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Tout le monde cache ses plus beaux trésors, comme ses pires cauchemarsJ'ai jamais aimé parler de moi. Même si tout le monde pourra vous affirmer que je suis une personne totalement égoïste, voir même égocentrique, parler de ma personne me met mal à l'aise et ce, depuis ma plus tendre enfance. A cette époque, j'avais des parents aimant, une famille soudée, mais plutôt pauvre. J'en avais honte. Je voyais mes petits camarades venir avec le dernier jouet à la mode hors de prix, parlant de technologies sur lesquelles je bavais lorsque j'accompagnais ma mère au supermarché du coin. Ils se moquaient de moi pour ainsi dire. J'étais l'enfant pauvre, celui qui n'était pas drôle et qui était bon comme tête de turc. J'avais beau essayer de les fuir en m'enfermant dans les toilettes, les professeurs venaient me chercher suite à quelques camarades de classe voulant "jouer" avec moi. Ils me sortaient de force et osaient même me dire "va t'amuser avec tes petits camarades". Un jeu ? Des moqueries, une humiliation permanente être un jeu ? Je les avais haïs. Mes parents n'en savaient pas grand chose. Tout ce dont ils étaient au courant était que les enfants pauvres de l'école étaient plutôt mal vu, mais avec leur revenu, ils ne pouvaient rien y faire. Seul les professeurs soudoyés favorisaient un élève. Mon enfance était entouré de principes futiles autour de l'argent, et j'ai toujours cru que c'était l'argent qui faisait le bonheur. Le proverbe affirmant le contraire m'avait toujours fait rire, pensant que ce devait être inventé par les riches pour consoler les pauvres. Mes pensées n'y adhéraient pas, ma personne n'était définitivement pas faite pour cela. N'ayant qu'un seul ami jusqu'à mes treize ans, j'avais apprit à terrer mes pensées, mes envies et mes goûts. Qui plus est, mon "unique ami" était également mon pire ennemi dès cette époque. Il était le seul enfant qui venait chez moi pour me tenir compagnie, mais également le seul qui y venait pour se moquer de moi. Il s'asseyait toujours à mes côtés, mais prenait un malin plaisir à rire de mes fautes durant les cours. C'était même lui qui me dénoncait auprès des professeurs et qui avait surtout lancé l'idée de se moquer de moi ainsi. Notre amitié était bizarre, et bien que vous pourriez croire que je le haïssais, c'était totalement faux. Je tenais aussi à lui. Il me venait en aide lorsque certains de nos camarades voulaient s'amuser à qui me fera tomber en premier, il me donnait une partie de ses plats cuisiné à la perfection par ses cuisiniers, enfant de riche qu'il était. Oui, il me nuisait tout comme il me relevait lorsque cela était nécessaire. Joseph. Je crois que c'est la personne la plus marquante dans ma vie. Il m'a détruit comme il m'a sauvé. Mais ça, c'est encore une autre histoire. Il faut savoir une chose fondamentale qui m'a bouleversé, changé mes convictions comme renforçant certaines autres.
Reconnaître ses défauts est une qualité non reconnueAujourd'hui je peux effectivement affirmer une chose, c'est que je regrette mon comportement d'enfant jaloux. Je l'ai toujours été et malheureusement, cela me provoque nombre de remords. Ma mère ne travaillait que très peu, n'ayant aucun diplôme ni aucune capacité au travail. Elle faisait quelques ménages dans certains bureaux lorsqu'ils voulaient bien d'elle. Avec l'argent qu'elle gagnait, elle m'achetait des tubes de peintures, et des toiles. Au départ je trouvais cela bien ennuyant de devoir peindre alors que les autres s'amusaient avec un ballon dehors. Malgré que je n'ai jamais peint lors de mon enfance, ma mère continuait à m'en acheter, et supportait mes caprices avec un sourire tendre. Je rangeais tout cela dans mon placard sans même n'y toucher, ne prêtant guère attention à l'amoncellement de kit de peinture qui prenait place dans ma chambre. Je passais mon temps à rêver d'une maison immense, d'un jardin luxueux et d'une cuisine de rêve, une vie où je serais celui qui se moquerait des autres à mon bon vouloir. Joseph le voyait parfaitement, et c'est comme cela qu'à l'âge de treize ans à peine, ma vie prit un tournant radicale.
