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 La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.

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La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. Empty
MessageSujet: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyLun 12 Déc - 12:05

La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. Tumblr_lvwx0wTvMu1r3o790o1_500
→ LILY-ROSE & TYLER« You’re the best thing that came into my life but the problem is that you’re also the worst. »

    « Je t’aime, très, très fort, tu es très importante pour moi, je pense tout le temps à toi, tu me manques même avant que je parte et j’ai pas envie que ça foire à cause de mes mauvaises humeurs. Parce qu’un jour, j’aimerais t’épouser. »
Dernière phrase du chapitre dix-huit d’un livre qui a emporté une jeune femme assise dans un Starbucks Coffee de Santa Monica depuis deux heures. Elle est arrivée à l’ouverture du café et n’a pas bougé de sa place depuis. Elle n’a même pas commandé. Ce n’est pas ce qui l’intéresse, pas les cafés mais bel et bien trouver un endroit calme pour lire et éventuellement écouter les conversations des autres, se distraire, se sortir toutes ses pensées négatives de la tête. Cela dit, ce dernier chapitre a été étonnamment éprouvant pour elle. Dernière ses immenses lunettes à double-foyer, elle a les larmes aux yeux. Entre Caïn et Michaela, infichus de s’aimer sans se faire de mal, sans tenter de toujours se repousser pour s’attirer de nouveau. Quelle idée de prendre ce livre. Emprunté la veille à la bibliothèque municipale pour quinze jours. Plus que cinq chapitres à lire. Mais pas la foi de le faire maintenant sinon, le café ressemblerait sans doute aux chutes de l’Ange. En pire, peut-être. En bien pire, elle noierait des dizaines de personnes, des inconnus mais des êtres humains quand même et contrairement à ce que pensent la plupart des gens, elle a bien un cœur, enfoui sous quarante-cinq kilos de fierté et d’orgueil.

Lily-Rose Hemingway cale ses lunettes dans ses cheveux bruns ramenés en queue de cheval. Elle ne s’est pas rendue compte à quel point ce livre l’avait absorbée, mais maintenant qu’elle est sortie de l’histoire pour quelques instants, la réalité lui revient en pleine figure. Et quelle réalité ? Les tables toutes prises par au moins deux personnes, souvent des couples, et une queue pour les cafés à emporter qui sort jusque dans la rue. Rien de bien intéressant en somme si ce n’est que son ventre gargouille bruyamment. Heureusement, trop de conversations couvrent ce bruit de volcan en éruption pour qu’elle ait l’impression de vivre la honte de sa vie. En y repensant, impossible de savoir si c’est vraiment parce qu’elle a fait ou si c’est le petit morveux qu’elle a dans le ventre qui tente de lui faire passer un message subliminal. « Maman, j’ai faim ! Nourris-moi ! » A cette pensée, elle rit pour elle-même tout en marquant la page dans le livre. Complètement inconsciente, elle se lève, laissant toutes ses affaires sur la table. Un petit déjeuner copieux est de mise même si elle n’est pas tout à fait sûre de le conserver dans son estomac pendant longtemps. A son plus grand désespoir, elle n’a pas échappé aux nausées. Après avoir demandé des conseils à sa mère, elle a été encore plus déçue de savoir qu’elle était bien la première de la famille à en avoir. C’est toujours plaisant à savoir. Malgré tout cela, ce n’est pas ce genre de détail qui va l’empêcher de manger.

