Comme à mon habitude, l'envie d'aller passer la soirée dans un bar était trop forte pour ne pas y céder. De toute manière, je ne suis pas le genre à résister à quelque chose. Si j'en ai envie, je le fais, tout simplement. Qui m'en empêcherait, de toute manière ? Personne. D'une humeur in-habituellement bonne, j'avais décidé de me rendre aux derniers cours de la journée. Une fois qu'ils eurent finit, je passa rapidement chez moi dans, déjà, la ferme intention de me préparer pour sortir. Je balança négligemment mon sac de cours contre le mur de ma chambre et me déshabilla rapidement, jetant également mes affaires dans un coin de la pièce. Je n'étais pas très maniaque, mais je rangerais plus tard. Demain, par exemple. Ou bien comme je le fais fréquemment, à la dernière minute, quand je n'ai plus rien à me mettre. Quand on est quelqu'un qui est tout sauf sérieux, on l'est jusqu'au bout. Je ne suis ni organisé, ni rien de tout ce qui pourrait en découler. Je rentra rapidement dans la douche et alluma l'eau chaude, soupirant d'aise en la sentant couler sur mes muscles tendus après avoir passé plusieurs heures assis sur une chaise dans un amphithéâtre. J'y passa peu de temps, je n'aimais étonnamment pas rester à ne rien faire comme ça. Alors que, ironiquement, je le faisais à longueur de journée quand j'allais m'ennuyer dans un coin de l'université au lieu de suivre mes cours. Quelques minutes plus tard, j'étais habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon de couleur assez foncé. Les cheveux encore humides, je passa ma main dedans et prit mon portable qui se trouvait dans mon sac de cours. Une chance qu'il est solide vu les cascades que je ne cesse de lui faire faire. Je regarda furtivement dans mes contacts dans l'idée de demander si une fête particulière était prévue, puis j'y renonça. Sûrement la flemme de parler au téléphone et de discuter de banalité histoire de ne pas être trop impoli avant de demander s'ils allaient à une soirée. Je le mis dans une des poches de mon pantalon, suivit de mon porte-feuille et de mes clés. Il devait être dix-huit heures passé, donc c'était encore bien trop tôt pour aller dans un bar. Ne voulant tout de même pas rester dans ma chambre universitaire, je sorti et me dirigea vers la ville.
Les rues commençaient à s'animer, des personnes sortant du travail, des jeunes sortant de cours, ou d'autres, comme moi, venus se promener en ville. Je jeta un œil un peu critique aux vitrines marchandes qui s'alignaient à côté de moi, n'osant même pas m'arrêter pour connaître les prix. Mon argent, ou du moins le peu d'argent que j'avais, passait avant tout pour les cigarettes, les soirées, les consommations de bar... Je me mis à flâner à droite, à gauche, à mon habitude. Je rentrais même dans quelques magasins uniquement pour passer le temps. Je dragua à droite à gauche également, ne prenant pas en compte les chemins que je prenais. Je me retrouva d'ailleurs dans trois impasses tellement je ne regardais pas. Peu importait l'endroit, je voulais juste marcher, ne penser à rien, ou presque. Le brouhaha autour de moi ainsi que les bruits assourdissants de la ville m'apaisaient. J'essayais de capter quelques conversations et de deviner ce qu'était les individus autour de moi. Étudiants, employés, employeur... Tout cela pouvait se trouver rien qu'en détaillant leurs vêtements, parfois hors de prix pour la troisième catégorie, leur assurance ou leur pas qui se voulaient conquérant pour certain. J'entendis quelques instants deux jeunes filles discuter en une langue étrangère qui semblait être du russe.

Au bout d'un certain temps, je décida de rentrer dans un bar, ou plutôt un café. Je commanda uniquement de l'eau, voyant autour de moi que ce ne serait pas celui-ci ou je passerais ma soirée. La décoration laissait clairement à désirée, quelques drogués se trouvaient déjà dans un coin, et le serveur me semblait peu aimable et professionnel. Je bus lentement, regardant d'un air absent le match de football qui se déroulait à la télévision accroché en face du comptoir. J'aimais bien le sport, mais ça n'a jamais été ma passion. Évidemment, je pratiquais certains sports obligatoire pour avoir un certain physique et ne pas ressembler à monsieur tout le monde. Je crois que la dernière chose que je voudrais au monde, serait de ressembler à n'importe qui, avec rien de très original. Une fois que l'heure me paru plutôt bonne pour commencer à boire n'importe quel type d'alcool, je partis de ce bar qui, je peux le dire, était bien de bas étage, et me lança à la recherche d'un bar que je côtoyais déjà, ou bien qui me semblait juste intéressant. Il me fallut une vingtaine de minute avant d'apercevoir le "The Honor" où j'avais d'ailleurs déjà passé quelques-unes de mes soirées. J'avais toujours été satisfaites de celles-ci, même si parfois je ne m'en souvenais pas vraiment... D'un pas assuré, je rentra dans le bar, ne prenant même pas la peine d'étudier le genre de personne qui s'y trouvait déjà, et m'accoudai au bar pour commander une bière, histoire de commencer très doucement.

Une bonne atmosphère flottait dans l'air, de fête et d'alcool. Des gens dansaient non loin de moi et j'entrepris même de commencer une conversation avec une jeune fille seule. Un instant plus tard, je commandais déjà un verre de vodka, voulant passer à une vitesse supérieure dans la consommation d'alcool et la perte de pensée claires et précises. Ce n'est qu'une fois mon verre en main que j'aperçus une tête non inconnue dans la salle. Une belle brune à la silhouette fort agréable et au visage doux et délicat. Un sourire effleura mon visage tandis que je m'approcha de la jolie brune que j'avais rencontré à l'université. Je la savais timide, et m'amusait particulièrement à l'agacer, ou à venir la voir danser. En tout cas, même si je ne lui dirais sûrement jamais, j'aimais bien la voir danser, elle était vraiment très douée. Elle faisait passer tellement de sensation avec des gestes nets, précis et gracieux que cela m'en avait surprit. Bon, certes, j'ai peu de connaissance dans ce domaine-là, mais je suis sûr que je ne suis pas le seul à penser qu'elle a beaucoup d'avenir là-dedans. Un sourire innocent aux lèvres, je me posta devant elle.

« Jazz' ! Mais quelle surprise de voir une fille coincée comme toi venir dans un bar... »

Provoquer les gens, c'est ce que je fais à longueur de temps. Je crois que j'ai oubliée comment une relation normale sans remarques parfois déplaisantes de moi se déroule. Mais c'est ce qui m'amuse, les voir réagir. C'est pourquoi je n'eus même pas remarqué l'air préoccupé et peu enthousiaste qu'elle affichait. Je bu une gorgée de vodka une fois ma réplique terminée, lui lançant un clin d'œil provocateur.

Et voilà, enfin le weekend et je savais très bien ce que j’allais faire de mon weekend, sortir en boîte car pour tout dire, j’avais bien envie de me changer les idées. En effet, un jour, j’avais retrouvé une petite puce, Lily et d’ailleurs il était rare que je la montre, rare étaient les personnes qui étaient au courant que je l’avais trouvé. Je l’avais alors accueillie chez moi, ne voulant pas la laisser dans la rue toute seule et je me chargeais désormais de chercher ses parents mais, sachant seulement le nom de la petite, je n’arrivais à rien. Après être rentrée de cours, je décidais de prendre une douche bien chaude, vu la température qu’il faisait dehors, cela me servirait pour me réchauffer. D’ailleurs, je n’avais vraiment pas envie de quitter la douche maintenant, malgré que je ne sois pas le genre de filles qui reste pendant une heure dans la salle de bain, mais, il m’arrivait par moment d’avoir envie d’en profiter un peu.

Désormais, je me trouvais face à ma garde robe, à devoir faire un choix sur ce que j’allais mettre ou non afin de pouvoir sortir ce soir, c’était là un dilemme. Enfin, je voulais seulement me changer les idées, pas plus que ça, je n’avais pas envie de rentrer le soir avec un homme que je ne connais pas ou autre chose de ce type, quoi que, bon, on peut toujours se changer les idées comme ça aussi. Finalement, j’avais fini par choisir une robe assez simple, de couleur bleu/noire et qui allait jusqu’à mes genoux, et puis, parfois on disait bien que la simplicité c’était mieux non ? Maintenant, il me restait à me maquiller et me coiffer, enfin, ce serait seulement un coup de mascara et de crayon et ça ferait l’affaire, tandis que pour les cheveux, je n’avais pas tellement envie de les ondulé maintenant que je les avais laissé lisse, et juste passer un coup de brosse dessus. Et me voilà enfin prête, en une demie heure environ, et désormais je pouvais regagner ma voiture et enfin partir en direction de la boîte de nuit. Mon choix se porta donc sur « the honor » une très bonne boîte, du moins c’était mon avis, après, tout le monde n’était pas obligé d’être d’accords mais, c’était la boîte où j’allais le plus souvent lorsque j’avais envie d’y aller, à savoir les weekend. Lorsque je n’avais rien à faire, et que j’avais envie de sortir, c’était en effet le plus souvent dans cet endroit que je venais, pour faire de nouvelles rencontres ou peut être voir des personnes que je connaissais déjà.

Une fois entrée dans la fameuse boîte, je m’approchais alors du bar et m’y installais, commandant un cocktail sans alcool pour le moment, mais j’étais toujours dans mes pensées. Soudain, une voix que j’avais déjà entendue, et qui me paraissait familière vint me parler, alors je me tournai vers le visage de cette fameuse personne. « Jazz' ! Mais quelle surprise de voir une fille coincée comme toi venir dans un bar... » Je lâchais un soupir, en effet, c’était Andrew, un gars qui se trouvait dans la même université que moi et qui s’amusait parfois à m’embêter, à me lancer des pics, c’était parfois agaçant mais que voulez vous que je fasse ? « Va voir ailleurs ! » Je n’ajoutais rien de plus, j’étais seulement dans mes pensées, et j’avais juste envie qu’on me laisse tranquille, qu’on ne vienne pas m’embêter.

