Nous n'avions pas longtemps à marcher avant d'arriver chez elle, heureusement d'ailleurs vu son état de fatigue. Le soleil caressait la peau dénudée de mes bras, me faisant sourire. C'était agréable d'être en t-shirt quand les rayons de soleil se faisaient doux. A peine parti du campus je pu remarquer que le regard des personnes que nous pouvions rencontrer n'étaient plus sur nous. A croire qu'il suffisait d'être à l'université pour que tout vos faits et gestes attirent l'attention. Je m'y étais habitué depuis quatre ans après tout. Je me demande d'ailleurs combien il me reste d'année à faire dans cette université. Sûrement encore une dernière année. Déjà. Le temps passait vite. Je regarda Shanaé qui semblait être tellement épuisé que je cru un instant qu'elle allait s'endormir sur place. Peut-être que je devrais vraiment la porter, mais quand j'aperçus où l'on était, je me disais que finalement nous n'étions vraiment pas loin de chez elle.

- Je serais trop lourde ! Je vais te casser les bras en un rien de temps. Ce que tu pourras faire, c’est juste m’aider à me coucher, à enlever ma veste et tout ça, puis me faire un câlin pour que je puisse dormir contre toi. Après, tu fais ce que tu veux.

Je lâcha un petit rire en levant les yeux au ciel.

« Trop lourde ? Je suis sûr que tu es légère comme une plume, il n'y a aucun risque que je me casse quoique ce soit. »

Lui faire un câlin était déjà prévu au programme, mais sa phrase me fit sourire néanmoins. Il nous fallut peu de temps avant d'arriver jusque chez elle. Je la laissa passer devant histoire d'ouvrir la porte, puis rentra à sa suite. Je ferma la porte derrière moi, posa mon sac près de l'entrée et vint vers la jeune femme. Je ne la laissa même pas se diriger vers la chambre que je l'attrapa dans mes bras, la soulevant du sol. Comme je venais de le dire il n'y a pas longtemps, elle était vraiment légère comme une plume et était vraiment loin d'être lourde. C'est pourquoi je la soulevais sans difficulté, un bras sous ses jambes et un autre dans le haut de son dos pour ne pas lui faire mal. Je parti en direction dans sa chambre, traversant les couloirs en me souvenant du chemin à effectuer pour y arriver.

« Tu vois que tu ne me casses pas les bras »

Je posa mon regard sur son visage puis lui sourit, avant de reporter mon attention sur la porte de la chambre qui était presque fermé. Je m'aida de mon pied pour l'ouvrir assez histoire de m'y glisser, poussant ensuite la porte avec mon épaule. La chambre n'avait pas changé, et je revoyais déjà les moments que l'on avait eu elle et moi. Je la posa près du lit avant de lui enlever sa veste pour aller la poser dans un coin de la pièce.

« Bien, que dois-je t'enlever dis moi ? »

Je lui lança un sourire complice en levant les sourcils brièvement, m'amusant de la situation.

L'entendre rire me faisait du bien, surtout en sachant ce qu'elle vivait en ce moment. Je riais de temps à autre moi aussi, la laissant se mettre contre moi tout en posant une main sur mon torse pour y effectuer de légères caresses.

- Nan, mais, tu vas avoir mal au dos demain, ce sera de ma faute !

« Ce sera une bonne raison pour te demander un massage alors. »

Je lui adressa un sourire. Je me doutais bien que je n'aurais pas mal au dos, je ne la sentais pas lourde du tout et mes bras n'étaient même pas endoloris un tout petit peu. Je la posa sans difficulté sur le lit pour lui enlever sa veste que j'allai poser un peu plus loin. En lui demandant ce que je devais lui enlever comme vêtement, je m'amusais de la situation, je m'amusais aussi de ce qui allait suivre et de comment j'allais pouvoir la déshabiller sans rien tenter de plus. J'étais légèrement anxieux à cette idée, mais je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Elle m'attrapa la main pour m'attirer jusqu'à elle.

- Tu sais comment je dors non ? Boxer et marcel.

Ses prunelles brillaient, continuant de m'attirer à elle jusqu'à ce que je tombe doucement sur le lit au-dessus d'elle. Je la regarda, perdant mon sourire uniquement lorsque je scella mes lèvres aux siennes. Je passa ma main le long de son bras pour atterrir sur sa taille et ses hanches. Je lâcha sa main que je ne me souvenais pas avoir serré lorsqu'elle me l'avait prise, puis m'appuya sur celle-ci pour avoir plus de facilité à enlever ses vêtements. Je passa mes doigts sous son haut, rentrant en contact avec la peau de son ventre où je laissa des caresses circulaires. Je prolongeais le baiser tandis que je profita de ce moment pour me coller d'avantage à elle pour l'enlacer du mieux que je pouvais. Je me redressa une fois le baiser le terminé, lui prenant les bras pour les immobiliser quelques secondes au-dessus de sa tête. Je lui adressa un sourire, caressant légèrement ses bras avant de passer mes mains sous son haut, effleurant sa taille, ses côtes, puis la releva assez pour le lui enlever et le jeter un peu plus loin, lui laissant le marcel qui était en-dessous. Même si l'envie de lui enlever aussi était bien présente. Je descendis mon regard sur son corps puis passa une main le long de sa joue après avoir posé de nouveau mon regard sur son visage. Je voulais que mes caresses l'apaisent, qu'elle s'endorme paisible, dans mes bras. Même si parfois j'aimais provoquer volontairement des frissons chez elle en effleurant chaque parcelle de sa peau, mais n'allant cependant pas plus loin que ce que je pouvais me permettre à ce moment-là.