Ainsi, elle se lève et avance en se dandinant vers le comptoir pour les commandes sur place. Personne à la caisse et tous les gens qu’elle croise la laissent passer avec un petit sourire. Brièvement, elle se demande pourquoi, mais la situation lui revient très vite en mémoire grâce à – ou plutôt à cause de – la soudaine douleur au dos qui manque de la faire s’arrêter dans son élan. Enceinte de cinq mois et déjà le dos un peu trop cambré à cause de bébé qui a l’air de peser son poids. Bébé. Soupirant, elle ralentit un peu l’allure en arrivant à la caisse. Son regard balaie le choix de pâtisseries mais son esprit est ailleurs, très loin, cinq mois plus tôt. Quelle bêtise digne d’une simple fan comme on en voit dans les films. La fille va a un concert avec une amie et tombe amoureuse d’un beau et talentueux chanteur jouant également de la guitare. Elle-même passionnée de musique, elle se débrouille pour le voir et lui demander des cours de guitare. Au début, elle est sincère, elle aimerait vraiment qu’il lui enseigne son art. Cependant, elle se fait avoir comme une débutante et cède à son charme et sa gentillesse. Il est gentil, doux, attentionné, il la complimente. Elle est chouchoutée en sa présence, elle se sent bien et aimée. Alors oui, elle accepte. C’est là que l’histoire sort des sentiers battus. Trouver les vêtements de… qui était-ce déjà ? Sa défunte petite amie. Oui, donc trouver les vêtements de sa défunte petite amie dans un carton et apprendre cette histoire par le même chanteur bouleversé n’est pas vraiment ce à quoi on s’attend le lendemain d’une nuit passionnée.
    « Vous désirez, madame ? »
    « Huh ? Désirer quoi ? »
    « Vous désirez consommer ? »
    « Ah oui. Pourquoi je serais là, sinon ? Un Expresso et un Brownie tout chocolat. Je règle ici, merci. »
Au hasard, elle pose un billet de dix dollars sur le comptoir et attend sa commande – et la monnaie à l’occasion, elle n’est pas assez riche pour se permettre de laisser des pourboires –dans un calme relatif. Lily-Rose n’aime pas attendre surtout quand il s’agit de choses qui lui plaisent. En l’occurrence, ici, c’est de la nourriture dont on parle. Quand le serveur un peu perplexe lui tend sa commande, c’est tremblante d’avoir été tirée si violemment de ses songes cauchemardesques qu’elle s’en empare. Le café dans une main et le brownie dans l’autre, elle se retourne tout en se replongeant dans ses pensées. Si seulement elle ne lui avait pas cédé une deuxième fois. Le voir désemparé l’avait touchée un peu plus que de raison mais à présent elle s’en veut énormément. Normalement, elle aurait dû le haïr pour l’avoir mise dans un état et dans une situation pareille mais pas moyen. Venant de Lily-Rose, ça aurait été tout à fait naturel qu’elle rejette la faute sur quelqu’un d’autre qu’elle. Seulement, pas dans ce cas. Pourtant ça n’est pas vraiment sa faute si elle est tombée enceinte. Elle a toutes les raisons de le détester. D’un point de vue extérieur, oui, elle a l’air de le détester. Après tout, il n’est même pas au courant qu’elle est enceinte. Pas revu depuis cinq mois. L’identité du géniteur n’a aucun doute mais le géniteur en question n’a pas la moindre idée de ce qui l’attend.

C’est tout juste si la jeune femme a le temps de faire un pas qu’elle rentre dans une vitesse qui lui semble phénoménale dans quelqu’un. En temps normal, son ventre l’aurait déséquilibrée et elle aurait risqué gros en tombant. Mais rien n’est normal avec Lily-Rose. Ce n’est même pas elle qui tombe mais son café qui se renverse sur l’homme – ou la femme très plate – qu’elle a bousculé. Le café. Brûlant et encore fumant. Encore un qui va être ravie. Quant à elle, même pas une goutte ne la touche. De surprise, elle en a même laissé tomber le brownie. Malheur. Même pas la peine de se pencher pour le ramasser, il s’est éparpillé un peu partout. Furieuse, elle observe le défunt brownie en grommelant :
    « Tss, vous pourriez regarder ou vous mettez les pieds quand même. Vous savez combien ça coûte, un truc pareil ? Non évidemment, vous vous en foutez, l’argent c’est pas un… putain de merde. »
Lily-Rose aurait pu continuer encore longtemps à ce train-là si elle n’avait pas eu la bonne – ou pas – idée de relever les yeux et de croiser ses immenses pupilles bleues. Comme une mer dans laquelle elle accepterait de se noyer. Mais ceci n’est pas un conte de fée. Si on lui avait montré uniquement ces yeux, elle aurait été incapable de mettre un nom dessus. Ce visage, par contre, elle ne pourrait pas l’oublier. Jamais. Son cœur s’affole dans sa poitrine mais elle n’arrive pas à bouger pour autant, à part pour fermer cette bouche grande ouverte qui lui donnait un air ridicule.
    « Tyler, je… Qu’est-ce que tu… »
Ce sont les seuls bouts de mots qu’elle arrive à murmurer dans le brouhaha ambiant. Même malgré cela, elle a l’impression que personne ne les a remarqués, qu’ils sont seuls au monde. Quand bien même, elle reste tétanisée, terrifiée de se dire qu’à peine quelques secondes plus tôt, elle pensait à lui.
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Tyler Eden-Sky Johnson
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyJeu 15 Déc - 10:37

