My wound was never closed. » PV - Shanaé

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En apprendre un peu plus de toi chaque jour serait parfait, nous pourrions passer d’excellents moment si nous savions parfaitement quelle est la personne que nous avons face à nous. Ca y est, je recommençais avec mes idées de couple.. Dans un soupire, je mis fin à tout cela.

« Tu peux venir si tu veux. Ma chambre n'est pas très loin. » Je me contentais d’hocher la tête afin de te dire que oui, j’allais te suivre. Après tout, je pourrais ainsi visiter l’université et comprendre pourquoi tout le monde est différent, tout le monde est étrange ici. Les confréries étaient parfois très mauvaises entre les autres, elles se livraient parfois la guerre et j’avais du mal à comprendre pourquoi. Après tout, tous n’étaient là que pour apprendre et s’envoyer en l’air non ? J’avais très peu de connaissance en la matière et ceci se voyait parfaitement.

Nous commencions à traverser toute la cour sous les regards de chacun. Je ne pouvais pas nier le fait que j’étais assez gênée de ce regard que les autres me portaient. Non, je n’étais pas l’une de ses potiches que tu ramenais à longueur de temps, celles qui pensaient que leurs ongles ainsi que leur cheveux étaient plus important que la vie, la vraie. Je suis persuadée que tous devaient me prendre pour l’une de tes conquêtes, sans aucun doute à vrai dire.. Mais je voyais que lorsqu’ils descendaient leur regard sur nous, ils voyaient nos mains lacées l’une à l’autre. J’étais très heureuse de pouvoir ainsi me montrer avec toi, voir que j’étais celle qui comptait le plus puisqu’avec Karl, je ne faisais passer que de petits moments avec lui et encore, ce n’était que pour coucher avec moi. Toi tu ne me cachais pas. Je trouvais cela très plaisant..

En peu de temps, nous arrivions dans les couloirs de la confrérie où tu logeais. Je regardais tout autour de moi puis je posais ma seconde main sur la tienne en voyant ce gars, pensant que tu allais la lâcher. A vrai dire, je connaissais un peu la réputation de ta confrérie et je pensais bien que tu avais été accepté pour ne rien faire en cour, t’éclater et ne rien avoir de sérieux. Le regard que posait cet homme sur moi, je le sentais. Ce n’était pas la même chose qu’au bar puisqu’au bar, j’étais là pour être regardée, c’était mon boulot et seulement après servir. Mais sans mon bar, je sentais ce regard et.. Je pensais à l’incident de la dernière fois. Le regard de l’homme avait été trop fort pour que tu puisses ne rien faire, tu étais trop jaloux. Je revoyais aujourd’hui ce même regard, ce qui me fit caresser ta main puis le début de ton avant-bras. Lorsque nous reprenions la marche, je te sentis un peu plus rapide, comme si tu ne voulais pas entendre ce qu’il avait à dire sur mon sujet et. ; A vrai dire.. Je te suivais parfaitement sur ce coup-là. Je ne voulais pas tellement entendre de remarque sur moi, sinon je partirais pleurer dans un coin. La fille forte était en baisse ses temps-ci, cela se sentait et cela se voyait.

En arrivant devant ta porte, je tournais la poignée puis j’entrais après que tu me laissas passer. Ta chambre n’était pas aussi bordélique que celle que j’avais au lycée. La mienne était remplie que partout, des robes, des hauts, des bas trainant partout. Et puis, des affaires de Karl aussi. J’étais vraiment bien là, comme ça. A voir ta chambre.

« Je n'ai jamais eu le sens de l'organisation, tu m'excuseras. Fais comme chez toi le temps que je cherche mes affaires, ou si tu veux tu peux aller prendre des photos dans la cour à côté du bâtiment. » Je te souriais puis je venais à m’asseoir en baillant sur ton lit, pensant au mien dans lequel j’allais me reposer. Après tout, les lits des fac n’étaient pas aussi difficiles à supporter rien qu’en s’asseyant dessus.. En souriant, je redressais on regard vers toi, n’osant pas imaginer combien de filles étaient déjà passées dans ce lit..

- Non, je suis bien là.

Invité

Je continuais à ranger mes affaires du mieux que possible dans mon sac, ayant parfois du mal à en passer certaines vu le peu d'organisation que je mettais également dans un unique sac. Je força d'avantage et poussa d'un geste de la main les affaires pour qu'elles logent toutes, peu importe si elles n'étaient pas très bien pliées à l'intérieur.