Je baissa de nouveau mon visage vers le sien pour embrasser la commissure de ses lèvres, dérivant mes baisers sur sa joue, sa mâchoire, pour les terminer dans le creux de son cou. J'inspirais longuement son odeur tandis que mes lèvre se mouvaient sur la peau tendre de son cou, mes mains descendant jusqu'à son pantalon. Je m'amusa à caresser son ventre avant d'attraper le bouton de fermeture et de l'ouvrir rapidement. Je me redressa alors et descendit, me mettant au-dessus de ses jambes pour pouvoir lui enlever son pantalon. Je pris chaque côté de celui-ci entre mes mains et le fit glisser doucement, le laissant s'échouer au pied du lit. Je remonta mes mains le long de ses jambes, posant quelques baisers sur celles-ci par-ci par-là, puis me repositionna comme je l'étais précédemment. Des idées peu catholiques ne cessaient d'aller et venir dans ma tête. Il faut dire que la déshabiller... Ce n'était pas très anodin, même si c'était parce qu'elle était trop épuisé pour le faire. Je savais bien que je ne devais pas déraper, que mes mains ne devaient pas parcourir complètement son corps. Ce n'était pas chose facile mais je ne fis aucun geste plus poussé ni aucune allusion. Je posa mes lèvres près de son oreille, enfouissant mon nez dans ses cheveux, puis alla les poser sur ses lèvres, effleurant au passage sa joue. Je remonta une de mes mains, la laissant caresser son bras, son cou, puis le bas de sa joue. Par la suite, je me dégagea légèrement, ne voulant pas l'incommoder pour qu'elle puisse dormir confortablement, gardant néanmoins l'une de mes mains sur son ventre. Une fois à ses côtés, étant encore légèrement sur elle, je la pris dans mes bras et la cala contre moi en une étreinte affective. Je déposa un baiser sur sa tempe.

« Fais de beaux rêves »

- Je dois te dire que si je n’étais pas aussi fatiguée.. J’aurais été très tentée de continuer. D’ailleurs, tu m’as donnée envie, mais dans deux secondes, je ronfle..

Je ferma les yeux en souriant tout en caressant la peau de son ventre. Ma main y était toujours posé en un contact chaud, je sentais d'ailleurs que j'avais bien plus chaud qu'il y a quelques minutes. Ses mains quant à elles étaient en contact avec la peau de mon torse, ce qui me fit frissonner. Je la laissa mêler ses jambes aux miennes et la serra un peu plus contre moi en effectuant un léger baiser sur son front qui était collé à mes lèvres.

« Et moi j'étais très tenté de continuer, mais tu dois te reposer »

Qu'elle me dise qu'elle en aurait eu envie si elle n'était pas épuisé ravivait l'envie que j'avais eu lorsque je prenais mon temps pour enlever ses vêtements, passant mes mains sur sa peau, y posant mes lèvres ainsi que mon souffle. Je me demanda ce qu'il se serait produit si elle n'avait pas été aussi fatigué, puisqu'il était évident que même si j'avais continué tout à l'heure, elle se serait endormi tellement la fatigue se lisait sur son visage. Peut-être que cette fois-ci, elle ne m'aurait pas repoussé. Même si l'envie ne me manquait absolument pas et que je continuais à imaginer ce qu'il aurait pu se produire, je n'étais pas sûr qu'elle soit prête à cela. La dernière fois elle me l'avait clairement montré et je n'avais pas l'impression qu'entre temps, il se soit passé quelque chose pour qu'elle soit plus prête que la dernière fois. Qui plus est, nous venions juste de nous retrouver après la dispute dans le bar où elle m'avait même giflé. Je lui avais fais du mal et nous avions bien faillit ne plus nous voir. J'avais ma fierté malgré mes sentiments, que j'avais l'impression de perdre parfois lorsqu'elle était là. Mais si je ne l'aurais pas vu sur ce banc en train de pleurer, je ne serais pas aller la retrouver. J'en avais eu assez ce soir-là, je m'étais même juré de ne plus la voir et de tout faire pour l'oublier. Mais j'avais bien pu constater que j'avais beau faire tout et n'importe quoi, rien y faisait. La seule chose dont j'avais eu envie c'était aller la voir et effacer cet incident du bar. Mais je devais bien avouer que même si j'avais eu peur de revenir à la case départ avec elle, ce n'était pas le cas pour autant. Elle m'accordait toujours d'être proche d'elle, même plus que d'habitude.

Nous devions être en fin d'après-midi et j'espérais qu'elle puisse dormir correctement cette nuit même si elle s'endormait si tôt. Je sentis son souffle devenir plus profond, venant me chatouiller le cou. Je passa ma main le long de son bras, le caressant doucement pour ne pas la réveiller. Je me voyais mal me lever et faire ce que je voulais, regarder la télévision, manger quelque chose... Non pas parce que cela m'aurait gêné vu que je n'étais pas chez moi, mais je voulais la garder dans mes bras le temps qu'elle dorme. Je ne voulais pas la réveiller, je voulais la laisser comme ça et la regarder dormir. Il faisait presque chaud sous la couverture, j'étais encore entièrement habillé, mais ce n'était pas très dérangeant. Je me tourna légèrement en prenant garde de ne pas la bouger de place, puis, tout en gardant l'un de mes bras autour d'elle, je passa l'autre sous ma nuque. Je posa mon regard sur son visage endormi, et me contenta de la regarder dormir paisiblement tout en laissant mes pensées divaguer à leur bon vouloir.

- Habilles-moi durant mon sommeil puis déshabille-moi lorsque je me réveillerais. Parce que là.. Crois-moi que je ne sais pas comment je fais après toutes ses caresses et tes lèvres qui dévorent mon corps.. J’ai adoré..

