My wound was never closed. » PV - Shanaé

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« Ferme la. »

Ce fut la première phrase que j'énonçais de la journée. J'étais, comme depuis un moment à présent, très peu enclin à avoir une discussion normale, et cela se ressentait sur toutes mes relations, sur tout mes contacts. Je ne faisais que participer aux fêtes des Phi Theta et des Sigma Gamma, je buvais et je ne parlais à pratiquement personne avant d'être à moitié soul. Je passais mon temps à boire, à fumer, parfois je me rendais à mes cours histoire que mon professeur voit que j'étais encore en vie. Je ne rattrapais même plus mes cours, c'était pour dire. Plus rien ne m'importait, je voulais faire le vide avant de reprendre un nouveau départ. Ce matin là j'étais resté dans mon lit jusqu'à pas d'heure, autrement dit onze heure et demi environ, jusqu'à ce que mon fichu portable posé à l'autre bout de ma chambre me pousse à me lever au bout de la énième sonnerie qui me tapait sur les nerfs. J'avais bien faillis le casser et l'envoyer contre un mur d'ailleurs, mais avec mes faibles moyens ça en aurait été le comble ! Alors je m'étais contenter de l'éteindre et d'aller prendre une douche, qui pourtant ne m'avait pas calmer ou réveiller pour autant. Encore une nuit remplie d'alcool, décidément j'allais devenir alcoolique si je continuais comme ça. Mais que voulez-vous, j'aimais bien trop mon état d'ébriété pour arrêter également cela. Puis quoi aussi. Il ne me manquerait plus qu'à me jeter du haut d'un pont si je ne pouvais plus boire. Enfin, bien que je ne le ferais pas même avec ça -ou plutôt sans ça. J'étais bien trop fier pour avouer au monde entier que j'allais mal.

Je m'étais quand même résolu à mettre les pieds en dehors de ma chambre, et je l'avais vite regretter. Il devait être quinze heures quand je sorti enfin le nez de la pièce universitaire que j'avais chez les Phi Theta. J'étais juste de passage à la salle de classe de mon professeur, lui montrant de nouveau que j'étais "vivant", comme il ne cessait de s'étonner faussement en me voyant, me montrant clairement que je ne me montrais pas assez en cours. Tant pis, je savais bien que c'était le seul à le remarquer et que ce serait justement le seul à ne rien dire au directeur. J'étais parti vers les casiers pour chercher quelques affaires qui se trouvait dans mon casier, et voilà que depuis que j'y avais mis les pieds, une putain de pot de colle ne faisait que me suivre partout où j'allais. Je n'avais prononcé aucune parole, ni amorcé aucun geste à son attention, comme si elle n'existait pas. Mais non, il fallait qu'elle me suive comme un chien le ferait en voyant son maître. Je ne regarda même pas son visage, j'entendais juste sa voix cinglante et très aigu qui me sortait par les yeux. A l'entendre discuter je lui aurais parler un soir de fête. Mais qu'est-ce que j'en avais à faire moi bon sang ? Elle ne comprenait pas qu'elle m'emmerdait sérieusement là ? Puis je n'avais pas couché avec elle non plus, alors pourquoi elle jouait à la sangsue comme ça ? Je serra les dents et lui dit se la fermer, première phrase que je prononca de la journée... Etonnant.

« Mais Drew... »

Je m'arrêta net et fit volte face. Elle avait l'air tellement conne que je ne pu retenir un rictus. C'était avec ce genre de ... Truc que je papotais lorsque j'étais bourré ? Hé ben, c'était pas glorieux. Je la regarda et me rapprocha d'elle.

« Ecoute moi bien toi, personne, tu m'entends, personne ne m'appelle Drew. Tu m'as bien compris ? Allez maintenant tu dégages, c'est pas comme si j'avais que ça à faire de me trimballer une greluche dans tout le campus »

Drew... Non, je ne laissais plus jamais personne ne m'appeler ainsi. Depuis que Shanaé l'avait utilisé à vrai dire. Car cela ne m'était que douloureux. Elle me regarda comme touché et affecté de ce que je venais de lui dire alors que je ne la connaissais même pas. Je soupira en levant les yeux au ciel et continua ma route pour enfin atterrir à l'extérieur. Une chemise remplie de mes notes sous le bras, je partis dans un des coins de la cour où je me retrouvais, puis m'adossa à un mur. Je regarda sans trop les voir les gens me faisant face, leur faisant bien comprendre en un regard que s'ils voulaient venir discuter, qu'ils passent leur chemin et qu'ils aillent voir ailleurs. Puis je vis une tête familière, une personne assise sur l'un des bancs un peu plus loin. Shanaé. Bon sang pourquoi il fallait que nous nous croisions sans arrêt ? Surtout après ce qu'elle m'avait dit. Elle me prenait pour un salaud, je l'avais bien compris, il aurait été difficile d'en faire autrement. Et j'avais juré de sortir de sa vie. Ce qui avait eu l'air de lui plaire étant donné qu'elle n'avait fait que m'encourager. Je soupira et resta là, contre le mur, à la regarder. Je voulais oublier les sentiments que j'avais pour elle. Ne plus rien ressentir. Mais en la voyant je ne pouvais que me rendre compte qu'ils étaient encore là, plus douloureux étant donné les bons moments terminés que nous avions pu passer ensemble.

**ADMIN ϟ** We're the rules, you're slaves

Journée de merde. Semaine de merde. Rose m’avait été enlevée durant quelques jours puisque l’assistante qui s’occupait d’elle jugeait que j’étais émotionnellement incapable de m’occuper d’elle. A vrai dire, je l’ai appelée juste pour la garder le long de la journée puis le soir quand je travaillais, non pas pour qu’elle me prenne ma fille.. Je m’étais donc retrouvée seule à broyer du noir, n’ayant que pour seuls amis mes joints et mes bouteilles. Je ne savais même pas comment j’en étais arrivé là. Chagrin d’amour ? Ça devait être ça et c’était complètement con. J’avais eu Rose même si je n’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que Karl ne reviendrait plus et pourtant, Rose va parfaitement bien.. Et puis, que voulez-vous faire contre l’assistante sociale, hum ? Vous avez beau hurler que votre fille vous manque, ils ne vous la donneront pas et vous mettront en quarantaine le temps de se calmer. Rose me manquait, cela faisait maintenant trois jours sans elle. Heureusement que je pouvais la retrouver dès demain matin.

Je n’étais pas sortie, je venais d’être virée de mon boulot et j’y arrivais de moins en moins. Sans ma seule envie de bouger, je ne faisais rien. Juste du laisser-aller.. Au bout de ce troisième jours, je m’étais dit qu’il fallait que je fasses quelques photos, histoire de montrer à l’assistante social que j’allais mieux et que je reprenais mes activités bien que ce n’en fut pas le cas. Mais j’avais besoin de ma fille, elle me manquait.. Vers quinze heures, je m’étais rendue à l’université afin de pouvoir prendre mes photos habituelles. Cet endroit était très particulier pour moi, même si je ne savais pas pourquoi. Je voyais la vie des pauvres attardés qui n’en avaient plus que rien à foutre d’être ici, et c’est ça qui m’inspirait. Le vide dans leur cervelle de moineau. Aucun d’eaux ne savait à quel point ils avaient la belle vie. Ils pouvaient étudier, s’amuser et joindre les deux en même temps. Mais c’était trop compliqué, cela se voyait à leur visages.. Je crois qu’au final, j’étais belle et bien inspirée par ça. La stupidité.

J’étais assise sur ce banc, plus tranquille que jamais et posée derrière mon appareil photo. Tout à coup, mon portable se mit à sonner, ce qui me fit alors sursauter puis le sortir de la poche de mon jeans. Je relevais mes lunettes qui cachaient des yeux rouges et jaunes, cernés afin de pouvoir voir qui était la personne qui m’appelait. Mon visage se changea directement, ce qui me fit aussitôt décrocher.

- Oui ? Allo ? Comment va Rose.. ? Dites.. Je pourrais l’avoir demain hein.. ? Je.. Ce n’est pas possible ce soir ?

Je me mis alors à soupirer, passant une main sur mon visage.

- Ne pleure pas chérie, ça va aller. Maman est là, elle viendra te reprendre demain, je te le promets. Je t’aime mon ange..

Ma voix partait dans les aigus à la fin de ma phrase tant je tentais de dissimuler mes larmes pour Rose. Je me relevais puis je me tournais face au mur afin que personne ne puisse me voir.

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Je ne quittait pas mon regard sur elle, comme si personne n'existait à part elle. Quelqu'un me bouscula et je fis volte face vers cette dites personne qui n'était autre qu'un petit étudiant ordinaire. Enervé d'avoir été retiré de ma contemplation, mon seul plaisir de la journée, je le sonda d'un regard noir.

« Non mais tu peux pas faire attention où tu mets les pieds franchement ? Tu me prends pour quoi, un poteau ? »
« Euh je... »
« J'ai l'air d'un poteau dis moi ? J'ai la même couleur que ce putain de mur hm ? »
« N.. Non. »
« Bah alors achète des yeux, ou un cerveau. Ou les deux, je m'en fous, mais dégage de là. »

Il parti sans rien demander. Depuis plusieurs jours, les seuls mots qui sortaient de ma bouche étaient des injures. Sauf quand j'étais soul, où je discutais parfois un peu plus tranquillement. Je soupira en le regardant partir, tête baissé. Décidément il n'avait pas d'amour propre pour me laisser le piétiner ainsi. Je leva les yeux au ciel et les reposa sur Shanaé. Je la vis lever ses lunettes de soleil et me releva du mur où j'étais en voyant ses yeux rougis. Elle ne semblait pas aller du bien du tout. Un coup de fil, et je la vis se tourner, ne voyant plus son visage. Je me doutais au vue de ses traits changeant qu'elle devait être en train de pleurer. Oh non, mais que lui arrivait-il ? Et moi qui lui avait promit de sortir de sa vie, non mais quel con ! Je soupira fortement, passa une main sur mon visage, effleurant par ailleurs la cicatrice que j'arborais à l'arcade depuis ce soir-là. J'hésita longuement, mais je ne pouvais pas la regarder là, en train de pleurer, sans rien faire, et rester dans mon coin planté comme un con. Je m'approcha d'elle et m'avança jusqu'à son banc. Je m'asseyais à côté d'elle tout doucement, puis passa une main sur son épaule qui se voulait réconfortante. Mais j'étais bien la dernière personne qui aurait pu la réconforter. Je ne prononça rien, je ne dis rien, je resta là quelques secondes avant de poser mon regard sur la chemise que je tenais encore entre mes mains. Je fronça les sourcils, ça semblait tellement idiot comme geste. Mais je le fis quand même. Je lui tendis la chemise, là où se trouvait les notes de mes cours, me rappelant de la soirée que l'on avait passé ensemble ainsi que la bref matinée qui avait été écourtée. Me rappelant ainsi qu'elle m'avait demandé de lui passer mes notes, ce pourquoi j'avais écrit le cours tout entier avec application.

