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 MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.

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Molly H. Lewis
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MessageSujet: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptySam 14 Juil - 7:00



✖ MAXIM & MOLLY ✖
« Je te cherchais »

L’air était sec et lourd. Pourtant il faisait froid, le soleil manquant à l’appel. Le voile de la nuit recouvrait chaque centimètre de cette ruelle, si bien qu’on distinguait difficilement quelque chose. Je peinais dans cette obscurité infâme, regrettant parfois, le temps d’un soupir, d’être venue. Quelle idée franchement ! Ma curiosité m’amenait dans des endroits sinistres, mais elle me permettait de temps à autre de découvrir quelque chose d’inespéré. Allait-elle endosser ce rôle ce soir ? Je l’espérais. Je suivais une piste sérieuse. Mon dealer , Maxim Andrew Blackson était impliqué dans diverses affaires sur lesquelles il travaillait depuis plusieurs semaine, même voir plusieurs années . J’avais appris il y a quelque temps que Maxim était le plus grand dealer de drogue de la cote et depuis la situation se révélait délicate. Je prétendais agir normalement en sa compagnie mais ce n’était pas le cas. Je ne savais pas trop comment me comporter avec ce dernier car j'avais peur qu'il pense que je me servais de lui juste pour avoir ma dose . Alors que pas du tout

Je me trouvais dans une ruelle sombre et téméraire à une heure avancée de la nuit, parce que ma curiosité dépassait les limites de l’entendement. Je voulais des réponses, peu importe le comment, peu importe le quand, peu importe le où (?) J’avais même mis ma morale de côté afin de pouvoir m’engager dans cette poursuite silencieuse et stupide. J’avais tendance à ne pas mesurer les risques et à les contourner d’un banal revers de la main, comme s’ils n’existaient pas. Je soupirais en continuant d’avancer, trop près pour reculer, trop loin pour rentrer. Je ne pouvais pas partir alors qu’il devait sans aucun doute voguer dans les parages. Sa voiture était garée à quelques rues d’ici, et sa silhouette avait fini par disparaître dans ce périmètre. J’en étais certaine. Je devais simplement retrouver sa trace avant de me perdre d’avantage ou de tomber sur lui en me grillant par la même occasion. Décidément il aller bien loin pour récupérer la drogue .. Je ne suivais pas Maxim par manque de confiance mais simplement par curiosité , je voulais simplement savoir où provenait sa marchandises .

« Peut-être qu’il ». Je me coupais subitement, interpellée par un bruit sourd. Je pivotais sur mes pieds en prenant mon courage à deux mains pour me retourner et faire face à une potentielle rencontre nocturne. Rien. Personne. Pas le moindre moustique ne volait autour de moi. Je commençais à douter de ma propre perception sensorielle … entachée par la fatigue certainement. Les êtres humains se rassuraient comme ils pouvaient mais parfois ce n’était pas suffisant pour se sentir en sécurité. En tout cas, cette manœuvre ne fonctionnait pas à l’heure actuelle dans mon cas. Donc je décida de m'arrêter pour ce soir . C'était la meilleure des décisions . Je finis par quitter la rue d’un pas décisif bien pour regagner ma voiture dans les plus brefs délais. Je ne tenais pas à passer le reste de ma nuit ici. Il devait me rester quatre heures avant le lever du soleil alors autant en profiter pour chercher le sommeil dans mon lit . Je regrettais de plus en plus mon comportement, m’apprêtant à ouvrir la portière de ma voiture lorsque tout à coup son reflet me frappa. Maxim. Il se tenait derrière moi, silencieux et immobile. Je dus me contrôler pour ne pas sursauter, surprise de le voir si subitement. Je lui fis face en sachant pertinemment que mon visage trahissait mes émotions, mais dans l’espoir qu’il les interprète de façon erronée. « J’ai faillit faire une crise cardiaque ! » dis-je avec un sourire maladroit . «  Que fais-tu ici à cette heure tardive? »
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Maxim A. Blackson
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MessageSujet: Re: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptySam 14 Juil - 22:18

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« Je te cherchais »


    La drogue, cette toute petite chose qui peut vous rendre accroc en très peu de temps. Au départ, on se dit tous la même chose. Je saurais me contrôler, c'est histoire de me détendre, non je ne serais pas accroc à la première utilisation. Grave erreur. Parce qu'au fond, il y aura toujours des occasions d'en prendre ou d'en reprendre, que ce soit une soirée ou bien un ami qui vous en propose. La curiosité pourra toujours prendre le dessus et là, ce n'est même plus la peine d'essayer de se mentir. Je me souviens ma première fois dans ce domaine. J'étais jeune, treize ans tout au plus. Mes parents m'avaient éduqués de façon à ce que je cerne ce qui était bien et mal selon eux, la drogue faisait bien entendu parti du deuxième panier. Ils répétaient sans cesse qu'elle détruisait des vies lorsque des accidents dû à la drogue passaient au journal télévisé. J'étais encore un gosse naïf et innocent qui ne demandait qu'un peu de respect et de reconnaissance envers les autres. Joseph m'avait entrainé dans une ruelle sombre où deux bâtiments presque délabrés penchaient l'un vers l'autre, camouflant les rayons du soleil qui commençaient à se faire rare à cette époque de l'année. C'était la première fois qu'il m'incluait dans un groupe, et pas n'importe lequel. J'étais assis sur une marche, contemplant mon ami m'expliquer ce que c'était, "vivre". Sans règle, sans limite, toujours aller plus loin pour se sentir vivant et libre. Il n'avait pas tord après tout, c'était bel et bien dans les choses interdites et dangereuses que je me sentais revivre, c'était quelque chose de tellement intense, de tellement enivrant, que même cela me rendait accroc. Au fil de mes consommations, j'étais devenu agressif, je ne pouvais pas consommer comme je le désirais, il fallait se cacher et attendre le stock de Joseph, et ça ne me plaisait aucunement. J'étais souvent en manque à l'époque, d'où le fait d'avoir commis bon nombre de conneries. La drogue peut vous faire faire n'importe quoi du moment que cela vous parait censé alors que votre esprit est ailleurs.