« Ne t'en fais pas, nous avons tout notre temps pour renouveler ça. »

Je souriais, ravi qu'elle ait apprécié tout autant que moi. Pour une fois, je voulais prendre mon temps. Je ne voulais pas qu'elle se braque de nouveau, et encore moins qu'une fois avoir couché avec elle, elle soit distante de nouveau, de peur que je la fasse souffrir. Je comprenais qu'elle pouvait avoir ce genre de peur, je n'avais pas une réputation de mec sérieux qui s'engageait dans les relations. La seule fois où je l'avais fais, j'étais parti voir ailleurs pour terminer par la quitter pour pouvoir de nouveau coucher avec la fille en question. Je n'avais pas été très fidèle, ni très à l'écoute de ce qu'elle voulait. J'avais pris ça comme un défi, voir si j'en étais capable. Et à ce moment-là je m'étais rendu compte que non, ce n'était pas fait pour moi. Mais là, je voulais que l'on y aille à son rythme, et je ne voulais pas prendre le risque de la perdre après tout ça. Cela m'était étranger, c'est pourquoi quelques questions ne cessaient de s'entremêler dans mon esprit, même si je voulais voir comment tout cela évoluait sans ne me poser aucune question. Mais je les laissais s'imposer sans pour autant chercher une quelconque réponse. Je les aurais un jour ou l'autre, alors ça ne servait à rien.

Je la sentis s'endormir rapidement, et je laissa le temps passer sans réellement bouger. Je la garda entre mes bras jusqu'à m'endormir à mon tour. La chambre était plongé dans l'obscurité, me faisant penser que j'avais du mettre un petit moment avant de sentir mes yeux se fermer tout seuls. Je rêvais de mes examens lorsque je sentis quelque chose rentrer en collision avec ma mâchoire puis avec mon bras. J'ouvris brusquement les yeux en sursautant légèrement avant de me rendre compte que c'était Shanaé qui bougeait dans son sommeil. Je souris légèrement avant de sentir un coup de poing dans les côtes en la voyant bouger d'avantage. Je retins une exclamation en murmurant discrètement un "Aouch" silencieux. C'est qu'elle faisait mal en dormant ! Je me rappela de ce qu'elle m'avait dit la première fois que nous avions dormi ensemble, ici dans ce lit. Qu'elle bougeait beaucoup durant son sommeil et donnait des coups régulièrement. Je leva les yeux au ciel, me tenant les côtes et me recula quelques peu, en vain puisqu'elle se posa d'avantage sur moi non sans un nouveau coup dans le bras. J'attrapa ses bras pour ne plus qu'elle les bouge, et la recolla à moi en essayant de dormir de nouveau. Ce n'était pas gagné. Elle bougeait tellement que je ne pouvais pas contrôler ses coups. Je riais légèrement alors que je me tenais le bras après un énième coup de poing. C'était une vraie furie durant son sommeil ! Je me recula un peu, puis me reposa sur l'oreiller. Je réussis à m'endormir de nouveau durant un moment de répit, avant de sentir de nouveaux coups de poings, puis la couverture glisser au pied du lit suite à ses incessants mouvements. Je soupira et me releva quelque peu histoire d'être pratiquement assis, l'oreiller dans mon dos. J'étais encore habillé, je n'avais même pas pris la peine d'enlever quoique ce soit. Ça plus les coups de poings, on ne pouvait pas dire que la nuit avait été formidable. Mais ca en valait le coup quand je posa mes yeux sur son visage endormi.

La lumière remplissait de nouveau doucement la pièce, mais il devait être encore tôt. Elle bougeait tellement que son visage disparu sous son oreiller, tandis que l'un de ses bras et l'une de ses jambes se retrouvaient toujours sur moi. Je lâcha un petit rire et attendit ainsi un long moment. J'avais quelques muscles endoloris avec tout ça, alors je me tint la nuque et la tourna légèrement en détendant mes épaules. Une fois que je fus sûr que l'heure soit convenable, je me pencha vers elle et souleva son oreiller. Je murmura à son oreille, un sourire aux lèvres.

« Réveille toi petit démon »

Je souriais à la vue de Shanaé, les cheveux complètement en pagaille lui tombant sur le visage. Je la trouvais vraiment attirante au réveil, même si elle avait passé la nuit à me donner des coups et à bouger dans tout les sens. Elle se blottit contre moi et je l'entoura de mes bras pour la coller à moi. Au vu de sa tenue et la couverture qui était échoué au sol, je voulais lui donner de la chaleur pour ne pas qu'elle ai trop froid. Puis, l'avoir contre moi était tout le contraire d'être dérangeant.

- Petit démon.. ? J’ai vraiment été si dure que ça ? Désoler..

Je rias légèrement avant de poser mes lèvres sur son front. Je me recula de nouveau et plongea mon regard dans le sien.

« Tu n'as pas arrêté de me frapper et de bouger dans tout les sens »

- Tu aurais du me réveiller si je te faisais mal.

Son baiser au coin de mes lèvres me fit sourire, je remonta l'une de mes mains et les passa dans ses cheveux qui lui donnait un air irrésistible. Même si j'avais mal dormi, être près d'elle était déjà satisfaisant. Je pensais que je n'y aurais plus droit, que je n'aurais pas eu l'occasion de la voir bouger durant son sommeil vu que durant notre première nuit elle n'avait pas réellement bougé. Alors je m'en contentais et cela m'amusait même.

« Tu avais l'air de bien dormir et tu en avais besoin, je n'allais pas te réveiller »

Je lui souriais et me tourna d'avantage vers elle, toujours légèrement relevé contre mon oreiller. Je la tenais dans mes bras en me demandant comment allait se passer cette journée. La personne qui devait dire à Shanaé si elle pouvait récupérer sa fille viendrait ce matin-même, et j'espérais que tout allait se passer comme prévu. Je soupira légèrement et n'osa pas imaginer si ce n'était pas le cas. Non, elle devait rendre Rose à la jeune brune, ce n'était même pas une possibilité, cela devait être ainsi. Et je devais tout faire pour ça. Je me mis à réfléchir à ce que j'allais lui dire, lui montrer. Une chose était sûre, c'était que Shanaé était bien apte à s'occuper de sa fille, que ça en était même vitale et je le savais bien. Il suffisait de le prouver à cette femme, de lui prouver assez pour qu'elle en soit intimement convaincu. Je releva le visage de Shanaé vers le mien avant de poser mes lèvres sur les siennes, profitant de ce moment avant de devoir me triturer les méninges autant que possible.