Mastiquant un bout de pain avec l'élégance d'une vache, Tyler est assis sur le sofa et fixe le mur blanc du salon. Qu'est ce que c'est fade, le blanc. Mais il n'ose pas baisser les yeux. Il verrait tous ces cartons posés par terre, même s'il savait qu'ils étaient là depuis un moment, et il aurait envie de pleurer. Quand il se sent seul, il lui arrive de sortir une robe et de la sentir pour vérifier si l'odeur de Maëlys l’imprègne encore. C'est une évidence qu'elle finira par partir au bout d'un moment mais tant qu'elle reste présente, il ne veut pas s'en détacher. C'est le dernier souvenir qu'il lui reste d'elle et il n'est pas éternel non plus.

La porte claque. Eden tourne la tête. Candice vient d'entrer et elle le regarde avec douceur et tristesse à la fois. Elle est toujours souriante d'habitude alors Tyler se demande ce qui peut bien clocher aujourd'hui. À tout hasard, il passe sa main sur sa joue. Elle est humide. Il s'est mis à pleurer et ne l'a même pas remarqué. Honteux, il enfuit son visage dans ses paumes et ses épaules se mettent à trembler. Il ne se pensait pas si faible et si pathétique. Il entend la porte s'ouvrir, se fermer, s'ouvrir à nouveau et se refermer. Il ne lève même pas la tête. En fait, il n'est même plus présent d'esprit. Il s'est noyé dans les larmes. Du moins, c'est ce qui l'espère jusqu'à ce qu'une odeur à la fois forte et rassurante le ramène sur terre.

▬ Je pensais que du thé te ferait du bien...

Tyler prit la tasse brûlante que Candice lui tendait et il la remercia avec un faible sourire, baigné de larmes. À vrai dire, le contenant est tellement chaud que ses paumes en deviennent rouges mais c'est une douleur tellement futile à coté de la perte de quelqu'un. Eden renifle bruyamment et s'essuie le visage avec un coin de couverture lorsqu'il voit Candice s'accroupir pour prendre l'un des cartons. Elle se relève et sort de la pièce. Ty' est incapable de l'aider. Si ça ne tenait qu'à lui, il se jetterait sur elle pour empêcher le massacre mais il faut qu'il tourne la page. Pour son bien, ou une connerie du genre. Il boit une gorgée de thé en espérant se sentir mieux mais ça ne fonctionne pas. C'était un peu naïf après tout. Vous avez perdu votre emploi ? Prenez une tasse de thé. Votre maison a brûlé ? Prenez une tasse de thé. Votre petite amie est morte d'un cancer ? Prenez une tasse de thé...

Candice secoue les épaules de Tyler et lui demande de se lever. Il n'y a plus aucun carton dans la pièce. Elle est complètement vide, un peu comme son coeur. Il se risque à tremper une dernière fois ses lèvres dans son thé avant de de déposer la tasse sur la table basse et de suivre Candice. Elle lui a proposé d'aller au Starbucks Coffee avant d'aller donner les affaires de Maëlys à une association pour les sans domicile fixe. Ty' n'est pas d'humeur à aller se perdre dans la foule de L.A., à sourire à une connasse de caissière pour avoir un brownie et voir tous ces couples heureux et unis. Mais bon, vu que c'est ça le niveau un, autant ne pas s'avouer KO tout de suite.