    Je n'avais pas mis longtemps pour vendre autant que j'en consommais, un an maximum. J'étais étonné de n'avoir rien à payé à Joseph, mes bénéfices devenaient rapidement énormes. Au départ, j'étais juste en soif d'argent, l'envie d'avoir la vie que j'avais toujours rêvé depuis que j'étais gosse m'électrisait. J'augmentais mes tarifs et me jouait des envies des autres. Lorsque quelqu'un était en manque, je prenais un malin plaisir à parler lentement, augmentant les prix jusqu'à ce qu'il craque. Mon business fut monté rapidement, mais ça n'avait rien à voir avec ce que je me faisais aujourd'hui. Mes clients étaient plus nombreux, plus riches et surtout, plus accroc. Je ne payais toujours pas ce que je devrais à Joseph, à vrai dire je ne payais que la moitié du stock qui me provenait. Il ne fallait en aucun cas que je l'ébruite, sinon certaines personnes seraient avides d'avoir la même chose. Je ne serais pas le seul à être mis à découvert, mais Joseph perdrait sûrement des contacts. Dans ce milieu, beaucoup devenait violent et usait cette technique pour obtenir gain de cause. J'avais appris à me battre et cela m'avait d'ailleurs servit bien plus d'une fois, les clients trop en manque, énervés du tarifs ou bien même des personnes me suspectant d'être dealer, pouvaient avoir recourt à la force. J'avais vu toutes sortes de choses à ce niveau-là, et ce n'était jamais bon de rester dans la ligne de mir de quelqu'un. Il fallait soit se faire oublier, soit riposter de la même manière. J'étais davantage pour la première option, mais Joseph n'en était pas le moins du monde. Il détestait ne pas avoir le dessus alors, parfois, il envoyait son meilleur dealer faire taire certaines personnes, moi. La plupart du temps, c'était avec de l'argent. Je ne payais peut-être pas mes stocks, mais lorsque quelqu'un était sur le point de cafarder ou ne serait-ce même que de nuire à nos affaires, il fallait que je sorte mon porte-monnaie. Il fallait parfois se montrer ferme et menaçant, ce que je n'aimais pas particulièrement. Je préférais me faire le plus discret possible.

    Aujourd'hui, il semblerait qu'un autre dealer voulait nuire à mes propres affaires. Il avait, par ailleurs, découvert ce que je faisais parfois la nuit dans les laboratoires de l'université. J'avais réussi à obtenir les clefs et je m'y rendais lorsque j'avais besoin de fabriquer mon propre de stock de certaines choses illicites. Je devais faire extrêmement attention à ce que personne ne le découvre, après tout si quelqu'un était au courant, je me ferais envoyé en taule. Et ce n'était pas prévu au programme. Je soupira et serra les dents lorsque j’arrivai enfin au lieu convenu comme rendez-vous, il fallait que je fasse le possible pour obtenir son silence. Je gara ma voiture un peu plus loin avant de partir dans l'obscurité d'une ruelle peu avenante. Je m'y enfonça de plus en plus jusqu'à trouver mon vis à vis qui m'attendait avec une fiole à la main. Je garda mon visage fermé, mes yeux peu accueillants se fixant dans les siens. Il mâchait un chewing-gum à outrance et rien que ce bruit suffit à m'énerver, c'était insupportable. Il vint à ma rencontre, et voulut me serrer la main. Je garda ma position sans bouger, ce qui le fit rire légèrement.

    « Allons directement au but, tu veux quoi ?
    - Hé bien, je ne sais pas.. Combien tu te fais pour ce genre de chose ? »

    Je tiqua lorsqu'il leva la fiole jusqu'à mes yeux. S'il voulait s'associer avec moi, il pouvait toujours rêver.

    « Pas assez pour partager.
    - Ca c'est ce que tu dis.
    - Si tu ne me crois pas c'est pas mon problème, donne moi un chiffre et rend moi cette fiole »

    Il fit mine de soupirer de mécontentement mais gardait son sourire méprisable sur le visage.

    « Désolé vieux, si tu veux pas négocier, j'vais devoir rapporter ça à la police.
    - T'as pas intérêt.
    - Sinon ?
    - ...
    - Rien c'est ça ? Ah, tu m'fais marrer, tu peux rien contre moi, je fais dix centimètres de plus que toi. Soit tu m'files tout ton fric et tu me fais des jolies petites fioles comme celles-ci pour que je les vendes, soit t'es mort. »

    Je grinça des dents, le rendez-vous tournait mal. Il fallait que je lui fasse peur, que je lui foute la trouille une bonne fois pour toute pour qu'il ne puisse rien dire à qui que ce soit. J'allais toujours à ce genre de rendez-vous avec une protection, au cas où. Ils pouvaient être tellement violent qu'ils pouvaient avoir dans l'optique de vous tuer. C'est pourquoi je fis dériver ma main jusqu'à mon grand manteau noir avant d'en sortir un pistolet chargé à blanc, mais ça, il ne le savait pas. Je ne voulais tuer personne, j'allais avoir de gros gros ennuis si cela arrivait. Je ne devais déjà pas avoir cela en ma possession. Mais ici, c'était facile de s'en procurer, surtout dans mon milieu. Il suffisait d'avoir les bons contacts. Le sourire de mon vis à vis se perdit. Allait-il en rester là ?

