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 Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est.

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MessageSujet: Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est.   Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est. EmptyMer 21 Déc - 7:58

Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est. Tumblr_lwff3tPPPN1qfesy4o1_500
→ LILY-ROSE & ATHENA« On va leur mettre le feu ! J'peux te dire qu'à côté, Johnny Halliday au Stade de France, c'est un Playmobil dans un évier. »

Comme si un ventre déjà rond comme une planète ne l’embarrassait pas assez, le patron du bar où Lily-Rose travaille a trouvé le moyen de la faire rester deux heures de plus. Tu comprends, Tony a dû partir plus tôt aujourd’hui, il a pas eu le temps de faire la vaisselle. En gros, tu restes après le travail et tu fais la plonge bénévolement. Evidemment, elle ne sera pas payée car le patron est beaucoup trop près de son argent pour ça, mais si elle ne le fait pas, elle est sûre de se faire renvoyer. Comme un malheur en entraîne toujours un autre, il lui a demandé ce « service » le même soir de son rendez-vous avec sa meilleure amie Athena. Innocente qu’elle était, elle lui a donné rendez-vous, une heure après la fin de son travail. Si vous êtes aussi forts en maths qu’elle, vous aurez bien compris qu’elle sera inévitablement en retard. Pas besoin d’avoir fait Harvard pour savoir compter jusqu’à trois. Cela dit, si le patron n’a pas l’air d’avoir fait des études poussées – il a dû s’arrêter au primaire vu son Q.I. de moule – cela ne l’empêche pas d’avoir très bien compris qu’il fait travailler Lily-Rose plus qu’elle ne le devrait, mais surtout qu’il le faisait gratuitement. En plus, toujours consciencieuse, elle fait bien son travail. Il est gagnant et en sortant, la jeune femme est épuisée. Surtout ce soir, étrangement. Soit, elle a plus travaillé que d’habitude alors qu’elle aurait dû se reposer, mais elle n’a pas vraiment forcé.

Pas le temps d’appeler Athena en sortant du bar, elle se retarderait encore plus, même si ça aurait été avisé de l’appeler. Juste pour la rassurer, lui dire qu’elle n’est pas morte ni ne s’est faite violée dans une ruelle sombre. A cette idée, elle frissonne et accélère l’allure, serrant son lourd gilet noir contre elle. Bien qu’elle travaille en centre-ville, le bar dans lequel elles ont prévu de se retrouver se situe à plus de vingt minutes de marche. Prendre un taxi ou le bus est exclus, elle ne veut pas dépenser d’argent pour ça alors qu’elle peut très bien marcher. Ce n’est qu’au moment de passer devant une boulangerie d’où émane une délicieuse odeur de pain tout juste sorti du four que Lily-Rose se rend compte que cette odeur qu’elle aime tant d’ordinaire lui donne la nausée. Elle est même obligée de forcer l’allure pour s’en éloigner et retrouver l’air tamisé de la ville, puis de s’arrêter à peine cinq minutes avant le bar, pour reprendre son souffle. La jeune femme lève les yeux vers le ciel. Il fait déjà nuit. L’hiver est là. En même temps, se balader avec un simple jean, troué qui plus est, un t-shirt léger et pour seule couverture, un énorme gilet en laine avec des maillons si épais qu’ils laissent passer l’air n’est pas la plus brillante des idées que Lily-Rose ait pu avoir. Pestant contre elle-même, elle préfère ne pas s’attarder malgré sa vue qui se brouille quand elle marche et se contente de regarder où elle met les pieds, manquant ainsi plusieurs fois de bousculer d’autres passants.