Arrivés devant le Starbucks, Eden et Candice s'apprêtent à franchir la porte mais le portable de la brune se met à sonner dans son sac. Elle décroche, Tyler regarde par terre. Oh tiens, un chewing gum mauve. Comme c'est merveilleux !

▬ Tyou, je suis désolée, j'ai complètement zappé que je devais rendre un devoir à Constance et elle en a besoin demain. Je te rejoins dans.. une heure, disons. D'acc' ? Je t'aime !

Un baiser claque sur la joue de Tyler qui n'a même pas le temps de répondre. Il fallait bien qu'il y ait un imprévu de toute façon. Candice est déjà bien loin et il hésite à franchir la porte mais l'étude de ce chewing gum mauve ne l'occupera pas toute la journée. Il gémit et se décide à entrer. Beaucoup de tables sont occupées et il y a pas mal de monde dans la file. Tyler avance malgré tout, inconsciemment, reproduisant les gestes qu'il faisait avant. Avant, lorsque tout ne lui semblait pas dénué de sens, avant que Maëlys meurt, avant que... Son torse se met à brûler et il lui faut quelques secondes pour réaliser qu'une femme vient de renverser sa boisson bouillante sur lui. Il grimace légèrement et a les larmes aux yeux. De plus, ce que l'inconnue lui balance dans les dents lui donne envie de partir en courant tellement il se sent stupide.

▬ Tss, vous pourriez regarder ou vous mettez les pieds quand même. Vous savez combien ça coûte, un truc pareil ? Non évidemment, vous vous en foutez, l’argent c’est pas un…
▬ Oui, c'est bon, j'étais ailleurs, en attendant j'ai la peau cramée et cette chemise est foutue alors.. si ce n'est que ça, je vous en repaie un de brownie ! Pas besoin d'en faire un foin !
▬ Putain de merde.

Ils relevèrent les yeux en même temps et Tyler déglutit. Il se souvient de son visage, de ses yeux,... et pour cause. Depuis cette fille, étrangement, il était devenu sage. Tout lui déballer et se faire consoler avait fait tomber sa carapace de play boy sans coeur. Lily avait sans doute un don pour ça à moins qu'il ne se soit un peu attaché à elle, brièvement mais assez longtemps pour craquer.

▬ Tyler, je… Qu’est-ce que tu…
▬ Je te trouble à ce point ?

Un petit sourire apparaît sur les lèvres de Tyler pour tenter de détendre l'atmosphère. Aussi efficace que le thé. Un peu mal à l'aise, il s'abaisse pour ramasser le Brownie et le tend à un membre du personnel qui passait ramasser les dégâts. En se relevant, il tombe nez à nez avec le ventre rond de Lily. Il écarquille les yeux, étonné mais essaye de le cacher. Il poursuit malgré tout, avec toute la maladresse qui le caractérise:

▬ T'es enceinte.. Félicitations.

Si l'enfant n'était pas voulu, il était pas dans la merde. Se rendant compte de sa connerie, il indique une table à Lily, d'un signe désinvolte de la tête, en baissant les yeux.

▬ Je te dois un brownie, donc. Mon amie.. vient de me poser un lapin, on a qu'à manger un truc ensemble, mh ? Ça fait longtemps, tu.. tu dois en avoir des choses à me raconter.