Elle m'avait demandé de partir de sa vie. Mais comment aurais-je pu faire demi-tour alors que je la voyais aller mal ? Alors que personne ne faisait attention à quiconque mis à part eux pour se rendre compte que quelqu'un près d'eux pleurait ? Mon coeur s'était légèrement serré en voyant la jeune femme en larmes. Non, je voulais bien disparaître de sa vie, mais uniquement si elle allait bien, uniquement si... Je ne sais même pas pourquoi, mais tout ce que je voulais de toute manière, c'était qu'elle soit heureuse. Et ça semblait en être tellement loin à ce moment-là...

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A la fin de cet appel, je me mis à raccrocher. J’avais le cœur lourd et des larmes coulaient sur mon doux visage. Je sentais alors une main réconfortante se poser sur mon épaule, ce qui me fit du bien même si je ne savais pas d’où elle venait. Je remis mes lunettes puis je relevais mon visage vers toi. C’était Drew, c’était toi ! Je me mis à te regarder pendant quelques secondes avant de me mettre à exploser en pleurs, me recroquevillant sur moi-même. Malgré ce geste affectif, j’avais toujours aussi mal. Rose n’était plus là, je le l’avais pas vue depuis trois jours maintenant et toi depuis près d’une semaine maintenant. Comment les choses ont-elles pu encore changé à cause de l’amour ? Je n’avais jamais eu de chance sur ce point, j’étais celle qui n’était pas là le jour de la distribution du bonheur, de bonnes choses mais aux heures de pointes, là où on prend un raccourcis et où on s’en prend plein la figure.

J’essayais de me reprendre peu à peu puisque je devais paraitre forte face à toi, ne pas te montrer que ma vie était vraiment brouillée et que tu me manquais terriblement. Oui, bien que je t’aie demandé de disparaitre, mes sentiments étaient restés intact. Je souffrais en silence et seule, bien que maintenant ce n’était plus tellement le cas puisque j’explosais.. Je te voyais m’avancer le dossier comprenant alors les cours que je t’ai demandé, le matin où tu allais sortir de chez moi après la nuit que nous avions passé ensemble. Je le pris tranquillement, tandis que je le serrais entre mes doigts et très rapidement, il venait à être mouillé de mes larmes qui coulaient sur celui-ci. Je venais enlever mes lunettes afin de te regarder. Tu n’avais pas l’air dans un état trop trop mauvais.. Tandis que moi, j’avais des cernes ainsi que des yeux rouges et le blanc était remplacé par un vieux jaune cassé. Je n’y pensais plus tellement à cette histoire de rumeurs, celle-ci avait été rapidement dissipé et je ne savais plus trop quoi en penser, ce qui me fit dire dans un petit souffle avant de me remettre à sangloter.

- Je n’ai plus rien. Plus de boulot, t’es plus là et.. Ils m’ont pris Rose.. Ils ont pris ma fille parce que je pleure trop pour eux..

Je reposais le dossier près de mon appareil avant de replonger mon visage humide dans mes mains. Je ne pouvais pas vraiment concevoir un moment sans Rose, c’était le soleil de ma vie. Sans elle, je mourrais un peu plus à petit feu et cela se voyait aux couleurs étranges sur mon visage. J’étais sèche, fatiguée, mal en point.. Je vis pour Rose et non pour moi-même.. Tu allais me prendre pour une pleurnicheuse sans rien dans le ventre, une fille qui espère être forte alors qu’elle s’enterre un peu plus chaque jour et toute seule. C’était trop triste à voir, même pathétique. Au fond, je l’avais parfaitement cherché puisque tout a débuté à cause de cette histoire dans le bar. Si je ne t’avais pas dit tout cela, Rose et toi seraient dans ma vie sans aucun doute. Mais là, tout était encore partis en fumée, pour ne pas changer.

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Je cru un instant qu'elle allait me repousser, m'envoyer balader. Ses larmes étaient peut-être là parce qu'elle m'avait rencontré, et que je lui avais fais du mal, seule chose que je ne voulais pas faire. Mais au lieu de cela, elle se tourna vers moi, et ses larmes reprirent de plus belle. J'avais toujours été désemparé face à quelqu'un qui pleurait. Mais si c'était elle, cela en devenait que trop douloureux. Elle était mal en point, cela se voyait. Je me demandais bien ce qui avait pu lui arriver pour qu'elle soit ainsi. Elle prit le dossier que je lui tendais, je ne la quittais pas des yeux un seul instant.

- Je n’ai plus rien. Plus de boulot, t’es plus là et.. Ils m’ont pris Rose.. Ils ont pris ma fille parce que je pleure trop pour eux..

Je fronça les sourcils en écarquillant légèrement les yeux. Comment avaient-ils pu faire ça ? Shanaé s'occupait extrêmement bien de sa fille, je l'avais déjà vu à l'oeuvre et cela m'avait réellement fasciner. Elle savait ce qu'il fallait faire, quoi faire et comment le faire. Elle s'en occupait tellement bien que cela me surprit énormément. Comment avaient-ils pu passer à côté du fait que Rose était tout pour la jeune femme ? Que ce n'était pas en lui enlevant qu'elle arrêterait de pleurer ! Ils se prenaient pour qui, ceux-là ? Elle reposa le dossier que je lui avais donné près de son appareil photo. Je leva une de mes mains vers son visage, essuyant ses larmes du mieux que je le pouvais. Puis je fis la seule chose dont j'avais envie en la voyant pleurer. Je la pris dans mes bras. Est-ce que... Est-ce que je lui manquais autant qu'elle me manquait ? Elle avait tellement de soucis que je ne lui demanda rien, surtout pas à mon sujet. Je la serra contre moi, passant mes bras autour d'elle pour caresser légèrement son dos. Les gens étaient vraiment idiots ma parole. Reprendre sa fille pour une bête excuse sans même se soucier des conséquences, plus graves que la raison en elle-même? N'importe quoi...

« Ils t'ont dit quand est-ce que tu pourrais récupérer Rose ? »

Tout ce que je voulais, c'est être là pour elle, rien qu'un petit moment, le temps qu'elle retrouve au moins sa fille, celle qui la faisait vivre... Mais j'aurais bien voulu être bien plus présent pour elle, sauf que je ne savais pas si je pouvais y avoir droit. Je m'étais mal comporté et j'en subissais les conséquences. Sauf que elle aussi, les subissaient. Et ça je ne pouvais pas me pardonner. Parce que oui, je m'en voulais. Même si ce n'était qu'une bête rumeur, qu'un putain de chantage que j'allais faire payer à cette dite blonde, ça avait cassé quelque chose, rompu le lien que l'on osait créer entre nous. Et tout ça pour répandre tristesse et peine. Je m'étais senti tellement mal... J'avais l'impression de ne plus avoir de but. Comme si un jour j'en avais eu un, n'importe quoi. Je ne m'en fixais pas pour la simple raison que les seules fois ou je l'avais fais, cela s'était extrêmement mal produit. Rien que mon père servait déjà d'exemple. Je soupira et déposa un baiser léger contre le front de la brune.

« Pour ton boulot, ce n'est pas grave tu vas vite en retrouver un. Ou bien reprendre tes cours si tu le veux encore. Un boulot où... On te respectera comme tout le monde devrait le faire. »

Je songea un vague instant à l'incident du bar. Je m'étais littéralement battu avec un mec qui n'avait rien demandé. Tout ça parce que le regard pervers qu'il avait glissé sur Shanaé m'avait rendu jaloux, presque possessif, et très en colère. Énervé du fait qu'il la prenait pour du bétail. Mais je n'y fis pas allusion, et la garda contre moi en espérant que cela ne ferait que l'apaiser.

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Je ne pouvais en aucun cas te repousser. Je n’avais vu et n’avais parlé à personne de tout ça depuis trois jours. Je m’étais seulement permise de penser à toi et aux bons moments de cette soirée que je regrettais tant.. J’aurais voulu que nous puissions y retourner et avoir encore et encore tes lèvres posées sur les miennes et surtout, tes bras pour me protéger. J’avais aussi besoin de ton amour et de ta douceur, ce qui se comprenait vu que je restais chez moi, sans manger, sans bouger et en restant allongée dans mon lit. Je m’en rendais malade, c’était atroce. Rose me manquait et toi, il en était de même.

Je me sentis alors prise dans tes bras, toi me callant contre toi. Malgré tout ce que j’avais pu te balancer à la figure, tu étais là et tu été resté.. Je passais mes bras autour de ton cou puis je posais délicatement ma tête sur ton épaule, pleurant toujours de plus belle. Je me sentais bien à nouveau dans tes bras, réconfortée par de douces caresses que tu ne cessais de faire avec ta main dans mon dos. Je ne pouvais pas rêver mieux pour être consolée. Mes mains te serraient fortement contre moi tandis que mon souffle se perdait dans ton cou comme un souffle paisible, bien qu’il ne le fut pas. Mes larmes étaient tellement nombreuses que je commençais à noyer le haut de ta chemise.

« Ils t'ont dit quand est-ce que tu pourrais récupérer Rose ? » Je fermais les yeux à cette phrase. Rose.. Ma belle Rose.. Je pris une grande inspiration afin de parler entre deux sanglots, respirant ton odeur.

- Demain dans la matinée s’ils jugent que je vais mieux. Mais comment tu veux que je paraisse bien quand ce n’est pas le cas.. ? Ils ne me la donneront pas demain, j’en suis certaine.

« Pour ton boulot, ce n'est pas grave tu vas vite en retrouver un. Ou bien reprendre tes cours si tu le veux encore. Un boulot où... On te respectera comme tout le monde devrait le faire. » Je me mis à soupirer tout doucement. J’avais déjà eu du mal à me dégoter un boulot qui n’était franchement pas bien payé malgré tout ce qu’il impliquait mais que voulez-vous, c’était la seule chose que j’ai trouvé. Reprendre mes études ? Ils jugent déjà que je suis une mauvaise mère alors pour reprendre mes études avec Rose à côté, sans personne avec moi ? Non, ce n’était pas possible. J’allais encore devoir me remettre à chercher un boulot minable, dans les coins les plus mauvais de toute la ville. Je me mis à faire non de la tête tout doucement.

- Avec Rose, je ne peux pas reprendre d’étude et.. Pour le boulot c’était soit le bar ou prostitué. Je crois que la réponse est déjà faite.. Tu crois pas ?

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- Demain dans la matinée s’ils jugent que je vais mieux. Mais comment tu veux que je paraisse bien quand ce n’est pas le cas.. ? Ils ne me la donneront pas demain, j’en suis certaine.

Sa tête était dans mon cou, calé contre moi tandis que mes lèvres se perdaient dans sa chevelure. Je sentais ses sanglots et je n'aimais pas du tout ça, je n'aimais pas la voir aller mal ainsi. Je resserra sa prise en sentant qu'elle faisait de même, ses bras attaché à mon cou dans lequel je pouvais parfois sentir ses larmes tomber. Je soupira encore légèrement, c'est vrai que ça allait être difficile dit comme ça. Mais maintenant qu'elle était de nouveau dans mes bras, je me voyais mal ne pas l'aider.