C’est à peine si elle arrive à pousser la porte du bar-restaurant tellement il y a du monde dans les rues, ce soir. La chaleur qui l’enveloppe quand elle pose un pied dans l’établissement est pour le moins réconfortante. Elle soupire, avec un petit sourire au coin des lèvres, et jette un coup d’œil circulaire à la salle pour tenter de repérer sa meilleure amie. C’est au centre qu’elle repère sa petite tête blonde de loin. Ravie, elle presse le pas vers elle. En passant devant le miroir au-dessus du comptoir, elle ne fait pas attention à sa pâleur alarmante et continue. Arrivant derrière Athena, elle pose les mains sur ses yeux et se penche à sa hauteur pour plaquer un long baiser sur sa joue. C’est fou ce qu’elle peut être brûlante. Sans doute couve-t-elle un rhume. Malgré tout, Lily-Rose est tout sourire.
    « Devine qui c’est ! Et si tu me réponds ‘un vieux pervers’, je te bouffe. »
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MessageSujet: Re: Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est.   Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est. EmptyMer 21 Déc - 11:36

Athena soupire, se tortille dans sa robe et contemple son reflet dans le miroir face à elle. Une grimace de dépit se peint sur ses lèvres. Son regard glisse sur l’horloge accrochée au mur de sa chambre, et elle peste intérieurement, elle doit retrouver Lily-Rose au Honor Bar dans 45 minutes, et elle n’est toujours pas prête ! Marmonnant toute seule, la jeune femme enlève sa robe, se retrouve en sous-vêtements. Elle fouille dans son placard et en sort un jean, qu’elle enfile. Athena a juste rendez-vous avec l’une de ses meilleures amies, mais elle n’arrive quand même pas à se décider sur sa tenue. Néanmoins, elle décide qu’avec le jean, un pull noir et col en V fera l’affaire. Le pull lui tombe légèrement sur les hanches, la met en valeur et c’est suffisant. Athena ne cherche pas à draguer, ce soir, c’est un rendez-vous entre filles, entre meilleures amies. Elle donne un coup de brosse vite fait à sa chevelure claire, puis les ébouriffe d’une main, pour se donner ce style coiffé/décoiffé qu’elle affectionne tant. Un peu de gloss, un soupçon de mascara et voilà, elle est prête. Même pour sortir entre amies, miss Callahan aime bien être pomponnée. Pourtant, elle n’accorde pas grande importance au physique, et il lui arrive de sortir habillée n’importe quoi. Combien de fois s’est-elle rendue à l’université en pyjama parce qu’elle avait la flemme de s’habiller !

Athena sort de sa chambre et se rend dans le salon, à la recherche de ses chaussures. C’est un bordel pas possible. Tennessee a encore laissé traîner des livres, des vêtements et des papiers de bonbons un peu partout… Athena ne lui en veut pas, elle a l’habitude. Elle finit par retrouver une de ses bottes à talons sous le canapé. Elle commence à l’enfiler et cherche la deuxième, en sautillant sur un pied. Au moment où elle trouve la deuxième godasse, la sonnette de l’appartement retentit, la surprend. Il ne lui en faut pas plus pour s’étaler sur le sol avec fracas. Athena grommelle, râle, lâche une ou deux injures très féminines, et se redresse. Enfilant la deuxième botte, elle se dirige vers l’entrée en sautillant de nouveau sur un pied, en équilibre précaire et arrive juste à temps pour voir Jess ouvrir la porte et entrer. En la voyant, il s’arrête, fronce les sourcils.

- Je tombe mal ?!
- En l’occurrence, c’est moi qui viens de tomber !


Il sourit, et Athena s’arrête de sautiller pour se redresser et le regarder, la tête penchée sur le côté. Elle se mordille les lèvres tandis que Jess se racle la gorge et hausse un sourcil.

- Tu sors ?
- Non, je me tape un délire solo à bien m’habiller et à me maquiller en prévision de la soirée pizza que je vais me faire.
- Ton ironie ne m’atteint même plus, espèce de plaie. Tu sors avec qui ?
- Avec Boris, un russe à l’air louche que j’ai rencontré la nuit dernière dans un bar glauque des mauvais quartiers.
- D’accord, Lily-Rose, c’est ça ?


Athena rit et acquiesce. Jess la connaît trop bien. Constatant qu’elle est en retard, elle s’affole et lui bredouille quelques mots d’excuses. Elle saisit sa veste, l’enfile à l’envers, l’enlève en râlant, la remet et prend son sac à main, tout cela sous le regard à moitié sidéré de son meilleur ami. Avec un sourire, elle lui ordonne de fermer la porte en partant et de cacher les clefs sous le paillasson, lui donne un petit coup de poing sur l’épaule et sors en trombe de l’appartement. Elle dévale les escaliers, manque de se tordre une cheville et se retrouve dans la rue… Une demi-heure plus tard, elle est au café, assise et elle attend. Et attends. Et attends encore.