« Va voir ailleurs ! »

Je fis la moue en la voyant me renvoyer paitre, mais lui montrant tout de même que ce n'est pas avec ce genre de phrase que j'irais effectivement voir ailleurs. De plus, je n'en avais aucunement envie. Il y avait peu de monde intéressant à cette fête, ou du moins il me semblait que c'était le cas. Jazzmin, elle, semblait l'être, puis cela m'amusait. Je fronça les sourcils et m'accouda au bar, m'asseyant à ses côtés. Je la dévisagea un instant, remarquant parfaitement son air préoccupé qui m'avait échappé quelques minutes auparavant. Je me sentis mal à l'aise tout d'un coup, priant presque pour qu'elle n'aille pas mal en ce moment. Je ne suis, et n'ai jamais été, doué dans ce domaine-là. Je déteste voir une personne aller mal, et je n'ai jamais compris comment je devais réconforter quelqu'un. J'y arrivais parfois, miraculeusement, en ne faisant rien d'autre que d'être moi-même et de lancer des pics à la dites personnes. Je toussa un peu, en espérant que cela dissipe mon malaise ne serait-ce qu'un peu, puis me ressaisit légèrement. Je lui souris et lui demanda alors :

« Qu'est-ce qu'il y a Miss, tu t'es trompé dans tes pas en dansant aujourd'hui pour faire une tête pareille ? »

Lorsque je l'avais rencontré à l'université, elle dansait. Je suis aller la voir plusieurs fois pendant qu'elle s'adonnait à cet art qu'elle semblait tant aimer, et m'amusait à la déconcentrer parfois, même si ce n'était pas chose facile étant donné son niveau et son agilité. Je la détailla à nouveau du regard. Elle est jolie, attirante, et sa timidité n'entachait rien à cela, bien au contraire. Alors je commença à me demander ce qu'elle pouvait bien avoir pour sembler aussi perdue dans ses pensées.

«Hm... Ou bien un petit-ami ? Un ex petit-ami ? Un problème de cœur ? T'a marché sur les pieds de ton partenaire et depuis il t'appelle "l'éléphant" ? »

Mon sourire en coin trahissait le sérieux de ma voix et un regard entendu à son égard lui montra clairement que je plaisantais sur les sujets évoqués. De toute manière, si elle avait vraiment un problème de cœur, je pense que je ne pourrais rien y faire. Certes je ne suis pas doué pour réconforter les gens, mais encore moins quand il s'agit d'un cœur blessé et meurtris. Je fuis l'amour dès qu'il m'en est possible, je crois que c'est ma bête noire. Je ne sais pas pourquoi. Au début, je me disais que j'étais jeune, que ce n'était pas pour moi, que j'avais l'âge des expériences, tout ça. Maintenant, je me dis ça depuis presque dix ans, et je ne vois aucune évolution là-dessus, je serais même tenté de dire une régression. Plus je vois des couples heureux, plus je déteste ça. Plus je vois les gens que j'aime en souffrir, plus j'en ai peur. L'amour est une faiblesse, celle du cœur. J'ai toujours eu l'image du bad boy irrespectueux qui couche avec n'importe qui et qui se fiche des regards des autres, celui arrogant, hautain et méprisant qui prend tout le monde de haut. Qu'adviendrait-il de moi si j'éprouvais cette dite faiblesse ? Ou pire, que j'en souffrais ? Ce qui, selon moi, revient au même. Si je tombe amoureux, je souffrirais forcément car, n'ayant aucune expérience dans le domaine, je ferais souffrir cette personne, et je m'en voudrais tellement qu'il m'est impossible de l'imaginer. Contrairement à ce que certaines peuvent bien dire à mon sujet, je n'ai pas un cœur de pierre. Je possède simplement un cœur entouré d'une carapace forgé par mes soins, que je ne veux surtout pas briser. Je ne le fais uniquement pour mes amis. Et c'est déjà bien suffisant.

Jazz, même si c'est une fille timide et un peu réservée, semblait être quelqu'un de généreux, gentil et doux dès que je la voyais. Mais ce soir là, elle semblait plutôt sur ses gardes, n'ayant que peu d'attention à accorder aux personnes qui l'entouraient, se préoccupant uniquement de ses pensées et de leurs contenus. Curieux de nature, je me demandais vraiment ce qu'étaient ces dernières. Sa timidité avait surtout fait place à de l'agacement pur et dur, mais je n'allais pas abandonner pour autant. Peut-être étais-je passager, peut-être étais-ce, comme je le pensais à ce moment-là, plus profond que cela. Alors, je ne la laisserais sûrement pas seule, livrer à ses pensées qui semblaient peu réjouissantes, dans un bar où des garçons n'attendaient sûrement que mon départ pour prendre ma place à ses côtés. Même si je ne quitterais sûrement pas mes répliques ou provocations à deux sous.

Inutile de vous dire que je n’avais vraiment pas le cœur à rire ou encore à plaisanter avec personne ce soir, pourtant vous me direz que lorsqu’on vient dans une boîte c’est pour s’amuser mais bon, j’avais juste envie de me changer les idées et d’oublier. C’était donc la raison pour laquelle j’avais voulu envoyé Andrew voir ailleurs même si je savais qu’il n’allait certainement pas s’en aller et me laisser tranquille car combien de fois il m’avait embêté ? Le nombre de fois que j’étais dans la salle de danse à vouloir danser, être dans mon élément, ma passion et qu’il était venu pour tenter de me déstabiliser sûrement, ou je ne sais quoi d’autre d’ailleurs. Pourtant, malgré que par moment cela m’agace, je ne disais rien et puis, qu’est ce que je pouvais dire après tout, ce n’était pas avec des paroles, ou en répondant à ses attaques que ça allait changer quelque chose, du moins je ne pense pas. Pourtant, cela ne m’avait pas empêché de lui dire un « va voir ailleurs » sans succès d’ailleurs. « Qu’est-ce qu'il y a Miss, tu t'es trompé dans tes pas en dansant aujourd'hui pour faire une tête pareille ?» Ouh, si il savait qu’il se trompait et puis ce n’était vraiment pas pour un pas de danse que j’allais être mal, oh que non, ce n’était pas mon genre. Je n’étais pas la personne qui allait déprimer pour un oui ou un non, il fallait vraiment que quelque chose me tracasse ou autre pour. « Vraiment pas non .. » Je lâchais un soupir et n’ajoutais rien de plus pour le moment, préférant bore une gorgée de mon cocktail sans alcool que j’avais alors commandé auparavant. Mais, il faut croire que le jeune homme n’était pas prêt de lâcher l’affaire non plus puisqu’il avait prit place à mes côtés et qu’il semblait déterminer à vouloir savoir ce qui me tracassais tant. « Hm... Ou bien un petit-ami ? Un ex petit-ami ? Un problème de cœur ? T'a marché sur les pieds de ton partenaire et depuis il t'appelle "l'éléphant" ?» Je laissais alors dévoiler sur mes lèvres un petit sourire à sa dernière proposition, qui était plutôt une plaisanterie venant de la part du jeune homme, ce que j’avais compris. Mais, je continuais de me demander pourquoi ce comportement soudain, car, c’est vrai, à chaque fois qu’il me voyait il ne pouvait s’empêcher de me taquiner et cette fois il voulait juste savoir ce qui me tracassait, et insistait même. « Non, rien de tout ça .. Mais qu’est ce que ça peut te faire ce que j’ai ? » Je venais alors de lui dévoiler qu’il y avait bien quelque chose qui me tracassait mais sans pour autant lui dire ce que c’était, mais c’est vrai, je me demandais pourquoi il voulait tant savoir. Je me demandais même si ce n’était pas pour ensuite pouvoir me taquiner la dessus ou autre, mais après, peut être que je me trompais aussi. Après tout, on ne s’était jamais vraiment parlé avec le bel homme, on ne se connaissait pas et donc je ne savais pas non plus lorsqu’il était sincère ou autre encore. Certes, je ne vois pas non plus à quoi cela le mènerait ou encore qu’est ce que ça changerait pour lui de pouvoir encore m’énerver.

Je tournais ma tête de façon à pouvoir regarder Andrew, que voulait-il de moi, ou plutôt qu’est ce qu’il attend de moi, et pourquoi s’était-il installé là alors qu’il ne savait que m’embêter, chaque fois. Je m’étais forgé une carapace, je ne voulais plus m’attacher aussi vite, et c’était peut être aussi pour ça que j’étais parfois réservée, j’avais bien trop peur de souffrir à cause de personnes qui ne méritaient pas mes larmes, qui ne méritaient pas que j’aille mal pour elle. Oui, c’était donc pour ça que j’avais de la réticence envers Andrew, car après tout je ne le connaissais même pas et que pour une fois depuis qu’il m’avait vu à l’université, il avait décidé d’être gentil avec moi.

Elle soupirait, passablement pas d'humeur à discuter, ce qu'elle essayait bien de me faire comprendre depuis que j'étais venu la voir. J'avais toujours été de nature insistant, je ne lâchais jamais rien ni personne, que ce soit bon ou mauvais pour moi ou pour les autres. C'était ça, d'ailleurs, qui avait sauvé ma scolarité alors qu'elle allait très certainement sombré avec les notes catastrophiques que j'avais dans certaines matières. De plus, étant curieux, je savais parfaitement que si je repartais de ce bar, ou bien dans un coin du bar sans ne plus adresser la parole à la jeune femme, je me demanderais toute la soirée ce qu'elle pouvait bien avoir. Jusqu'à trouver autre chose à faire et à penser qui m'occuperait le reste de la soirée. Puis la fois où je la recroiserais, je ne pourrais pas m'empêcher de la questionner à nouveau à ce sujet.

« Non, rien de tout ça .. Mais qu’est ce que ça peut te faire ce que j’ai ? »

Je lui adressa une moue amusée, lui montrant clairement qu'elle venait de m'avouer que quelque chose la tracassait bien. Il aurait, de toute manière, fallut être aveugle pour ne pas le remarquer au vu du regard perdu et soucieux de la jeune femme. Je haussa les épaules, ne sachant pas moi-même la réponse à sa question, puis avala une gorgée de mon verre.

« Très bonne question. »

Je repris de nouveau mon verre et le fit tourner entre ma main droite avant de relever la tête vers la brune. Elle ne me le dirais certainement pas, mais je pouvais toujours essayer.