FLASH BACK ::Je sortais de l'école d'un pas trainant et morose, comme à mon habitude. Mon visage était fermé, les yeux rivés au sol pour ne pas croiser celui des autres. J'avais toujours l'impression que les regards posés sur moi étaient remplis de moqueries et de pitié, je voulais fuir tout ça. J'en étais presque devenu paranoïaque. Effectivement, lorsqu'une jeune fille s'approcha de moi pour m'aborder, je lui lança un regard noir et lui hurla de se pousser de mon chemin. Je ne me souviens même plus de ce qu'elle avait pu me dire, tout ce que je me souviens, c'est ses yeux embués de larmes. Pourtant, je ne pu m'empêcher de lui lancer doucement une phrase acerbe. "Tu ne vaux pas mieux que les autres". Elle parti en courant, et je crois même qu'elle avait finit par pleurer. Les regards s'étaient tournés vers moi, certains assistant à la scène. Mes joues devinrent rouges et je me pétrifia sur place. Je n'eus cependant aucune moquerie, ou du moins ils n'eurent aucunement le temps de les lancer, Joseph venant d'arriver d'un pas précipité vers moi. Il m'attrapa les épaules et me traina jusqu'à une ruelle adjacente.
"J'te jure mec, t'aura jamais de nana si tu leur parle comme ça. Mais bon, vu tes revenus je pari que t'en trouvera pas."Un petit rire sorti de ses lèvres, et bien que ses mots me firent mal, je lui lança un regard reconnaissant d'être une fois de plus venu à mon secours. Être là pour moi lorsque j'en avais le plus besoin tout en camouflant sa présence dans ma vie par de vaines moqueries, c'était ce qu'il faisait à longueur de temps depuis notre enfance. Je ne savais pas s'il m'appréciait ou s'il me détestait, mais une chose était sûre, c'était le seul qui pouvait me réconforter comme me déprimer totalement. La ruelle était plutôt sombre et, une fois arrivé jusqu'au bout où certains immeubles penchés et délabrés semblaient s'entrelacer, j'aperçus plusieurs personnes déjà présentes. Joseph leur serra la main d'un air fier et supérieur avant de me présenter à ceux que je ne connaissais pas. Il me fit m'asseoir sur le rebord d'un escalier et prit place à mes côtés en chuchotant.
"Dis moi, tu veux une vie de rêve n'est-ce pas ? Ou tu pourrais avoir de l'argent autant que tu le désires, des filles à la pelle et une popularité reconnue ?"Je fronça les sourcils, me demandant qui ne voudrait pas de cela comme vie, puis hocha doucement la tête, presque timidement. Il se mit à rire et me lâcha les épaules, se relevant prestement. Je vis autour de moi les autres jeunes hommes, semblant avoir entre douze et dix-huit ans, s'asseoir en rond autour de Joseph. Ce dernier prit un air théâtrale, appréciant l'attention qu'il avait, pour ainsi dire, toujours eu. Imposant, captivant et sachant se faire respecter, je l'avais toujours admiré pour cela. Il regarda tour à tour les visages rivés sur lui avant de ne prendre la parole.
"Mes chers frères, beaucoup d'entre vous connaissent déjà par cœur le sujet que je vais aborder ici aujourd'hui. "Il marqua une pause avant de continuer son discours. Moi, j'étais toujours surpris de son appellation à notre égard, à mon égard. Son frère...