Lily-Rose est en retard, et le portable d’Athena désespérément sans message. La jeune femme s’emballe, imagine les pires scénarios, passant de la mort au viol, et allant même jusqu’à un enlèvement par des petits bonhommes verts. Elle appelle une, deux, dix, vingt, quarante-cinq fois sa meilleure amie, mais cette dernière ne répond pas. Athena fait la moue, décide d’attendre. Lily-Rose finira bien par arriver… Du moins elle l’espère. Peut-être qu’elle devrait prévenir la police ? Ou même le FBI ! Athena reprend son portable, prête à appeler les forces de l’ordre pour déclarer que sa meilleure amie a été enlevée dans l’espace par une intelligence supérieure quand deux mains se posent sur ses yeux et que quelqu’un lui plaque un baiser sur la joue.

- Devine qui c’est ! Et si tu me réponds ‘un vieux pervers’, je te bouffe.


Athena rit légèrement. Elle remarque que Lily-Rose est brûlante, mais ne dit rien pour l’instant. Elle fait la moue, fait semblant de réfléchir.

- Un jeune pervers, alors ?


Athena rit comme une enfant, fière de sa bêtise. Lorsque sa meilleure amie enlève ses mains, la jeune Callahan se tourne vers elle et la scrute soudain attentivement. Elle plisse les yeux puis une lueur inquiète passe dans son regard.

- Tu vas bien ? T’es toute pâle… Reste pas debout, assied toi !


Elle ne laisse même pas le temps à Lily de répondre. Athena se lève, pose ses mains sur les épaules de son amie et la guide jusqu’à la chaise, la faisant s’asseoir puis retourne se mettre sur sa chaise, en face. Elle croise les mains, pose son menton dessus et observe Lily-Rose.

- Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu n’arrives que maintenant ? Ah, si tu as 45 appels en absence à mon nom, c’est une illusion d’optique, c’est pas moi. J’ai pensé que les extra-terrestres t’avaient enlevé. Mais en voyant ta tête, je dirais que c’est ton adorable patron qui t’as retenu plus longtemps ? Dis, quand est-ce que tu prévois de le tuer à coup de bouteilles, que je vienne t’aider ? Il pourrait voir que tu bosses dur et que t’es toute fatiguée… Non vraiment, t’es toute pâle, tu te sens bien ?


Athena a encore parlé à toute vitesse, sans même prendre le temps de respirer. Il faut dire que Lily-Rose est d’une blancheur angoissante, et ça inquiète Athena. Elle n’aime pas voir sa meilleure amie comme ça.
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MessageSujet: Re: Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est.   Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est. EmptyJeu 29 Déc - 23:06