« Je n'ai pas de raisons de te demander ce qui ne va pas dans ta vie, on ne se connait pas, et mis à part les fois où je viens te déranger pendant que tu danses, on ne se croise même pas. Peut-être que la seule chose que nous ayons en commun est l'université que nous fréquentons, et peut-être bien quelques personnes de notre entourage universitaire, peut-être même que si nous nous connaissions réellement, nous nous détesterions - a moins que tu ne me détestes déjà, ce qui ne m'étonnerait pas mais sache que ça ne me fera pas partir d'ici -, mais tout ce dont je peux être sûr, Jazzmin, c'est que parler de problèmes que l'on a ne peut que soulager. Et il est toujours plus facile de raconter de telles choses à un inconnu qu'à notre entourage la plupart du temps. Alors, tu peux toujours m'envoyer balader ou essayer de faire en sortes que je me casse de ce bar, mais je vais rester ici, assis à côté de toi, et s'il te vient l'envie de discuter, je suis tout ouïe. »

Je la dévisagea un instant. J'étais peu sérieux avec les gens, elle en était sûrement surprise, surtout après des pics incessants à son égard, mais cela ne voulait pas dire que je ne savais pas l'être. Quand quelque chose est sérieux, je le suis. Ou du moins, la plupart du temps. Et je voyais clairement que quelque chose la tracassait, et rien qu'à la regarder, on pouvait tout de suite deviner que ce n'était pas un petit tracas quotidien. Je me détourna d'elle, appliquant ce que je venais de lui dire à l'instant, regardant les gens autour de moi, commandant un nouveau verre au barman après avoir finit celui que j'avais pris en début de soirée. Je ne tourna même pas le regard vers la brune, lui laissant le temps pour savoir si elle voulait me parler, ou non. Je me demandais bien ce que je ferais si elle partait, là, maintenant. Je me voyais mal la suivre dans toutes les rues de Los Angeles en lui demandant de lui parler de ce qu'il ne va pas, comme un gosse quémandant une glace. Peut-être que je me contenterais juste de la raccompagner chez elle, histoire qu'elle ne soit pas seule sur le chemin. Une fille perdue dans ses pensées est toujours plus vulnérable une fois dehors, surtout à cette heure-là, avec les jeunes trainant un peu partout à la recherche d'ennuis ou de "contact humains".
Je jette un œil dehors, comme pour approuver mes pensées, et ne vit rien d'autre que la fumée de cigarettes des gens devant le bar. L'envie de m'en griller une me traversa l'esprit, mais ce n'était pas réellement le moment de partir dehors pour fumer. Si elle ne voulait pas parler tout de suite, peut-être irais-je. En attendant, j'étais là, assis à côté d'elle, à boire un verre alcoolisé. Je ne savais même pas ce que j'attendais, mais j'attendais.

Ce soir, je n’étais vraiment pas d’humeur pour m’amuser avec d’autres personnes, ou encore de devoir supporter certaines moqueries, voir même des personnes qui viennent juste pour m’embêter, pour un rien d’ailleurs. Andrew était plutôt le genre de mec à vouloir m’embêter lorsque je dansais, et sûrement même à l’extérieur d’ailleurs puis bon, en même temps je ne le connais que comme ça. C’était alors pour cette raison que je l’avais encore une fois envoyé voir ailleurs, même si cette fois aussi ce n’avait pas marché puisqu’il était resté à mes côtés. Mais, j’avais aussi enchaîné par une question qui était qu’est ce que cela pouvait lui faire le fait que j’aille pas spécialement bien en ce moment, lui qui n’avait jamais vraiment été se soucié de qui j’étais, ou de ma vie, préférant venir pour me lancer des pics. Mais bon, il faut dire aussi que si je n’avais pas eu ce caractère, c’est-à-dire de fille renfermée sur elle, un peu timide, il ne serait peut être pas venu aussi souvent pour me lancer ces pics, ou des remarques en pleine figure. Pourtant, j’étais comme ça et ce n’était certainement pas une personne qui allait me changer, à quoi bon changer ? Au final, qu’est ce que cela rapporterait ?

Andrew ne savait lui-même peut être pas pourquoi il voulait tant savoir ce qui me tracassait, chose qu’il avait sûrement du voir en me regardant, mais, je n’y pouvais rien, je ne savais pas vraiment gérer mes émotions. « Très bonne question. » Je n’ajoutais rien de plus, et d’ailleurs je ne m’attendais pas non plus à ce que Andrew ajoute encore quelque chose, mais de mon côté, je n’avais aucune envie de parler, devoir me confié à une personne que je ne connais pas et qui ne partage rien avec moi, si ce n’est la même université. « Je n'ai pas de raisons de te demander ce qui ne va pas dans ta vie, on ne se connait pas, et mis à part les fois où je viens te déranger pendant que tu danses, on ne se croise même pas. Peut-être que la seule chose que nous ayons en commun est l'université que nous fréquentons, et peut-être bien quelques personnes de notre entourage universitaire, peut-être même que si nous nous connaissions réellement, nous nous détesterions - a moins que tu ne me détestes déjà, ce qui ne m'étonnerait pas mais sache que ça ne me fera pas partir d'ici -, mais tout ce dont je peux être sûr, Jazzmin, c'est que parler de problèmes que l'on a ne peut que soulager. Et il est toujours plus facile de raconter de telles choses à un inconnu qu'à notre entourage la plupart du temps. Alors, tu peux toujours m'envoyer balader ou essayer de faire en sortes que je me casse de ce bar, mais je vais rester ici, assis à côté de toi, et s'il te vient l'envie de discuter, je suis tout ouïe.» A vrai dire, il n’avait pas tort à ce qu’il venait de dire et pour le moment, je n’avais pas pris la peine de réfléchir, mais ce qui était sûr c’est que je ne pouvais pas rester sans lui donner de réponse. On ne se connaissait pas comme il avait dit, si ce n’est la même université et peut être même des personnes de notre entourage. Je ne le détestais pas, non, je ne pouvais pas détester une personne que je ne connaissais pas, puis, si je devais le détester à cause de ses pics .. A vrai dire, je ne suis pas du genre à aimer une personne ou non juste pour ça, ce n’est pas vraiment une chose que je vais considérer comme grave ou mal. « Je ne te déteste pas, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas du genre à détester quelqu’un que je ne connais pas, ou qui fait des choses que je ne considère pas comme grave, après tout il y a pire que des pics envoyer en pleines figure. » Certes, je n’avais pas répondu au sujet dont il attendait sûrement le plus une réponse, que de savoir que je le détestais ou non mais je ne savais pas trop si je devais lui dire, si je devais lui faire confiance. Mais d’un côté, je partageais son avis concernant le fait de parler avec un inconnu, que c’était toujours plus facile. « Je partage ton avis concernant le fait de se dévoiler à un inconnu, que ça reste plus facile, j’espère juste ne pas me tromper en le faisant .. » Je pris alors une inspiration, pour certaines personnes ce que j’allais lui dire n’étaient peut être pas grave, ou autre mais pour moi, ça l’était. « Un jour, j’étais en ville et j’ai trouvé une petite fille, Lily, elle pleurait et était seule avec son doudou et, j’ai été la voir, pour moi je ne pouvais pas la laisser la seule, à pleurer alors qu’elle semblait perdue. Elle m’avait dit que son père l’avait laissé là, qu’il devait venir la chercher alors je suis resté avec elle, pour ne pas qu’elle reste seule car on ne sait jamais mais plus d’une heure après, il n’est jamais revenu alors je l’ai emmené chez moi. Ensuite, j’ai appelé le service qui s’occupe de ce genre de problèmes mais ils m’ont dit qu’ils n’ont pas trouvés les parents de la petite alors, j’ai décidé de la garder chez moi avec leur accord bien entendu et j’essaie depuis ce jour de trouver les parents de la petite, mais sans succès, sans y arriver. »

« Je ne te déteste pas, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas du genre à détester quelqu’un que je ne connais pas, ou qui fait des choses que je ne considère pas comme grave, après tout il y a pire que des pics envoyer en pleines figure. »

Je souriais intérieurement tandis qu'elle m'avouait sans le faire réellement une partie de sa personnalité. Je connaissais pas mal de personne qui me détestait rien que pour des phrases, des paroles sans queues ni têtes à leur attention, simplement parce que leur amour propre était piqué au vif, simplement parce qu'ils n'acceptaient aucune critique. Il paraît que seule la vérité blesse. Personnellement, je pense que c'est bien plus compliqué que ça. Je pense que seul ce que l'on croit être la vérité, nous blesse. Parce qu'au fond, la vérité n'est qu'un mot, le concept est bien moins simpliste...
Mais trêve de pensée philosophique. La jeune femme se remit alors à parler, et même si je ne la regardais pas, je l'écoutais attentivement.

« Je partage ton avis concernant le fait de se dévoiler à un inconnu, que ça reste plus facile, j’espère juste ne pas me tromper en le faisant .. »

Elle allait donc m'avouer ce qui n'allait pas ? Ca m'en avait tout l'air. Je resta de marbre, ne bougeant même pas, fixant le contenu de mon verre sans trop le voir. Je l'entendis prendre une grande inspiration, preuve que pour elle, ce n'était pas rien de me confier ce genre de chose.

« Un jour, j’étais en ville et j’ai trouvé une petite fille, Lily, elle pleurait et était seule avec son doudou et, j’ai été la voir, pour moi je ne pouvais pas la laisser la seule, à pleurer alors qu’elle semblait perdue. Elle m’avait dit que son père l’avait laissé là, qu’il devait venir la chercher alors je suis resté avec elle, pour ne pas qu’elle reste seule car on ne sait jamais mais plus d’une heure après, il n’est jamais revenu alors je l’ai emmené chez moi. Ensuite, j’ai appelé le service qui s’occupe de ce genre de problèmes mais ils m’ont dit qu’ils n’ont pas trouvés les parents de la petite alors, j’ai décidé de la garder chez moi avec leur accord bien entendu et j’essaie depuis ce jour de trouver les parents de la petite, mais sans succès, sans y arriver. »

Je fronça les sourcils. J'aurais pu m'attendre à tout, absolument tout, sauf ça. Une petite fille abandonnée ? Mon cœur se serra dans ma poitrine et je senti l'air me manqué un bref instant tandis que les paroles de la brune raisonnait dans ma tête. Elle m’avait dit que son père l’avait laissé là... il n’est jamais revenu. Mon esprit se brouilla alors que des images consécutives de mon père refaisait surface. Moi qui avait espérer ne plus jamais avoir à penser à lui.
Je revoyais ma mère essayer de m'expliquer du mieux qu'elle le pouvait qu'il reviendrait vite, mais qu'il avait du travail, et que c'était pas facile pour lui de me voir. Mais il n'est jamais revenu. J'étais un pauvre enfant rempli d'espoir. Et d'illusions. Quitter ma mère était un fait, m'abandonner en était un autre. Jamais je n'avais compris pourquoi il avait fait ça. Jamais. Jusqu'à ce que j'apprenne la vérité. Il était marié. Il avait une fille. Et moi, dans tout ça ? N'avais-je donc été qu'un entraînement ? Qu'un exercice que l'on arrête pour la vraie difficulté ? Il ne m'avait même pas dit au revoir. La dernière chose qu'il a du me dire, à cette époque-là, fut " à bientôt". Bientôt ? C'était onze ans pour lui, bientôt ? Et encore. Si je n'aurais pas été le voir, il ne serait sûrement pas venu. Oh non. Et on ne pouvait dire que ma venue chez lui est été un bon souvenir. Bien au contraire. C'est là que j'avais appris la vérité, le voyant avec sa fille. Je lui avais dis de telles horreurs, je comprends pourquoi il m'a giflé. Mais après tout, il le méritait, non ? Ce n'était pas à moi de subir, je n'avais rien demandé. Quand on me demandait ce que faisait mon père, je répondais tout simplement qu'il était mort. Il ne l'est évidemment pas, mais pour moi, ce n'est pas un père. Un père prend ses responsabilités, prend sur lui pour celles-ci et assume. Lui, ne fait que se cacher derrière des mensonges. Sa femme n'est sûrement même pas au courant de mon existence ainsi que celle de ma mère qui fut sa maîtresse.