    « Tu bluff mec
    - On pari ? »

    Je leva mon beretta en l'air et n'hésita pas à appuyer sur la gâchette. Un bruit sourd s'éleva dans les airs. Je grimaça au son mais retint de passer mes mains sur mes oreilles. Mon vis à vis perdit immédiatement de ses couleurs, voyant que je ne mentais pas. S'il était un minimum informé, le bruit lui aurait mit la puce à l'oreille, un pistolet chargé à blanc peut s'entendre assez facilement si vous arrivez à faire la différence. Heureusement pour moi, il ne la fait aucunement.

    « Tu me rends la fiole maintenant ? »

    Il accepta enfin de me la rendre, et je le laissa partir. Avant, il se tourna vers moi, me menaça de son doigt et me hurla dans les oreilles qu'un jour, on se reverrait. Je me doutais que ce n'était pas terminé, surtout quand je voyais la personne qu'il était, il voulait juste des bénéfices, à tout prix. Je soupira et attendit qu'il parte pour ranger le beretta et partir à mon tour. J'étais sur le chemin du retour lorsque j'entendis des bruits de pas. Je m'arrêta net, pensant que si quelqu'un m'avait suivit, j'étais mal. Je marcha très doucement, faisant particulièrement attention à faire le moins de bruit possible. Je vis une silhouette au loin, bien loin de celle de l'homme avec qui j'avais eu un échange un peu particulier. Je plissa légèrement les yeux, je devais être sur mes gardes. Je pris la décision de suivre cette silhouette, jusqu'à ce que je me rende compte que je connaissais cette personne. Arrivé à un endroit où la lumière de la lune pouvait me montrer parfaitement le dos de la personne, je remarqua que c'était une jeune femme, et son profil me disait bien quelque chose. Molly, ma meilleure cliente. Je la faisais toujours passer en premier lorsque cela m'était possible, et je n'hésitais pas à venir chez elle la nuit si elle avait besoin d'une dose. Elle semblait un peu affolée et apeurée, aussi je me demanda si elle avait vu quelque chose. Toutes les possibilités fusaient dans mon esprit, je pensa même au fait qu'elle soit de mèche avec cet homme, ce que j’oubliai rapidement. Il ne fallait en aucun cas qu'elle ai vu quoique ce soit. J'arrivai derrière elle et attendit qu'elle prête attention à ma présence. Elle regagnait sa voiture et je pouvais apercevoir les traits de son visage peu rassuré dans le reflet de la vitre. Elle finit par poser les yeux sur le mien alors que je rangeais la fiole dans ma poche, l'ayant vu dépasser quelque peu. Elle se retourna, et je cru voir ses yeux dérivés vers ma poche. J'espérais qu'elle n'ai pas vu non plus cette fiole, mais en cas contraire, elle ne devait pas savoir ce que c'était.

    « J’ai faillit faire une crise cardiaque ! Que fais-tu ici à cette heure tardive? »

    Son sourire était maladroit, son visage faisait nettement apparaître l'état dans lequel elle était. Je restais immobile durant quelques secondes avant de peindre un léger sourire sur mes lèvres, ce devait d'ailleurs être peu rassurant. Il fallait que je vérifie si la jeune femme avait vu quelque chose de mon échange avec cet homme. Je finis par hausser légèrement les épaules avant de lui répondre.

    « Pas grand chose, je me promenais. Je pourrais d'ailleurs te demander la même chose »

    Je me pencha légèrement vers elle, attendant une réaction. J'avais l'impression que chacun suspectait l'autre de manière différente. Ça aurait pu être comique si je n'étais pas persuadé qu'elle allait finir par être au courant. Et puis d'ailleurs, pourquoi était-elle là ? Me suivait-elle ? Si oui, pourquoi ? Tout ça me semblait un peu louche.

Spoiler:
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Molly H. Lewis
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MessageSujet: Re: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptyMar 17 Juil - 3:27



✖ MAXIM & MOLLY ✖
« Je te cherchais »

Il se tenait derrière moi, silencieux et immobile. Je dus me contrôler pour ne pas sursauter, surprise de le voir si subitement. Je lui fis face en sachant pertinemment que mon visage trahissait mes émotions, mais dans l’espoir qu’il les interprète de façon erronée. Mes paroles montraient clairement la nullité de mon acte, moi même je ne savais pas pourquoi je le suivais . Je me disais peut-être que si je savais sa cachette pour la marchandise, il m'accorderait plus de confiance en voyant que je gardais le secret précieusement. Ou peut-être que je voulais simplement savoir sans aucune arrière penser, sans aucune idée machiavélique en tête. Juste par curiosité. Lorsque que j'étais entrain de me retourner vers Maxim pour lui faire face, je ne pu m'empêcher de regarder tout les petits détails apparent et finalement ma propre perception sensorielle fit son effet avec succès. Je remarquais clairement un objet qui me semblait familier sortir de sa poche. Pour éviter tout soupçon de sa part, je posa mon regard sur lui affichant encore un petit sourire en attendant ses paroles . « Pas grand chose, je me promenais. Je pourrais d'ailleurs te demander la même chose » dit-il en haussant légèrement ses épaules. Maxim se penchant en ma direction en attendant une quelconque réaction de mon part. Il se posait des questions sur ma venue à l'ouest de la ville . Il était vrai, que je ne me trouvais pas en très bonne posture , tout était contre moi. Maxim sait que j'habitais à l’opposé de cet endroit et surtout qu'il était rare que je mette les pieds dans un lieu pareil. Je devais donc trouver une excuse valable et surtout réaliste. Qui tienne la route quoi. Finalement je n'ai préférée rien dire afin de ne pas me perdre dans mes propres mensonges et de jouer sur une toute autre carte. « Nous sommes pas là pour parler de moi mais de toi. Que faisais-tu dans cette ruelle peu rassurante? Et sais-tu qu’il est dangereux à cette heure tardive de se balader dans les rues seul. » dis-je en le regardant dans les yeux . Ce soir j’avais la possibilité de le regarder dans le blanc des yeux étant donné qu’aucun mensonge n’était sortie de ma bouche . Ce n’est pas parce qu’on est drogué, qu’on est obligé de mentir . Oui car la plupart des gens pensaient qu’être drogué signifias être un menteur. Franchement les clichés me faisais bien rire.