"La vie est trop courte pour se laisser emmerder par des règles, par des putains de limite fixé par EUX, les adultes ! Nous aussi nous sommes grands, pourquoi ne devrions nous pas vivre comme nous le souhaitons juste par contrainte ? Pourquoi ne réalisons nous pas nos rêves ?"Le discours continua une bonne dizaine de minutes, me captivant toujours plus. La vie dont je rêve... Pourrais-je vraiment l'avoir ? Une fois terminé, il sorti une chose de sa poche que je n'arrivais pas à distinguer de là ou j'étais, jusqu'à ce qu'il la lève à la faible lumière du jour. Une cigarette ? Il me regarda et se mit à rire.
"J'pari que tu sais pas c'que c'est le pauvre"D'autres rires se firent entendre alors que je me tassais sur mes marches en prononçant un tremblant "non".
"Quelqu'un peut lui expliquer ?
- C'est la vie
- Le paradis !
- Les rêves
- L'ARGENT !"Je fronça les sourcils, tout ces mots me donnaient l'eau à la bouche. Joseph s'approcha finalement de moi et me tendit la chose en question.
"Ca mec, c'est un joint.
- Mais c'est de la drogue !, m'écriais-je, ahuri, tandis que d'autres rires s'élevaient autour de moi
- Bien sûr que ça en est idiot !
- Mais... C'est interdit
- Tsss tss tss... Qu'est-ce que j'viens de dire Andrew ?"Ah oui, aurais-je oublié qu'à l'époque, mon premier prénom n'était autre que Andrew ? Andrew Frehmann, le nom de famille de ma mère. Mais, j'y viendrais.
Joseph me regardait d'un air sévère, comme un parent regarderait son enfant en faute. Je fronça les sourcils.
"Que... On doit vivre au dela des règles ?
-Hé ben voilà ! Tu vois quand tu veux, t'es pas si stupide que ça, y a de l'espoir."Il porta le joint à ses lèvres et l'alluma, tirant dessus ce qui me semblait un laps de temps énorme. Il se pencha et me souffla la fumée au visage. Je fus pris d'un toux sèche, ce qui le fit sourire avant de me tendre le joint. Mes yeux croisèrent les siens, et, voyant mon hésitation, il insista.
"La vie dont tu rêves"J'attrapa le joint et entreprit de le fumer. Ma gorge brûlait, mes yeux me piquaient et j'avala la fumée dans des hoquets nets. C'était désagréable, horrible, dégoutant. Et pourtant, il me força à le terminer. Je ne voyais plus ce qu'il se passait autour de moi, j'entendais juste des bruits de pas, des discussions, signe que l'activité avait reprit au sein du groupe dans lequel je venais de m'immiscer sans m'en rendre compte.
FIN DU FLASH BACK::C'est comme ça que j'ai commencé la drogue, sous le regard insistant de Joseph. Je le croyais et c'est bien cela qui m'avait fait tenir. J'avais bel et bien trouvé la drogue dégueulasse à l'époque, ça m'écœurait et le soir, j'en vomissait. Pourtant, plus je fumais, plus j'avais envie de fumer. Je devenais accroc, et je le savais pertinemment. Je partais dans des délires tellement irréels que même Joseph affirmait que j'étais l'un des meilleurs de son groupe à ce niveau-là. Cette phrase me restait constamment en tête à l'époque. J'étais l'un des meilleurs pour une fois, et bien en dehors des cours ! Mes notes chutaient, mon agressivité augmentait, privé parfois de drogue durant des semaines par Joseph. Je ne savais pas pourquoi il me faisait ça, bien que désormais je crois qu'il voulait que j'arrête. Je devenais aussi accroc que lui. Mes parents se rendaient bien compte de quelque chose, aussi un soir, ils m'attendirent tard, veillant jusqu'à ce que je daigne rentrer. J'avais quatorze ans et je vis dans le regard déçu de ma mère qu'ils étaient au courant. Mon père prit la parole, me hurlant des insultes à tout va, affirmant que je n'avais pas été élevé comme ça, et qu'en prime, je devais me ruiner pour une saloperie qui finirait par me tuer. Ruiner, ce mot me revint en tête trois jours plus tard. Je n'avais jamais payé quoique ce soit à Joseph, et pourtant, beaucoup de sa bande m'avait avoué qu'ils se faisaient beaucoup d'argent en vendant de la drogue. Je parti le voir, et tout ce qu'il me répondit fut, en réalité, une question.