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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyJeu 15 Déc - 12:13

Tyler pourrait lui répondre les pires horreurs de la création, Lily-Rose y dirait sans doute « amen ». Face à lui, elle se transforme en un gros marshmallow au cœur fondant. C’est étrange d’imaginer un cœur qui fond, surtout venant de la jeune femme qui est plus une croqueuse d’hommes. Elle n’a jamais cherché à tomber amoureuse, mais le cœur fondant, c’est quand même une première. Même intérieurement, c’est perturbant d’être incapable de trouver ses mots devant lui alors qu’avec ses amis, elle se transforme en pipelette. C’est quand même bizarre, le hasard fait bien les choses mais pas sûr que ces retrouvailles soient une si bonne idée. Après tout, elle ne vivait pas si mal sans lui. Elle se débrouillait pour cacher à son frère qu’elle n’avait jamais avorté, elle a si bien fait ses comptes qu’elle s’est rendue compte qu’elle ne pourrait pas survivre seule avec un bébé à charge. Demander de l’aide à Nolan ? Jamais. S’il apprend qu’elle n’a pas avorté, il deviendrait fou. Seule leur mère est dans la confidence et a promis de ne rien révélé à son frère ni à leur père. Alors oui, c’est évident, elle ne vivait pas si mal sans que Tyler réapparaisse dans sa vie. Seulement, quand on vit des tournants dans une vie, on dit qu’on ne peut plus faire machine arrière. C’est le cas, sans doute.