«  Sérieusement Maxim, fait attention car trop jouer avec le feu on se brûle les ailes » dis-je avec un sourire attristé . Mes ailes à moi ont déjà brûlé depuis des lustres. La drogue y était pour grand-chose tout comme l’accident de mes parents et la chutes de mon grand père dans l’escaliers causé par la colère . Je souviens , C'était la fête des mères ce jour là. Un triple idiot avait osé insulter ma mère. J'étais revenue couverte de coups de l’école, surtout de bleus à l’âme mais ne regrettait qu’une chose : qu’on m'ais arrêtée avant que je n'ai eue le temps de l’envoyer à l’hôpital. Mon grand-père ne comprenait toujours pas, me tendant même les bras pour un câlin. C’était plus fort que lui,mais, je le repoussa, alors qu’il ne rêvait que de me serrer contre lui. Mais mon geste fut trop violent et alors l’irréparable se produisit : il dévala en arrière les escaliers, avant même que je n'ais eue le temps de le rattraper. Finalement j'avais envoyé quelqu'un à l'hôpital ce jour-là. Là-bas les médecins furent formels : il ne remarcherait plus jamais. Depuis ce-jour, j'étais conscience de à quel point j'étais tombée bas. Maintenant il était trop tard pour faire marche arrière ou même pour essayer de remonter. J'étais beaucoup trop bas et mon courage n'était pas aussi grand que je le prétendais .

[ Ton post est parfait *__* ]
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Maxim A. Blackson
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MessageSujet: Re: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptyJeu 19 Juil - 2:08

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« Je te cherchais »


    La curiosité n'était pas mon défaut principal. Je n'avais jamais été très curieux sur la vie de mes clients ou sur leurs sentiments personnels. J'avais, de toute manière, appris à ne pas me poser de question à leur sujet, si ce n'est quelle drogue ils pourraient apprécier, comme un bon commercial, rien de plus. Je n'étais ni leur ami, ni leur confident. Et pourtant, il arrivait de temps à autre que certain me considère comme tel. Je suis, après tout, le seul qui ne les jugera aucunement, sur aucun de leurs faits et gestes. Ils pouvaient se comporter comme bon leur semblait, jamais je ne portais un regard rempli de préjugés sur leur personne. J'étais un peu le gardien de leur temple maudit battit sur la drogue et l'abandon de soi. Néanmoins, cela ne m'empêchait absolument pas de ressentir cette curiosité, cette envie d'en savoir davantage. Il m'arrivait pour certains clients de me poser des questions lorsque je rentrais chez moi, ne me contentant pas simplement de marquer un nom sur un morceau de papier. Ces personnes-là avaient un comportement particulier, suscitant ainsi ma curiosité, ce sentiment que je me devais de refouler au plus profond de moi dans ce genre de moment. Les questions n'étaient pas les bienvenues, elles pouvaient me faire perdre une clientèle aisée tout comme me salir ma réputation de dealer discret et professionnel. Qui plus est, je me mettais souvent à leur place lorsque l'envie me prenait de détourner les règles dans l'ombre. J'avoue que je le prendrais mal et que jamais je n'y répondrais. Alors à quoi cela servait de poser des questions si j'étais persuadé que je n'aurais aucune réponse ? Le risque n'en valait pas le coup.

    De plus, ils étaient rares à garder ma curiosité éveillée. En général, si je revoyais ces personnes-là, le mystère autour de leur petite personnalité ne tenait pas longtemps. Les évènements bateau du style rupture, dispute, travail trop important, ne m'intéressait le moins du monde. Leur vie me semblait toutes banales, digne d'un simple étudiant ordinaire. Fort heureusement, ou malheureusement, certains de mes clients ne l'étaient pas, du moins je gardais cette impression. J'avais, en quelques sortes, des catégories bien distinctes parmi ma clientèle. Le plus étrange était ceux qui n'y rentrait pas. Molly, par exemple. Elle m'intriguait d'une manière différente, non pas que son attitude me laissait nombre de questions après nos rendez-vous, mais sa personne en elle-même m'intriguait. Au départ, elle restait une cliente comme une autre, néanmoins aux rendez-vous important. Nous avions conclu un marché, j'étais son seul dealer, ce qui expliquait pourquoi nous nous voyions autant. Puis plus le temps passait, plus j'étais curieux en sa présence. C'était l'effet inverse. Sa présence me suscitait des questions au sujet de sa personne, non son absence. Je me posais des questions sur elle, non sur sa vie. Je m'étais déjà surpris à me demander comment elle pouvait se comporter avec les autres, ce qu'elle faisait de ses journées, et bien sûr comment elle était tombé dans la drogue à ce point-là. Elle ne rentrait dans aucune catégorie que j'avais pu croiser, c'est peut-être pour cela que j'aimais la garder comme cliente "particulière".