- Non, je suis bien là.

Je lui fis un léger sourire, surpris qu'elle ne se sente pas mal à l'aise à l'intérieur de ma chambre. J'aurais pu comprendre si tel était le cas, vu qu'elle me connaissait parfaitement à travers ce que tous pouvait voir à mon sujet. Qui plus est, être Phi Theta n'arrangeait rien à cette image qui pourtant me collait parfaitement. Je leva mon sac et le secoua légèrement histoire que toutes les affaires aillent au fond pour ainsi le refermer sans avoir à forcer comme un forcené. Je le jeta au pied de mon lit sans faire plus attention que cela, et m'approcha de Shanaé, qui venait de s'asseoir sur mon lit. Je comprenais pourquoi ce mec avait imaginé que c'était une des filles que je mettais dans mon lit, nous étions tous pareil dans cette confrérie. Mais j'étais persuadé qu'à la vue de ma main dans la sienne, il avait sûrement tiqué. Ils avaient tous la même vision que moi sur l'amour et les couples après tout, alors je comprenais parfaitement. Ou plutôt, la vision qui s'effaçait parfois quand j'étais en compagnie de la brune. Il m'arrivait clairement d'oublier la peur profonde que j'avais rien qu'à l'idée que nous nous mettions vraiment "ensemble", que des responsabilités me soient donnés. Je voulais toujours ne pas y songer car quand ces pensées revenaient, elles étaient loin d'être agréables. Je me mis devant elle et me pencha en avant pour déposer un baiser sur ses lèvres. Puis je passa ma main sur sa joue en lui souriant, mon regard dans le sien.

En me reculant, je ne pu m'empêcher de penser que l'image que donnait ma chambre n'allait pas avec Shanaé, ou pas ce que j'imaginais pour elle. J'avais vingt-trois ans après tout, et je n'avais toujours pas eu de logement à moi. Je vivais dans une chambre universitaire dans une confrérie, assez spacieuse sans vraiment l'être. Tout ici reflétait ma manière de vivre, que ce soit l'odeur de cigarette qui régnait encore dans la chambre, la bouteille d'alcool à moitié pleine près du lit, le bordel que j'avais mis dans un coin de la pièce, et j'étais sûr que si j'ouvrais ma commode, on y trouvait des préservatifs. C'était vraiment pas un endroit pour elle à mes yeux. Je me dis que de toute manière, si on voulait se voir, on irait chez elle, pas ici. Je cacha un soupire qui reflétait parfaitement mon état d'esprit à ce moment-là. Je prenais conscience de certaines choses, choses que j'oublierais sûrement le lendemain pour ne pas bousculer trop mes habitudes. Heureusement qu'elle était là, je voyais maintenant que sa présence était vraiment vital pour que je réussisse à passer certains caps qui ne me feraient que grandir. J'avais eu peur de souffrir, peur d'être déçu de quoique ce soit à nouveau. Alors j'avais adopté ce style de vie, et ça depuis tellement longtemps. Shanaé près de moi, je voyais autrement certaines choses. Elle m'apaisait, comme tout à l'heure dans le couloir quand elle avait caressé mon bras, cela m'avait calmé et je m'étais contenté de passer mon chemin au lieu de m'énerver sur ce pauvre type qui ne m'avait absolument rien fait, et que j'aimais bien d'ailleurs.

Jusqu'à ce qu'elle me quitte réellement pour ne plus me voir, et je retomberais de nouveau dans ce style de vie que j'organiserais de façon à ne plus jamais penser à elle, ce qui serait peine perdu, et j'enchainerais connerie sur connerie, fête sur fête, conquête sur conquête. Je secoua la tête légèrement pour chasser ces pensées de mon esprit. Non, je n'allais pas commencer à penser à cela, ce n'était pas bon du tout. J'attrapa mon portable et l'éteignit rapidement, songeant qu'à présent, personne ne pourrait me déranger comme la dernière fois. Que ce soit mon prof ou quelqu'un d'autre. Une fois fait je le mis néanmoins dans ma poche et, après avoir fait rapidement le tour de ma chambre et attraper mon sac, vint près de Shanaé. Je tendis ma main devant elle, lui souriant.