« Prête pour la journée qui s'annonce ? »

J'allais devoir faire preuve de finesse, de ruse et même de manipulation. J'en avais l'habitude, je le pratiquais d'ailleurs à merveille quand cela pouvait me servir. Et là, j'en aurais bien besoin. Je savais que ces gens-là ne se préoccupaient pas des parents, mais de l'enfant, et que s'ils jugeaient bon de l'enlever, ils le faisaient sans se demander une seule seconde ce que serait les conséquences pour les deux. Je me souviens que ma mère avait faillit y avoir droit un jour, quand mon père était parti. Elle se retrouvait seule à s'occuper de moi, pratiquement sans revenus. Alors il était évident que pour eux, ma mère était une personne à surveiller de près. Et pourtant, elle s'était toujours très bien occupé de moi. Si je devais rejeter les erreurs du passé sur quelqu'un, c'était bien mon père après tout. Je regarda le visage de Shanaé, ma main posé sur sa joue tandis que mon pouce effectua une légère caresse sur celle-ci. Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant, lui montrant que j'étais sûr de moi. J'allais l'aider, et nous allions réussir. Du moins, il le fallait. Sinon j'étais persuadé qu'elle allait être très peinée, et triste. Et je ne voulais pas qu'elle perde espoir.

Je fus surpris en la sentant prendre ma main pour la déposer sur son ventre. Je n'en montra rien cependant et l'y laissa, effectuant même des caresses sur celui-ci. Son haut fut légèrement relevé suite au passage de ma main qui se firent plus présents par la suite.

- Encore désolée Drew.. Si Rose.. Revient, je serais tranquille pour dormir. Et tu n’aurais plus un coup, je te le promets.

Je lui souriais doucement, comprenant pourquoi sa nuit avait été agité. Je commençais à comprendre doucement le fonctionnement de la jeune femme ainsi que les habitudes qu'elle avait, et j'en étais que ravi de la découvrir de jour en jour. Je comprenais maintenant que si elle avait des préoccupations, cela se ressentait dans son sommeil, peut-être qu'à force d'accumuler les problèmes, son corps les évacuait comme il le pouvait, comme dans son sommeil dans ce cas précis. Il est vrai qu'elle avait beaucoup bougé, je n'avais jamais vu ça, et pourtant une fois je m'étais réveillé la tête au pied de mon lit, et mes pieds sous l'oreiller. Là, elle avait poussé la couverture assez pour qu'elle tombe complètement du lit, se retrouvant la tête sous l'oreiller, bougeant assez pour me frapper à chaque mouvement de sa part. En tout cas, si elle me reprochait quelque chose un jour, elle n'aurait pas besoin de me gifler à nouveau, il suffisait que je dorme avec elle. Je retins un léger rire à la pensée que je venais d'avoir, et me mordit légèrement la lèvre inférieure.

« Ne t'en fais pas, c'est rien »

Je remonta mon autre main vers son visage, gardant l'autre en contact avec la peau de son ventre que je caressais toujours en des mouvements doux répétitifs. Je la passa sur son visage avant d'écarter les mèches qui tombaient sur celui-ci lorsqu'elle levait son regard vers moi.

- Dès que tu reviens, essaie de me réveiller si je te fais du mal, d’accord ?

« Très bien, j'essaierais la prochaine fois »

Je lui adressa un sourire en plongeant mon regard azur dans le sien. J'étais content de l'entendre dire qu'il y aurait une "prochaine fois", même si à présent, je n'en doutais plus. J'avais besoin d'elle, comme j'avais osé lui dire, ce qui m'avait d'ailleurs surpris moi-même. Mais je n'avais pas à me forcer avec elle, tout venait naturellement. Que ce soit les gestes comme les paroles, affectives et tendres. Je n'étais pas habitué à tout cela, et parfois cela pouvait bien se sentir, mais je n'avais pas besoin de feinter, de faire semblant. Tout était vrai. Je voyais dans son regard qu'elle aussi était bien près de moi, alors pourquoi aurais-je douter qu'il y aurait vraiment une prochaine fois ? Non, pour une fois, j'en étais persuadé. Elle posa ma main sur son torse, la fit parcourir ce dernier avant de la remonter, sous mon t-shirt. Ce contact me fit frissonner mais je la laissa faire, reposant mon regard vers le sien. Je posa ma main sur sa joue puis avança mon visage vers le sien, l'arrêtant à quelques millimètres. Nos souffles s'entremêlaient tandis que mon pouce effleurait le long de sa joue. J'effleura le long de ses lèvres avec les miennes, déposa un baiser bref à leurs commissures, puis l'embrassa enfin, plus franchement. C'est là que je me rendis compte qu'elle était à moitié nu contre moi, alors que moi j'étais encore complètement habillé, n'ayant pas pris la peine d'enlever mes vêtements cette nuit. Je me souvins de ce qu'elle m'avait dit avant de s'endormir "Habilles-moi durant mon sommeil puis déshabille-moi lorsque je me réveillerais. Parce que là.. Crois-moi que je ne sais pas comment je fais après toutes ses caresses et tes lèvres qui dévorent mon corps.. J’ai adoré.." Une fois le baiser rompu, je me mordis légèrement la lèvre inférieure avant de l'embrasser de nouveau. Je me repositionna, me collant d'avantage à elle tout en étant légèrement surélevé par rapport à elle, donnant plus d'intensité à notre baiser qui ne devenait que plus passionné à ce moment-là.

Nos lèvres se séparèrent de nouveau, nous permettant ainsi de reprendre notre souffle. Mes mains continuaient à effleurer sa peau plus fraiche que la mienne qui devait être bouillante vu les habits que j'avais. D'ailleurs, je sentis Shanaé se dégager de moi. Surpris je la laissa faire et la regarda, un étonnement se lisant facilement sur mon visage. Mes bras se dénouèrent et mes mains perdirent leur contact alors que je vis la jeune femme se diriger vers le bord du lit.