- Avec Rose, je ne peux pas reprendre d’étude et.. Pour le boulot c’était soit le bar ou prostitué. Je crois que la réponse est déjà faite.. Tu crois pas ?

Je souris légèrement et décolla mon visage de ses cheveux pour la regarder dans les yeux. Je leva les sourcils en un geste affirmatif en hochant la tête.

« Oh ça oui »

Déjà que la plupart des bars habillaient leur serveuse comme des prostituées, comme celui où elle était auparavant. Rien que ça, ça ne me plaisait pas. Alors la savoir faire le trottoir... Non merci.

« Je serais obligé de casser la gueule à tout ceux qui voudraient t'avoir, ça ne te serais pas rentable. »

Je passa une main dans ses cheveux, les écartant de son visage pâle et rouge au niveau des yeux. Je lui caressa la joue et lui adressa un sourire, se voulant rassurant, lui montrant que maintenant, j'étais là. C'était presque amusant de voir à quel point je tenais à elle. Elle avait beau me repousser, je revenais constamment. Elle pourrait me balancer les pires horreurs que jamais je n'aurais entendu que peu de temps après elle serait dans mes bras. J'oublia rapidement le sentiment de mal être qui m'avait accaparé jusqu'à maintenant, seul le sentiment de l'avoir retrouvé resta. Et il était tellement agréable... Ca en valait presque une gifle.

« Écoute, pour Rose on va trouver un moyen d'accord ? Tu te feras belle, tu m'effaceras ces larmes, et je serais là pour leur parler. Je suppose que s'ils ne te voient plus seule, ils te la rendront. »

Quitte à devoir passer la nuit à me renseigner comment je pourrais faire pour qu'ils la lui rendent, je le ferais, mais je voyais bien qu'elle ne pouvait pas rester ainsi sans sa fille. C'était une déchirure bien trop douloureuse de lui enlever celle qui pouvait encore la faire sourire. Je passa de nouveau ma main sur ses cheveux, effleura sa joue et la reposa dans son dos pour la serrer d'avantage contre moi.

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Je sentais don visage qui venait se poser dans mes cheveux puis tes baisers se glisser sur mon crâne. Mes paupières se fermaient tranquillement tandis que je me mis à respirer longuement, comme pour me calmer d’une crise d’hystérie ou même de colère. Je portais mes mains vers le début de ton dos, comme m’affalant un peu sur toi.

« Je serais obligé de casser la gueule à tous ceux qui voudraient t'avoir, ça ne te serais pas rentable. » Je te laissais te remettre correctement, ce qui me fit poser mes prunelles sur ton visage. Tu avais l’air triste tout à coup, c’est ce qui me fit longuement baisser les yeux avant que ta main ne vienne déblayer mon visage de mes cheveux. Il était vrai que ce serait bien pire. Au bar, Garrett m’a juste regardé de travers et pour ma part, je ne faisais plus du tout attention à ce genre de choses. Mais toi, si tu arrivais à me trouver, je pouvais être certaine que mon client passerait ses dix dernières minutes de sa vie à m’accoster. Tu pouvais aller loin avec tes pulsions, c’est bien ce qui me faisait peur.

- Il n’y aurait déjà pas foule, mais si tu es frappes tous, je n’aurais rien.. Je vais piocher sur mon père ce mois-ci, je remettrais l’argent quand je le pourrais.

Cette histoire aillait te paraitre étrange, je le savais mas bon, tant pis, je t’expliquerais tout plus tard. J’étais bien compliquée à comprendre puisque j’avais plusieurs millions d’euros sur un compte que je voulais garder à Rose tandis que je bossais pour avoir une vie pour moi. M’enfin, peu importe. Mon visage triste et pale se découvrait un peu plus à chaque fois que tu enlevais les mèches de mes cheveux sur mon visage. Je fermais quelques instants les yeux lorsque ta main vint effleurer ma douce joue humide, celle-ci me fit frissonner longuement. Je rouvrais ensuite es prunelles afin de pouvoir te regarder. Ton sourire entourait mon cœur de bonnes choses. J’avais peu à peu l’impression de te voir bien, comme lorsque nous étions tous les deux.

« Écoute, pour Rose on va trouver un moyen d'accord ? Tu te feras belle, tu m'effaceras ces larmes, et je serais là pour leur parler. Je suppose que s'ils ne te voient plus seule, ils te la rendront. » Je me mis à très légèrement sourire, même si ce sourire n’était pas naturel et il se voyait mes prunelles qui s’abaissaient sur mes mains qui elles, se tortillaient. Tu souhaitais m’aider alors.. ? Mais cela n’allait pas marcher, je le savais au fond de moi.

- Ils font des inspections, souvent. S’ils voient au final que je suis seule, tu pourrais autant avoir des ennuis que moi. Je n’ai pas envie de te fourrer dans une telle histoire, mais merci quand même..

Je voulais tout de même te rendre une part de douceur et de gentillesse dont tu faisais preuve depuis quelques minutes déjà. Mes lèvres venaient se glisser sur le coin de tes lèvres durant plusieurs secondes avant que je ne puisse me redresser. Tu me manquais, tu me manquais vraiment et si ce n’était pas le cas, je serais déjà partie en courant et jamais tu n’aurais pu avoir ce petit baiser.

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- Il n’y aurait déjà pas foule, mais si tu es frappes tous, je n’aurais rien.. Je vais piocher sur mon père ce mois-ci, je remettrais l’argent quand je le pourrais.

Je lâcha un petit rire, posant mon regard sur son visage, le glissant de haut en bas. Bon, peut-être que là tout de suite elle était peu présentable, elle semblait mal en point, les yeux rougis, et semblait terriblement manquer de sommeil. Mais pour moi elle n'en était pas moins belle pour autant, et ça c'était la première fois que je pensais une telle chose. Normalement ma réaction était tout autre, je ne me privais pas de le faire savoir par ailleurs. Quand une de mes conquêtes venaient, par exemple, pleurer en me disant que j'étais un connard et tout le blabla habituel, je me contentais de leur dire qu'en plus d'être pathétique, elles s'enlaidissaient. Même si voir une fille pleurer me rendait toujours mal à l'aise. Là, elle pouvait bien avoir tout les malheurs du monde, et j'en avais douloureusement l'impression, qu'elle serait toujours aussi belle. Je lui souriais, passant une main sur sa joue.

« Pas foule ? Tu plaisantes ou quoi ? Je crois que tu ne t'es jamais vu dans un miroir. »

Je ne le releva pas le reste de la phrase. Elle était déjà bien assez triste comme ça, je ne voulais pas lui faire remonter des souvenirs douloureux. Piocher dans l'argent de son père ? Je me mordis légèrement la lèvre, me disant que de toute manière si elle voulait m'en parler elle le ferait. Je n'allais pas encore remuer le couteau dans la plaie. Surtout que si jamais je n'aurais apparu dans sa vie, elle n'en serait pas là. Elle baissa le regard tandis qu'un très léger sourire à l'apparence triste flottait sur ses lèvres lorsque l'on parla de Rose.

- Ils font des inspections, souvent. S’ils voient au final que je suis seule, tu pourrais autant avoir des ennuis que moi. Je n’ai pas envie de te fourrer dans une telle histoire, mais merci quand même..

Je sentis ses lèvres au creux des miennes, et je la serra contre moi en une étreinte douce. Son contact me manquait, je n'arrivais pas à me l'enlever de la tête depuis ce soir là au bar. Je n'arrêtais pas de me repasser nos moments en boucle dans mon esprit, me déconnectant de la réalité. Mais là, c'était bien réel, et c'est ça qui me faisait du bien, même si je la savais encore mal. Je soupira, réfléchissant à un moyen pour que Shanaé récupère Rose. Il le fallait.

« Ça ne coûte rien d'essayer. Je ne vais pas te laisser tomber »

Il fallait que je leur parle, que je trouve quelque chose pour les amadouer, pour qu'ils comprennent que Shanaé était apte à s'occuper de sa fille. Quitte à leur mentir, à trouver des excuses bidons, je trouverais bien quelque chose. Puis les ennuis, à force, ça me connaissait. Ça n'allait pas me faire reculer, loin de là.

« Ils viennent chez toi demain matin ? »

Je réfléchissais encore, la serrant contre moi. J'essaierais de leur mentir, d'enjoliver la vérité. Que j'étais avec Shanaé, que je l'aiderais, mais que je vivais encore sur le campus par exemple. Il fallait que je trouve, ou alors il fallait que je trouve quelqu'un qui sache comment s'y prendre.

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Je te regardais alors me regarder avec tendresse et douceur. Tu n’avais pas l’air en colère contre moi, ce qui me fit vraiment du bien. J’avais eu besoin de tes bras et ils étaient grand ouverts vers moi. Ta main qui glissait sur ma joue me fit très peu sourire, ma main venait rejoindre la tienne afin de la caresser.

« Pas foule ? Tu plaisantes ou quoi ? Je crois que tu ne t'es jamais vu dans un miroir. » Je ne m’étais jamais trouvée jolie, du moins, je ne me regardais jamais vraiment et ceci me convenait. Je n’étais pas du genre à dire 24/24h que j’étais trop jolie ou trop moche. J’étais ainsi et je n’en avais rien à faire.. Mon regard se replongea dans tes prunelles azur, elles étaient si jolie que j’avais l’impression d’être à la mer.. La mer.. J’aimerais bien passer des vacances dans un pays chaud, les pieds dans l’eau !

- Non, il n’y aura personne.

Je me mis alors à sourire très légèrement, tandis que je me redressais. Je ne t’avais jamais encore parlé de mon héritage familiale et.. Etait-ce une bonne idée pour le faire maintenant ? Je ne savais pas vraiment mais.. Autant le faire. Tu étais au courant de la plupart des choses dans ma vie alors autant que tu puisses tout savoir après tout. Je baissais durant quelques secondes les prunelles afin de venir prendre tes mains dans les tiennes.

- Lorsque mon père c’est suicidé, il était au top de sa carrière, dans la photographie. Il a vendu des tas de photos de mon enfance, tout tournait autour de moi et je n’ai compris pourquoi qu’en ayant Rose.. Il était très riche et m’a laissé plusieurs millions sur un compte. Je suis millionnaire. Je compte tout laisser à Rose pour qu’elle puisse choisir ses études, qu’elle ait son permis et pleins d’autres choses. Je ne veux pas y toucher et en dépendre.. Tu es au courant comme ça.

Je te regardais alors en redressant mes prunelles dans les tiennes, afin de savoir ce que tu pensais de ça. Tu devais me trouver vraiment stupide pour ne pas vivre sur cet argent mais.. Je ne voulais pas changer mes habitudes qu’étaient boulot et Rose.

« Ça ne coûte rien d'essayer. Je ne vais pas te laisser tomber » Je te regardais, tandis que je venais tranquillement caresser tes mais. J’avais besoin de ton contact, te sentir avec moi. J’avais peur de faire une bêtise et que si cela ne fonctionne pas, tout revienne sur toi et que tous mes problèmes retombent sur toi.

« Ils viennent chez toi demain matin ? » Je me mis à hocher la tête tranquillement tout en te regardant. Un long soupire sortait de mes narines, tandis que je me raclais la gorge.