J'avais toujours espéré ne pas être comme lui. Mais au fond, je ne veux pas d'attaches de sa faute. Peut-être que s'il était resté, serais-je différent. Peu m'importe, ce n'est pas la question. Je me rends alors compte que cela doit faire bien dix minutes qu'elle a parlé, et que je n'ai toujours rien dit. Je suis stoïque, je suis sûr d'être devenu pâle. J'ai des sueurs froides et l'envie de vomir me prend soudain. J'insulte mentalement mon idiot de père et ce qu'il m'a fait subir pour en arriver là, à être ébranlé en entendant qu'une fillette s'est fait abandonnée. Je crois même que j'ai plus de compassion pour cette fille que je n'aurais jamais cru. Je sais ce qu'elle ressent même si moi, j'ai toujours eu ma mère. C'était moi qui lui faisait subir mes conneries, jamais l'inverse. Je me prends la tête dans les mains brièvement et me retourne vers elle, je déglutit en espérant ne pas trop montrer mon malaise, même si c'est sûrement peine perdue. J'ouvre la bouche, mais j'hésite. Elle m'a avoué ce qui n'allait pas, m'a confié quelque chose de très personnel, de dur et de compliqué pour elle. J'ai senti dans sa voix qu'elle tient beaucoup à cette gamine, et que cela l'attriste. Je soupire silencieusement, puis me décide. Je n'ai rien à perdre.

« Ma mère était la maitresse de mon père. Il était marié, et cachait leur relation à tout le monde. Quand j'ai eu quatre ans... Il est parti. Il a quitté ma mère, et n'est plus jamais venu me voir. Cela n'aurait pas du se produire comme ça. Je l'ai attendu durant des années, jusqu'à ce que je décide d'aller le trouver moi-même. A quinze ans, je me suis pointé chez lui et... Et j'ai vu qu'il avait eu une fille. Il m'avait abandonné, moi, pour cette fille, et cette femme. »

J'avais pris soin de ne pas la regarder dans les yeux tout en avouant à mon tour quelque chose de personnel, d'un peu trop personnel d'ailleurs, mais si quelque chose pouvait bien faire ressurgir mon passé, c'était bien cette histoire de petite fille abandonnée. Une fois terminé, j'avala une gorgée de mon verre, puis la regarda enfin droit dans les yeux, annonçant clairement et sérieusement quelque chose qui me surprit moi-même.

« Alors si tu veux de l'aide pour retrouver ses parents, compte sur moi. »

Finalement, j’avais décidé de lui dire, de lui raconter ce qui faisais que aujourd’hui, je n’étais pas d’humeur et sûrement la raison pour laquelle je l’avais envoyé voir ailleurs, plus tôt. Et je lui avais même dit que je ne le détestais pas, dévoilant alors une partie de ma personnalité au jeune homme, mais, je n’avais rien à cacher après tout. Puis, franchement, je trouvais que certaines personnes étaient stupides, de vouloir détester une personne ou peut être même de lui faire la tête lorsqu’on voulait simplement s’amuser avec, même si bien entendu, par moment cela pouvait être lourd. Mais, après tout, on nous a crée une bouche pour parler, et parler de ses problèmes fait donc partit de ces choses que l’on peut faire avec une bouche. Enfin, on était pas la non plus pour faire un cours sur les choses que l’on devait faire dans notre vie ou non, et puis, je n’étais pas du genre à aller faire la morale aux personnes, à quoi ça sert sincèrement ? Une personne qui apprends par elle-même de ses erreurs, des choses qu’elle doit faire ou non, ce qui pourrait lui apporter du bon, ou encore du tort c’était beaucoup mieux.

J’avais décidé de tout dire à Andrew, qui sait, cela pourrait peut être nous rapproché, ou nous éloigné enfin je ne vois pas ce que mon histoire pourrait faire de mal. De plus, c’était lui qui avait tant voulu savoir la raison pour laquelle je n’étais pas vraiment en pleine forme ce soir, moi qui d’habitude profitait des weekend pour venir et me laisser aller sur la piste de danse, laissant aller ma passion. Les personnes qui venaient elles aussi le plus souvent avaient sûrement remarqués que quelque chose n’allait pas vraiment bien, car sinon je ne serais pas assise au bar, avec cette tête la. Je lui avais alors raconté toute l’histoire, le fait que j’avais retrouvé cette petite puce dans la rue, que je l’avais ensuite emmené chez moi en voyant que au final, son père qui devait soit disant venir la récupérer n’était jamais revenu. C’était tout juste impossible pour moi de laisser la petite fille la, toute seule car on ne savait jamais ce qui pouvait se passer et puis, je me sentirais coupable, alors que j’aurais été là, quelques minutes auparavant et la sachant ici. Je crois même que si je ne serais pas resté, que je serais partie et que j’aurais ensuite appris qu’il était arrivé quelque chose à la petite, alors je ne m’en serais pas remise.

Après avoir raconté mon histoire au jeune homme, je pus remarquer comme un léger malaise de sa part, lui qui voulait tant savoir ce qui me tracassait n’avait rien dit depuis une bonne dizaine de minutes. C’était peut être lui le père ? Enfin, je n’en savais rien, j’étais aussi loin de m’imaginer la raison pour laquelle Andrew avait comme ce malaise, pourquoi il n’avait rien dit pendant plusieurs minutes, pourquoi il n’avait pas non plus bougé. Finalement, je le vis relever la tête, peut être allait-il me dire quelque chose ? « Ma mère était la maitresse de mon père. Il était marié, et cachait leur relation à tout le monde. Quand j'ai eu quatre ans... Il est parti. Il a quitté ma mère, et n'est plus jamais venu me voir. Cela n'aurait pas du se produire comme ça. Je l'ai attendu durant des années, jusqu'à ce que je décide d'aller le trouver moi-même. A quinze ans, je me suis pointé chez lui et... Et j'ai vu qu'il avait eu une fille. Il m'avait abandonné, moi, pour cette fille, et cette femme. » La, je me prenais comme une grosse claque en pleine figure, bien loin de me douter de tout cela, bien loin de me douter de ce qui s’était passé avec le jeune homme dans son enfance, comme quoi cette soirée, au lieu d’être pics, c’était plutôt soirée confessions entre nous, on apprenait chacun une partie de l’autre. Je ne savais désormais que de lui dire, et la, je m’en voulais de lui avoir raconté mon histoire, d’avoir remonté en lui des souvenirs dont je pense qu’il n’aurait pas voulu s’en rappeler, car cela fait partit de son passé. Au final, je découvrais derrière Andrew, le gars qui il y encore quelques jours venait me taquiner, une personne avec un cœur, tout de même sensible qui avait crée autour de lui une carapace pour ne pas subir encore une fois, un mal comme celui qu’il a vécu étant petit. Il devait alors comprendre ce que la petite ressentait, de ne plus avoir ses parents du jour au lendemain car après tout, je savais que je ne pourrais pas les remplacer, son père et sa mère resteront toujours les siens. De plus, je ne cherchais en aucun cas le faire, je voulais juste lui montrer mon soutien et l’aider, aider à retrouver sa famille car étant petite, elle ne méritait pas ce qui lui arrivait. « Alors si tu veux de l'aide pour retrouver ses parents, compte sur moi.» Ce fût la dernière phrase que venait de me dire Andrew, et je posais ma main sur son épaule, comme lui apporter mon soutien même si au final, je ne savais pas ce que ça faisais d’être abandonné par l’un de ses parents, ou même les deux. Je n’avais rien dis depuis que Andrew m’avait révélé que son père l’avait abandonné, qu’il avait une famille et qu’il était seulement la maîtresse de sa mère, cela me répugnait d’ailleurs de penser qu’un homme puisse faire cette chose mais je crois bien que jamais on ne pourra le comprendre, jamais. « Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas que des souvenirs dont je pense que tu ne voudrais plus y penser te soit remontés .. En tous cas, sache que si tu as besoin de quelque chose, je suis là et c’est vraiment gentil pour ton aide, je sais que je ne dois pas mais je commence un peu à perdre courage. »

Je suivit son geste du regard, la voyant poser une main délicate sur mon épaule, se voulant rassurante et réconfortante. Même si ce ne fût qu'un bref geste banal, il m'apaisa un peu et le rythme irrégulier de mon cœur se calma également. Je lui adressa un sourire un peu amusé. Nous nous attendions certainement pas à se confier ainsi l'un à l'autre. Je n'aurais d'ailleurs jamais deviner que j'aurais pu lui dire un jour, surtout que je ne la connaissais pas vraiment. Même si, désormais, je me sentais un peu plus proche d'elle suite à ce que l'on venait de se dire. Et je me connaissais bien assez pour savoir que je n'abandonnerais pas la promesse que je venais de lui faire, soudainement. Je ne voulais pas être comme mon père, je me l'étais assez répété ainsi pour l'avoir imprimé à vie. Alors je ne serais pas le connard promettant d'aider une fillette et qui, finalement, ne le fait pas et retourne à sa petite vie bien tranquille. Je me demandais ce que je serais devenu si, moi aussi, j'aurais perdu de vue mes deux parents. Si ma mère n'avait pas été là. Même si j'ai pu lui reprocher tout ce qui est possible et inimaginable, elle a toujours été là pour moi, et elle sait que je lui en suit reconnaissante. Je ne suis pas quelqu'un de démonstratif, surtout envers elle. Et pourtant, il m'est arrivé de m'en vouloir de ne pas pouvoir lui demander un simple pardon après une parole de travers. Foutu fierté, je crois qu'elle m'apporte autant de mal que de bien. Même si je l'aime, ma fierté. C'est elle qui me fait tenir la tête haute devant tout ceux qui veulent me la faire baisser.

« Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas que des souvenirs dont je pense que tu ne voudrais plus y penser te soit remontés .. En tous cas, sache que si tu as besoin de quelque chose, je suis là et c’est vraiment gentil pour ton aide, je sais que je ne dois pas mais je commence un peu à perdre courage. »

C'était assez étrange sur le moment de se dire que l'on pouvait compter sur quelqu'un que nous ne connaissions pas vraiment il y a quelques minutes de cela. Je me doutais bien que Jazzmin n'était vraiment pas le genre de fille à dire ça dans le vent, et que ce pouvait être quelqu'un de confiance. Surtout après ce petit épisode un peu gênant où nous nous confessions comme des âmes en peine. Je lui souris et hocha la tête, murmurant un bref "merci" à peine audible. J'espérais néanmoins ne pas avoir besoin d'elle sur l'histoire de mon père. Je voulais l'oublier, c'est tout ce que je voulais. Et trouver les parents de la petite fille, à présent.


« Ce n'est pas ta faute pour les souvenirs, tu n'aurais jamais pu deviner. Et moi aussi, d'ailleurs, j'étais loin de me douter que c'était quelque chose comme ça qui te tracassait. Mais je ne regrette pas de le savoir, et ma promesse n'est pas une parole en l'air. Je t'aiderais, compte sur moi. Et ne perds pas courage, tu n'es plus seule à présent, d'accord ? C'est un peu nian-nian ce genre de discours, mais c'est la vérité, en tout cas. »

Et la question de savoir qui pourrait faire une telle chose à son enfant me vint à l'esprit. Quels parents pouvaient abandonner sa fille, la sachant seule et à la merci de n'importe quel taré qui traînait dans la rue ? C'était inconcevable. Comment pouvait-on faire quelque chose comme cela à son enfant que l'on prétendait aimer ? Je ne connais pas la raison de leur disparition, et encore moins l'histoire de cette gamine. Mais s'il y a bien une chose qui me dégoûte depuis mon enfance, c'est bien ce genre de comportement. Si j'arrivais à les retrouver, et j'espérais bien y arriver, et que je m'apercevais alors qu'ils n'avaient aucune raison valable (y a -t-il seulement une raison valable pour ce genre de chose ?), je crois qu'ils passeraient tout d'abord un sale quart d'heure avant que j'avertisse Jazz. Je ne les connaissais pas, mais je ne les aimais déjà pas du tout.

Ma main posée sur son épaule, je ne cherchais qu’à lui apporter mon soutien, à faire qu’il se sente bien, à qu’il oublie un instant ce souvenir qui venait de ressurgir à cause de moi. D’un côté, je n’aurais jamais pu me douter que le jeune homme aurait vécu ça dans sa vie, car lorsqu’on le voit comme ça, ce n’est pas une chose à laquelle on va penser, qu’il a vécu une enfance difficile. Je répondis d’ailleurs à son sourire, à vrai dire je ne m’attendais pas à devoir lui en faire un jour, seulement il faut croire que en l’espace de quelques minutes, cela avait changé. Voila que nous nous étions confiés chacun tout les deux, moi de ce qui me tracassait, soit la petite fille que j’avais alors retrouvé et lui concernant son père qui l’avait aussi abandonné quand il était petit, car il avait déjà une autre famille. Je ne savais pas vraiment ce que c’était, de perdre un de nos parents ainsi, en étant abandonné lâchement par cette personne alors je ne pouvais pas bien comprendre ce que ressentais la petite puce, ou encore Andrew. Seulement, je savais qu’il ne pouvait être qu’un bon point pour elle car lui savait ce qu’elle pouvait ressentir, même si ce n’était pas totalement la même histoire, ils avaient tout deux été abandonnés. Désormais, Andrew pouvait se dire que je serais là pour lui concernant cette histoire même si je pense qu’il ne veut plus s’en souvenir, même si c’est probablement une chose qu’il n’oubliera jamais et restera gravé dans sa mémoire. « Si jamais tu as besoin de parler de ça à quelqu’un, ou autre chose en ce rapport, n’hésites pas à m’en parler, je serais prête à t’écouter même si je me doute que tu préfèrerais oublier. » Au moins, c’était dit et il le savait même si ça pouvait paraître étonnant de la part d’une fille avec qui on était pas proche depuis qu’on l’avait vu. Il faut se dire qu’il a suffit une seule petite chose, même si elle n’était pas vraiment petite pour nous, afin que l’on devienne beaucoup plus proche qu’auparavant. Désormais, je pense qu’Andrew ne viendrait plus me voir à la salle de danse, ou du moins plus pour me lancer des pics mais peut être pour prendre des nouvelles concernant l’histoire avec la petite. Je ne sais pas vraiment comment va évoluer notre relation amicale mais, je pense que en tous cas, elle est bien partie pour le moment, du moins je l’espère. Enfin, je pense que oui, que maintenant on pouvait bien dire que nous deux étions amis, ou du moins on partait pour le devenir sûrement plus tard, au fil du temps.

« Ce n'est pas ta faute pour les souvenirs, tu n'aurais jamais pu deviner. Et moi aussi, d'ailleurs, j'étais loin de me douter que c'était quelque chose comme ça qui te tracassait. Mais je ne regrette pas de le savoir, et ma promesse n'est pas une parole en l'air. Je t'aiderais, compte sur moi. Et ne perds pas courage, tu n'es plus seule à présent, d'accord ? C'est un peu nian-nian ce genre de discours, mais c'est la vérité, en tout cas. » Je souris, cela me faisait plaisir d’avoir un peu de soutien d’une personne dans cette histoire, de voir qu’une personne ne voulait pas que je baisse les bras pour la petite, que je ne devais pas perdre courage. C’est vrai que dans ma tête je me disais qu’il ne fallait pas que je baisse les bras, que je ne pouvais pas l’abandonné puisque je lui avais promis de retrouver ses parents et je devais le faire, je devais les retrouver coûte que coûte. Seulement, il est vrai que parfois je perdais courage, quand je voyais que je n’arrivais pas à les trouver, que je ne trouvais plus d’informations sur d’où ils pouvaient venir et tout le reste. « Merci, ça me fais plaisir d’entendre ça car j’avoue que parfois je perds espoir, quand je ne trouve rien qui pourrait m’aider et pourtant, je sais que je ne devrais pas car je lui ai promis de retrouver ses parents. Mais, merci à toi de vouloir m’aider. » A ce moment, j’en voulais à deux personnes, aux parents de la petite car même si je ne savais pas pourquoi elle avait été abandonnée dans cette rue, je leur en voulais puisqu’elle ne mérite pas ça, pas le fait d’être abandonnée comme ça alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Et pourtant, j’essayais de tout faire pour qu’elle se sente bien, le fait d’avoir un logement, de quoi se nourrir, d’avoir des loisirs comme elle le voulait, on ne pouvait pas dire qu’elle manquait de choses seulement, l’amour maternelle et paternel ne peut se remplacer. Un cadeau ou de l’argent, ou même autre chose ne peut le remplacer, ce même si j’essayais de lui donner tout mon amour aussi, cela ne pouvait en aucun cas remplacer cela.

« Si jamais tu as besoin de parler de ça à quelqu’un, ou autre chose en ce rapport, n’hésites pas à m’en parler, je serais prête à t’écouter même si je me doute que tu préfèrerais oublier. »

Je fis un bref sourire, tout de même légèrement surpris que quelqu'un veuille bien m'écouter parler de ce genre de chose, de mon passé et de ce qui en découlait dans ma vie présente. Je m'étais toujours dis que je devais garder cela pour moi, que ça ne m'aiderait pas d'en parler, bien au contraire. Je ne sais pas pourquoi, je m'étais également mis en tête que l'avouer à quelqu'un serait comme honteux, comme si je cachais mon passé derrière des mensonges qui au fil des phrases se délabraient. Je ne pouvais pas le laisser cacher plus longtemps à tout le monde, à tout ceux qui m'entourait. Savoir que Jazzmin ne me jugeait pas pour cela ou me plaignait, me rassurait en un sens. J'avais toujours imaginé qu'un ou une inconnue aurait feinté la compréhension, avec une moue triste et un bref "oh mon pauvre !", ce que je n'aurais pas vraiment supporté. Mais la jeune fille ne réagissait pas du tout comme ça. Qui plus est, elle se doutait bien que je ne voulais plus vraiment en parler.

« Merci, ça me fais plaisir d’entendre ça car j’avoue que parfois je perds espoir, quand je ne trouve rien qui pourrait m’aider et pourtant, je sais que je ne devrais pas car je lui ai promis de retrouver ses parents. Mais, merci à toi de vouloir m’aider. »

Elle semble contente que je sois à présent à ses côtés pour l'aider dans cette histoire, et je la comprends parfaitement. Elle devait sentir cela peser sur ses épaules, et à présent je lui enlevais un peu de responsabilité pour en prendre moi-même. Je hoche la tête et boit une gorgée de mon verre qui est à présent terminé. Je n'en commande pas d'autre, ayant la nouvelle intention d'avoir tout mes esprits pour cette conversation qui se révélait plus sérieuse que je n'aurais pu l'imaginer.

« Oui, je comprends, je vais essayer de trouver plus de renseignements. Que sais-tu pour l'instant ? Tu as réussi à ne serait-ce qu'avoir le nom d'un de ces parents, ou bien autre chose ? Ils n'ont vraiment rien trouvé là où tu as demandé ? »

Je me demandais vraiment où ils avaient bien pu disparaître. On ne partait pas comme ça, laissant sa fille au bord d'une route, sans raison. Ce n'était pas un animal, tout de même ! Quand bien même ce le serait, je ne supportais pas non plus les personnes aussi lâches. Je pose mon menton dans ma main, accoudé au bar, et réfléchi à tout cela un bref instant avant de recommencer mes questions, en espérant en savoir un minimum pour trouver une piste, ne serait-ce mince.

« C'est quoi le nom de cette gamine? Tu l'as trouvé où exactement à Los Angeles ? Je vais essayer d'aller questionner quelques personnes, j'ai d'assez bon contacts je pourrais peut-être apprendre quelque chose de plus, enfin du moins je l'espère. »

Et je l'espérais vraiment. Je me sentais un peu comme Sherlock Holmes, à trier les indices et à en chercher d'autres. Mais cela ne m'amusait pas vraiment, c'était sérieux, et cela me touchait plus que je n'aurais pu le prévoir. Je me pinça légèrement les lèvres en me demandant ce qu'il se passerait si on ne les retrouvait pas. Ça allait être compliqué, la petite serait sûrement triste, mais Jazz serait très déçue et dépassée par les évènements. J'espérais vraiment ne pas en arrivé là. En tout cas si cela se produirait, je me jura d'être présent pour Jazz et cette petite, j'avais déjà de l'affection pour elle sans même ne l'avoir rencontré.