    Mais aujourd'hui, ce n'était pas sa personne qui m'intriguait. Ce n'était pas la lueur qui brillait habituellement dans ses yeux ni son petit sourire à la fois triste et amusé, ni la moue qu'elle faisait parfois. C'était bel et bien sa présence ici, dans cette ruelle sombre et peu amène aux rendez-vous de ce genre. J'avais la désagréable sensation que l'hypothèse que la jeune femme me suivait s'éclaircissait nettement à la faible lueur de la lune. Son regard presque fuyant et gêné n'en laissait aucun doute. A moins qu'elle soit tombé sur moi par hasard et aurait vu la scène ? Non, impossible. Que ferait-elle ici, loin de chez elle et de ses lieux habituellement fréquentés ? Cette fois-ci, mes questions ne resteraient pas sans réponse, cette dernière m'était bien trop vitale. Je n'allais pas taire ces questionnements qui se bousculaient dans ma tête, je n'allais pas la laisser filer en un hochement de tête avant de retourner à ma routine quotidienne qui était bien loin de la routine des gens à la vie dite "normale". Il fallait que je sache, il fallait que je m'assure qu'elle n'ai rien vu, et si tel était le cas, il fallait que je la convainque de ne rien dire. Et si je n'y arrivais pas ? Devrais-je vraiment rentrer dans la contrainte des menaces si elle ne voulait pas ? Non, décidément cela me semblait inenvisageable. Elle se mettrait tout d'abord elle-même en danger, étant donné que je suis son dealer régulier. Par la suite, la jeune femme savait parfaitement qu'elle risquait gros, et pas qu'à ce niveau-là.

    « Nous sommes pas là pour parler de moi mais de toi. Que faisais-tu dans cette ruelle peu rassurante? Et sais-tu qu’il est dangereux à cette heure tardive de se balader dans les rues seul. »

    J'avais vaguement répondu à sa question sur ma présence dans cette ruelle peu fréquentée et, qui plus est, peu fréquentable. Par la même occasion, j'en avais profité pour la lui retourner, ce à quoi elle ne répondit pas. Je vis nettement le détournement de sujet mais préféra ne rien dire pour le moment, la laissant finir sa question. Elle insistait. Son ton semblait vrai et ses yeux se firent plus sûrs d'eux, elle reprenait un peu ses esprits. Je n'aimais pas cela, n'arrivant plus à distinguer le vrai du faux dans ses paroles. Ses gestes quant à eux restaient peu assurés, mais ne m'aidaient en rien. Comment ferais-je pour savoir si elle avait vu quoique ce soit ? La question serait trop facile, elle la détournerait ou répondrait immédiatement par la négative, qu'elle ai réellement vu ou non. Je ne pouvais pas m'y fier et une solution alternative devait vite être envisagée. Je risquais gros moi aussi si une seule personne, qui plus est une cliente, était au courant pour le laboratoire de chimie. En prime, elle m'aurait vu sortir un pistolet. Pistolet que je n'avais pas le droit d'avoir. Encore moins de m'en servir. Je soupira légèrement en levant un sourcil interrogateur une fois qu'elle eut finit de parler. Je réfléchissais déjà à quoi lui répondre. Jouait-elle la carte de l'inquiétude ? Sérieusement, je doutais qu'elle puisse s'en faire pour moi alors que nous ne nous connaissions qu'à travers la drogue et les choses illicites. Aucun de nous savait quoique ce soit sur l'autre de concret et de personnel. Je ne connaissais ni ses fréquentations, ni ses habitudes en général, ni rien. Je ne savais d'elle que son prénom, son nom, son âge, ses goûts en matière de drogue, ainsi que quelques petites choses sans réelles importances à côté de toute sa personnalité. Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle continua.

    « Sérieusement Maxim, fait attention car trop jouer avec le feu on se brûle les ailes »

    Elle continuait. Mais cette fois-ci, je senti un doute m'assaillir. J'avais l'impression qu'elle était sérieuse. A moins qu'elle ne pense à ses propres expériences de la vie. Sa phrase serait l'excellente témoin qu'elle avait souffert. Un sourire triste apparut sur son visage, éclairé à moitié par la lune à moitié révélée. Des nuages lourds passaient de temps à autre devant cette dernière, signe que le ciel ne semblait pas si clair que cela pour une nuit plutôt fraiche. Ce sourire n'affirmait que mes doutes. La curiosité que j'avais délaissé depuis que je l'avais aperçus ici refit surface. Qu'avait-elle vécu pour sourire ainsi ? Le désagréable sentiment que tout les malheurs du monde se reflétaient dans ce sourire me prit soudain, avant que je ne secoue légèrement la tête afin de me reprendre. Elle semblait bien triste. Je fronça néanmoins les sourcils avant de lui répondre.