"Tu veux en vendre aussi ?" Nous avions des problèmes d'argent depuis ma naissance, je n'avais jamais connu le luxe dont je rêvais tant. Alors ma réponse, bien qu'hésitante, fut clair. C'est à partir de là que je cacha tout mes faits et gestes à mes parents, partant la nuit à la recherche de client. Plus le temps passait, plus les billets s'amoncelaient, m'encourageant à continuer ce que je faisais.
Andrew Frehmann, mon passé et mon tourment. J'avais seize ans. Mon père travaillait en tant que technicien informatique à mi-temps et ma mère n'avait toujours pas de travail fixe. Et pourtant, je revenais avec des vêtements de marque, un téléphone portable, tout un tas de chose que je n'arrivais plus à leur cacher. Ils ne firent pas grand chose, si ce n'est multiples leçons de vie basé sur la confiance et l'argent qui ne faisait pas le bonheur. La drogue qui détruisait tout ces gens, que je les aidais à se tuer à petit feu pour quelques billets. J'avais toujours roulé des yeux suite à ce genre de dispute, pour moi, la drogue avait toujours été le summum du rêve et du paradis, se sentir bien était primordial. Pourquoi vivre longtemps si ce n'est que pour survivre, et non vivre ? Mais, eux, n'ont jamais été de cet avis. Mon père me vira de chez eux à maintes reprises, mais ma mère, s'inquiétant toujours trop, me faisait toujours revenir. Pas ce jour-là. Il pleuvait et je dormais dehors, attendant presque qu'une fois de plus, ma mère vienne. Cela faisait quatre jours que je n'étais pas à mon domicile, vagabondant entre quelques maisons de soit-disant amis. Mais, elle ne vint pas. Le lendemain, ce fut mon père qui m'appela, il devait être cinq heures du matin. Je répondis, pensant que c'était ma mère. Il ne s'attarda pas sur les mots, me demandant où j'étais et vint me chercher. Une fois de plus, je pensais que ce n'était que parce que ma mère n'avait pas le courage de venir me chercher mais que cela venait d'elle. Mais non. Il s'arrêta sur un air de repos, éteint le moteur, et se tourna vers moi avec un air grave et sérieux.
"Bon qu'est-ce tu fous j'ai envie de rentrer moi, je gèle !
- Écoute Andrew...
- J'écouterais à la maison, et puis pourquoi c'est pas maman qui vient, au lieu de... Toi
- Elle voulait venir, elle était en route. Elle a prit la voiture et est parti là où elle savait que tu serais, sous ce pont où je t'ai trouvé. A croire qu'elle te connaissait bien plus que moi.
- De quoi tu parles ?
- Elle a eu un accident, Andrew. Une voiture lui est rentré dedans, et elle a fait plusieurs tonneaux.
- Que... Hein ?
- Elle est à l'hôpital depuis deux jours et.. Et les médecins ne savent même pas si elle va se réveiller"J'étais tellement abasourdi, tellement désemparé. Tout se bousculait dans ma tête et tout ce que je fis, c'est sortir de la voiture pour marcher, juste marcher.
Les larmes se mirent finalement à couler, me répétant que tout cela était de ma faute, ce qui n'était pas totalement faux.