Comme à son habitude, Athena est à la hauteur de sa réputation. Elle n’aurait pas pu se retourner et la prendre dans ses bras en lui disant « Ah ma Lily, tu m’as manquée ! ». Non, jamais. Ça n’aurait pas été digne d’elle, qui trouve toujours à rire de tout. Tant mieux d’ailleurs, elle n’aurait plus été pareille sans cet humour pour le moins décapant. Si elle s’était contentée de réfléchir pour ensuite faire semblant de deviner, ça n’aurait plus été elle et là, Lily-Rose aurait pu commencer à s’inquiéter. Pas maintenant. Oh non, aucun risque. Athena semble en pleine forme. Au moins une sur deux, c’est déjà ça. On le sait tous, Lily aurait retrouvé son énergie en sa compagnie. Dire que ça fonctionne toujours comme ça serait un euphémisme. Athena est toujours débordante de joie et d’énergie. On dirait qu’elle n’en manquera jamais et c’est peut-être le cas, après tout. Elle ne cessera jamais d’être elle-même, c’est le plus important. Elle en fera toujours trop, beaucoup trop, et s’inquiètera éternellement pour rien. Mais entre autres, c’est pour ça que Lily l’aime tant. Parce que, contrairement à elle, Athena est naturelle et ne cherche pas à se donner de grands airs comme maintenant, quand elle la regarde de la tête aux pieds exactement comme si elle la faisait passer au scanner. Ne connaissant que trop bien son petit manège, la blonde se laisse faire docilement, ne bronchant pas sous son regard scrutateur.
    « Tu vas bien ? T’es toute pâle… Reste pas debout, assied toi ! »
Et Lily-Rose n’a même pas le temps de refuser – pourquoi refuserait-elle de toute façon, puisque c’est ce pour quoi elles se sont données rendez-vous dans un bar – qu’Athena est déjà debout et la guide vers la chaise en face d’elle en la guidant par les épaules. En quelque sorte rassurée par ces gestes maternels, elle se laisse guider. Parfois, ça fait du bien de se laisser chouchouter. Alors elle s’assoit docilement dans une chaise bien confortable après avoir passé toute la journée à travailler debout. A peine posée, elle se sent déjà mieux. Au moins, sa tête a arrêté de tourner et ses jambes ne tremblent plus. Elle est simplement terriblement fatiguée, mais là encore, il y a une explication plausible : elle dort peu et passe ses journées à travailler ou à bouger. Tellement, qu’elle a même du mal à parler, à marmonner plutôt, ou même à aligner deux mots. De toute façon, avec Athena, ce n’est même pas la peine d’essayer. Au début, ce comportement de moulin à paroles l’a un peu surprise, voire même rendue méfiante, mais elle a fini par s’y habituer et même apprécier ce caractère. Cela dit, aujourd’hui, elle a un peu de mal à suivre. Elle comprend à peine quelques mots. Quarante-cinq messages. Haussant les sourcils, elle sort son téléphone de son sac. Effectivement. Quarante-cinq pile-poil. Ce n’est pas parce que sa meilleure a cru qu’elle s’était fait enlever par des extraterrestres que c’était une raison pour saturer sa boîte vocale de messages. Néanmoins, ça la fait sourire. Athena la connait si bien qu’elle devine immédiatement pourquoi elle est en retard et pourquoi elle a l’air d’un mort-vivant tout juste sorti de sa tombe. Quand elle peut enfin prendre la parole, elle sourit toujours doucement.
    « Pas sure que les extraterrestres veuillent encore de moi avec ce ventre. Tu sais, nourrir une femme enceinte, c’est loin d’être facile. Hier, j’ai été m’acheter une salade de fruits en conserve. Franchement, qui aurait envie d’une salade de fruits en plein hiver ? Plus sérieusement, oui, j’ai dû faire la plonge. Le gars qui s’en occupe habituellement n’était pas là. Cela dit, je crois que je vais plutôt d’abord le dessécher et le conserver dans du formol pendant quelques années. Ensuite j’ouvrirais un bar spécialement pour le faire déguster aux clients. Trente ans d’âge, mesdames et messieurs. T’en fais pas, Athe’, je me sens parfaitement bien. Quoi que j’ai peut-être un peu faim et envie de… et merde… de poulet au curry ! T’y crois, toi ? »
Mimant le désespoir, Lily-Rose plonge son visage dans ses mains mais très vite, ses épaules se mettent à tressauter et elle se redresse en riant aux éclats. Ce n’était même pas une blague. Elle a vraiment envie de poulet au curry. En plein hiver alors que c’est un plat d’été et qu’elle s’est toujours plaint d’aucun n’était meilleur que celui de son père. Malheureusement, elle ne pouvait pas l’appeler et lui demander de traverser plus de la moitié du pays pour lui préparer un poulet au curry. De toute façon, c’est complètement exclu. S’il la trouve enceinte, il serait sans doute capable de lui extorquer le nom du « responsable » et d’aller le tuer. Et ça, c’est tout bonnement impensable. Elle se rassérène en y pensant. Si seulement il pouvait être là. A peine éloignés, il lui manque déjà. Terrible comme sensation. Ne pas y penser. Concentrer ses pensées sur autre chose comme… Son sac ! Et dans son sac, il y a un petit quelque chose pour Athena. Toute fière, elle rattrape le sac qui allait tomber de ses genoux d’un mouvement brusque et en tire un paquet cadeau.
    « Tiens, ce matin, j’suis passée devant une super boutique d’accessoire et j’ai pas pu m’empêcher de rentrer. Tu me connais. Enfin bref. Et en farfouillant un peu, je suis tombée sur ça. J’espère que ça va te plaire. Je voulais te l’offrir pour Noël mais je vais peut-être pas être disponible et j’pouvais pas attendre. »
Tout excitée de voir la tête de sa meilleure amie quand elle déballera son cadeau, Lily-Rose le lui pose entre les mains. En le voyant, elle a tout de suite pensé à Athena qui commence à peine à apprendre la danse. Un magnifique tutu bordeaux avec du tulle bleu et des fleurs roses brodées sur le bustier. Bref, autant avouer qu’elle a carrément flashé. Dans sa tête, c’était parfait pour Athena.