- Ouais.. S’ils voient que je vais bien que tout est parfait, je l’ai. Mais sinon, ils rajoutent une semaine..

Invité

Je lui souriais en sentant sa main venir sur la mienne. Ses gestes tendres m'avaient tant manqués, je crois que jamais je n'avais eu besoin de voir une personne autant que ça. J'avais, bien sûr, déjà été en manque de quelqu'un, mais vraiment pas à ce point là, ça c'était tout autre, ça m'étant étrange mais si familier étant donné que quand je ne la voyais pas durant plusieurs jours, ce sentiment revenait en flèche. Je ne savais même pas comment elle pouvait me faire un tel effet.

- Non, il n’y aura personne.

Je leva les yeux au ciel mais ne répliqua pas d'avantage. Comment pouvait-elle passer à côté de sa propre beauté ? C'était hallucinant. Mais bon, il valait mieux ça qu'une fille qui s'en rendait pleinement compte et qui en jouait bien trop. Un peu comme moi entre autre. Elle était mon contraire sur certaines choses, et ça ne m'attirait que d'avantage. De toute manière, je crois que je ne m'entends pas avec les personnes un peu trop similaires à moi sur ces choses-là, comme l'arrogance, la manipulation, etc. Ça ne faisait que faire des étincelles. Le feu n'allait pas avec le feu. Je n'osais pas imaginer Shanaé en prostituée. Je la respectais bien trop pour ça, et moi j'étais persuadé que s'il le faisait, elle aurait bien trop de client à mon goût. Enfin... Un seul client m'aurait suffit pour me mettre dans un état très... Possessif et jaloux, comme je l'avais été au bar, sauf que là, ce n'était qu'un regard, un sourire. Je n'avais jamais été jaloux, vu que jamais je n'avais ressenti des sentiments pour quelqu'un. Peut-être que c'était justement ça qui me rendait aussi impulsif.

- Lorsque mon père c’est suicidé, il était au top de sa carrière, dans la photographie. Il a vendu des tas de photos de mon enfance, tout tournait autour de moi et je n’ai compris pourquoi qu’en ayant Rose.. Il était très riche et m’a laissé plusieurs millions sur un compte. Je suis millionnaire. Je compte tout laisser à Rose pour qu’elle puisse choisir ses études, qu’elle ait son permis et pleins d’autres choses. Je ne veux pas y toucher et en dépendre.. Tu es au courant comme ça.

J'entrouvris légèrement la bouche, ne cessant de la regarder depuis qu'elle venait de m'avouer son histoire. J'étais surpris qu'elle veuille bien me confier ce genre de chose, mais ravi de voir qu'elle pouvait me faire confiance, même si ce n'était pas pleinement. Je lui fis un demi-sourire, ma main toujours sur sa joue, amorçant une légère caresse. Cela me rappelait tellement ce qu'avait fait ma mère. Tout l'argent que mon père nous donnait, il me revenait ou était utilisé pour moi quand j'étais plus jeune. Elle ne voulait pas s'en servir pour sa propre personne, elle se servait uniquement de son faible salaire de femme de ménage pour se faire plaisir, quand elle le faisait. Et ce qui était rare d'ailleurs. Je l'en remerciais à présent, il m'avait fortement aidé, et servit. Mais j'avais toujours une pointe de culpabilité quand je me disais que elle, n'en avait pas profité comme moi je l'avais fais.

« Merci de me l'avoir dit. Je comprends pourquoi tu veux faire ça »

Elle me répondit rapidement au sujet de sa fille, je voulais à tout prix être à ses côtés pour essayer de surmonter ce qu'elle vivait. Je me voyais mal rentrer chez moi en la laissant ainsi, alors qu'elle allait mal, qu'elle avait pleuré et que sa fille n'était pas encore à ses côtés.

- Ouais.. S’ils voient que je vais bien que tout est parfait, je l’ai. Mais sinon, ils rajoutent une semaine..

Je me mordis la lèvre inférieure tout en hochant la tête. J'étira un léger sourire sur mes lèvres puis posa un bref baiser sur son front. Comme elle l'avait fait lorsque j'avais dormi chez elle...

« Tu iras bien et tout sera parfait, d'accord ? Je serais avec toi, je t'aiderais. »

Je passa de nouveau ma main dans ses cheveux, plongeant mon regard azur dans le sien, noisette. Elle m'avait confié son passé, ce qu'elle ne disait sûrement pas à d'autres. Elle savait pour mon père, mais je voulais à ce moment-là lui expliquer pourquoi je comprenais son geste, ses intentions.

« Tu sais, ma mère a fait pareil pour moi. Mon père nous versait de l'argent chaque mois parce que, je dois t'avouer que je suis loin d'être riche. Très loin même... Du coup, étant avocat, il nous donnait une partie de son salaire, sûrement parce qu'il culpabilisait. Enfin bref, en tout cas il était toujours pour moi, ma mère ne voulait pas s'en servir. Elle veut que je vive avec cet argent et elle, elle vit avec son faible salaire de femme de ménage. »

**ADMIN ϟ** We're the rules, you're slaves

Avec toi, parler de ce que j’avais vécu passait comme une conversation normale. D’habitude, ma gorge se nouait, je commençais à être prise de panique et à avoir des suées froide hors là, j’étai sereine. Enfin presque puisque si je n’avais pas le problème avec Rose, là je serais sereine. Mes prunelles parcouraient ton visage lorsque je me mis à parler et il restait exactement pareil, ce qui me faisait énormément de bien. Ta main qui continuait de parcourir ma joue me fit battre le cœur un peu plus fortement, je trouvais cela étrange à vrai dire..

« Merci de me l'avoir dit. Je comprends pourquoi tu veux faire ça. » Ah oui ? Tu comprends ? Un petit sourire se glissait sur mon doux visage tant je ne te voyais pas me disputer, me demandant pourquoi je partirais faire le trottoir alors je j’étais pleine d’argent. Je venais tranquillement reposer ma tête contre ton cou, tandis que je fermais les yeux afin d’avoir un moment de répit. Qu’aurais-je fait si tu ne m’avais pas vue pleurer là ? Je n’en sais rien.. Je serais certainement allée dans un bar et je me serais commandé une bouteille de vin ou de Whisky, qu’en savais-je après tout ? Tout venait de s’écrouler et je portais encore tout sur mon dos. Trop de choses lourdes d’ailleurs. Te parler me faisait justement du bien. A part Rose, je ne vois pas tellement à qui j’aurais pu en parler..

- J’ai bien cru que tu allais me disputer..

Mon souffle descendait et remontait dans ton cou, comme si la fine brise qui s’écoulait dans le temps n’était pas assez suffisante pour glacer notre sang. Mon souffle n’était pas chaud mais plutôt tiède voir froid. Je ne savais même pas pourquoi.. Peut-être parce que mon corps était vide ? Je passais la question.

« Tu iras bien et tout sera parfait, d'accord ? Je serais avec toi, je t'aiderais. » A ton baiser sur mon font, ma main venait se reposer sur le haut de ton torse. Je me sentais à nouveau en sécurité et tout simplement dans tes bras que je ne voulais plus quitter. Tu souhaitais alors m’aider.. ? C’était si gentil et adorable de ta part, c’était vraiment super. Dans un murmure, je vins à changer de sujet sans vraiment trop avoir le temps de m’en rendre compte.

- Tu me manques Drew.. Reviens à la maison.. Comme l’autre fois.

Je relevais alors mes prunelles vers les tiennes, puis je me blottissais un peu plus contre toi. Les personnes qui passaient te regardaient étrangement, comme s’ils avaient vus un ovni. Ils n’étaient pas habitués à te voir aussi gentil, d’où leurs regards..

« Tu sais, ma mère a fait pareil pour moi. Mon père nous versait de l'argent chaque mois parce que, je dois t'avouer que je suis loin d'être riche. Très loin même... Du coup, étant avocat, il nous donnait une partie de son salaire, sûrement parce qu'il culpabilisait. Enfin bref, en tout cas il était toujours pour moi, ma mère ne voulait pas s'en servir. Elle veut que je vive avec cet argent et elle, elle vit avec son faible salaire de femme de ménage. » Toi aussi tu vivais ça ? Du moins, tu étais la personne pour laquelle c’était destiné et je voyais parfaitement que tu appréciais ce geste venant de la part de ta mère. De tout ce que t me disais sur elle, j’avais l’impression de me reconnaitre.. J’étais touchée de voir que même si je t’ai poussé à ne plus me voir, tu puisses continuer à me parler comme tu le faisais.

- Peu importe que tu sois riche ou pauvre, tu es le même Drew. Je suis contente que tu me dises cela. Je ne fais pas tout cela dans le vent au moins.

Invité

- J’ai bien cru que tu allais me disputer..

Je souriais doucement. Je me doutais que peu de personne pouvait comprendre ce genre de situation. Mais que pouvaient-ils en savoir quoique ce soit ? La plupart du temps, je voyais des jeunes de mon âge, des gosses de riche comme je les appelais, qui ne savaient absolument rien de la vie, qui vivaient tranquillement et critiquaient dans leur coin tout ceux qui passaient sous leurs yeux. Mais comment peut-on critiquer des choix sans être confronté à ce genre de vie, de dilemme ? Je comprenais parfaitement Shanaé, même si d'un côté, je ne voulais pas la voir faire un boulot qui rapportait peu et qui ne lui plaisait pas. Même pire, qui ne la respectait pas, comme serveuse dans un bar ou autre.

- Tu me manques Drew.. Reviens à la maison.. Comme l’autre fois.

Je ferma les yeux. Je ne prêtais même pas attention à tout ce qui nous entourait. Elle était contre moi, ou plutôt collé à moi, et mes mains se perdaient dans ses cheveux ou dans son dos. Il est vrai que j'aurais du me douter que les personnes nous entourant allait me regarder comme si je venais de devenir complètement dingue, mais j'en avais vraiment rien à faire. J'avais passé les jours les plus atroces de ma vie, alors je n'allais pas me priver de me sentir bien juste parce que des gens nous observaient. J'ouvris les yeux, calant la tête de la jeune femme dans mon cou, là où je pouvais sentir son agréable souffle venir se perdre sur ma peau. Je lança un regard noir à des gens qui nous observait dans un coin. Sûrement que dès le soir-même, ça allait jaser. Si une simple phrase dite dans un couloir avait jeté une rumeur à travers toute l'université, je me doutais bien que mes gestes tendres et affectueux ne passeraient pas inaperçus, loin de là. Déjà que ma réputation était en sévère ballotage, je n'osais même pas imaginer ce qu'on allait dire à mon sujet. Mais tant pis, ils pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient. C'était fait à présent, et je ne le regrettais pas.

- Peu importe que tu sois riche ou pauvre, tu es le même Drew. Je suis contente que tu me dises cela. Je ne fais pas tout cela dans le vent au moins.