    « T'en ferais-tu pour moi maintenant ? Et ne détourne pas le sujet, tu n'as pas pour habitude de te promener ici, je me trompe ? »

    Mes ailes... Je senti mon cœur raté un battement en songeant au fait qu'elles avaient disparues avec la mémoire de ma mère. C'était elle ma bouée de sauvetage, celle qui me raccrochait au vrai monde extérieur autrefois. Elle me sauvait sans que je n'en prenne conscience, mais j'avais l'obstination horripilante de me noyer de nouveau moi-même. Je ne me rendais compte de rien, mais le temps et l'expérience font mûrir n'importe qui, ce qui me permettait désormais de prendre conscience de mes erreurs passés. Les regrets ne changeaient rien, c'est pourquoi je me forçais à ne pas y songer et à ne rien ressentir, ce qui était souvent difficile. Malgré mon apparence, je restais malheureusement quelqu'un de sensible, bien que personne ne le sache ou ne veuillent le voir. Je restais de marbre face à n'importe quelle situation et pourtant, une fois arrivé à mon appartement, mes sentiments n'en étaient plus canalisés. Je les laissais s'exprimer librement sur une toile, la peinture glissant doucement ou férocement sur celle-ci. Je me souviens d'un jour où la colère et la tristesse prirent le pas sur tout. La toile s'était littéralement déchirée au sillon du pinceau fissuré rempli d'une peinture rouge vive. Je l'avais gardé dans un coin net de mon bureau, bien visible. Je gardais toutes mes peintures, qu'elles soient grandes ou petites. C'était elles mes sentiments et mes émotions, mes souvenirs. Je me devais de les garder près de moi pour ne pas oublier. Je repris un ton un peu plus doux et neutre avant de continuer.

    « Ecoute. Tu n'as rien à faire ici, encore moins si tu me suivais. Et si tel était le cas, alors ne refais plus jamais une chose pareille. Ce n'est pas un conseil, mais un ordre, Molly. »

    Une fois prononcé ses phrases dans un ton sérieux et grave, je glissa mes mains dans mes poches et me retourna, avançant de quelques pas sans même attendre une réponse de sa part. Je ne savais pas si elle allait me rattraper pour essayer de se disculper ou de se défendre, mais je n'étais pas assez calme pour aborder ce genre de sujet. Ma vie privée devait le rester, et je ne voulais en aucun cas me disputer avec elle. Je ferma quelques secondes les yeux avant de baisser légèrement la tête et de chercher ma voiture du regard. Je n'étais pourtant pas prêt de rentrer chez moi, entendant des bruits de pas précipité derrière moi. Décidément, ce n'était pas l'une de ces personnes qui abandonnait et laissait l'autre avoir le dernier mot. D'un certain côté, j'appréciais ce genre de personnalité, mais d'un autre, ce soir-là, je ne voulu qu'une chose, rentrer chez moi, et peindre.

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Molly H. Lewis
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MessageSujet: Re: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptyJeu 19 Juil - 11:20



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« Je te cherchais »

Contrairement aux autres me rappeler de mon passer ne me rendais pas du tout heureuse. Bien au contraire, mon visage se crisper, mon regard changeait littéralement. En gros on pouvait clairement voir que mon passé n'était pas mon meilleur souvenir. Moins j'y pensais mieux je me portais. Et ce soir, ce souvenir avait pris la décision de me déstabiliser face à Maxim. Je détestais montrer mes faiblesses, que ce soit devant mes proches, des connaissances et des inconnus . Rester de marbres devant n'importe quelle situation me suffisait et l'allait parfaitement bien. Passons...ce soir, qu'une seule chose m'intéressais, Maxim. Des milliards de questions me traversais l'esprit, je me demandais pourquoi était-il ici ? Aussi loin de sa zone de travail . Pourquoi avait-il une fiole dans sa poche? Que cherchait-il dans cette ruelle peu rassurante ? D'où parvenait cette fiole ? Avait-il de grave problème avec d'autres personnes qui aimerait lui faire concurrence? Pourquoi restait-il toujours sur la défensif ?. Même si Maxim était mon dealer particulier je ne connaissais strictement rien de sa vie peut-être tout simplement parce qu'il ne parlait jamais de lui, qu'il ne faisait aucune allusion avec sa vie personnelle. Là, il n'y avait pas de doute, Maxim sait faire la différence entre le professionnel et le personnelle (a) . Dans le monde de la drogue, être ainsi était un grand avantage . Il était certain aucune information qui pourrait lui porter préjudice ne sortirait de sa bouche. Apparemment Maxim jouait sur la carte de la sécurité et la prudence. Néanmoins, le connaitre d'avantage ne m'aurais guère dérangé. Oui car sa personnalité m'intriguais particulièrement et malgré sa facette de dur à cuir, j'étais certaine qu'au fond c'était un mec bien. Un mec respectueux et souriant. Quelqu'un en qui on peut avoir confiance mais bon, c'était pas demain la veille avant qu'il ne se conflit à moi et surtout pas ce soir sachant que j'avais pris la -débile - décision de le suivre sans aucun véritable but . Idiot n'est-ce pas? . Alors que je m'efforcer de lui sourire pour calmer l'atmosphère et cacher tout doute qu'il pourrait avoir à mon sujet, Maxim décida d'être quand même désagréable avec moi .« T'en ferais-tu pour moi maintenant ? Et ne détourne pas le sujet, tu n'as pas pour habitude de te promener ici, je me trompe ? » dit-il en me regardant tout simplement.. Aîe aïe ! Maxim aurait-il compris que je le suivais (?), que ma venue à l'ouest de la ville n'était pas qu'une simple coïncidence mais plutôt un plan calculé. Je détournais un instant mon regard pour éviter que mon regard ne me trahisse avant de les reposer sur mon dealer et pris la parole. « Non non.. » dis-je en marquant une pause afin de pouvoir réfléchir à ce que je pourrais lui dire . Car entrer dans des mensonges ce n'était pas trop mon truc, j'y perdrais pied . « Je ne m’inquiète pas pour toi, je... je suis juste de passage.   » dis-je avec un sourire maladroit . Eviter les sujets c'était mon truc (a) .