- Désoler, j’ai vraiment trop froid..

Je lui adressa un petit sourire tout en la regardant reprendre les couvertures qui étaient complètement tombé du lit. Je faillis me prendre le coin de la couverture en pleine figure, ce qui me fit légèrement rire tandis que je l'attrapais pour la mettre correctement sur nos deux corps. J'avais vraiment chaud à vrai dire, alors qu'elle, c'était tout l'inverse.

- Tu crois que.. Que tu vas pouvoir refaire comme hier.. ? Sans les vêtements.. ?

Ses joues rouges et son regard dans le mien m'achevèrent complètement. Je n'étais pas gêné mais cette fois-ci, mon assurance se perdit durant un bref instant. Sa phrase me déstabilisait et m'avait vraiment surpris, j'étais loin de me douter qu'elle allait me demander une chose pareille, ou bien qu'elle le voudrait vraiment à ce moment-là. Je me mordis légèrement la lèvre inférieure tout en scrutant ses réactions qui n'en étaient que plus attirantes. Ses mains rentrèrent de nouveau en contact avec ma peau, l'une allant se poser vers le bas de mon ventre, l'autre relevant mon t-shirt. Ses lèvres se glissèrent dans mon cou et ma raison se perdit instantanément. J'en avais tellement envie...

« B.. Bien sûr »

Mon cœur rata un battement comme ma voix rata un mot alors qu'elle ne faisait que me donner envie d'elle encore plus que je n'aurais pu l'avoir. Je ferma les yeux un bref instant en profitant des baisers dans mon cou et de ses mains sur ma peau, avant de remettre les miennes sur la sienne. Je les passa sur son ventre, les remontant doucement sur ses côtes, remontant toujours un peu plus son haut qui dévoilait son corps collé au mien. Je passa ma main dans ses cheveux puis l'attira à moi pour embrasser les parcelles de son corps que je pouvais atteindre avec mes lèvres. Je les posa sur son visage, effleurant sa joue, sa mâchoire, ses lèvres, pour terminer dans son cou à leur tour. Je passa une de mes mains sur ses hanches et les attira également aux miennes, passant l'une de ses jambes sur mon bassin, la caressant au passage. Je remonta mes lèvres sur les siennes afin de l'embrasser tandis que mes mains effleurèrent sa poitrine avant de s'y poser complètement. J'hésita un instant, me demandant si elle allait me repousser, si j'allais un peu trop loin ou un peu trop vite. Je me recula alors de son visage, baissant mes mains légèrement et la regarda dans les yeux.

« Tu es sûre ? »

Je sentais mon cœur battre plus fortement, comme voulant sortir de ma poitrine, tandis que mon souffle lui était plus irrégulier et avait perdu son rythme. Mon sang chauffait dans mes veines et j'avais encore bien plus chaud qu'il y a quelques minutes. Mais je ne fis rien pour enlever ne serait-ce que mon t-shirt et attendit sa confirmation, ou bien l'inverse.

- Peu de lumière laisse court à notre imagination, c’est bien mieux pour les sensations je trouve..

Je vis la luminosité baisser à vue d'oeil avant de nous laisser dans une quasi obscurité qui n'en était que mieux. Je me mis à simplement hocher la tête, approuvant ce qu'elle venait de me dire. Qui plus est, elle voulait réellement qu'on le fasse, je me voyais mal le faire la première fois en plein jour au réveil, l'obscurité était un peu plus romantique pour cela bien que je ne sois pas un romantique de nature. Mais là l'obscurité donnait bien plus d'intensité à chacun de nos gestes, chacun de nos baisers. J'avais cependant hésité, ayant peur qu'elle ne soit pas prête à passer ce cap avec moi. En guise de réponse elle attrapa mes mains posées sur ses côtes pour les remonter doucement là où elles étaient il y a peu.

- Continue Drew.. Je suis certaine de vouloir le faire.

Elle vint sceller nos lèvres de nouveau et je senti le baiser prendre une allure un peu pus fougueuse et passionnée, que je ne cessa pas d'intensifier. Je me décolla d'elle seulement quelques secondes le temps qu'elle m'enlève mon t-shirt qui atteignit le sol en un bruit discret. Une fois fait, je continua le baiser tout en effectuant des caresses le long de son corps jusqu'à sentir des frissons sous mes paumes de main brûlantes. Le baiser fut rompu et ses lèvres partirent de nouveau vers mon cou, me faisant fermer les yeux. Je l'attira à moi assez pour que ce soit elle qui soit légèrement surélevé histoire de remonter son haut jusqu'à l'enlever complètement, le jetant par la suite dans un coin de la pièce que je ne voyais même pas. Je n'en tint pas compte, trop concentré sur ses baisers et ses mains sur mon torse, ainsi qu'aux miennes qui découvraient son corps qui était presque entièrement dénudé. Je passa mes mains dans son dos pour coller nos corps ensemble avant de continuer à parcourir toutes les parcelles de peau mises à nues que je pouvais atteindre.

Je passa ma main sur son visage, écartant les quelques mèches indomptables qui venaient caresser ma peau puis l'embrassa à mon tour. Je posa mes mains sur ses hanches et renversa encore la situation pour me retrouver sur elle. Sa peau était douce et mes mains ne cessaient de faire des allers et retour sur celle-ci. Je fis dériver mes lèvres jusqu'à son cou, les y laissant un petit moment avant de les descendre sur son épaule tout en continuant leur chemin, effleurant chaque partie de son corps que je croisais, m'arrêtant parfois sur sa poitrine ou son ventre tandis que mes mains suivaient le mouvement de mes lèvres. Je déposa des brefs baisers avant de refaire le chemin en sens inverse et de m'appuyer sur mes bras pour mettre mon visage devant le sien. Il n'y avait qu'une faible lueur dans la pièce, me permettant juste de distinguer le contour de son corps ainsi que quelques traits de son visage. Je me mordis la lèvre inférieure, venant de me rendre compte de quelque chose qui pouvait être assez... Problématique.