J'inspirais un bon coup puis la regarda dans les yeux. Je n'avais pas répondu quand elle m'avait dit de revenir. Je ne savais pas quoi faire, même si j'en avais terriblement envie. Je réfléchissais, me demandant si c'était la bonne solution pour elle et moi. Tout ce que je savais c'était que quand j'étais chez elle, j'avais passé de très bons moments, qui faisaient sûrement parti des meilleurs moments de ma vie. Alors pourquoi j'hésitais à renouveler tout ça ? C'était absurde. Mais j'avais peur qu'elle me repousse à nouveau, ou peur de ce que tout cela voulait dire. Oui, j'avais peur. C'était stupide. Moi qui me montrait sans peur ni tourment, j'étais rempli de ce genre de chose. J'avais peur de mes sentiments, des siens, de ce que tout cela allait donner. Mais... Si je partais, si je refusais, alors il était probable que je m'en veuille jusqu'à la fin de ma vie.

« Je veux bien revenir... Si tu es sûre de le vouloir »

Je la regarda dans les yeux, sondant son regard. Je voulais être sûre que cette fois-ci, une fois que je serais sorti de chez elle, tout n'allait pas se passer comme la dernière fois. Qu'elle n'allait pas me repousser de nouveau. J'aurais voulu dire tellement de chose comme, tu me manques, je pensais à toi constamment... Mais je n'y arrivais pas. Pourtant, je l'aurais bien voulu.

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Je ne savais pas vraiment ce que j’allais refaire pour pouvoir retrouver du boulot. Je n’avais pas de diplôme, puisque lorsque j’accouchais de Rose, les examens commençaient. J’ai bien essayé d’aller aux rattrapages mais j’étais encore à la maternité puisque j’étais trop jeune pour ne pas avoir de suivit.. Je n’avais donc maintenant aucun diplôme, trois ans d’études normales, beaucoup de connaissance en photographie. J’aurais bien aimé retourner à l’école mais comment jongler entre l’école pour un diplôme, Rose et un travail pour payer le loyer, l’eau, l’électricité, la nourriture, quelques vêtements puis tout ce dont Rose avait besoin ? Ce n’était pas possible puisque déjà là avec un mi-temps, j’avais du mal avec Rose. Donc pas d’étude et toujours pas de diplôme. Je reviens rapidement au point de départ.. Trouver un boulot était déjà difficile, mais sans diplôme avec un gosse à la charge ? Mission impossible. Dans un soupire, je venais me frotter mes prunelles qui piquaient. Je n’avais pas dormi depuis un long moment, d’où le mauvais effet..

J’avais été surprise de mes propres paroles, cela ne devait pas vraiment sortir d’entre mes lèvres même si c’était parfaitement ce que je pensais. Je n’étais pas bien du tout et tu me manquais affreusement. Un manque avait pris place dans mon cœur, je savais que tu n’étais pas là et je le sentais parfaitement bien.. Je ne savais pas quelle serait ta réaction puisque tu venais à me laisser parler sans ne jamais dire « Oui, je reviens. » J’en avais même un peu peur, ce qui se voyait à mes prunelles qui se baissaient régulièrement sur mes mains qui se tortillaient toujours autant. Et puis.. Pourquoi serais-tu revenu si tu ne voulais pas revenir non pus ? Tu devais revenir. J’allais tout foutre en l’air.

« Je veux bien revenir... Si tu es sûre de le vouloir » Je me mis alors à hocher tranquillement la tête. Mes prunelles noisettes étaient plongées dans les tiennes, le peu de soleil venait les faire briller mais.. Ce n’était pas parce que j’étais heureuse ou autre. Simplement parce que le soleil les prirent en otage. Je te répondis en prenant une grande respiration, un petit sourire sur les lèvres.

- J’ai très envie d’être de nouveau avec toi.. Mais à une condition.. Que tu arrêtes de lancer des rumeurs comme la dernière fois. J’ai bien cru que tu avais couché avec elle..

J’avais entre-temps appris que c’était bien toi qui avait lancé la rumeur, ce qui m’avait fait vraiment de peine. De peine puisque tu savais très bien que je le saurais un jour où l’autre, surtout quand je trainais ainsi sur les bancs de la fac.. Et puis d’un autre côté, je me sentais mal de m’être emportée autant pour une chose qui s’est révélée être complétement fausse. Mais cette rumeur m’avait fait tant de mal..

Je te regardais donc, puis je pris tes bras afin d’entourer mon corps. Je voulais ne plus m’éloigner de toi, je n’en avais pas encore envie maintenant. Mes mains se reposaient dans ton cou, mes pouces caressant tes joues tandis que je te regardais tranquillement, sans un bruit.

Invité

- J’ai très envie d’être de nouveau avec toi.. Mais à une condition.. Que tu arrêtes de lancer des rumeurs comme la dernière fois. J’ai bien cru que tu avais couché avec elle..

Je soupira et jeta un regard circulaire autour de nous. Il y avait déjà moins de monde que tout à l'heure étant donné que certains avaient cours. Moi-même j'aurais eu cours si j'aurais eu l'envie d'y aller, mais j'avais déjà décidé de ne pas y aller ce matin, alors je n'allais pas la laisser là pour y aller maintenant. Je suis sûr que je trouverais une bonne excuse le lendemain face à mon professeur de toute manière. C'était toujours ainsi et il faisait semblant de me croire. Au fond je l'aimais bien, ce prof... Même s'il me tapait sur les nerfs. Il y avait peu de monde autour de nous, les étudiants étaient éparpillés et certains profitaient du soleil en s'étalant sur l'herbe, des lunettes de soleil sur le visage. J'étais donc sûr que personne ne pourrait nous entendre, surtout vu le brouahah que tout cela provoquait. Je me rapprocha de son visage non sans une caresse sur sa joue avant. Je plongea mes yeux dans les siens et tout ce qu'il pouvait s'y trouver désormais, était du sérieux. Un sérieux grave que j'adoptais très peu de fois. J'allais être sincère, comme je l'étais souvent avec elle, voir constamment. Mais ce que j'allais dire, il ne fallait pas que quelqu'un d'autre l'apprenne.

« Shanaé... Je suis désolé pour cette rumeur. Il faut... , je lança de nouveau un regard en biais, vérifiant que personne ne nous observait. Vraiment, personne ne devait être au courant, ou tout ce que j'avais fais serait fichu., Il faut que tu saches quelque chose. Je t'ai dis ce soir-là, au bar, que j'avais été obligé de le faire, que l'on m'avait fait du chantage. J'étais obligé de dire de telles choses sinon, on s'en prenait à toi. Je ne voulais pas te mêler dans des histoires aussi sordides. N'écoute pas ces gens, je ne suis sincère qu'avec toi. »

Je voulais qu'elle le sache, parce qu'après tout, cette rumeur l'avait fait souffrir, je l'avais bien vu l'autre soir. Et j'espérais vraiment que je n'allais pas devoir faire d'autres choses similaires, sinon elle allait encore m'en vouloir, et pas qu'un peu. Il fallait qu'elle me croit, qu'elle est confiance en moi. Mais c'était difficile vu que la plupart du temps, je mentais sur ce genre de chose aux autres. Mais, pas à elle.

« Je n'ai pas couché avec cette fille, ni avec une autre depuis que je suis parti de chez toi. »

J'en avais été surpris moi-même, mais depuis notre soirée je ne pouvais pas aller voir ailleurs, comment aurais-je pu de toute manière. J'avais l'impression que si je l'aurais fais, je l'aurais trahis, j'aurais trahis nos moments ensemble. Là encore j'avais l'impression d'avoir envie de lui expliquer, de me justifier. Alors qu'elle et moi, nous n'étions pas en couple. Je ne savais même pas ce que l'on était l'un pour l'autre... Mais pour l'instant, ça me convenait. Même si y aller doucement était loin d'être dans mes capacités.

« Je sais que ça t'a fais du mal. Et je m'en veux pour ça. Mais... Tu sais, je n'ai jamais été comme ça avec une fille. Je me doute que tu sais comment j'étais, alors cette rumeur les gens l'ont vite adopté. »

Je soupira. Et c'est vrai qu'ils avaient l'impression d'y tenir à ce genre de rumeur. Pas plus tard qu'hier j'avais entendu un étudiant en soirée qui discutait de cela. Du genre "hey tu sais pas la nouvelle ? Sanders et Keenan ils ont même pas couché ensemble, il aurait balancé ça pour se faire mousser" J'entendais encore des gens qui continuaient à dire que l'on avait couché ensemble quoique je disais, même s'ils étaient en minorité et cachaient souvent ce qu'ils pensaient vis à vis de ça. Mais j'avais eu droit à tout, absolument tout. Et mon changement d'humeur durant ces derniers jours n'avaient sûrement rien arrangé. Je lui caressa la joue, répétant de nouveau :

« Il faut que tu me crois... J'ai besoin de toi »

Cette dernière phrase était sorti naturellement, dans un souffle, se perdant contre les lèvres de Shanaé qui était face à moi, dans mes bras. J'avais besoin d'elle, je le savais depuis longtemps. Au départ je l'avais refusé évidemment. Mais plus je l'avais vu, plus je me disais que nier l'évidence était en vain. J'avouais, oui, j'avouais ma faiblesse. Ma faiblesse, qui n'était autre qu'elle-même.

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Je n’avais plus envie de rumeurs, je n’avais plus envie d’avoir mal et de souffrir pour des bêtises de rien du tout. A cause de cela, j’ai perdu rose pour une durée de quatre jours si ce n’est pas voir un peu plus au-dessus s’ils jugent que je suis incapable de m’occuper de ma propre fille. Dans un élan de soupire, mon visage était tourné face aux tien.

« Shanaé... Je suis désolé pour cette rumeur. Il faut... Il faut que tu saches quelque chose. Je t'ai dit ce soir-là, au bar, que j'avais été obligé de le faire, que l'on m'avait fait du chantage. J'étais obligé de dire de telles choses sinon, on s'en prenait à toi. Je ne voulais pas te mêler dans des histoires aussi sordides. N'écoute pas ces gens, je ne suis sincère qu'avec toi. » Je me mis à froncer les sourcils, ayant un peu de mal à comprendre. Tu avais été forcé de dire cela alors.. ? Je n’en revenais pas.. Je me mis à baisser les yeux afin de réfléchir et de me remettre correctement tant je me sentais mal. Mal de ne pas avoir voulu t’écouter mais après toi.. Je me renfermais parce que j’avais la trouille de perdre encore quelqu’un pour qui j’éprouve des sentiments.. J’avais été habituée à cela sans qu’on ne dise un seul mot. J’étais ainsi. Mes prunelles se redressaient suite dans les tiennes.

- Je.. Désoler.. Je ne savais pas mais.. Tu n’avais pas à les écouter, je m’en serais très bien sortie avec toi à mes côtés. Que peuvent-ils me faire ? Rien. Absolument rien. Je ne sors de chez moi que pour aller bosser ou promener Rose, ils ne peuvent rien contre moi.