« En tout cas ne t'en fais pas, je vais essayer de t'aider à honorer ta promesse. »

"Essayer". Je n'aimais pas ce mot, mais je ne voyais pas comment je pouvais m'abstenir de l'employer, n'étant même pas sûr de ce que je pouvais avancer. Essayer. Mon père me le disait souvent quand je lui demandait s'il pourrait venir me voir. Pour en finir là où j'en étais, finalement. Je soupira légèrement, continuant à essayer de calmer mes pensées et de réfléchir sérieusement.

En effet, je ne jugeais pas le jeune homme parce que tout d’abords, je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais le juger sachant que je ne juge jamais une personne alors que je ne la connais pas vraiment. Je trouvais ça débile, encore si on connait le passé d’une personne, si on le connait un minimum on pouvait à la limite se permettre de juger mais, sans ça .. Je ne le plaignais pas non plus, enfin je lui avais montré que j’étais tout de même la pour lui si jamais il souhaitait parler de ça même si je savais que de toute façon il préfèrerait sûrement oublié cela, du moins essayer. D’ailleurs, le jeune homme me proposa lui-même aussi de m’aider avec la recherche des parents de la petite et je lui avais alors adressé un sourire car, ça m’avait vraiment fait plaisir le fait de voir qu’une personne était la pour m’aider dans cette histoire. J’avais tendance à perdre courage, baisser les bras par moment, lorsque je ne voyais aucune évolution dans cette histoire, dans cette recherche. Désormais, je savais qu’il y aurait quelqu’un pour m’empêcher de baisser les bras mais aussi pour essayer de retrouver les parents de Léana avec moi, et c’était tout de même un soulagement. « Oui, je comprends, je vais essayer de trouver plus de renseignements. Que sais-tu pour l'instant ? Tu as réussi à ne serait-ce qu'avoir le nom d'un de ces parents, ou bien autre chose ? Ils n'ont vraiment rien trouvé là où tu as demandé ? » Pour qu’il puisse m’aider à trouver la petite, il fallait tout de même que je lui donne quelques informations car après tout il n’était pas magicien, voyant ou je ne sais quoi, ou alors peut être que si ? Non, ça m’étonnerait. « Même avec le nom de famille non, ils n’ont rien trouvés et pourtant je comprends pas, la petite devrait être administré quelque part quand même ! » Je lâchais un soupir car après tout c’est vrai, si la mère avait accouché la petite devait bien être noté quelque part, on était plus comme il y a quelques années de ça où il fallait aller faire enregistré la petite ou je ne sais quoi encore, ils devaient bien le faire directement à l’hôpital quand même. Oui, je ne comprenais pas le fait que même avec le nom de famille de la petite on ne puisse rien trouvé, et les parents n’ont-ils pas appelés là bas directement ? Après tout, c’est sûrement ce que j’aurais fais en premier, mais visiblement peut être pas eux, ou je n’en savais rien .. « C'est quoi le nom de cette gamine? Tu l'as trouvé où exactement à Los Angeles ? Je vais essayer d'aller questionner quelques personnes, j'ai d'assez bon contacts je pourrais peut-être apprendre quelque chose de plus, enfin du moins je l'espère. » Andrew cherchait encore à en savoir plus au sujet de la petite et ça me montrait qu’il souhaitait vraiment m’aider à la retrouver, et je dois dire que ça me faisais vraiment plaisir de la part du jeune homme, surtout qu’on était loin d’être vraiment proche auparavant. J’espérais vraiment que l’aide du jeune homme pourrait aboutir à quelque chose, et que on pourrait retrouver les parents de la petite car malgré que je me sois attachée à elle, et en même temps qui ne s’y serais pas attaché si il aurait été dans le même cas que moi, mais il fallait qu’elle retrouve ses parents. « Elle s’appelle Léana Kathleen Johnson et je l’ai trouvé à Hollywood, au Walk of Fame. J’espère vraiment que ton aide pourra aboutir à quelque chose et merci à toi de m’aider, j’aimerais vraiment qu’elle puisse retrouver ses parents. » Si elle venait à les retrouver, je savais que ce serait grâce à l’aide d’Andrew et à vrai dire, je ne saurais jamais comment le remercié si elle les retrouverait. Cela me tenait tellement à cœur mais je ne devais pas me faire de faux espoir pour le moment, rien n’était pas et je ne voudrais pas m’en faire pour ensuite être déçue, il fallait plutôt attendre. On était un peu comme des commissaires, à vouloir retrouver des personnes et c’était pour la bonne cause cette fois, quoique les commissaires aussi le faisaient pour la bonne cause mais, de mon côté je n’en ferais pas mon métier. J’avais déjà du mal à retrouver les parents de la petite alors je n’ose même pas imaginer qu’est ce que ça donnerait si jamais je devais retrouver des criminels ou je ne sais quoi encore. « « En tout cas ne t'en fais pas, je vais essayer de t'aider à honorer ta promesse. » Je souris une nouvelle fois à Andrew à ce qu’il venait de me dire, oui j’avais promis à Léana que j’allais retrouver ses parents, et bien entendu je comptais pouvoir lui prouver que c’était vrai, que j’allais tenir ma promesse. Elle savait que j’essayais tant bien que mal de les retrouver mais, que ce n’était pas si simple par moment, il me fallait juste un coup de pouce et je crois bien que grâce à Andrew, ce fameux coup de pouce je l’ai trouvé.

« Même avec le nom de famille non, ils n’ont rien trouvés et pourtant je comprends pas, la petite devrait être administré quelque part quand même ! »

Je n'arrivais pas à comprendre comment cela pouvait être possible. A moins que les parents de la petite fille avait tout fait pour ? Ils voulaient peut-être disparaître complètement, et faire en sortes que personne ne les retrouve ? Je me posais trop de questions pour que ce soit clair, et tout semblait encore bien trop flou et bien trop récent pour que j'y réfléchisse correctement.

« Elle s’appelle Léana Kathleen Johnson et je l’ai trouvé à Hollywood, au Walk of Fame. J’espère vraiment que ton aide pourra aboutir à quelque chose et merci à toi de m’aider, j’aimerais vraiment qu’elle puisse retrouver ses parents. »

« J'aimerais aussi, et tu n'as pas à me remercier, c'est normal. Je ne pense pas que j'aurais pu faire autrement que de t'aider. Il doit bien y avoir quelqu'un qui la connaît tout de même ! Du moins je l'espère, sinon c'est mauvais signe. »

Ma dernière phrase avait été dite moins forte que le reste, une remarque qui n'était adressé à personne. Je ne voulais pas inquiéter Jazzmin, mais savoir que personne ne savait rien au sujet de cette Léana était un peu inquiétant, ou du moins curieux. Ils avaient vraiment voulu l'abandonner et ne plus être retrouvé s'ils avaient agit ainsi. Peut-être étais-ce donc prémédité. Il faudra que j'aille me renseigner auprès des gens que je peux contacter, quitte à essayer d'aller voir les registres de la police pour savoir si un quelconque Johnson en rapport avec Léana y était inscrit. Sait-on jamais. J'espérais déjà réussir à avoir quelques indices, ou même réussir à accéder à certains fichiers. Mais je savais bien manipuler les gens pour avoir ce que je désirais, c'était mon truc. Je contacterais ceux que je pourrais, et je me rendrais chez eux s'ils ne voulaient pas aboutir à ma requête. Une petite fille avait été abandonné tout de même, ils ne pouvaient pas être froid vis à vis de ça, si ? Enfin... Si, ils le pouvaient. Tout le monde regardait de travers quelqu'un, une situation particulière, ou que sais-je. Ils se disent toucher mais ne bougent pas les choses. Je commençais à connaître la réaction des personnes à qui je m'adressais, et je me doutais bien à ce moment-là que j'essuierais certains refus et échec. Mais je ne baisserais pas les bras. Pour cette petite fille, et pour Jazzmin qui avait l'air très attaché à elle.

« Elle vient d'où ? Tu n'as pas réussi à avoir une adresse ? Il faudrait que j'essaye d'en trouver une si ce n'est pas le cas, et y faire un tour... »

Je me sentais très concerné, et cela se voyait. Je me doutais bien que ça rassurait la jeune femme de savoir qu'elle n'était pas seule. C'était une lourde responsabilité que de retrouver les parents disparus d'une petite fille. Mais j'avais de l'expérience, néanmoins, étant donné que j'avais déjà fais mes recherches personnelles pour retrouver mon père il y a à peu près huit ans. J'étais jeune, peu expérimenté de la vie, mais avait réussit. Alors pourquoi je ne réussirais pas cette fois ? J'espère bien que quelque chose me mettrait sur la piste. Et surtout, que cela ne se terminerait pas aussi mal que cela l'avait été avec mon père. Le souvenir de sa gifle me revint légèrement. J'avais dépassé les bornes, bon d'accord, mais gifler celui qui était censé être son fils, c'était un peu exagéré. Il aurait du comprendre. Comprendre que je n'étais qu'un pauvre adolescent en manque de père qui venait d'apprendre la raison du départ de ce dernier. Je ne pouvais être qu'insultant et méprisant à son égard, non ? Je n'aurais pas pu être compréhensif. Peut-être que je tiens de lui, finalement. Peu importe. Même si c'est le cas, je ne finirais pas comme lui, je ne referais pas les mêmes erreurs. Évidemment, je faisais des erreurs, oui. Qui n'en faisait pas ? C'est par elles que l'on apprend. Mais jamais je ne voudrais faire celles qu'il a commit. Et si jamais cela arrivait, je ferais tout pour me racheter. Comme lui n'a pas voulu le faire.