« J'dois t'avouer que j'ai tout emmené sauf des préservatifs. »

J'étais loin de me douter qu'on en arriverait jusqu'au point d'en avoir besoin, mais je venais vraiment d'y songer et je ne savais pas trop si, du coup, elle allait tout arrêter ou non. Je ne voulais pas qu'on arrête, je la voulais vraiment. Mais sans protection c'était un peu risqué, et pas très raisonnable pour une première fois. Je resta sur elle, le visage près du sien. Je sentais que nos corps s'effleuraient, se touchaient. J'avais chaud, et mon cœur n'en battait pas moins vite pour autant.

Sentir ses mains sur mon corps me provoqua un frisson le long de mon échine tandis que je m'aperçus de leur cheminement. Elles vinrent rapidement enlever ma ceinture ainsi que le bouton de mon jean qui parti bien vite au pied du lit, tombant dans un cliquetis métallique et un bruissement de vêtement.

- Nous voilà à égalité..

Je lui adressa un sourire avant que nos lèvres se rencontrent de nouveau plus brusquement et violemment que les dernières fois. Mes mains continuaient de passer sur son corps suivit de mes lèvres avant que je ne me redresse doucement en songeant qu'il y avait bien un truc que j'avais oublié finalement, même si je ne me doutais pas que nous allions en avoir besoin. Il m'aurait suffit d'ouvrir mon tiroir et d'en mettre dans mon sac, mais il aurait d'abord fallut avoir un signe de ce qu'il allait se produire. Or, ce n'était pas le cas. Puis je me voyais mal prendre des préservatifs alors qu'elle était assise sur mon lit, lui adressant sûrement un "qui c'est ce qui va se produire !". Non, là je l'aurais sûrement brusqué et ce n'était pas du tout délicat comme geste... Elle me caressa la joue et m'embrassa du bout des lèvres, ce que je pris comme étant un signe plutôt bon, ou du moins ce n'en était pas un mauvais.

- Je dois t’avouer que je ne prends pas la pilule.. Mais ça, ça va encore. La pilule du lendemain existe et j’irais en prendre une normale par la suite.. Et pour le préservatif et bien.. Je n’en ai pas.. Si tu es certain de rien avoir et de ne pas me mettre en danger, on continue..

Je souria doucement et l'embrassa en guise de réponse. J'étais sûr, qui plus est comme elle venait de le dire il suffisait qu'elle prenne la pilule du lendemain. Il m'étais déjà arrivé de coucher avec une fille sans qu'aucun de nous deux ne prenne un contraceptif, lors d'une soirée un peu trop arrosée d'ailleurs, ce qui expliquait sûrement pourquoi. J'étais ravi de voir qu'elle ne voulait en aucun cas arrêter ce que l'on faisait, car moi non plus. Surtout au stade où on en était, cela aurait été difficile de me détacher d'elle comme si de rien n'était et d'aller prendre une douche par exemple. Froide dans ce cas... Je passa mes lèvres dans son cou, mon souffle s'y perdant avant que je ne lui murmure :

« On continue dans ce cas »

Mes mains passèrent sur son ventre, puis ses côtes avant que l'une d'entre elles redescendent pour caresser l'une des jambes de Shanaé sous moi. Je l'attira à moi et nous firent basculer sur le côté pour que mes mains atteignent aisément le dos de la jeune femme. Je les passa le long de celui-ci avant d'attraper la fermeture de son soutien gorge que je dégrafa rapidement avant de le glisser doucement et de le faire rejoindre nos affaires déjà étalées au sol. Mes lèvres revenaient à la rencontre des siennes tandis que mes mains caressèrent sa poitrine qui, cette fois-ci, fut donc dénudée. Mon souffle s'accéléra légèrement puis je me repositionna sur elle. Nos changements de position incessants pour faciliter le déshabillage était assez amusant, ce pourquoi je lui adressa un sourire complice avant que mes lèvres parcourt de nouveau son corps qui à présent était presque entièrement nu, lui restant simplement son boxer, que j'attrapa par la suite, une fois mes lèvres posées sur son ventre. Je le fis glisser le long de ses jambes, en profitant pour y laisser de légères caresses. Je la regarda dans les yeux, mes mains remontant ses jambes. Je l'embrassa de nouveau intensément, retranscrivant parfaitement mon état d'excitation actuel et presque d'impatience.

Une fois de plus, nous basculèrent pour échanger les rôles. Elle se retrouva à califourchon sur moi, je ne pus retenir mon regard de glisser sur tout son corps, nu, sur le mien. La douce lueur de la pièce n'en rendait la scène que plus attrayante. Mes mains glissèrent le long de ses hanches tandis qu'elle me faisait mourir d'impatience. En effet, Shanaé se mettait à jouer avec l'élastique de mon boxer, prenant tout son temps pour me rendre complètement dingue. Et elle réussissait. Je ferma les yeux, continuant juste à caresser ses hanches. Ses lèvres glissèrent sur mon torse, me faisant lâcher un bref soupire de bien-être audible. Mon caleçon rejoignit rapidement le sol avant qu'elle me prenne les mains pour les nouer aux siennes, les plaçant au-dessus de moi en titillant mes lèvres du bout de la langue. Je lui lança un regard de défi avant de me défaire de son emprise, attrapant sa nuque pour l'attirer à moi, joignant ma langue à la sienne, scellant nos lèvres fougueusement.