« Je sais que ça t'a fait du mal. Et je m'en veux pour ça. Mais... Tu sais, je n'ai jamais été comme ça avec une fille. Je me doute que tu sais comment j'étais, alors cette rumeur les gens l'ont vite adopté. » Je t’écoutais attentivement, mes prunelles reliant les tiennes aux miennes dans un geste doux et tendre ; Je plaçais ma main sur ta mâchoire afin de pouvoir te regarder dans les yeux. Je penchais légèrement la tête afin de continuer à te regarder. J’avais bien compris que tu étais comme moi, que tu ne savais vraiment pas comment t’y prendre avec moi. Je connaissais ce sentiment et c’est pourquoi j’hochais la tête silencieusement afin de te laisser continuer de parler. Ton visage se rapprocha du bien, si bien que je pouvais gouter maintenant à tes mots puisque ta respiration venait se poser sur mes lèvres puis entre mes lèvres lorsque je me mis à jouer avec.

« Il faut que tu me crois... J'ai besoin de toi » Je sentais ta main parcourir ma joue, tes lèvres à quelques centimètres des miennes et tes prunelles plongées dans les miennes. Ta phrase fit battre mon cœur un peu plus rapidement, si bien que je fermais les yeux avant que ma main ne se glisser dans ta nuque pour que, délicatement, je vienne poser mes lèvres contre les tiennes. Je ne savais pas si tu allais me repousser ou non mais.. J’en avais vraiment envie. Mes lèvres effectuaient de doux mouvements tandis que j’appuyais très légèrement sur ta nuque afin de mettre un peu plus de passion dans ce baiser, celui pour lequel je prenais tout mon temps.

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- Je.. Désoler.. Je ne savais pas mais.. Tu n’avais pas à les écouter, je m’en serais très bien sortie avec toi à mes côtés. Que peuvent-ils me faire ? Rien. Absolument rien. Je ne sors de chez moi que pour aller bosser ou promener Rose, ils ne peuvent rien contre moi.

« J'ai besoin de toi » ... Ces mots raisonnaient à mes oreilles comme si je venais d'apprendre quelque chose qui, pourtant, était une évidence à mes yeux. Mais me l'avouer, lui avouer également, c'était autre chose. Jamais je n'avais prononcé ses mots après tout. J'avais l'impression de jouer une comédie romantique, et pendant un instant je me demanda ce qu'il m'avait prit de lui dire ça. C'était sorti comme ça, sans que je ne calcule rien, les mots avaient glissé de mes lèvres pour terminer sur les siennes qui se rapprochaient des miennes. Je lui donnais les cartes en main pour m'atteindre. Elle aurait pu en jouer, elle savait désormais que je tenais à elle, que je pourrais souffrir si elle partait, si elle me repoussait à nouveau. Mais je savais également qu'elle n'était pas comme ça, et j'avais l'impression qu'elle tenait assez à moi pour vouloir rester près de moi. J'avais confiance en elle mais en même temps, j'avais une douce horreur de me dire que je m'ouvrais à des sentiments que je repoussais constamment au fond de moi. Les sentiments que j'avais passé toute ma vie à fuir. Mais là, je ne voulais pas faire demi-tour, je ne voulais pas me lever de ce banc et retirer ce que je venais de lui avouer.

Surtout pas quand je senti ses lèvres se coller aux miennes. Je la laissa faire, fermant les yeux pour en profiter que d'avantage tout en sentant une légère pression sur ma nuque. Je fis de même et passa ma main dans ses cheveux pour approfondir d'avantage le baiser. Je ne pensais même plus aux personnes qui nous entourait et nous observait sûrement. Peut-être aurais-je dû, mais à ce moment-là je n'avais plus ma réputation et mon image en tête. Le temps d'un baiser, j'avais oublié tout ça. Mon autre main vint s'échouer sur ses hanches pour la rapprocher encore plus de moi, faisant durer le baiser aussi longtemps que possible. Il n'y avait pas à dire, j'aimais vraiment l'embrasser. Lorsque nos lèvres se séparèrent, je resta quelques secondes proche de son visage, mon front collé au sien, reprenant mon souffle. J'ouvris les yeux par la suite et les posa sur elle. Il y avait une chose qui me tracassait néanmoins. Les rumeurs pouvaient l'atteindre, oh ça je n'en doutais pas. Mais si Bianca aurait mit sa menace à exécution, c'était surtout pour m'atteindre moi. Et je le savais pertinemment que tout ça pouvait encore lui servir.

« Justement, qui sait ce que les gens sont capables d'inventer tant que cela leur profite. Si cette personne s'en serait prise à toi, ça aurait été pour m'atteindre moi. Et... J'avais peur que ce qu'elle pouvait dire t'éloigne de moi définitivement. »

C'était la seule chose à laquelle j'avais pensé sur le moment. Lorsqu'elle avait évoqué le nom de Shanaé avec un sourire satisfait flottant sur son visage, un regard où je ne pouvais que voir qu'elle avait cerné mes faiblesses et s'en servir à mes dépends. Ou plutôt, ma faiblesse dans ce cas précis. Mais elle ne savait pas à qui elle venait de s'en prendre, ça non. Des moyens de vengeance s'offraient à moi, et je comptais bien m'en servir jusqu'à connaître ses faiblesses, ce qui la touchait au plus profond d'elle-même. J'étais très doué à ce jeu-là, et elle n'en verrait que la preuve servit sur un plateau d'argent. Je n'avais que cette envie, me venger de ce qu'elle avait oser me faire faire. Et surtout depuis ce soir-là, au bar, où j'avais pu voir à quel point ses bêtises avaient touché la femme à qui je tenais, à quel point elle aurait pu tout briser entre elle et moi. Si cela aurait été le cas, je crois que je l'aurais massacré sur place.

Je plongea mon regard dans le sien avant de la prendre dans mes bras, calant sa tête dans mon cou. Son souffle m'apaisait ainsi que sa présence. J'étais tellement en colère ces derniers temps que ça en était surprenant. A présent j'étais plus calme, même si penser à Bianca m'énervait vraiment. Je serra la mâchoire et la serra d'avantage contre moi, ce qui ne faisait qu'apaiser la colère que je sentais revenir un peu trop rapidement à mon goût. Je ferma les yeux en soupirant.

« Elle n'aura que ce qu'elle mérite... »

Je l'avais soufflé, murmuré, comme pour affirmer les pensées que je venais d'avoir. Mais je savais parfaitement qu'elle m'avait entendu. De toute manière, si elle pouvait bien ne pas m'empêcher sur quelque chose, c'était bien ça. Me venger. Surtout de ce genre de coup bas que l'on me faisait. Personne ne pouvait me marcher sur les pieds, alors ça n'allait pas être cette blonde qui allait commencer. Surtout si elle mettait Shanaé dans toute cette histoire.

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T’entendre dire que tu avais besoin de moi me faisait vraiment beaucoup de bien. Je savais maintenant que toi aussi tu voulais me voir autant que moi je le voulais, que nous avions une envie de rester l’un avec l’autre tous les deux et que non, je e rêvais pas. Mon sourire restait intact, il était vraiment beau et doux, bien qu’il s’effaçait très rapidement..

« Justement, qui sait ce que les gens sont capables d'inventer tant que cela leur profite. Si cette personne s'en était prise à toi, ça aurait été pour m'atteindre moi. Et... J'avais peur que ce qu'elle pouvait dire t'éloigne de moi définitivement. » Je sentais mes sourcils qui se fronçaient très légèrement, je ne comprenais pas tellement le pourquoi du comment. Avais-tu fais quelque chose d’horrible pour que tu puisses les craindre ? Je n’en savais rien.. Je continuais de te regarder avec des prunelles brillantes grâce au soleil qui brulait celles-ci tant j’étais fatiguée. D »ailleurs, je me mis rapidement à bailler lorsque tu venais à me reprendre dans tes bras et tout contre toi. Je venais repasser mes mains vers le bas de ton dos, nichant ma tête dans ton cou très tranquillement. Mon cœur se mit à se soulever un peu plus fortement que les fois précédentes, je sentais que c’était toi, que tu étais là à me serrer à toi afin que je ne parte plus. J’avais l’impression de rêver.

« Elle n'aura que ce qu'elle mérite... » Je t’entendais murmurer ceci, ce qui me fit relever la tête tout doucement. Je comprenais alors que c’était la fille qui avait soit disant couché avec toi dans cette rumeur, dont tu parlais. Malgré que je ne veuille plus que ceci continue, tu ne devais pas te venger. Elle reviendrait se venger, puis toi et ainsi de suite. Ma sagesse me jouait des tours à certains moment mais.. Je ne voulais pas que cette histoire continue encore et encore. Tout devait se terminer là.

- Non, ne fais pas ça. Tu sais aussi bien que moi qu’elle retentera et si tu veux vraiment qu’elle ne puisses pas m’atteindre, laisse couler d’accord ?

Je venais poser ma main sur ta joue tandis que je bloquais tes prunelles dans les miennes.

– Ne la laisse pas m’atteindre et arrête toi là.

Je savais bien que cette fille n’avait rien sur moi qui puisse lui donner raison de le faire chanter ou du moins, presque pas. Elle ne pouvait en avoir maintenant qu’après toi, de tes sentiments pour moi. Je savais que tu avais aimé très peu de filles ou du moins, aucune ne t’a encore fait tomber sous son charme et son élégance. D’’ailleurs, je ne ressemblais pas à l’une de ses poupées et c’est pour cela que je trouvais bizarre que tu te sois aussi vite rapproché de moi. J’étais consciente que j’avais de la chance de ne pas être envoyée boulée par Monsieur Keenan. Mais après tout, tu m’aurais envoyé bouler et basta, rien ne se serait vraiment passé, il n’y a pas de toute !

- Nous ne sommes qu’à deux maintenant. A deux. Nous ne nous laisserons plus avoir ou plutôt moi par de stupides gamineries, d’accord ?

Invité

- Non, ne fais pas ça. Tu sais aussi bien que moi qu’elle retentera et si tu veux vraiment qu’elle ne puisses pas m’atteindre, laisse couler d’accord ? Ne la laisse pas m’atteindre et arrête toi là.

Je soupira. Je m'attendais bien à ce qu'elle m'empêche de me venger, ne voulant pas que je me mêle de ce genre de chose. Je baissa mon regard sur le sien.

- Nous ne sommes qu’à deux maintenant. A deux. Nous ne nous laisserons plus avoir ou plutôt moi par de stupides gamineries, d’accord ?

Je me pinça les lèvres tandis qu'un sourire vint s'étirer sur mes lèvres.

« Personne ne t'atteindra. C'est tout ce que je peux te promettre. »

Je remonta une de mes mains sur sa joue et la caressa tendrement. Je ne pouvais pas lui promettre de ne rien faire alors que je savais très bien que je le ferais quoiqu'il arrive. Mon plan était déjà en marche, j'avais les idées en tête qui ne faisaient que s'aligner en un plan toujours plus précis et clair. Je ne pouvais pas laisser quelqu'un me rabaisser, je ne pouvais pas rester comme ça sans rien faire. Je savais bien que ça pouvait me perdre ce genre de comportement, mais je ne pouvais pas changer cela. Ça a toujours été dans mes veines et rester sur un tel échec ne faisait que me dépiter. Je ferais tout pour mettre Shanaé en dehors de cela, c'était évident. Mais j'allais prendre le risque de m'exposer, moi et mon passé, moi et mes secrets que j'enfouissais toujours plus profondément. Elle voulait jouer au plus fort, très bien. Qu'il en soit ainsi. Je regarda le visage de la jeune brune de haut en bas, sentant bien que tout cela ne lui plaisait pas. Mon sourire ne quitta mon visage tandis que ma main restait sur son visage.