« Voilà, j'ai tout ce qu'il me faut. Si Mademoiselle est prête, nous pouvons y aller. »

Je voulais qu'on quitte rapidement cet endroit, c'était étrange mais à ce moment-là, je n'aimais pas vraiment ma chambre et je préférais qu'on aille plutôt rapidement chez la jeune femme. Je fronça les sourcils et ajouta rapidement :

« D'ailleurs je ne sais pas comment tu fais pour te sentir bien ici »

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Mes prunelles s’arrêtaient sur ton sac que tu bourrais ainsi de vêtements. Je le pris de tes mains en souriant, enlevant tout puis je les pliais soigneusement sur mes jambes. Je ne faisais attention à rien, sauf à ne pas te voir t’énerver avec un sac dans les mains ! Je me mis à sourire puis à finir de plier avant de les mettre dans ton sac. Je ne savais pas ce que tu allais dire si je touchais à tes affaires personnelles mais.. Peu importe. Tu voulais fermer correctement ton sac et là, il restait même de la place. Je relevais min visage vers toi, ouvrant le sac afin de te montrer l’espace qu’il restait.

- Plié, c’est mieux. Tu peux même encore mettre ton doudou à l’intérieur pour ne pas pleurer ce soir.

Ce n’était pas pour me moquer de quoi que ce soit, mais juste parce que je voulais un peu rire dans cette ambiance étrange depuis que j’ai pleuré, un peu plus tôt tout à l’heure. Je penchais légèrement la tête sur le côté, un fin sourire aux lèvres puis je reposais le sac devant toi, sur le lit.

« Voilà, j'ai tout ce qu'il me faut. Si Mademoiselle est prête, nous pouvons y aller. » Mes prunelles scrutaient ton visage tout doucement tandis que ma main venait très rapidement rejoindre la tienne afin qu’elles puissent s’enlacer. Mon regard un peu brillant remontait vers le tien tandis que je venais ensuite poser ma tête sur ton épaule en t’écoutant parler. Pendant ce temps, je regardais ta chambre en prenant ta bouteille à moitié vide, en buvant quelques gorgées puis la reposa à terre.

« D'ailleurs je ne sais pas comment tu fais pour te sentir bien ici » Je tournais mon visage vers le tien en continuant de sourire, ma tête toujours sur ton épaule. Il était vrai qu’être dans cette pièce ne me dérangeait vraiment pas. Je savais très bien à quoi ressemblait une chambre de mec puisque j’en avais une identique. J’étais comme toi avant, sauf que je n’avais pas vraiment vécu d’histoire d’amour, je n’en désirais pas. Entre deux conquêtes, je partais me changer, en laissant tout trainer et après avoir essayé 50 tenues différentes, accessoires compris.

- Hum.. Il est grand temps que tu comprennes la fille qui me hantait au lycée. Cheveux bouclés, talons aux pieds, tenues courtes sans provocations, ongles vernis..

Je me mis à grimacer très légèrement.

– J’étais comme ses filles.. Je passais mon temps à coucher partout, ma chambre de petite lycéenne a vite changé en vraie lycéenne. J’étais cheerleader, tout le monde m’appréciait et celui qui ne m’aimait pas me défiait. J'avais une décapotable Rose, les cheveux bouclés, enfin, tu vois. Je n’étais pas comme maintenant, puisque c’est Rose qui m’a fait grandir. J’ai très vite compris comment tout allait marcher maintenant. Cette partie me dégoute pas mal, tu gardes ça pour toi.

Invité

Je la laissa prendre mes affaires et les plier soigneusement, c'est vrai que c'était mieux ainsi. Je ris légèrement tout en la laissant faire, je la regarda un instant et vit qu'en effet, il restait pas mal de place dans mon sac. Dingue, moi qui à chaque fois galérait pour le fermer alors qu'il y avait moins de choses à l'intérieur que maintenant...

- Plié, c’est mieux. Tu peux même encore mettre ton doudou à l’intérieur pour ne pas pleurer ce soir.

Je souris en levant un sourcil, puis jeta un oeil au sac encore ouvert.

« Je ne crois pas que tu loges dedans »

Je lui lança un regard complice et embrassa son front quand elle vint poser sa tête sur mon épaule. La voir boire dans ma bouteille me fit sourire, m'amusant de la voir prendre ses aises. Je préférais ça plutôt que si elle était gênée et mal à l'aise.