« Ecoute. Tu n'as rien à faire ici, encore moins si tu me suivais. Et si tel était le cas, alors ne refais plus jamais une chose pareille. Ce n'est pas un conseil, mais un ordre, Molly. » dit-il d'un ton un peu plus doux et neutre . Je regardais Maxim d'un air étrange car son comportement commençait sérieusement à mon gonfler. Pourquoi était-il aussi désagréable? Même si il était mon dealer je ne comptais pas mâcher mes mots pour lui bien au contraire. Une bonne vérité faisait toujours du bien. Les personnes en colère pouvaient être si cruels, peut-être parce qu'ils vous jetaient au visage la vérité nue, sans prendre des gants, sans le moindre tact. Alors que je m'apprêter à lui répondre, Maxim prit ses jambe à son cou et retourna dans cette ruelle . Un rire nerveux sortie naturellement de ma bouche, je ne comptais pas le laisser partir sans avoir dis mon dernier mots. D'un soupire j'entra rapidement dans cette ruelle et pris automatiquement la parole voyant la silhouette de Maxim au loin . « Attend! » dis-je en courant dans sa direction . Je m'arrêta net devant lui pour lui faire face et repris la parole tout en reprenant mon souffle. « Tu te prend pour qui à me donner des ordres? Même si tu m'es très utile je t'interdis de me parler ainsi . D'ailleurs, je fais ce que je veux après tout.» dis-je en le regardant. Etant jeune, mon caractère était déjà bien trempé, extravagante et turbulente, j'avais manifesté très tôt le désir de quitter ma ville natale qui était pour moi un monde lisse et beaucoup trop calme. Le danger et braver les interdits c'était mon truc .


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Maxim A. Blackson
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MessageSujet: Re: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptyVen 20 Juil - 2:03

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→ MOLLY LEWIS &
MAXIM BLACKSON
« Je te cherchais »


    Je la regardais essayer trouver une sortie à cette discussion épineuse qui pouvait prendre un chemin plus que sinueux. Mon visage était fermé, mes yeux, froids, et mes mains enfournées dans les poches de mon pantalon caressaient la fiole que je jugeais plus que précieuse. J'avais l'impression que cette toute petite chose représentait une grande partie de ma vie et de mes secrets, et bien qu'il fallait en déchiffrer la signification, la montrer à la vue d'une seule personne me gênait déjà. Mes lèvres ne bougeaient qu'au rythme de mes paroles, se scellant une fois celles-ci prononcées, inaccessible aux sourires. J'étais bien trop méfiant pour que mon comportement ne s'en fasse pas ressentir. Mon front était légèrement plissé étant donné que mes sourcils étaient froncés, mes prunelles dansant dans celles de Molly à la recherche de la vérité qu'elle n'osait pas avouer. Ne détournant aucunement le regard, je captais très facilement ses yeux se tourner des miens dans un signe de malaise. J'avais vu juste, ce lieu n'était pas celui qu'elle fréquentait le plus, encore moins à cette heure si tardive à la pâleur de la lune. Il n'y avait aucun bruit alentour, nous plongeant dans un silence pesant et lugubre. Seul la respiration de l'autre parvenait à nos oreilles, seul le bruissement de ses vêtements étaient perceptibles. Nous parlions d'un ton plutôt bas, comme si le silence nous mettait chacun mal à l'aise, comme si nous ne voulions pas déranger la rue qui dormait paisiblement, presque comme deux plausibles victimes guettant la moindre chose à l'affut. Le vent frais ne me dérangeait plus vraiment, bien qu'il s'obstinait à laisser derrière lui des sillons glacés sur ma peau, me donnant la chair de poule.

    « Non non.. Je ne m’inquiète pas pour toi, je... je suis juste de passage. »

    Je leva un sourcil interrogateur. De passage ? Dans cette ruelle peu avenante ? Je n'en croyais pas un mot. La jeune femme me donnait l'impression de ne pas se croire elle-même, ce qui ne faisait que renforcer ce que je croyais depuis le début. J'étais presque persuadé qu'elle me suivait désormais, et ce n'était pas bon pour moi. Je ne pouvais pas prétendre connaître ses réactions à venir quant à ce qu'elle aurait pu voir dans ce fameux cul de sac. Quelques bruits au loin se firent enfin entendre, signes de vie que je n'aurais plus espérer si je prêtais attention à l'atmosphère des lieux. Bien trop concentré sur Molly et sur le moindre signe qui pourrait la trahir, je n'en tint pas compte et garda mes yeux rivés sur elle. Tandis que la jeune femme étirait un sourire un peu maladroit, moi, je ne bougeais pas. Je restais stoïque et le manque de réaction de ma part lui fit perdre son sourire. Qu'importe, je devais lui faire comprendre qu'elle ne devait pas s'aventurer dans ce genre de chose. J'imaginais bien que si elle avait effectuer son petit manège avec un autre, elle l'aurait déjà regretté amèrement. Les gens de mon milieu m'avaient apprit une chose fondamentale, toujours garder secret tout ce que tu peux, même si ce ne sont pas des choses nuisibles pour ta réputation ou ta propre personne. "Moins les gens en savent mieux tu te porteras". Ils n'avaient pas tord après tout, et je pratiquais ce mode de vie depuis toujours, c'était celui qui me convenait, encore plus depuis que j'avais changé de nom, et de vie.