« N'en parlons plus. »

Je m'abaissa légèrement et posa mes lèvres sur les siennes. Je ne voulais pas aborder ce sujet, je savais parfaitement que tout cela pouvait finir en dispute. Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille alors que ce genre de chose ne pouvait pas changer de mes habitudes. Je ne pouvais pas changer complètement. Du moins, pas maintenant. Rien qu'à l'entente de son "nous deux" j'avais eu un frisson le long de l'échine, ce genre d'appellation me faisait presque peur. C'était comme si j'acceptais d'aller contre toutes mes idées et mes points de vues. D'aller à l'encontre d'une partie de ma personnalité. Mon cœur battit légèrement plus fort et je me mordis légèrement la lèvre inférieure. J'arrêta de penser non sans peine à ce genre de chose, à ce qu'elle était et serait pour moi. Nous y allions doucement après tout non ? Alors je n'avais pas à me poser ce genre de question. J'aurais sûrement le temps de m'y habituer...

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Je savais parfaitement que tu n’étais pas prêt à lâcher cette affaire que le qualifiais de stupide et surtout de gamineries. Je n’allais pas te laisser faire ce genre de choses, je ne voulais absolument pas que tu puisses continuer et surtout que tu puisses encore être à ce stade.

« Personne ne t'atteindra. C'est tout ce que je peux te promettre. » Mon regard se plongeait dans le tien, restant tout de même distant. Tu allais donc continuer, à croire que ceci te faisait plaisir. La vengeance.. Jamais je n’avais fait ce genre de chose tant elle me dégoutait grandement. Enfin, je le faisais avant mais plus maintenant. Je ne pouvais même pas comprendre comment toi tu faisais pour ça.. Dans un soupire, je tournais mon visage vers les gens, ne voulant pas te montrer à quel point j’étais déçue de cette réponse. Même si, je dois l’avouer, je n’allais plus tarder à te le faire comprendre.

- Grandis un peu, vois que ce n’est qu’une gamine qui veut attirer l’attention.

Mes prunelles se logeaient ensuite sur tout ton visage, tandis que je venais caresser ta joue comme pour que tu puisses me regarder. Tu devais me regarder, je le voulais pour voir si tu continuais de me contredire et de me dire que tu allais jouer à son petit jeu. Oui, à te voir ainsi, j’avais l’impression de te voir aimer te faire du mal..

« N'en parlons plus. » Dans un sens, cela n’allait plus être mal même si je voulais en parler avec toi. Tu allais jouer avec le feu, je le savais parfaitement. Je me mis alors à bailler tranquillement tout en te regardant puis je m’étirais. Je pris ta main, puis je me relevais quelques peu comme pour partir.

- Je.. Je vais rentrer à la maison, j’ai besoin d’une douche ou de sommeil. Tu veux venir ou rentrer en cours ?

Je savais parfaitement que tu n’allais pas rentrer en cour mais pour que tu viennes avec moi, je savais qu’il fallait que je te le demande sinon tu ne me suivrais pas. Je pris la chemise que tu me donnais puis je rangeais mon appareil photo dans sa pochette.

- Je vais avoir besoin de toi pour ne pas que je me mette du rouge à lèvre sur les paupières.

Invité

- Grandis un peu, vois que ce n’est qu’une gamine qui veut attirer l’attention.

Je savais parfaitement qu'elle détestait ce genre d'histoire, que ce genre de chose n'était vraiment pas pour elle. Mais je n'allais pas abandonner et elle le savait, j'apercevais nettement une pointe de déception dans son regard qui se tourna du mien. Au départ, toute cette histoire n'était que des provocations, des petits pics pour énerver l'autre et pour montrer sa supériorité. C'était puéril mais c'était comme ça que j'arrivais à mettre certaines personnes dans ma poche et à me créer une réputation et une image digne de ce nom. Puis il fallait avouer que chercher la jeune femme m'amusait, je la voyais clairement perdre son sang froid face à moi, la seule personne qui osait lui parler comme je le faisais. J'aimais la remettre à sa place et la faire glisser de son piédestal. Mais tout cela était trop loin, tout avait mal tourné, car chacun piétinait un peu trop la limite de l'autre, jusqu'à la franchir il y a peu. C'était parti d'une simple phrase, dites pour la faire sortir de ses gonds, pour montrer à tout ceux autour de nous qu'elle n'était pas intouchable comme elle aimait le faire supposer aux autres. Puis s'en était suivit une rumeur tout à fait sordide, digne d'une université et de ses étudiants. Cette rumeur avait tout changé. Elle avait entacher la réputation de la jeune blonde, alors elle s'était vengé en faisant de même pour la mienne. Oui, ce n'était que des gamineries, et je le savais très bien. C'est pourquoi je garda le silence et ne répliqua pas. Même si ce n'était qu'une bataille pour savoir qui allait avoir l'autre, à mes yeux, elle s'en était prit à quelque chose qu'elle n'aurait jamais du. Mes sentiments. Les seuls sentiments amoureux que je n'avais jamais eu pour quelqu'un. Et par la même occasion, à Shanaé. Et rien que ça, je ne pouvais pas le laisser passer.

Elle se leva tout en prenant ma main dans la sienne, je me leva donc à sa suite sans poser de question.

- Je.. Je vais rentrer à la maison, j’ai besoin d’une douche ou de sommeil. Tu veux venir ou rentrer en cours ?

J'étira un léger sourire sur mes lèvres tandis qu'elle ramassait ses affaires qui étaient posé sur le banc, à côté d'elle.

« Je crois que je préfère venir avec toi »

- Je vais avoir besoin de toi pour ne pas que je me mette du rouge à lèvre sur les paupières.

Je me rapprocha d'elle pour embrasser sa tempe furtivement, gardant sa main dans la mienne.

« Très bien je vais veiller à ce que tu ne fasses pas trop ce genre d'erreurs. Mais je pense que tu devrais d'abord te reposer. Tu as l'air épuisé »

J'avais l'impression qu'elle n'avait pas eu une nuit de sommeil depuis un bon moment. Je comprenais que si on lui avait enlevé Rose, elle ne devait pas trouver le repos pendant bien longtemps. Surtout si en plus de cela elle n'avait plus de boulot, et qu'elle ai en prime cette histoire de rumeur idiote en tête. Rien n'avait l'air d'aller pour elle, et cela se remarquait sur son visage lorsque j'étais venu sur ce banc. Ses larmes n'avaient fait qu'accentuer la chose. Au final, heureusement que j'avais attéri dans la cour à ce moment-là, sinon je n'aurais su tout ça que bien plus tard. Peut-être même lorsqu'il aurait été trop tard pour l'aider, ou essayer de réparer ce que j'avais fais.

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Je ne savais pas à quel point avoir une bonne réputation t’était important, rabaisser cette fille t’était important et lui faire du mal comme elle avait pu t’en faire. Mon visage tourné vers la cour montrait à quel point je détestais comment tu agissais. Cette fille était peut-être une vraie petite garce mais.. Renvoyer l’ascenseur ne ferait qu’accentuer la haine et l’envie de faire mal à l’un et à l’autre.. Je ne comprenais pas pourquoi tu tenais tant à ça, je laissais toujours tomber avant et pourtant, c’est grâce à cela que j’arrivais à avoir une parfaite réputation. Mais si je venais à te dire ça, j’arriverais certainement à te décrocher un petit : « Ouais, mais c’était le lycée et pas la fac. » ce qui me ferait un peu de mal. La Fac, je n’avais pas vraiment l’impression de pouvoir y arriver, ou de moins de ne pas y aller.. Je ne voulais pas rentrer dans ses histoires de fraternités, cela me désespérait..

« Je crois que je préfère venir avec toi » Un petit sourire s’affichait sur mon doux visage. Savoir que tu allais venir avec moi me faisait du bien, je savais que je n’allais plus faire de conneries comme très souvent ouvrir de mauvaises portes pour y mettre un verre rempli d’eau au lieu de le poser sur la table. Oui, des tas de petites choses étaient disposées dans toute ma maison.. Comme une fleur dans le frigo, bien que je ne m’en rende vraiment pas compte. La fatigue et l’envie de ne pas avancer était la cause disfonctionnement de mon cerveau. Je m’étais donc relevée afin de pouvoir te regarder et prendre mes affaires et de tout ranger tranquillement. Je fourrais tout dans mon sac pour pouvoir être tranquille. Je mis ensuite mon sac sur mon épaule, puis la sacoche de mon appareil suivait.

Je te regardais t’approcher de moi pour embrasser ma tempe. Les gestes que tu avais ainsi à mon égard me faisaient énormément de bien, je voyais que même en dehors, tu n’en avais rien à faire qu’on puisse te regarder en ayant des gestes affectifs pour une stupide fille. D’ailleurs, tous avaient le regard posé sur toi et discrètement. Quand tu étais avec moi, tu ne restais pas le même et tu étais bien plus doux et attentif. J’en avais été moi-même surprise, bien que je ne t’ai jamais rien dit à ce sujet mais simplement repoussé.

« Très bien je vais veiller à ce que tu ne fasses pas trop ce genre d'erreurs. Mais je pense que tu devrais d'abord te reposer. Tu as l'air épuisé » Je me mis à légèrement rire, repensant au fait que oui, je m’étais belle et bien mis du rouge à lèvres sur les paupières.. C’était vraiment magnifique ce dégradé de couleur.. Je serrais un peu plus ta main dans la mienne puis je te regardais en commençant à avancer vers la sortie de la fac.

- Hum.. Tu ne veux pas passer prendre quelques affaires ? Je crois que si tu as le temps, y’à toujours de la place ce soir à la maison..

Je te souriais tendrement, posant un peu ma tête sur ton épaule en te regardant avant de la relever. Mon sourire était beau, bien qu’il ne l’était pas totalement suite à cette fatigue et au fait que je commençais à perdre les pédales. C’était un peu amusant, sans vraiment plus.

- Du moins, si tu en as encore envie, je ne veux pas t’obliger.

Invité

- Hum.. Tu ne veux pas passer prendre quelques affaires ? Je crois que si tu as le temps, y’à toujours de la place ce soir à la maison..

Je lui souriais, et ne regardais qu'elle à ce moment-là. Je faisais abstraction de ses signes de fatigues, montrant clairement qu'elle n'était pas au mieux de sa forme. Mais un sourire venait quand même éclaircir son visage, bien qu'il ne fut pas aussi éblouissant que quand elle était en meilleure forme. Je le trouvais quand même magnifique et passa un de mes doigts le long de ses lèvres avant d'abaisser ma main. La voir sourire alors qu'elle pleurait il y a quelques instants me rassurait légèrement, ma présence avait semblé l'apaiser quelques peu et j'en étais ravi. La plupart du temps je provoquais l'effet inverse, étant très maladroit en relations humaines. Mais là, ça n'avait pas été le cas, fort heureusement. Je m'en serais sûrement voulu.