- Hum.. Il est grand temps que tu comprennes la fille qui me hantait au lycée. Cheveux bouclés, talons aux pieds, tenues courtes sans provocations, ongles vernis.. J’étais comme ses filles.. Je passais mon temps à coucher partout, ma chambre de petite lycéenne a vite changé en vraie lycéenne. J’étais cheerleader, tout le monde m’appréciait et celui qui ne m’aimait pas me défiait. J'avais une décapotable Rose, les cheveux bouclés, enfin, tu vois. Je n’étais pas comme maintenant, puisque c’est Rose qui m’a fait grandir. J’ai très vite compris comment tout allait marcher maintenant. Cette partie me dégoute pas mal, tu gardes ça pour toi.

Je me mis à hocher la tête, toujours ravi d'en connaître d'avantage sur elle et son passé. Ce qu'elle était avant, ce qu'il lui était arrivé, ce qu'elle avait fait. Même les petits détails me plaisaient, j'en accordais beaucoup d'importance. Comme l'imaginer les cheveux bouclés, habillé différemment que maintenant avec les ongles vernis et une attitude plus libérée et plus 'folle'.

« Bien sûr que je garde ça pour moi. J'ai du mal à t'imaginer comme ça... »

J'avais vraiment du mal à me détacher de l'image que j'avais de Shanaé, celle d'aujourd'hui, qui n'était pas du tout comme avant visiblement. Moi, en y réfléchissant, je n'avais pas vraiment changé. Et pour cause, je n'avais pas voulu changer, tout simplement. Bien sûr je m'étais assagis, j'avais juste garder mon style de vie. Mais à l'époque, je faisais bien plus de conneries, j'avais fais tout et n'importe quoi et je crois que je n'avais jamais vu un hôpital aussi souvent.

« Tu sais moi... J'étais à peu près pareil qu'aujourd'hui à la différence qu'avant, j'enchaînais les conneries autant que possible. Que ce soit aller provoquer une bande de jeune alors que j'étais seul, sauter dans une piscine alors que j'étais sur le toit de la maison, voler des gens... Ça non plus je n'en suis pas fier, je crois que maintenant tu fais parti des seules personnes qui en sachent autant à mon sujet. »

Je ne la connaissais pas depuis bien longtemps en y réfléchissant, mais pourtant, je n'étais jamais mal à l'aise en parlant de mon passé, de ce que j'étais ou avais fait. Bon bien sûr, en parlant de mon père, c'était différent car il restait un sujet sensible. Mais j'avais envie de me confier, de lui faire confiance. Alors qu'avec les autres, c'était tout le contraire. Je me recula d'elle et attrapa mon sac pour le mettre sur mon épaule. Je lui fis un sourire, lui attrapa la main puis...

« On y va ? »

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« Je ne crois pas que tu loges dedans » J’étais assez surprise venant de ta part d’entendre ce genre de choses mais cela me faisait bien plaisir. Mon sourire étirait mes lèvres tandis que je glissais mes doigts dans les tiens, venant reposer ma seconde main sur la tienne afin de me remettre à en caresser le dessus puis l’avant de ton bras, comme pour t’apaiser un peu tout à l‘heure. Je pris une grande inspiration, fermant ensuite les paupières afin de t’écouter. Je commençais à être de plus en plus fatiguée et mes prunelles commençaient à piquer. Je ‘allais plus tarder à m’endormir ici si nous n’y allions pas très rapidement. Je n’étais pas mal à l’aise dans ta chambre, je l’aimais bien, au contraire. Elle pouvait parfaitement refléter ta personnalité, c’est pour cela que je l’appréciais le plus je crois.

« Bien sûr que je garde ça pour moi. J'ai du mal à t'imaginer comme ça... » Je me mis à légèrement rire. Tu ne m’avais pas connue comme cela et heureusement, sinon je ne serais pas là, main dans la main, assise sur ton lit avec la tête sur ton épaule. Je serais loin d’être une fille importante à tes yeux mais un vulgaire joué ou plutôt poupée sortie des séries américaines.

