Madeline avait décidé d'emmener sa meilleure amie - ou du moins la personne qui y ressemblait le plus - faire du shopping. N'allez pas croire que Jazzmin n'aimait pas le shopping et qu'il fallait l'y trainer de force, non, loin de là, mais Maddie avait ses caprices, dont un qui revenait plutôt régulièrement (environ une fois par semaine) ; refaire sa garde-robe grâce à la carte gold que ses gentils parents mettaient à sa disposition. La jeune femme n'avait peut-être pas énormément de qualités, mais en tout cas, si on pouvait lui en accorder une, c'était qu'elle n'était pas avare. Pas avec les gens qu'elle aimait, s'entend. Bien sur, ce n'était pas son argent qu'elle dépensait à tout va, mais étant donné que la carte de crédit rutilante avait un plafond presque illimité, elle ne se gênait pas pour l'utiliser. Elle savait que ses amis avaient maintenant l'habitude de ses achats compulsifs et de ses dépenses inutiles et qu'il ne s'en formalisaient plus, ayant compris qu'elle ne changerait jamais cette partie de sa personnalité. Maddie ne comptait pas modifier son caractère, de toute façon. Elle s'aimait comme elle était, et tant pis pour les autres, c'était sa devise depuis bien longtemps.

Madeline aimait la compagnie de Jazz. C'était l'une des rares personnes avec qui elle pouvait être elle-même, avec qui elle riait, discutait de tout, et prenait moins attention à son apparence, en privé du moins, car, dans l'une des rues les plus prestigieuses de LA, elle ne pouvait décemment sortir habillée comme une souillon. Maddie s'arrêta soudain, en extase devant un sac Chanel à un prix inimaginable, mais pas impossible pour elle. Elle sourit d'aise en pensant à tout ces gens qui ne pourraient que passer devant les boutiques, qui ne pourraient jamais s'offrir ça.

Mais le bonheur de la jeune brune fut gâché par une vision pas trés agréable : son amie s'était arrêtée elle aussi, profitant qu'elle regardait la vitrine pour dire bonjour à quelques personnes. Ils étaient de l'université, Madeline se rappelait avoir déjà croisé leur visage insignifiants. Des étudiants parmis tant d'autres.

- Tu les connais ? Lança la jeune femme, une pointe de jalousie dans sa voix qu'elle voulait neutre.

Aujourd’hui, j’avais prévue une sortie avec ma meilleure amie, soit Madeline, enfin, c’était plutôt elle qui en avait prévue une mais après tout, cela ne me dérangeait pas de me retrouver avec elle, après tout c’était ma meilleure amie. La jeune femme avait ses habitudes, c’est-à-dire de vouloir renouveler sa garde robe, et en même temps je savais bien qu’elle en avait les moyens, qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de faire chauffer la carte qu’elle avait. De toute façon, je me disais qu’elle n’avait pas tort car, quand on a de l’argent autant en profiter maintenant, après tout on a qu’une vie et il faut savoir en profiter. J’avais donc accepté de vouloir accompagner la jeune femme faire du shopping et puis, tant qu’il faisait un temps agréable, et que c’était l’occasion de partager un moment entre filles je ne disais jamais non.

D’ailleurs, Madeline était elle-même que avec moi, du moins quand on était toute les deux et seules et cela, j’avais très bien su le comprendre, c’était donc inadmissible pour moi le fait d’entendre des choses sur elle dans la rue qui étaient totalement fausses concernant son comportement. Je ne pouvais pas entendre ce genre de choses et puis elle avait son caractère après tout et elle faisait ce qu’elle voulait avec sa garde robe et son argent, les gens n’avaient pas à s’en mêler.

Nous étions alors en train de nous balader devant les boutiques de magasins, et bien entendu ce n’était pas des vêtements des moins chers que toutes personnes avec n’importe lequel revenu pourrait se payer, oh que non. La jeune femme s’était alors arrêté devant une boutique où elle avait vu un sac Channel, certes j’avais aussi les moyens mais ce n’était pas trop mon genre de dépenser mon argent dans tout et n’importe quoi même si j’aimais me faire plaisir.

Alors que Madeline s’était arrêtée devant le magasin, de mon côté, je m’étais arrêté car j’avais vu des personnes que je connaissais et qui étaient aussi dans l’université, et donc, nous avions un peu discuté le temps que Madeline achète son sac. Seulement, la jeune femme ne mit pas longtemps à me rejoindre pour me demander si je connaissais ces personnes avec qui je discutais quelques secondes plus tôt et je sentais tout de même une pointe de jalousie dans sa voix. Et puis, je connaissais Madeline, tellement bien que si elle me dirait que non je ne la croirais pas. « Oui, ils sont à l’université, mais t’en fais pas. »