- Du moins, si tu en as encore envie, je ne veux pas t’obliger.

Ne plus avoir envie d'aller chez elle ? Je ne savais même pas si c'était possible, ça. En tout cas là ce n'était pas le cas, bien au contraire. J'espérais qu'elle et moi puissions renouveler nos bons moments ensemble, et s'en créer de nouveaux. Je ne savais jamais si tout allait bien se passer en sa compagnie, étant donné qu'entre nous, ça avait toujours été attirance et éloignement, réunis. Nous étions tout les deux indécis sur certaines choses, surpris de nos sentiments l'un pour l'autre, mais une chose était sûre, nous avions envie de passer du temps en compagnie de l'autre. Et je le voyais à ses yeux, à son sourire. Quant à moi, je crois qu'il aurait fallut être aveugle pour ne pas le remarquer.

« Hm allez chez toi pour être à tes côtés ? Non, je crois que je préfère rentrer dans ma petite chambre universitaire, seul. »

Je ris légèrement avant de l'attirer réellement à moi, la prenant dans mes bras, collé contre mon moi. Mes mains étaient sur sa taille, et je rapprocha mon visage du sien.

« Je serais ravi de venir. »

J'avançais encore pour ensuite poser mes lèvres sur les siennes, donnant une légère pression contre les siennes. Je crois que jamais je ne pourrais me lasser du goût de ses lèvres, j'aimais vraiment l'embrasser, et je ne prenais pas en compte le regard des gens à ce moment-là. Certains diront sûrement que j'attirais uniquement une énième conquête dans mon lit, d'autres seront tellement surprit qu'ils comprendront sûrement mes sentiments envers elle. Peut-être que j'en entendrais parler, peut-être pas. Mais je n'en avais rien à faire. Ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient après tout, si cela leur faisait plaisir. Je me recula d'elle, laissant tout de même mon visage près du sien, la gardant dans mes bras.

« Je vais prendre quelques affaires. Tu veux rentrer en attendant pour que je te rejoigne après ou bien tu préfères m'attendre ? »

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« Hm aller chez toi pour être à tes côtés ? Non, je crois que je préfère rentrer dans ma petite chambre universitaire, seul. » En disant ceci, je me mis à froncer légèrement les sourcils. Tu étais vraiment sérieux là ? Après ce que tu venais de dire ? Sur mon visage il était très facile de comprendre ce à quoi je pensais. S’en était extrêmement amusant même ! Mon visage craignais que tu allais m’abandonner, que tu ne pourrais pas tellement me suivre jusqu’à chez moi afin d’être tranquille et de me reposer en ayant un bel œil qui me garde contre lui.

Par la suite, je sentais ton sourire glisser sur le coin de tes belles et douces lèvres. Je me sentis ensuite tirée vers toi, sentant tes mains se poser entre mes hanches et ma fine taille, la caressant tranquillement. Un sourire en coin venait prendre possession de mes lèvres à mon tour, un doux et tendre sourire qui ne faisait qu’enjoliver la situation. Tu souhaitais donc jouer un peu avec moi, j’en riais même très légèrement. « Je serais ravi de venir. » Mes dents venaient mordiller ma lèvre inférieur tout doucement tandis que je glissais une main dans sur joue, puis l’autre dans ta nuque. Ton visage était vraiment prêt du miens, et c’est ce qui me fit avancer mes lèvres vers les tiennes afin de les poser les unes contre les autres. J’embrassais donc tes lèvres avec douceur et amour, puis les glissais dans tes cheveux bruns mi-long. Mon cœur se mit à battre un peu plus fortement tandis que mon souffle s’accélérait très légèrement. Je me sentais bien là, à sentir tes lèvres contre les miennes, tes bras entourant ma taille afin de m’attirer à toi sans que je puisse m’enfuir. Au bout de quelques petites secondes, nos lèvres se détachaient afin de pouvoir te laisser parler. Je reprenais lors de ce temps ma respiration.

« Je vais prendre quelques affaires. Tu veux rentrer en attendant pour que je te rejoigne après ou bien tu préfères m'attendre ? » Je n’allais pas être capable de rentrer chez moi sans vraiment avoir l’envie de ressortir et de ne plus y rentrer, tu devais être à mes côtés, j’avais bien trop besoin de toi.. J’allais donc t‘attendre, ceci serait bien plus prudent, on ne sait jamais. Et puis, je ne pouvais pas dire qu’en savoir un peu plus sur la fac, ce n’était pas tellement bénéfique puisque je voyais comment tu vivais ici.

- Non, je vais t’attendre. Je vais en profiter pour regarder encore un peu le bâtiment. Pour mes prochaines photos certainement.

Je venais embrasser de nouveau tes lèvres en un tout petit baiser déposé par le bout de mes lèvres. Je ne savais pas comment tu vivais ici et ceci m’intriguait. D’ailleurs, je ne te lâchais vraiment plus afin de te suivre, à moins que tu ne veuilles pas que je vois à quoi ton « chez toi » ressemblait. Je savais à quel point la chambre d’un garçon pouvait être terrible, puisque moi aussi, la mienne avait été terrible bien que je ne sois qu’une fille.

- Je t’attends ici ou je te suis ?

Invité

Ça en avait été amusant de voir l'air sérieux de son visage alors que le mien le perdit rapidement avant de me mettre à rire après ce que je venais de lui dire. Il aurait fallut être stupide pour retourner dans une chambre universitaire et passer la nuit seul, plutôt que d'aller chez une personne à qui on tenait vraiment, pour passer du temps avec celle-ci. Elle me retourna mon baiser et je sentis une de ses mains caresser ma joue, l'autre effleurant mes cheveux, s'appuyant sur ma nuque. Il faisait beau ce jour-là, le soleil était au rendez-vous et éclairait les prunelles de Shanaé quand elle posait son regard sur le mien, ce qui ne le rendait que plus joli à mes yeux. Je la regardais, tandis que j'attendais sa réponse quant au fait de rester ici ou non pour m'attendre. D'un certain côté, je préférais qu'elle m'attende le temps de prendre deux ou trois affaires, dont mon portable que je me souvins avoir oublié dans mon lit. Qui plus est, je ne mettrais sûrement que quelques minutes, alors cela n'aurait pas servi à grand chose qu'elle rentre avant moi. Mais peut-être qu'elle préférait aller directement se reposer. Ce qui est sûr, c'est que l'idée de la voir à nouveau dormir me plaisait bien.

- Non, je vais t’attendre. Je vais en profiter pour regarder encore un peu le bâtiment. Pour mes prochaines photos certainement.

Je me mis à hocher simplement la tête, cachant un très fin sourire sur mes lèvres.

- Je t’attends ici ou je te suis ?

« Tu peux venir si tu veux. Ma chambre n'est pas très loin. »

Je lui pris la main, me dégageant doucement de l'étreinte que j'avais moi-même commencé, puis l'attira à travers la cours. C'est là que je pu remarquer quelques regards sur nous, ou plutôt sur Shanaé et nos mains liées ensemble. Ils devaient sûrement se demander qui était cette fille qui me rendait différent. Un grand sourire effleura mes lèvres, presque satisfait que les personnes présentes la voit. Elle était tellement différente de ce que je côtoyais comme fille. Et pourtant je voulais presque que tout le monde la voit, qu'ils se disent que c'était avec elle que je me comportais ainsi et non avec une autre. La plupart du temps, on pouvait me voir à côté de blondes maquillées, parfois habillés en une tenue courte. Mais ce n'était pas ce genre de chose qui allait me faire attacher à elles, ça n'allait pas être une de ces filles que j'allais respecter plus que quiconque. Je pensais à moi et à mon plaisir, rien de plus. Là, tout était contraire. Shanaé ne ressemblait pas à l'une de ces filles que je trouvais écervelés jusqu'au bout des ongles, je la trouvais bien plus belle, plus naturelle, et tout en elle m'attirait. C'était dingue de voir à quel point je pouvais changer radicalement de comportement quand elle était à côté de moi. Si je ne tenais pas à elle, je ne lui aurais pas donné un seul de ces gestes affectueux, étant en public. Mais là, je m'en fichais bien, bien au contraire. Je pensais à elle avant de penser à moi.

Il ne nous fallut que quelques minutes avant d'arriver devant le bâtiment où se trouvait les chambres de ma confrérie. J'y entra avant de m'y être arrêté quelques secondes. A cette heure-là, il n'y avait pas grand monde à l'intérieur, sauf un autre Phi Theta fumant dans le couloir. Il nous fit un bref signe de la main tout en tirant sur sa cigarette.

« Tu pourrais aller fumer dehors. »

Je le salua néanmoins, un demi-sourire aux lèvres tandis qu'il haussait les épaules avec un sourire présent sur ses lèvres également. Il posa son regard sur Shanaé, un regard un peu trop équivoque à mon goût. Fort heureusement, nous nous étions pas arrêté, et je le dépassa, accélérant légèrement le pas. Je ne voulais pas l'entendre dire quoique ce soit à Shanaé, ou bien à mon attention sur sa présence dans nos dortoirs, ou bien du fait que je tenais la main à une fille, moi. Un peu plus loin, je m'arrêta devant une des portes, celle de ma chambre. Je l'ouvris et laissa Shanaé passer la première, lâchant sa main par la même occasion. Ma chambre était rangé, en tout cas plus que d'habitude. On pouvait néanmoins voir clairement mon lit défait, quelques fringues qui trainaient à l'autre coin de la pièce, un paquet de cigarette ouvert sur la table de chevet et une bouteille d'alcool posé au pied de celle-ci. On pouvait nettement sentir que j'avais fumé dans la chambre. Ces derniers jours je n'avais même pas prit la peine de descendre, comme je l'avais pourtant fait remarqué à l'autre Phi Theta. Je restais avachi dans mon lit à boire et à fumer, j'étais sorti très peu.

« Je n'ai jamais eu le sens de l'organisation, tu m'excuseras. Fais comme chez toi le temps que je cherche mes affaires, ou si tu veux tu peux aller prendre des photos dans la cour à côté du bâtiment. »

Tout en disant cela, je commença à chercher mes affaires à droite à gauche, attrapant mon portable caché sous un oreiller. J'alla dans mon armoire et en sorti quelques affaires, comme un t-shirt, une chemise, un pantalon, un caleçon, etc. Je les mis dans mon sac que j'avais au préalable posé sur mon lit, avant d'y mettre également mon paquet de cigarette que j'avais cherché partout tout à l'heure alors que je l'avais laissé ici...

» You are my obsession, I'll be your exception » • PV - Shanaé
» He is not your ⎥ Shanaé
» ♣ Andrew L. Keenan & Shanaé C. McCarty
» "Tant que ton bonheur ne sera à jamais assuré, je veux vivre." • PV - Shanaé
» Ecouter ses intuitions, ça a parfois du bon. Mais là, j'avoue que j'aurais du m'en abstenir. Du moins, je crois. » • PV - Shanaé

My wound was never closed. » PV - Shanaé

My wound was never closed. » PV - Shanaé

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