Leurs regards se croisent quand ils lèvent la tête l’un vers l’autre et se reconnaissent mais ne cessent pas de se dévisager. L’eau contre la terre, deux éléments qui s’opposent et se complètent en même temps. Sans l’eau, la terre ne vivrait pas, mais s’il n’y avait pas de terre, l’eau ne reposerait sur rien du tout. Pendant deux jours entiers, Lily-Rose a aimé se noyer dans cette eau azure. Elle a vraiment, sincèrement aimé s’y plonger et se dire que peut-être elle s’y noierait pour de bon. Trois mois plus tard, elle aurait réellement pouvoir se noyer au fond d’un lac. A présent, elle a un peu dépassé ce stade et en est arrivé à se dire qu’elle ne sera sûrement pas une bonne mère, aux vues de la vie dissolue qu’elle a menée jusqu’ici. Voilà qu’en ce jour, Tyler se tient devant elle et lui envoie une nouvelle vague de doutes dans la tête.
    « Je te trouble à ce point ? »
    « Comme au premier jour, mh ? »
Elle aussi tente un sourire. Ils se loupent tous les deux. Sa vague tentative de réplique cinglante est tombée lamentablement à l’eau. Dire que Tyler n’a pas changé serait un mensonge. Bien sûr qu’il a changé, tout le monde change. Il est pâle et a l’air fatigué, à cause des grands cernes sous ses yeux. Comme s’il ne dormait plus. Il a également une petite barbe de deux ou trois jours. Autre que triste, il a l’air tout simplement ravagé. Plus rien à voir avec le chanteur fort et sûr de lui qu’elle a connu. Il ressemble tout simplement à un homme de son âge qui a besoin d’être protégé. Comme si ça ne suffisait pas, il a les larmes aux yeux par-dessus le marché. Que ce soit de douleur, ou pour une raison complètement inconnue à Lily, c’est toujours le cas. Le voir ainsi lui serre le ventre et lui tord le cœur. Pour une raison encore totalement inexpliquée, elle a envie de le prendre dans ses bras mais sa raison l’en empêche. Il n’apprécierait certainement pas que la fille qui lui a renversé un café brûlant sur la chemise puis presque engueulé le prenne dans ses bras. Elle se contente donc de rester plantée devant lui, les bras ballants, et le regarde se baisser pour ramasser lui-même le Brownie avant de le mettre dans les mains d’un serveur. Elle ne capte pas son regard étonné quand il se redresse ni ne fait attention à ses mots. Pourquoi la féliciter quand elle n’a jamais voulu de cet enfant ? Ah, c’est vrai qu’il ne sait rien.
    « Je te dois un brownie, donc. Mon amie.. vient de me poser un lapin, on a qu'à manger un truc ensemble, mh ? Ça fait longtemps, tu.. tu dois en avoir des choses à me raconter. »
Ce n’est qu’à ces mots que Lily-Rose redescend sur Terre, un peu hagarde. Qu’a-t-il dit ? Un Brownie, lapin, ensemble, raconter. Ce sont les seuls mots qui l’ont marquée mais c’est assez pour qu’elle comprenne. Retrouvant un peu de son énergie, elle pose une main sur le bras de Tyler mais, se rendant soudain compte de son geste, la retire dans le même temps. Elle n’ose même pas le toucher. Il doit sans doute la haïr de l’avoir laissé sans nouvelle, ou du moins il le cache très bien. Alors, elle se contente de désigner du doigt la table avec toutes ses affaires laissées sans surveillance.
    « Ma table, c’est celle avec tout le bordel dessus. C’est moi qui te dois un Brownie. Je suis vraiment désolée, je… Va t’assoir, je t’apporte quelque chose… T’es gelé… »
De sa bouche, les mots n’ont ni queue ni tête. Elle n’a pas l’impression de mettre les phrases dans le bon ordre mais tant qu’il a compris, c’est bien l’essentiel. Tandis qu’il s’achemine vers la table qu’elle lui a indiquée, elle commande deux Brownies et « une énorme tasse de chocolat chaud ». Le serveur l’observe un instant, perplexe, mais cède sous son regard furibond. A peine deux minutes plus tard, la jeune femme zigzague entre les tables, bien consciente qu’elle est en train de s’ébouillanter la main avec la tasse en carton. A leur table, Tyler s’est assis à la même place où elle était assise quelques minutes auparavant. C’est devant lui qu’elle pose le chocolat et le Brownie, en gardant un pour elle. Ce n’est pas face à lui qu’elle s’assoit mais bel et bien à côté de lui, contre la fenêtre presque givrée. Un silence s’installe durant de longues secondes. Lily-Rose ne tient pas en place, secouée par la surprise et la nervosité. Après avoir écarté quelques mèches qui s’échappent de sa queue de cheval, elle hésite mais finit par se résoudre à prendre dans son sac un mouchoir et la bouteille d’eau qui traine depuis des lustres. Elle humidifie le papier. Ses mains tremblent beaucoup et elle réussit même à verser de l’eau sur son pantalon. Qu’importe. Elle répète l’opération sur un deuxième mouchoir.
    « Ty… Tyler, regarde-moi. Prends ça, ça va te rafraîchir un peu si je t’ai brûlé. Et tourne-toi, j’vais te la nettoyer, cette chemise. »
Elle doit presque le forcer en douceur à se tourner vers elle et à prendre le mouchoir mais il finit par le faire. Par contre la chemise, autant l’envoyer tout de suite chez le teinturier. Malgré tout, elle glisse timidement trois doigts entre le tissu et sa peau pour pouvoir le nettoyer plus aisément. Elle n’est pas vraiment à l’aise comme ça mais c’est le seul moyen de se faire pardonner. La tête toujours baissée, elle murmure :
    « Tu as un peu maigri, non ? Je suppose que te demander comment tu vas serait superflu mais je veux quand même savoir… Comment tu vas, mh ? »


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Tyler Eden-Sky Johnson
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyJeu 22 Déc - 12:26

▬ Je te trouble à ce point ?
▬ Comme au premier jour, mh ?

Tyler sourit à ces mots. Il savait que sa question était remplie de provocations déplacées et arrogantes mais il ne pensait pas que Lily pourrait y être sensible. Si elle s'était attendrie, le matin où il lui avait tout déballé, c'est parce qu'elle était humaine. Tyler aurait-il loupé quelque chose en elle ? Un soupçon de fragilité peut être ? Il n'a pas le temps de chercher plus loin qu'il se rend compte que le liquide bouillant déversé sur lui lui fait atrocement mal. La douleur a mis un certain temps avant de se faire sentir. Sans doute s'y est-il habitué depuis le temps. Il a les larmes aux yeux, fatigué de souffrir. Lorsqu'il remarque que Lily l'observe depuis un moment, il regarde ailleurs. Il a honte de l'image qu'il renvoie aujourd'hui. Elle l'a vu sous son meilleur jour et à présent, il est pitoyable. En plus de ça, il est incapable de se ratrapper. Il la félicite pour le bébé et elle ne répond rien. Première erreur ! Il n'a plus qu'une envie : se barrer en courant. En fait, il n'aurait jamais dû sortir de son appartement. Mais vu qu'il est un peu tard pour se lamenter, il poursuit la conversation.