    « Ecoute. Tu n'as rien à faire ici, encore moins si tu me suivais. Et si tel était le cas, alors ne refais plus jamais une chose pareille. Ce n'est pas un conseil, mais un ordre, Molly. »

    Je détourna enfin les yeux, comme si elle n'existait plus ou que sa présence m'était désormais indifférente. Me retournant, je ne vis aucune des réactions qu'elle aurait pu avoir, mais imaginait déjà qu'elle ne devait pas apprécier le ton sur lequel je lui avais parlé. Mais cela m'était égal, il ne fallait pas qu'elle me suive. Je me sentais terriblement mal rien qu'en imaginant ma vie privée être vu par quelqu'un. Elle m'avait mis mal à l'aise sans que je ne le montre, mais également en colère. Pourquoi elle m'aurait suivit après tout ? Quelle idée lui était passé par la tête pour en arriver à ça ? J'étais assez discret pour ne pas donner envie aux autres de fourrer leur nez dans mes affaires, mais un peu trop pour que personne n'ai pas l'envie de le faire. Je soupira doucement tandis que mes pas raisonnaient dans la ruelle sombre dans laquelle je m'enfonçais de nouveau. L'éclairage des réverbères se fit plus rare, ma voiture étant garée dans un coin un peu plus obscure, à l'autre bout de cette ruelle. Le noir ne me faisait pas peur, tout comme les rues de ce genre ou bien le fait de me promener aussi tard dans la nuit. Les paroles de Molly me revinrent en tête. "il est dangereux à cette heure tardive de se balader dans les rues seul." Je retins un rictus. Qu'est-ce que je risquais ? Je n'eus aucunement le temps d'avancer plus lorsque j'entendis des bruits de pas précipité derrière moi. Je leva les yeux au ciel avant de m'arrêter doucement.

    « Attend! »

    Un nouveau soupir s'échappa de mes lèvres alors que je la voyais se placer devant moi, m'empêchant d'avancer davantage. L'air gêné et mal à l'aise de tout à l'heure avait laissé place à de la colère sur son visage. Ses yeux lançaient des éclairs et j'aurais pu croire que si elle pouvait tuer en un seul regard, alors je serais déjà mort. Elle reprit son souffle, imposant une pause après qu'elle m'ait interpelé, puis continua.

    « Tu te prend pour qui à me donner des ordres? Même si tu m'es très utile je t'interdis de me parler ainsi . D'ailleurs, je fais ce que je veux après tout. »

    Je repris ma manie de ne pas bouger, ni réagir. Je resta de marbre à ses paroles bien que l'envie de lui répondre me bouillonnait le sang, je sentais mes veines s'enflammer au contact du vent légèrement diminué par les batiments serrés les uns les autres qui nous entourait. Il y eut plusieurs secondes de silence. Je voyais Molly soutenir mon regard d'une manière presque autoritaire. Puis, je lâcha un léger rire, comme un rictus. Elle avait du caractère visiblement. Je ne l'avais encore jamais vu comme ça pour la bonne raison que nos échanges ne duraient pas. Elle faisait tout pour être aimable et l'infime morceau du caractère qu'elle dévoilait à présent, m'amusait. Je finis par hausser les épaules sans lui répondre, ce qui semblait l'agacer. Je la respectais contrairement à ce que l'on pouvait croire à ce moment-là, mais je n'aimais tout simplement pas montrer ce genre de chose. Je resta silencieux puis, la voyant soupirer d'énervement, je mis fin à ce calvaire.

    « Tu fais ce que tu veux, en effet. Moi également d'ailleurs. »

    Une fois prononcé, je sorti ma main gauche de la poche de mon jean foncé pour en sortir ma précieuse fiole. Je la tenais entre deux doigts, la soulevant à la faible lueur pour que les yeux de Molly la perçoivent dans la pénombre. Mes yeux la suivaient du regard comme un enfant regarderait un jouet dans un rayon d'un magasin. Finalement, je les posa sur la jeune femme qui semblait désormais un peu perdue.

    « Tu vois ça ? Ca fait parti de mes ingrédients pour mon fameux stock. Je les fabrique dans le labo de la fac en toute illégalité. Si quelqu'un l'apprenait, je serais vraiment, vraiment mal. »

    Mon ton était à la fois calme et doucereux, lui donnant une teinte étrange et particulière. J'attendis que les yeux de Molly se refixent dans les miens avant que je ne m'approche d'elle jusqu'à ce que nos corps se frôlent presque. Je baissa la fiole, la glissant sur le bras de la jeune femme qui devait se demander quel était ce petit jeu auquel je jouais ce soir-là. Je glissa de nouveau la fiole d'une couleur particulière, entre le bleu et le violet, dans ma poche, et baissa la tête. Molly était plus petite que moi, et à cette proximité-là, je sentais les effluves de son shampooing me chatouiller les narines.

    « Tu comprendras donc que mon intention n'est pas d'ébruiter ce petit détail. Donc si tu le révèles à qui que ce soit, crois moi que tu plongeras avec moi dans un délicieux cauchemar. Compris ? »

    Foutu pour foutu, je préférais jouer ma carte joker, lui avouant ce secret qu'elle avait faillit percer à jour. Désormais, elle le détenait également en sa possession, comme une bombe que je pouvais moi-même faire exploser. Je prenais un gros risque en le lui révélant, mais je me sentais bizarrement mieux en sachant qu'à présent, une autre personne était au courant. Peut-être me jugerait-elle, peut-être me dénoncerait-elle, qui sait. Mais pour réduire les chances que cela arrive, je jouais la carte du grand méchant loup comme j'aimais l'appeler. Je la menaçais presque, alors que j'étais loin de pouvoir lui faire quoique ce soit, même la dénoncer aux flics si j'étais arrêté par sa faute.
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Molly H. Lewis
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MessageSujet: Re: MAXIM ♣ La critique est la puissance des impuissants.   MAXIM ♣  La critique est la puissance des impuissants. EmptyDim 29 Juil - 2:10



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