A vrai dire, moi-même je ne comprenais pas toute cette histoire. Cela faisait seulement quelques jours que je cherchais les parents de la petite mais je n’arrivais pas à comprendre comment il n’y avait pas déjà une évolution, pourquoi on n’arrivait pas à la retrouver. Après tout, ce n’était pas comme si nous avions vraiment aucun indice ou quoi, on avait tout de même son prénom, son nom ainsi que son âge, et déjà rien que avec le nom, ça devait être possible. Je me posais toute sorte de question et c’était parfois pour cette raison que je baissais les bras, tout simplement parce que je n’arrivais pas à retrouver les parents de Léana.
« J'aimerais aussi, et tu n'as pas à me remercier, c'est normal. Je ne pense pas que j'aurais pu faire autrement que de t'aider. Il doit bien y avoir quelqu'un qui la connaît tout de même ! Du moins je l'espère, sinon c'est mauvais signe. » Je lâchais un soupir à ce que dit Andrew, il est vrai qu’il doit bien y avoir quelqu’un qui la connait, ce n’était pas possible autrement, elle n’était pas une petite venant d’une autre planète par on ne sait quel moyen non plus. Elle avait des parents et ils devaient bien la recherché quelque part, du moins elle m’avait dit qu’elle avait une belle mère avec qui elle ne s’entendait pas très bien puisqu’elle ne l’aimait pas, et apparemment, c’était pareille du côté de la belle mère. Enfin, il lui restait son père, et je ne pensais pas tout de même que celui-ci allait l’abandonner parce que sa nouvelle femme n’aimait pas son enfant. Du moins, je ne voulais pas le croire car pour moi c’était tout simplement une chose qu’on ne pouvait pas penser, une chose qui ne se faisait pas et pourtant, il y avait sûrement des personnes tellement idiotes qu’elles en seraient capable. De mon côté, c’était une chose qui ne me viendrait jamais à l’esprit, même si je n’arrivais pas à retrouver les parents de la petite, je ne la laisserais jamais tomber pour autant, et je ne l’abandonnerais jamais. Cela, elle le savait, je lui avais dis et puis, on ne pouvait pas faire ça à une petite, d’ailleurs, si je ne voulais pas m’occuper d’elle, et la protéger je l’aurais laissé au service qui s’occupait des enfants abandonnés. « Elle vient d'où ? Tu n'as pas réussi à avoir une adresse ? Il faudrait que j'essaye d'en trouver une si ce n'est pas le cas, et y faire un tour... » Je ne savais pas son adresse, en même temps quel enfant à son âge irait apprendre son adresse surtout qu’elle se demanderait à quoi ça servirait. Je crois bien que la, pour cette histoire elle aurait bien été utile mais comment la petite aurait pu savoir qu’il y aurait eu un accident ? Comment aurait-elle pu savoir que elle allait ‘perdre’ ses parents ainsi et qu’il fallait maintenant les chercher ? Non, elle était loin de s’en douter comme j’étais loin de me douté que j’allais un jour retrouver une petite dans la rue, et que j’allais me mettre à la recherche de ses parents. « Je sais juste qu’elle habite à Los Angeles, en revanche elle ne connait pas son adresse donc c’est assez difficile mais avec le nom on peut trouver quelque chose je pense ? Et puis, même si il y a plusieurs Johnson elle doit savoir le prénom de son père ? » Encore une fois, je lâchais un soupir, je ne savais plus comment retrouvez la petite et j’espérais vraiment que l’aide de Andrew pourrait m’aider à aboutir à quelque chose, j’espérais que ça pourrait aider la petite.

Ce soupir que je venais de lâcher, il voulait bel et bien exprimer mon impuissance face à cette situation, face au fait de devoir retrouver les parents de la petite puce. Et pourtant je ne savais pas comment m’y prendre, ou plutôt, je ne savais plus quoi faire pour qu’on puisse la retrouver, pour qu’elle puisse enfin revoir son père et sa belle mère. Je savais que intérieurement, la petite souffrait de cette absence, elle aimait son père, je le savais et même si elle ne le montrait pas, ou qu’elle le cachait, je le savais quand même qu’elle avait mal. Bien entendu, je m’étais attachée à elle, et je savais que elle aussi m’aimait bien mais je ne pouvais pas remplacer ses parents, je ne pouvais pas remplacer ceux qui l’avait faite tout simplement. Je me demandais chaque jour comment cette histoire allait terminer, et si Léana allait pouvoir revoir un jour ses parents, mais pas à la majorité ou autre mais dans quelques semaines, voir même quelques jours avec les recherches. Et si elle ne les retrouvait pas, qu’allait-il se passer, si j’allais devoir la garder bien que ça ne me dérange pas de la garder comme je le faisais déjà depuis plusieurs semaines. Enfin bon, le mieux serait que Léana retrouve ses parents et ainsi, elle serait heureuse, je ne savais pas si elle l’était avec moi, enfin je pense que ça se serait vu. Je faisais en sorte qu’elle ne manque de rien, que ce soit côté nourriture, vêtements, jeux et même amour car il m’arrivait de la prendre dans mes bras et de lui offrir un peu d’affection. Après tout elle était encore enfant, et ce n’était pas parce qu’on peut dire qu’elle est ‘grande’ qu’elle ne peut pas recevoir d’affection, au fond de nous on en a tous besoin.

« Oui je pense qu'il y a moyen de trouver quelque chose, et si nous avons plusieurs adresses, au pire on ira faire un tour à toutes celles-ci. En tout cas ça ne coûte rien d'essayer. » Andrew m’avait alors dit qu’il y avait un moyen de trouver quelque chose avec le nom de famille du père de Léana, sachant qu’il habitait à Los Angeles. Je l’espérais, et même si il y avait plusieurs Johnson à Los Angeles, ce n’est sûrement pas cela qui va nous empêcher de chercher, pas ça qui va nous empêcher de peut être trouvé autre chose. « Puis, on pourrait aussi emmener Léana, elle doit se souvenir de comment est sa maison aussi donc elle pourrait nous aider je pense. » Il est vrai que ce n’était pas parce que la petite avait été abandonné qu’elle ne pourrait pas reconnaître sa maison malgré le fait qu’elle n’y soit plus depuis quelques semaines. Après tout, elle avait vécu pendant plusieurs années dedans jusqu’à ce que survienne cet accident, elle pourrait donc nous aider moi et Andrew. « En tout cas je suis désolé d'être venu te déranger alors que tu as un tel problème sur les bras. Bon d'un côté si je ne l'aurais pas fais, je n'aurais rien su de tout ça. Maintenant, il ne me manque plus qu'à commencer les recherches. J'irais voir demain si je peux trouver ne serait-ce qu'un tout petit indice là-dessus. » Le jeune homme venait alors de s’excuser de sa taquinerie de départ mais d’un côté il est vrai que si il n’était pas venu alors je ne lui aurais pas raconté cette histoire et il ne serait pas là à vouloir m’aider. Puis, pour tout dire je ne pensais pas que j’allais ainsi me rapprocher du jeune homme car après tout, notre relation de départ était loin d’être des meilleures qui soit, lui venant me taquiner et moi ne lui répondant rien, ou plutôt, en essayant malgré le fait que ça ne lui faisait rien du tout et qu’il continuait. « Je ne t’en veux pas, c’est oublié, et puis tu ne pouvais pas non plus savoir que j’avais ça sur les bras. Merci à toi de bien vouloir m’aider, j’espère vraiment que ensemble on pourra trouver quelque chose pour la petite, pouvoir retrouver ses parents. »

Andrew m’avait alors adressé un signe de tête suite au fait que je lui avais alors exposé mon idée d’emmener la petite puce avec nous puisqu’elle devait sûrement de se souvenir de là où elle vit. Après tout, elle s’en était sortit de cet accident et puis, elle n’avait eu aucune séquelle sinon elle n’aurait pas pu aller jusqu’à l’endroit où je l’avais retrouvé en train de pleurer. Puis bon, elle n’était plus chez elle depuis quelques semaines ce n’était pas non plus comme si ça faisais déjà des années qu’elle n’y vivait plus, elle devait donc se souvenir encore. Puis bon, je ne pense pas que son père, ainsi que sa belle mère avaient déménagés alors qu’ils n’avaient pas leur fille avec eux et donc ils devaient sûrement être encore chez eux, et puis je serais très bien capable d’attendre si jamais ce n’est pas le cas. Après tout je n’allais pas leur remettre leur fille ainsi, en disant seulement un bonjour ainsi qu’un au revoir car je tenais bien entendu à parler aux parents, ça ne me regardais peut être pas vu que Léana n’était pas ma fille mais, c’était tout de même moi qui l’ait recueillie et donc, j’aurais tout de même mon mot à dire sur la petite. C’est vrai, après tout je ne voulais pas laisser la petite sans être sûre, et même certaine que celle-ci ne soit pas bien avec ses parents et qu’ils pouvaient l’abandonner une nouvelle fois. Je ne ferais pas cette erreur là, et puis imaginez qu’on apprend à la télévision ou autre part que la petite a été abandonné ou je ne sais quoi d’autres par ses parents, après que je l’ai ramené, je pense que je ne m’en remettrais pas.

Après cela, le jeune homme s’était excusé mais je ne lui en voulais pas, en réalité c’était comme si toutes ces taquineries qu’il m’avait fait n’avaient jamais eu lieues. Et puis, je trouvais que ça ne servirait à rien de ressasser cela alors qu’on avait devant nous la possibilité de faire de cette ancienne relation, une amitié car, je pense bien que cette histoire allait nous rapprocher tout les deux. « Je l'espère aussi. Ce n'est pas trop dur pour elle ? Je veux dire... Comment elle se sent après tout ça ? » Il est vrai qu’il ne fallait pas la brusquer avec cette histoire, enfin de mon côté je pense que je n’aurais pas voulu en parler et en même temps ce n’était pas vraiment un sujet très simple à aborder. « Et bien je n’ose pas trop parler du sujet avec elle mais, je sais que pendant les deux premières semaines elle faisait des cauchemars sur cet accident mais maintenant, ça va mieux elle n’en fait plus. Sinon, un jour on était au parc et elle m’as demandé si je pense qu’on réussirait à trouver son père, et qu’elle n’aimait pas sa belle mère, tout comme sa belle mère ne l’aime pas non plus. » Bon après, je ne savais pas si la belle mère ne l’aimait vraiment pas ou autre, et je pense bien que même en la rencontrant je ne le saurais pas puisqu’elle pouvait très bien me mentir. La seule chose qui me ferait en avoir la certitude c’était de le voir de mes propres yeux mais pour ça, encore faut-il que je retrouve les parents de la petite, chose pas gagné. « Il faudra que tu me la présentes. Puis je te donnerais mon numéro si tu veux, comme ça si tu as besoin d'aide tu sauras qui appeler » Je regagnais un peu plus d’espoir grâce à la présence d’Andrew ainsi que de son aide pour retrouver la petite. Peut être que son aide ne m’aiderait pas ou alors peut être que ce serait tout le contraire et qu’elle me serait tout à fait bénéfique pour la petite, à vrai dire je me le demandais. « Oui bien sûr, tu n’auras qu’à passer chez moi dés que tu es disponible et je te présenterai la petite, je suis sûre qu’elle sera contente puis, elle est plutôt sociable avec les autres donc. Je veux bien, c’est gentil, je te donne aussi le mien alors » Je récupérais alors mon sac pour pouvoir y sortir un papier ainsi qu’un stylo où j’inscrivis alors mon numéro de portable pour ensuite le donner à Andrew.