Le tutu en question ♥ :
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MessageSujet: Re: Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est.   Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est. EmptyLun 2 Jan - 5:02

Athena continue de scruter Lily, persuadée que quelque chose ne va pas. Son amie est si pâle que la jeune Callahan ne serait pas étonnée de la voir s’effondrer sur le sol d’un instant à l’autre, et c’est bien ce qui l’inquiète. Surtout qu’elle voit bien que Lily-Rose a du mal à suivre ce qu’elle dit… Bon, il est vrai qu’Athena a un débit de parole trop élevé, mais sa meilleure amie arrive toujours à la suivre normalement. Là, Lily semble au ralenti… Un peu trop fatiguée, sur le point de tomber, même si elle sourit et rit. Le serveur passe par là, et Athena l’attrape au passage pour qu’elles puissent commander quelque chose à boire. Athena demande un café, ce qui n’est pas étonnant quand on sait qu’elle est accro à la caféine, et insiste auprès du serveur pour avoir des morceaux de sucre en plus dans une petite coupelle à côté, parce qu’elle est persuadée que Lily est en hypoglycémie et qu’ainsi, si jamais elle fait un malaise, Athena aura du sucre à disposition ! Après avoir bataillé quelques minutes, le serveur s’avoue vaincu par le beau sourire d’Athena ainsi que par son petit battement de cils séducteur et promet de revenir avec du sucre en plus. Quand il tourne le dos, Athena fait le signe de la victoire puis se tourne vers son amie, les yeux rieurs.

- Peut-être que les extraterrestres s’intéressent au fœtus humains, qui sait ?! Puis c’est très bon la salade de fruit, j’en mange tout le temps moi !


Athena rit, parce qu’elle sait qu’elle n’est pas un exemple à suivre. Elle mange tout et n’importe quoi, à n’importe quelle saison. Les plats d’hiver en été, et les plats d’été en hiver. Elle écoute Lily et ne peut s’empêcher de rire aussi lorsque cette dernière éclate de rire. Elle tire la langue à son amie puis prend un air dramatique.

- Mon Dieu Lily ! Tu commences à vouloir manger des plats d’été en hiver, tu deviens comme moi, quel drame ! Fuis pendant qu’il en est encore temps !


Le serveur choisit ce moment-là pour revenir avec leurs commandes, et il regarde Athena comme si elle était folle. Cette dernière hausse un sourcil puis lui lance un vieux clin d’œil de drague tout pourri, tout en lui envoyant un baiser avec sa main. Le serveur dépose les commandes à toute vitesse et part sans demander son reste, tandis qu’Athena rit comme une gamine, fière de ses conneries. Elle adore emmerder les serveurs des café. Bien sûr, sa cible favorite reste Jess, mais Jess ne travaille pas ici. La jeune femme enroule une de ses mèches claires autour de son doigt, et son regard est capté par le paquet cadeau que Lily tient soudainement. Elle entre-ouvre la bouche et s’apprête à protester, mais son amie ne lui laisse pas le temps qu’elle se met à parler et lui fourre le paquet dans les mains. Athena se mord les lèvres. Ses yeux pétillent, parce qu’elle est contente d’avoir un cadeau de la part de Lily, mais en même temps, elle est un peu gênée.

- Oh Lily, tu n’aurais pas dût ! Je t’avais dit pas de cadeau ! Puis je… J’ai rien pour toi, moi. Enfin si, j’ai quelque chose pour toi et pour mini-Lily qui grandit dans ton ventre aussi, mais c’est chez moi, là, j’ai rien à te donner… Et puis je… C’est quoi ?