Je n'en pouvais plus d'attendre, avec elle sur moi alors qu'elle s'amusait à jouer avec cette impatience que l'on pouvait nettement ressentir.
Je passa mes mains sur sa taille, la collant à moi, les passant par la suite le long de son corps, légèrement fébrile. Je passa l'un de mes bras dans son dos pour échanger les rôles, la plaquant contre son matelas, restant au-dessus d'elle, nos jambes légèrement entremêlées. Bien que l'attente me semblait interminable, je pris mon temps pour lui apporter des caresses douces et tendres, joignant mes lèvres aux siennes ou bien les perdant dans son cou, humant l'odeur de ses cheveux. Après de longues minutes, je prépara la jeune femme à ce qui allait suivre, soucieux de son plaisir qui passait bien avant le mien. A ce que j'avais cru comprendre, cela faisait un moment qu'elle n'avait plus couché avec un homme, ni même que l'on ai touché comme je le faisais. Alors je me fis le plus doux possible, la rassurant en de tendres baisers déposés sur son visage ou au creux de son cou. J'attendais un signe de sa part, signe qui me prouvait qu'elle était réellement prête et qu'elle le voulait maintenant. Mes doigts effleuraient sa peau, plus rien n'avait d'importance à cet instant précis. La faible lueur de la pièce ne montrait que la silhouette de nos deux corps enlacés qui n'avaient qu'une envie, se lier à l'autre. Seules nos respirations se faisaient entendre dans la pièce, parfois fortes et plus audibles. Je sentais mon cœur battre plus fortement dans ma poitrine, je pouvais également sentir le sien battre la chamade, comme pour répondre au mien.

Tout semblait parfait et aucun de nous voulait songer à ce qui allait se passer après ou aux problèmes auxquels nous pourrions être confrontés. Je ne pensais qu'à elle, qu'à son corps et à son désir qui s'intensifiait de minute en minute. Ma main de libre parti se perdre dans sa chevelure, caressant sa joue tandis que j'attrapais sa lèvre inférieure entre les miennes, la mordillant doucement pour ne pas lui faire de mal.

« J'ai envie de toi »

Ca en était évident, elle pouvait le sentir à chacune de mes respirations, à chacun de mes gestes. Elle pouvait aisément le comprendre, et ceux depuis un moment. Pourtant je l'avais bien prononcé, ou murmuré, près de ses lèvres. Mon souffle était irrégulier, manquant de rythme.

- J’ai autant envie de toi Andrew.. J’en ai tellement envie.. J’ai envie de toi..

Je lui adressa un léger sourire à peine perceptible du à la faible lumière qui baignait la pièce dans une ambiance romantique. Ses mains me firent frissonner tout autant que ses baisers dans le creux de mon cou. Mes caresses étaient douces, tendres, bien que prendre mon temps devenait de plus en plus difficile. Je voyais que c'était la même chose pour elle, qu'elle aussi en avait envie. Alors je l'embrassa de nouveau avant d'effectuer ce que tout les deux attendions, ce pourquoi nos corps n'étaient frissons et soupirs. Tout en faisant une caresse légère qui se voulait tendre et rassurante j'unissais nos deux corps pour n'en former qu'un seul, prolongeant le baiser en ayant peur qu'elle ai mal. Mes mains parcoururent de nouveau ce corps qui ne m'était plus inconnu, appuyant certaines caresses pour qu'elle n'en ressente que du bien. Je me força à n'amorcer aucun mouvement de plus durant quelques secondes le temps qu'elle puisse s'y habituer. J'étais légèrement fébrile et mon souffle était plus saccadé.

Mes lèvres se détachèrent des siennes, passant une main sur sa joue devenue chaude, plongeant dans son regard que je devinais même sans lumière franche. Shanaé, la seule fille pour qui j'éprouvais ce genre de désir, ce genre de sentiments qui ne cessaient de s'imposer lorsque j'étais avec elle. Plus que jamais j'étais persuadé que ce désir pour la jeune femme n'allait pas s'estomper, même une fois ce moment terminé. J'avais cru au début, lorsque nous nous voyions que très peu, que c'était une attirance de ce genre. La jeune femme était très belle et il n'avait pas été rare que je ressente ce genre de désir pour certaines filles qui m'attiraient vraiment mais, une fois que j'arrivais à les avoir dirons nous, je n'éprouvais plus rien. Pourtant, force était de constater que plus je lui parlais, plus j'étais attiré par bien autre chose. Même le jour d'avant, lorsque nous nous étions retrouvé sur ce banc, alors qu'elle pleurait. Je l'avais trouvé magnifique et ses sentiments propres m'avaient réellement touchés. Pourtant, elle avait l'air épuisé ce jour-là, lessivé de tout ce qui lui arrivait. Mais moi je n'en étais qu'attirer par elle. C'était assez étranger tout ça pour moi, mais tellement plaisant.

Une fois sûr qu'elle ne ressentirait aucune douleur ou,du moins je l'espérais, je mouva mon corps et mes hanches, me faisant fermer les yeux au départ tandis qu'un léger gémissement soufflé à ses lèvres sortait de ma bouche. Mes mouvements furent doux alors que mes mains continuaient leurs caresses aériennes sur son corps qui se mouvait sous le mien. Je sentis la chaleur monté d'avantage en moi, comme me brûlant de l'intérieur en un contact chaud mais agréable, me montrant à moi-même à quel point je pouvais la désirer. Je ne pouvais retenir quelques gémissements tandis que nos corps se scellèrent d'avantage, se collant l'un à l'autre comme si nous en avions besoin. Nos mouvements se furent plus rapides alors que mon souffle était de plus en plus saccadé. Je ressentais vraiment beaucoup de plaisir mais, au-delà de celui-ci, je voulais que ce soit elle qui en ressente le plus.

Je la laissais guider mes mains, rendant mes caresses que plus intenses sur sa peau chaude et douce que je sentais parfaitement sous mes paumes. Nos regards s'accrochaient comme pour déceler le plus profond désir de l'autre, nos lèvres se rencontraient maladroitement, s'entrechoquant parfois lorsque nos mouvements se faisaient assez forts pour casser la douceur de nos baisers, les rendant toujours plus fougueux et passionnés. Elle nous fit basculer, se mettant à califourchon sur moi. Je me mordis la lèvre inférieure lorsque les seuls rayons de lueur éclairait parfaitement les courbes de son corps dominant le mien. Mes mains passèrent sur celui-ci sans que nous n'arrêtions aucun de nos mouvements. Je les posais de temps à autre sur ses hanches, l'aidant dans ses propres mouvements en m'arrachant des soupirs saccadés. Ses baisers dans mon cou ne firent qu'accentuer ceux-ci, me faisant fermer les yeux tant les vagues de plaisir en étaient intenses.