Je m’inquiétais beaucoup pour la petite ainsi que sur la suite de cette histoire, si on allait retrouver ses parents ou non ainsi que ce qui se passerait si jamais ça arrivait, ou pas. Je ne voulais pas trop me faire d’idées ni trop d’espoirs car après tout, rien ne garantissait que on allait les retrouver, ni même le temps que ça pouvait mettre. A vrai dire, on était plutôt mal partit pour les retrouver, enfin, j’avais essayé depuis ces quelques semaines où elle se trouvait chez moi mais autant dire que ça n’avait aboutit à rien. C’est vrai, j’avais très peu de choses sur la petite et pourtant, j’avais pensé que ça aurait pu m’aider mais non, rien. Je me demandais alors si avec Andrew cela pourrait nous aider à quelque chose, nous donner d’autres indices et peut être même nous aider à retrouver les parents de la petite. J’avais d’ailleurs ensuite parlé à Andrew de la belle-mère de Léana, après tout elle n’avait pas une très bonne relation avec la petite à ce qui paraît et je me demandais si celle-ci avait alors un rapport avec l’abandon de la petite. Enfin, j’avais tout de même du mal à croire qu’elle aurait pu faire ça, mais d’un côté je ne connaissais pas cette dame, et j’étais loin aussi de savoir de quoi pouvait être capable la jeune femme. De plus, je n’étais pas du genre à juger sur un seul regard mais il est certain que je ne laisserais jamais la petite avec la jeune femme après ce qu’elle m’a dit, sans que je sache vraiment ce qu’il y a entre les deux. Je ne savais pas ce que ça faisais si on avait un beau parent qui ne nous aimait pas puisque je ne l’avais jamais vécu moi-même mais, il est vrai que la, je ne faisais pas confiance à la jeune femme. En même temps je me demandais si celle-ci était réellement capable de faire une chose pareille, c’est-à-dire d’obliger son mari d’abandonner la petite et de se consacrer uniquement que à elle. C’était pour moi une des choses les plus ridicule et égoïste qui soit mais bon, que pouvons nous faire, si ce n’est d’essayer coûte que coûte de les retrouver et d’avoir une discussion avec eux. Je savais, ou plutôt je me doutais qu’ils allaient me dire que ça ne me regarde pas, que je ne dois pas m’occuper de cette histoire et que Léana n’était pas ma fille mais, je tenais à elle, j’avais appris à m’attacher à elle et je ne compte pas la rendre à ses parents si c’est pour qu’ils l’abandonnent de nouveau, ou autre.

« Sa belle-mère tu dis. C'est peut-être à cause d'elle tout cela, enfin je ne l'espère pas et je ne l'affirme pas évidemment, mais ce n'est pas à négliger, on doit prendre toutes les pistes qui s'offrent à nous. Même si j'espère que celle-ci ne nous mènera à rien. Tiens. » Il n’avait pas tort, il ne fallait pas négliger cette piste juste parce qu’on pense que elle ne pouvait pas faire cela à une enfant qui n’était pas la sienne. C’était sûrement une piste importante on ne pouvait pas le nier, ni la mettre de côté. « Oui tu as raison, je l’espère pas non plus, je trouverais déguelasse que sa belle mère puisse convaincre le père d’abandonner sa fille ou autre, mais que lui accepte.. » Après cela, je récupérais le papier ainsi que le stylo que j’avais donné à Andrew quelques secondes plus tôt afin que celui-ci puisse y inscrire son numéro de portable afin que je puisse l’appeler en cas de besoin, et lui aussi puisque je lui avais moi-même donner mon numéro plus tôt. Je rangeais cela dans mon sac et enregistrerais son numéro plus tard.

J’étais en train de m’imaginer toutes les fins possibles, ce qui pourrait se passer mais aussi ce qui aurait pu se passer avant avec la petite ainsi que ses parents. C’est vrai, après tout je savais que sa belle mère ne l’aimait pas mais je ne savais pas pourquoi, ni même ce qu’elle avait pu faire pour que la petite ne l’aime pas non plus. Elle pouvait peut être rien avoir fait de spécial, et la petite n’aimant juste pas comment elle se comporte mais en revanche, je me demandais pourquoi la belle mère n’aimait pas la petite. Elle n’a seulement que sept ans alors comment un adulte peut dire qu’elle n’aime pas un enfant, je ne comprenais vraiment pas et bien entendu, je comptais le lui demander si jamais j’arrivais à la voir. Quelques minutes plus tôt, Andrew m’avait alors confié qu’il avait vécu une histoire un peu similaire, étant abandonné par son père lorsqu’il était petit car celui-ci avait refait sa vie et avait une nouvelle famille. Bon, ce n’était pas exactement la même histoire, ils avaient juste été tout les deux abandonnés par l’un de leurs parents. Je ne savais pas si c’était pour cette raison que Andrew sentait le besoin de se charger de cette histoire, de m’aider pour retrouver les parents de la petite, car il ne veut pas qu’elle vive la même chose que lui. Je ne voulais pas lui demander car je ne souhaitais pas remonter ce souvenir en lui, même si je pense que rien que avec cette histoire c’était déjà fais, mais bon .. « Oui moi aussi. Tu as pensé ce que tu ferais si nous ne trouvons rien ? Et si on les retrouve mais qu'on se rend compte que cette belle-mère ne l'aime vraiment pas on fait quoi ?» Je crois bien que Andrew venait de me poser une colle là, bien entendu j’y avais pensé mais pourtant, je n’avais jamais trouvé de réponses. Je ne savais pas ce que je ferais si jamais on ne retrouverait pas la petite ou encore si sa belle mère ne l’aimait vraiment, je savais seulement que jamais je n’abandonnerais cette petite tant qu’elle en aurait besoin, lorsqu’elle aurait besoin de moi. « J’y ai pensé oui .. Mais je n’ai jamais trouvé de réponses car à vrai dire je ne sais pas .. Je sais juste que quoi qu’il arrive je serai toujours là pour elle et que jamais je ne l’abandonnerais. Si on ne retrouve pas ses parents, je serais je pense capable de m’occuper d’elle, car je ne veux pas la laisser entre les mains d’une famille quelconque.. Et si sa mère ne l’aime vraiment pas, hum, déjà je pense que je vais en discuter avec elle, savoir ce qui lui déplait mais je ne compte pas laisser la petite de nouveau entre ses mains, après tout elle est peut être coupable de cet abandon, elle pourrait faire pire si jamais ça ne marche pas. Tu.. Tu me conseillerais quoi ? » C’est vrai, après tout rien ne m’empêchait de pouvoir lui demander conseil, de savoir ce que je devrais faire si jamais on ne retrouve pas la petite et aussi si sa belle mère ne l’aime vraiment pas. Après tout, Andrew allait tout de même m’aider pour retrouver Léana et vu qu’il connaissait maintenant l’histoire de la petite il était probablement l’unique personne qui saurait me conseiller face à cette situation. Je lâchais un nouveau soupir, parfois j'aimerais tant avoir des réponses à mes questions, savoir que faire dans une telle situation mais, je n'en avais pas hélas.

J’avais tout de même mis un peu de temps avant de répondre à la question que Andrew m’avait posé et en même temps ce n’était pas une décision à prendre à la légère. C’était tout de même l’avenir d’une enfant qui était en jeu, sa vie, je voulais tout simplement ce qui avait de mieux pour elle, rien de plus et personne ne pourrait en douter je pense. Après tout, si j’aurais voulu son mal ou je ne sais quoi d’autres encore je ne l’aurais jamais recueillie chez moi dés le premier soir et je ne l’aurais jamais gardé durant ces semaines. J’avais alors demandé au jeune homme ce qu’il pouvait me conseiller concernant la petite car autant vous dire que je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire. J’avais plutôt des idées concernant ce que je ne ferais pas, et ce pour rien au monde d’ailleurs, d’un côté, c’était plutôt normal j’ai envie de dire. « Hé bien... C'est toi qui l'a recueillit, tu t'occupes d'elle et je ne pense pas qu'elle soit malheureuse, c'est peut-être même tout le contraire. Les recherches vont peut-être mettre beaucoup de temps. Alors... Si nous ne trouvons rien, je pense que tu devrais la garder avec toi oui car elle s'est sûrement attaché à toi, et ce serait un choc supplémentaire de la confier à une autre famille ou à des services sociaux. Si on retrouve cette belle-mère, nous verrons bien ce que nous pouvons trouver sur elle, sur ce qu'elle est capable de faire. Si nous ne la sentons pas digne de confiance, ce serait bien plus judicieux de la ramener avec nous. Après je ne sais pas comment se déroulerait tout ce qui paperasse et compagnie. Enfin.. De toute manière si tu la gardes avec toi, je t'aiderais. Je ne vais pas m'effacer comme ça du jour au lendemain si les recherches sont infructueuses. » Je fus touché de ce que me dis Andrew, enfin, lorsqu’il me dit que si jamais je gardais la petite car nous ne trouvions pas les parents de celle-ci qu’il serait la pour m’aider, et qu’il n’allait pas s’effacer. C’est vrai que je pense que j’aurai probablement besoin d’un peu d’aide, bon je m’en sortais pour le moment avec la petite mais bon, ce n’était quand même pas super simple de devoir s’occuper d’une petite fille de sept ans. Après tout, j’avais tout de même les cours sur les bras que je devais suivre, je devais continuer mes cours de danses aussi car je ne voulais pas abandonner ma passion, chose que je souhaitais en faire pour métier par la suite. Si je souhaitais réussir dans ce domaine, il fallait tout de même que je passe des concours et encore d’autres choses de ce genre, mais je devrais surtout m’entraîner, encore et encore. Bien entendu, je n’allais pas abandonner Léana pour autant car la petite passait bien avant, elle était devenue tellement importante pour moi qu’il était désormais impensable pour moi de vivre sans elle. « Je pense que si elle aurait été mal elle me l’aurait dit, ou alors ça se serait vu, je l’aurais sentie. Je suis peut être pas sa maman, mais..c’est bizarre parfois j’ai l’impression de ressentir ce qui ne vas pas avec elle.. J’essaie de tout faire pour qu’elle soit heureuse et qu’elle se sente bien malgré cet accident. Je pense aussi qu’elle ne voudrait pas aller avec une autre famille ou des services sociaux comme tu l’as dit car, elle m’a dit qu’elle m’aimait beaucoup et qu’elle serait triste de me quitter si jamais on retrouverait ses parents. Je sais pas non plus ce qui se passerait mais après tout il doit bien y avoir un service pouvant s’occuper de ça, un juge ou autre qui montrerait bien que sa belle-mère ne peut, et ne doit s’occuper d’elle. En tous cas, merci à toi de bien vouloir m’aider si jamais je dois la garder, je dois t’avouer que même si elle ne me dérange pas, je pense que je risque d’avoir besoin d’aide, c’est vrai. » J’étais rassurée de savoir que je pouvais compter sur lui quelque soit ce qui arriverait plus tard, si la petite allait retrouver ses parents, si au contraire j’allais devoir la garder, enfin, je m’imaginais toutes sortes de choses possibles pour tout vous dire.