▬ Je te dois un brownie, donc. Mon amie.. vient de me poser un lapin, on a qu'à manger un truc ensemble, mh ? Ça fait longtemps, tu.. tu dois en avoir des choses à me raconter.
▬ Ma table, c’est celle avec tout le bordel dessus. C’est moi qui te dois un Brownie. Je suis vraiment désolée, je… Va t’assoir, je t’apporte quelque chose… T’es gelé…

Gelé ? Tes bras suffiront ! C'est bien ce que Tyler aurait répondu mais il se contente de hocher la tête, docilement, les yeux encore embués de larmes. Il regarde Lily faire le trajet jusqu'au comptoir, avec son ventre rond, son corps qui se dandine gracieusement, ses cheveux qui se balance dans l'air.. Ty secoue la tête. Qu'est ce qui lui prend ? Il se tourne et se dirige vers la table que lui a indiquée Lily. Il tire une chaise, au hasard, et pose ses fesses dessus. Il regarde tout autour de lui mais rien ne le rassure alors il se hasarde à poser ses yeux sur Lily, toujours de dos. Lorsqu'elle fait demi-tour, il tourne aussitôt la tête. Oh, tiens. Il y a une merde de pigeon sur la vitre. C'est à cet instant qu'un Brownie et une tasse en carton apparaisse, juste sous le nez de Tyler. Il lève les yeux vers Lily qui semble être passée en mode maman. Elle s'occupe de lui comme d'un enfant, peut être un peu trop, mais peut être en a-t-il besoin aussi.

▬ Ty… Tyler, regarde-moi. Prends ça, ça va te rafraîchir un peu si je t’ai brûlé. Et tourne-toi, j’vais te la nettoyer, cette chemise.
▬ Je.. je te fais confiance. C'est sans doute un peu hors sujet mais.. je suis certain que tu feras une très bonne maman.

Tyler lui sourit sincèrement avant de poursuivre:

▬ Tu sais, Lily, je pense que tout ce procédé est un peu excessif.. Il y a des moyens plus simples pour que je retire ma chemise.

Oui, tout à fait ! C'était une tentative foireuse pour décrocher un sourire sur les lèvres de Lily. Mais Tyler est chanteur, pas humoriste. Quoi que.. il pourrait prendre le rôle du clown triste. C'est alors qu'il ressent un léger frisson. Les doigts de Lily ont frôlé sa peau. À vrai dire, depuis qu'il lui avait tout avoué au sujet de Maëlys, ça avait provoqué.. comme un choc en lui. Il n'avait plus eu d'aventures depuis et là, c'était la première fois qu'on le touchait depuis cinq mois. Il relève les yeux vers Lily, la bouche légèrement entrouverte, un peu surpris mais il se laisse faire. Cependant, au bout de quelques minutes, le contact lui semble insupportable. Il prend la main de Lily dans la sienne et la retire délicatement, ne la lâchant pas pour la cause.

▬ Tu as un peu maigri, non ? Je suppose que te demander comment tu vas serait superflu mais je veux quand même savoir… Comment tu vas, mh ?
▬ J'ai maigri ? Euh.. ma balance n'est pas ma grande copine, alors.. mais sinon, oui, je vais bien. Enfin, c'est la réponse qu'on préfère entendre.