- Et tu ne sais pas tout ! Je n’avais pas beaucoup de temps à ce moment-là pour passer d’un rencart à un autre, donc je me changeais et puis je laissais tout trainer. Vêtements, bouteilles, nourriture, linge sale, plein de choses de ce genre. J’avais une chambre de gars et non de fille.. Donc c’est pour ça que je ne suis pas du tout dégoutée, loin de là. Je sais que c’est toi.

Peu de filles l’auraient pris comme je le faisais. Jamais aucune de ces filles ne seraient venue s’asseoir sur ton lit qui n’était pas refait ni ne seraient entrées de peur de se retrouver dans une chambre en désordre. Personnellement, tant qu’il y avait un trou de souris où me mettre, je m’en fichais. Du moment qu’il n’y avait pas des piles de quinze mètres de hauteur en linge sale, ect, cela me convenait.

- Je te montrerais des photos, j’en ai pas mal. Je les ais gardées pour Rose, pour qu’elle puisse se moquer de sa maman.

« Tu sais moi... J'étais à peu près pareil qu'aujourd'hui à la différence qu'avant, j'enchaînais les conneries autant que possible. Que ce soit aller provoquer une bande de jeune alors que j'étais seul, sauter dans une piscine alors que j'étais sur le toit de la maison, voler des gens... Ça non plus je n'en suis pas fier, je crois que maintenant tu fais partie des seules personnes qui en sachent autant à mon sujet. » Je t’écoutais attentivement, continuant mes douces petites caresses en continuant sur ton avant-bras même, voulant un contact avec ta peau. Nous nous confions tous les deux sur notre passé, c’était intéressant comme conversation, bien que nous ne sommes plus les mêmes maintenant. Je te verrais mal voler quelqu’un ou même chez moi, j’avais entièrement confiance à vrai dire. Je venais poser tranquillement mon menton sur ton épaule, mes lèvres près de ton oreille est c’est pour cela que je me mis à chuchoter d’un ton doux.

- Et je suis très heureuse de faire partie de ses gens. J’aime quand on échange comme ça.. Je sais maintenant que tu étais un mauvais petit garçon.

Je me mis à sourire, tandis que mes lèvres se déplaçaient vers ton cou tranquillement, puis à m’arrêter afin de ne pas aller trop loin ainsi ? De toute façon, j’étais bien trop fatiguée pour ça, j’allais bientôt dormir sur place..

« On y va ? » Je te regardais te relever puis j’en fis de même lorsque tu pris ma main. Je repris mes affaires pour ensuite sortir de ta chambre, attendre que tu fermes la porte pour ensuite longer les couloirs qui n’en finissaient plus.

Invité

- Et tu ne sais pas tout ! Je n’avais pas beaucoup de temps à ce moment-là pour passer d’un rencart à un autre, donc je me changeais et puis je laissais tout trainer. Vêtements, bouteilles, nourriture, linge sale, plein de choses de ce genre. J’avais une chambre de gars et non de fille.. Donc c’est pour ça que je ne suis pas du tout dégoutée, loin de là. Je sais que c’est toi.

Je riais doucement, m'amusant à imaginer la scène, et également heureux de la voir se confier à moi, même sur les choses dont elle n'était pas réellement fière. Sa caresse sur mon bras m'apaisait et me faisait du bien, je la laissa faire tout en la regardant tendrement. A ce moment-là plus que jamais je savais que les sentiments que j'éprouvais pour elle était bien réels.

- Je te montrerais des photos, j’en ai pas mal. Je les ais gardées pour Rose, pour qu’elle puisse se moquer de sa maman.

« Oh oui j'ai hâte de voir ça ! »

Lorsqu'elle posa son menton sur mon épaule je passa mes bras autour d'elle, en profitant pour effectuer de légères caresses comme elle le faisait sur mon bras.

- Et je suis très heureuse de faire partie de ses gens. J’aime quand on échange comme ça.. Je sais maintenant que tu étais un mauvais petit garçon.