- Oh Drew..

Je passa mes mains dans son dos, gémissant d'avantage tout en accélérant nos mouvements de bassins et de hanches. Je rouvris les yeux, les posant sur Shanaé. Je passa une main dans ses cheveux, écartant quelques mèches pour perdre mes lèvres dans son cou ainsi que sur son épaule, caressant son corps. Le moment que nous passions me donnait l'impression que le temps n'existait plus, que plus rien n'existait hormis nous et ce lit qui accueillait avec douceur nos intimes étreintes. Je ne me souciais pas de l'heure qu'il pouvait bien être, de combien de temps nos inversement de rôles et nos échanges passionnés durèrent. Mes mains s'étaient finalement posées sur ses hanches, accompagnant ses mouvements avec douceur et précision. Plus les minutes passaient plus je sentais mon désir s'accroître de plus en plus, décuplant les sensations que je ressentais à ce moment-là. Ses caresses semblaient plus franches, et sentir ses lèvres ainsi que ses cheveux effleurer ma peau dénudée ne me faisait que frissonner. Je ferma les yeux en me mordant la lèvre inférieure de nouveau, sentant mon plaisir arriver à son paroxysme. Il me semblait avoir murmuré son prénom en un gémissement léger, mais j'avais perdu la notion de toute chose à cet instant, je n'avais plus conscience de grand chose si ce n'est cette sensation qui ne cessait de grandir, me submergeant d'un plaisir sans nom. Je la prévins en un un souffle saccadé que j'allais arriver au bout de ce tunnel de désir, je sentais mes muscles se contractés, la chaleur se diffusant partout dans mon corps. En un dernier long gémissement, j'eus l'impression que ma tête allait exploser durant quelques secondes tant la sensation était forte.

Une fois notre moment terminé, je détendis mes muscles qui se collèrent au matelas. J'avais l'impression d'être épuisé, et l'on pouvait apercevoir quelques fines gouttelettes de sueur perler mon front ainsi que mon torse. Je remonta mes bras autour d'elle et l'enlaça, la gardant tout de même contre moi, chose qu'une fois encore, je n'avais pas l'habitude de faire. Ou plutôt, que je ne faisais jamais. Mais là, même si ce que nous venions de partager était terminé, les sensations restaient, et j'avais envie de l'avoir contre moi, et de l'avoir indéfiniment dans mes bras.

Mon souffle était toujours saccadée, rompu parfois lorsque j'essayais de calmer les battements de mon cœur effrénés. J'avais l'impression qu'un orchestre jouait dans ma poitrine, comme si je ressentais chaque peau de tambour frappé, chaque cymbale qui frémissait au rythme d'une musique incessante. Je rouvris les yeux et les posa sur Shanaé qui venait se blottir contre moi, restant tout de même sur moi. Elle était vraiment légère, d'ailleurs je ne comprenais pas comment elle avait pu croire qu'elle me faisait mal au dos lorsque je l'avais soulevé. Le poids de son corps sur le mien n'était qu'apaisant, nos peaux se touchant sans cesse pour un geste tendre cette fois-ci. Échanger de l'affection après avoir couché avec une fille, je ne l'avais jamais fais. Déjà, parce qu'en général je ne pensais qu'à moi lors des ébats et que par la suite, j'étais le genre à partir ou à ne pas me soucier de ce que faisait la fille en question. Là, tout avait une douce connotation, comme si nos corps parlaient pour nous. Je n'étais pas doué en ce qui concernait de montrer ce que je ressentais aux personnes de mon entourage, alors j'étais rassuré de voir à quel point Shanaé et moi pouvions nous comprendre en un regard, un geste ou un sourire.

- Je.. J’ai quelque chose.. A te dire..

Je passa ma langue sur mes lèvres qui en étaient presque sèches alors que tout le reste de mon corps était loin de l'être. Je sentais encore la chaleur se diffuser dans mes veines en de vagues incessantes qui pourtant se calmaient au fil des minutes. La température de mon corps baissait légèrement et l'air frais ne me tira que des soupirs de satisfaction. La douceur de la couverture qui était plus fraiche que la peau de mon corps me fit légèrement sourire. Shanaé n'avait pas prit la peine de relever son regard vers le mien en me disant ça, et je me demanda ce qu'elle pouvait bien avoir à me dire après tout ça... J'espérais que ce n'était pas une chose disons... négative ou bien une phrase qui ressemblait à "je suis désolée je n'aurais pas du me laisser emporter dans tout ça, je préfère qu'on reste amis". Rester ami... Mais cela aurait voulu dire quoi, être ami avec elle ? Être là pour elle sans pour autant faire parti pleinement de sa vie ? La prendre dans mes bras sans pouvoir l'embrasser ? Dormir avec elle sans ne plus pouvoir la toucher ? Non, ce n'était pas possible. Surtout après le moment que nous venions de passer ensemble. Je n'aurais pas pu être ami avec elle, mes sentiments allaient à l'encontre de ce genre de relation. Mais, je me doutais bien que ça n'allait pas être ce genre de phrase d'excuse, bien que j'étais réellement intrigué.

« Je t'écoute... »

Non, je savais qu'elle ne s'éloignerait plus cette fois. Pas après ce qu'elle m'avait dit le jour précédent, pas après tout ça. Je ne voulais plus m'éloigner d'elle, je ne voulais plus fuir tout ça, je voulais rester ici, près d'elle, la garder dans mes bras. Je ne voulais pas songer à comment je pourrais faire pour y parvenir ni aux questions qui me viendraient sûrement à l'esprit une fois parti de chez elle. Je resserra ma prise sur sa taille, attendant de savoir ce qu'elle avait à me dire.