Passée la gêne vient l’excitation. Athena tourne un peu le paquet dans tous les sens avant de l’ouvrir, comme une enfant. Elle arrache le papier cadeau et reste bouche bée. Une petite exclamation de surprise lui échappe, tandis qu’elle sort le tutu de l’emballage et le tient devant elle. Puis soudain, elle le pose sur la table, se lève d’un bond et va enlacer Lily-Rose en lui plaquant un gros baiser sur la joue, toute heureuse.

- C’est magnifique ! Merci, merci, merci, merci ! Il est trop beau, j’adore ! J’en voulais un, en plus. Je continue à dire que tu n’aurais pas dût me faire de cadeau, mais il est… Sublime ! Merci !


Elle lui refait un bisou puis retourne s’asseoir, reprend son tutu et l’admire sous toutes les coutures, les yeux brillants. Son enthousiasme est sincère. Athena est franche, elle ne fait jamais semblant. Elle est réellement heureuse de son cadeau, et si elle pouvait, elle l’enfilerait de suite ! Mais elle a un minimum de décence tout de même, alors elle plie précieusement son nouveau tutu, le remet dans le paquet cadeau et le range dans son sac, les joues roses de plaisir, les yeux pétillants. Elle regarde Lily, enthousiaste.

- T’es adorable ! Merci ! Puis faudra que tu passes à la maison, ou alors je viendrais te voir, parce que moi aussi j’ai des cadeaux, mais je les ai oublié, parce que j’étais en retard ce matin tu vois… Désolée !

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MessageSujet: Re: Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est.   Tout a commencé avec un mot dégoûtant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu’on y est. EmptyDim 15 Jan - 2:10

Voilà qu’Athéna se fait encore du souci. C’est typiquement elle, s’angoisser pour pratiquement rien. A peine voit-elle un bleu sur le genou de quelqu’un qu’elle serait à deux doigts d’appeler une ambulance. Ici, c’est exactement ce qu’il se passe. Lily-Rose est un peu pâle et sa peau est brûlante et ça y est, elle risque à tout moment de tomber raide morte. Ce côté de la personnalité d’Athéna, Lily le connait par cœur et ne s’en soucie même plus. Elle a l’habitude même s’il est vrai que ce soir, elle se sent vraiment mal. A plusieurs reprises, elle est obligée de cligner des yeux pour focaliser son regard sur Athéna et s’empêcher de dériver. Elle a du mal à rester avec elle. C’est à peine si elle entend sa meilleure amie commander du sucre. La raison de ce choix ne lui vient pas du tout à l’esprit. Elle n’arrive pas à se concentrer. Trop de voix autour d’elle, mais en ce moment, elle ne veut en entendre qu’une seule. Mais il n’est pas là. Le seul qui puisse lui apporter le réconfort dont elle a besoin n’est pas là et doit sans doute la détester plus que tout au monde malgré la gentillesse dont il a fait preuve jusque-là. Quand le serveur est à deux doigts de s’en aller, elle lui commande une bière, se forçant ainsi à rester consciente, réveillée et fraîche. Pour commencer, elle se redresse sur sa chaise et rit à l’enchaînement des phrases d’Athéna. Parler de manger des fœtus puis de la salade de fruits, c’est vraiment gore. Et la voilà qui en rajoute en lui disant de fuir. Heureusement que Lily n’est pas sensible aux images gores sinon elle aurait terminé la soirée aux toilettes.