Je passa plusieurs semaines à faire des allers retours à l'hôpital dès que je le pouvais. Ma mère se réveilla, oui. Mais, l'accident et le coma lui enlevèrent bon nombre de facultés, mentales et physiques. Durant des mois, elle dû être assistée, et retrouva quelques facultés perdues en route. J'en aurais été heureux si elle n'était pas amnésique depuis son réveil. Elle ne savait plus en quelle année nous étions, qui était le président, où nous vivions, que ses parents étaient morts, qu'elle était mariée à mon père, et surtout, qu'elle avait un enfant, moi... J'en souffrais constamment, c'est pourquoi à vingt-ans, j'arrêta de lui rendre visite, d'essayer de lui rappeler de moi, de tout ce qu'on avait vécu. Une fois, j'aborda même le sujet de la peinture. C'est pourquoi, en âge de partir à l'université et ayant des résultats me le permettant, je décida de changer tout cela. Ma vie de rêve était devenu un cauchemar. J'annonça tout simplement à mon père que je partais vivre près de l'université, il ne s'y opposa pas. Il était bien trop occupé à s'occuper de ma mère. Pour moi, elle n'existait plus. C'était redevenu une femme, la femme de mon père, mais en aucun cas je ne pouvais prétendre être son fils si sa mémoire n'avait pas jugé utile de le lui rappeler.
L'art est l'expression de nos sentiments les plus enfouisL'université. Ah, ce doux nom qui me faisait penser à une autre vie, celle d'un autre et pas la mienne qui se dégradait avec la perte de ma mère. Andrew Frehmann, ce nom me faisait presque vomir désormais. Frehmann, le nom que ma mère avait voulu garder. Désormais je ne voyais pas l'utilité de l'avoir également. Andrew, le petit pauvre qui se faisait martyriser à l'école. J'en avais marre, c'est pourquoi, avec l'aide de Joseph, je changea de nom. Rien de bien radical en soi, j'inversa mon premier et mon deuxième prénom, puis fit de même pour mes noms de famille. J'avais hérité des deux suite à la demande de ma mère, c'est pourquoi ce ne fut pas très difficile. Maxim Blackson était né, un jeune homme que tout le monde, quelques années plus tard, prendra pour quelqu'un d'égoïste, de froid, de manipulateur. J'entra définitivement dans la bande de Joseph, présent lui aussi à l'université. C'est d'ailleurs pour cela que j'avais choisi celle-ci, uniquement pour le suivre. Lorsque ma mère eut son accident, c'était lui qui était constamment avec moi, il me réconfortait et m'empêchait de toucher le fond. Je lui dois beaucoup mais ça, je ne le lui avouerait jamais. Lui et moi, c'est le jour et la nuit. On est opposé, mais c'est pour cela que l'on se complète. Grâce aux ventes de drogue et de toutes sortes de choses illicites que j'effectuais, je pu m'offrir un appartement digne de ce nom. Jamais j'aurais osé m'imaginer à l'intérieur d'un tel appartement, grand et à la fois beau, luxueux. Je ressemble à un gosse de riche avec mes vêtements de marque, mon air supérieur et ma voiture hors de prix. Qui pourrait se douter, hormis Joseph, que j'étais en réalité un enfant de pauvre ? Personne, et c'est bien cela qui m'arrangeait. Ou du moins, c'est bien ce que je croyais.
Désormais, je fais parti de cette université ou la seule loi régnant en maître est de ne faire confiance à personne pour ne pas nuire à son image. Je suis des cours de sciences et bien que cela n'est parfois pas très simple, je m'y accroche. L'étude des hommes et de leurs évolutions respectives me captivent. Néanmoins, ce n'est pas un choix désintéressé. Étudiant également de la physique chimie, je suis désormais capable de fabriquer moi-même quelques petites substances interdites, boostant mon chiffre d'affaire. Je fais toujours parti de la bande à Jo, et suit d'ailleurs l'un des vendeurs les plus discret. Connu pour cela, les clients se bousculent à mes portes, sachant que je suis tout aussi efficace. Le jeune garçon timide et peur sûr de lui laisse place à un jeune homme tout à fait différent, essayant d'enfouir ce petit garçon qu'il était au plus profond de lui pour que personne ne l'apprenne. Et pourtant, cela ne m'empêche pas, le soir en rentrant chez moi, d'éteindre toutes les lumières, d'allumer l'unique lampe de mon bureau, et de peindre.