« Ca tu peux le dire. Et... Moi aussi j'aime beaucoup »

Je souriais, puis passa ma main sur sa joue. La découvrir toujours un peu plus était agréable. Je voulais prendre mon temps pour connaître ce genre de chose sur elle, mais j'aimais vraiment en découvrir dès qu'elle le voulait, qu'elle me parlait de son passé. J'aimais l'observer pour découvrir quels manies elle pouvait avoir, quel sourire elle pouvait m'adresser ou quel pétillement dans ses yeux étaient présent quand elle faisait tel ou tel chose. Je sentais qu'elle était épuisée, c'est pourquoi je me leva, lui attrapant la main, pour ensuite faire le chemin inverse, mon sac à l'épaule. L'autre Phi Theta trainait encore dans les couloirs mais ne dit rien en nous revoyant main dans la main, fort heureusement. Je ne voulais pas me prendre la tête maintenant, surtout que Shanaé avait vraiment l'air fatigué, et je ne voulais pas lui faire subir une autre altercation du genre du bar. Arrivé à la cour, le soleil refit surface, me faisant fermer légèrement les yeux. Par moment, je lâchais légèrement sa main pour passer mon bras autour de sa taille, puis changeait quand cela devenait peu confortable pour marcher. Mais je ne la lâchais pas et gardait le contact avec elle, nos épaules s'effleurant parfois.

« Tu as l'air vraiment épuisé, je vais bientôt devoir te porter jusque chez toi si ça continue »

Je lui adressa un sourire tout en continuant de marcher, me souciant peu des regards qui pouvaient croiser notre route.

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Je ne savais pas tellement si te montrer les photos seraient bien pour toi. Tu me verrais sous un angle différent, comme la petite peste qu’il pourrait trouver dans n’importe quel endroit, celle qui est belle, qui plait et qui fait ce dont elle a envie, même rabaisser les gens. J’en avais terminé avec cette fille, je ne voulais plus retourner sur celle-ci mais bon, après tout.. Les caresses que ma peau recevait de ta part me firent sourire longuement. Je ne pouvais pas tellement rêver mieux comme caresses, elles étaient douces et avaient le don de m’apaiser, comme à chaque fois que tes doigts glissaient sur ma peau. Tu avais un don particulier avec moi, c’était très étrange..

« Oh oui j'ai hâte de voir ça ! » Je me mis à secouer légèrement la tête. Une honte phénoménale allait s’abattre sur moi et.. Je ne sais même pas comment je vais faire pour essayer de finalement repousser l’étape des photos puisqu’elles étaient toutes dans un album. De ma naissance à ma grossesse, les étapes, mon ventre puis après, Rose est apparu, laissant une ombre et non mon visage sur ses photos.

« Ca tu peux le dire. Et... Moi aussi j'aime beaucoup » Je te regardais en souriant, les prunelles parfaitement alignées pour être en face des tiennes. Ma peau frissonnait légèrement à ta caresse sur ma joue, tandis que es yeux brillaient très légèrement, mais le soleil prit le relai afin de les faire briller parfaitement. Avec ton aide, je me relevais puis pris facilement la route. J’avais espéré que tu ne fasses pas d’altercation avec ce gars, j’étais effectivement bien trop épuisée pour pouvoir endurer quoi que ce soit, quitte à m’endormir debout. Nous longions quelques petits couloirs qui, pourtant, étaient très difficiles pour moi puisque je les voyais comme des couloirs du style labyrinthe, le truc interminable. C’était bien trop long pour moi ! Nous repassions à travers la cour, toujours sous de nouveaux regards et les visages qui changeaient lorsqu’ils voyaient que nous étions main dans la main. Bon, c’est certain qu’il n’y certainement jamais rien vu de tel de ta part mais, ce n’est pas comme si nous étions deux extra-terrestres. Les regards de ses gens continuaient de me mettre mal ç l’aise, c’est pourquoi j’arrivais très facilement à te regarder en serrant ta main.

« Tu as l'air vraiment épuisé, je vais bientôt devoir te porter jusque chez toi si ça continue » Nous passions la cour puis l’entrée afin de sortir complètement du bâtiment. Après être sortie, je tournais mon doux visage vers toi en souriant tout doucement.

- Je serais trop lourde ! Je vais te casser les bras en un rien de temps. Ce que tu pourras faire, c’est juste m’aider à me coucher, à enlever ma veste et tout ça, puis me faire un câlin pour que je puisse dormir contre toi. Après, tu fais ce que tu veux.

Je n’avais juste besoin de ça et rien d’autre, si ce n’est que tu allais devoir m’enlever tous mes vêtements puisque je pense que je dormirais déjà en rentrant chez moi. Il n’y avait qu’une ou deux minutes de marches de la fac à chez moi, c’était donc très agréable en cas de grosse fatigue, comme ici.