Au moment où le serveur revient avec leur commande, elle le regarde avec de grands yeux, ne se souvenant même plus d’avoir commandé une bière. Elle observe le verre se poser devant elle comme par magie. Ah oui, c’est vrai, la bière. Bon, elle ne devrait pas. Son bébé risquerait de devenir comme elle, lui a-t-on dit mais dans l’ensemble, elle n’est pas complètement siphonnée. Ni alcoolique, d’ailleurs. Tandis qu’Athéna s’occupe de faire fuir le serveur, elle sort le paquet de son sac en riant intérieurement. Ce serveur ne sait vraiment pas ce qu’il rate. Quoi que c’est tant mieux, s’il s’était attardé, Lily aurait été obligée de le faire fuir. La place est déjà prise… enfin réservée en tout cas. Et la jeune femme compte bien virer tous les hommes qui prendront cette place tant que ce n’est pas le bon. Le bon, elle le connait, pas très bien certes, mais elle le connait quand même. Il ne se trouve pas si loin de sa meilleure amie, tout compte fait. Il est même très proche. Mais évidemment, Athéna nie toute attirance envers lui. C’est trop prévisible. Et Lily ne lui en parle plus mais cela ne l’empêche pas de penser très fort qu’ils iraient terriblement bien ensemble. Tout en réfléchissant, elle lui tend le paquet et regarde la curiosité et la surprise s’inscrire sur le visage de sa meilleure amie. En fait, c’est carrément satisfaisant. Et encore, elle ne l’a pas ouvert.
    « Oh, tu sais très bien que j’écoute jamais personne. Alors voilà, joyeux Noël avec un peu d’avance. Et puis je pourrais te dire la même chose. T’aurais pas dû acheter quoi que ce soit. Aller, ouvre-le. »
Qu’elle lui dise de l’ouvrir ou pas, ce serait la même chose. On dirait une enfant qui vient de recevoir son premier cadeau de Noël. Enfin, c’est sans doute le cas. Toute sourire, la blonde la regarde ouvrir son paquet comme on regarderait un documentaire. Avec une irrépressible envie de se jeter dans ses bras pour lui faire des câlins et en recevoir. Sans doute ce dont elle manque le plus depuis quelques temps. La voir si heureuse de recevoir un simple tutu fait sourire Lily-Rose. Qu’elle se jette sur elle pour l’embrasser la ravie. Elle passe les bras autour d’elle et l’embrasse en retour, un long baiser sur la joue. En fait, elle aimerait pouvoir rester dans ses bras encore un moment. Parfois, quand elles sont toutes les deux et que Lily déprime, Athéna la prend sur ses genoux comme une enfant. Alors là, si elle a du mal à la lâcher au moment où Athéna veut aller se rassoir, c’est qu’elle aimerait bien que ça soit un de ces moments. Mais non. Elle la laisse se rassoir sans un mot, avec juste un petit sourire en coin.
    « Oui, promis, je passerais. Fallait pas, j’t’assure. En plus, y’a le temps jusqu’à ce qu’il… ou elle arrive. Mais je passerais. Quand tu veux. Enfin quand j’serais moins crevée… Hm bon, on trinque ? »
La jeune femme baisse les yeux, un peu honteuse de son état pitoyable de ces derniers temps. Pendant un moment, c’est comme si elle cherchait son verre des yeux alors qu’il est juste devant elle, et quand elle le prend, sa main tremble mais c’est elle qui lève son verre en premier.
    « Alors à notre petite routine qui se transformera sans doute un jour en aventure. Cheers ! »
Leurs verres s’entrechoquent et Lily avale une longue, longue, longue gorgée de bière. Elle ne s’en rend même plus compte à force. L’habitude. Quand elle repose le verre, elle en a déjà bu la moitié, ou presque. Ce qu’elle ne remarque pas non plus, c’est la moustache de mousse blanche au-dessus de ses lèvres. Et ça ne lui vient pas à l’esprit qu’elle ressemble à une sorte de clown triste, comme ça. S’enfonçant un peu dans la chaise, elle soupire.
    « Vivement les vacances, hein… Noël, le Nouvel An. Tu crois que ce sera vraiment la fin du monde en 2012 ? Parce que récemment, on m’a dit que les Mayas avaient juste prévu la fin de leur monde, mais est-ce qu’ils parlent du nôtre aussi ? Peut-être que ça va se passer comme dans le film… oh d’ailleurs, je l’ai jamais fini ce film, tellement il était chiant. En fait, peut-être que ça nous ferait prendre de bonnes résolutions pour notre dernière année sur Terre. Genre être plus gentil envers les autres, respecter la planète, ne pas gaspiller l’eau… Eviter de se foutre dans une merde sans nom. Ouais, j’ai hâte qu’on soit en vacances. J’suis fracassée… »
Et Lily-Rose garde les yeux baissés sur ses mains, comme une petite fille qui attend qu’on la gronde.


HS ;; Désolée d'avoir mis tant de temps à répondre, en plus c'est naze ><
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