C'est à ce moment là qu'il lâche la main de Lily et se retourne pour faire face à son Brownie. Il n'avait pas faim. En fait, il n'avait envie de rien. Ou peut être juste de la présence rassurante de Lily.. Allez savoir. Il se tortilla sur sa chaise avant d'articuler:

▬ Et toi ? Comment tu vas..?
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La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. Empty
MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyLun 26 Déc - 14:35

Pourquoi tu pleures, Tyler ? C’est ce que Lily-Rose aurait voulu lui demander. Mais ce genre de questions a le don de déclencher des larmes chez la personne concernée. Quand on demande à quelqu’un qui a les larmes aux yeux pourquoi il pleure, on peut être sûr qu’il va se mettre à pleurer. Chez quelqu’un d’autre, elle n’aurait pas eu tant de scrupules – après tout, elle est connue pour son soi-disant cœur de pierre -, mais Tyler ne mérite pas ça. Il ne mérite pas de vivre tout ce qu’il a vécu et accessoirement, dans sa tête de femme enceinte et déprimée, il ne la mérite pas. D’un autre côté, ils se sont rencontrés, c’est bien pour quelque chose : la preuve en image en direct de l’espace, vue direct sur Jupiter. Et s’ils se sont retrouvés, est-ce qu’il y a une raison ? Si on lui avait demandé de l’avouer à haute et intelligible voix, elle aurait nié croire au destin mais en fait, elle y croit bel et bien. C’est le destin qui les a amenés à se retrouver, mais elle ne comprend toujours pas pourquoi et s’évertue à se convaincre qu’elle n’a pas besoin de lui pour continuer.
    « Je.. je te fais confiance. C'est sans doute un peu hors sujet mais.. je suis certain que tu feras une très bonne maman. »
Une telle affirmation sortie de nulle part la prend un peu au dépourvu. Il lui fait confiance ? Il ferait donc confiance à une fille dont il connait à peine le nom ? Si elle était aussi digne de la confiance qu’il lui porte, elle n’aurait jamais dû accepter de passer une nuit, puis deux, avec lui. Certes, elle en gardera toujours le souvenir, mais voilà où ça les a menés. Tyler a l’air complètement abattu, à deux doigts de se jeter par une fenêtre pour peu qu’elle soit au-dessus du quatrième étage d’un immeuble. Quant à Lily, son ventre parle de lui-même mais rappelons-le, Tyler n’en sait rien. Heureusement d’ailleurs. Sa remarque la fait réagir un peu plus. Elle relève la tête et l’observe avec des yeux de merlan frit, la bouche entrouverte. Une très bonne maman ? Evidemment, lui, il est chanteur. Il pourrait vivre encore très bien avec un môme à charge tandis qu’elle devra arrêter ses études et sans doute rentrer en Louisiane. Perdue dans ses pensées, si Lily le regarde, elle ne le voit pas sourire. Ce n’est que sa voix, pourtant toujours douce, qui la tire de ses songes.
    « Tu sais, Lily, je pense que tout ce procédé est un peu excessif.. Il y a des moyens plus simples pour que je retire ma chemise. »
    « Oui, sans doute. Alors je devrais te sauter dessus et te violer pour que tu enlèves ta chemise mais j’ai trop peur que quelque chose se dresse entre nous, si tu vois ce que je veux dire. »
Tentative pas si foireuse que ça, car Lily échoue la prouesse de rester calme. Concentrée sur le mouchoir mouillé qu’elle tient entre ses mains, elle pouffe tout doucement, la tête baissée. Sans un mot de plus, ses doigts vont à la rencontre de sa chemise. Elle sent bien qu’elle l’effleure au passage et manque de retirer sa main. Mais à vrai dire, elle n’en a pas envie. Son torse est brûlant, peut-être un peu trop, mais c’est rassurant pour quelqu’un qui est toujours glacée. Pendant de longues minutes, la jeune femme se force à frotter sans faire attention aux contacts récurrents de leur peau. Elle veut se concentrer sur cette mission ridicule d’effacer une simple tâche de café qui partirait sans problème au lavage. Si le geste de Tyler pour prendre sa main est un peu brusque et la surprend, c’est avec délicatesse qu’il la force à écarter sa main. Ne comprenant pas ce qui lui arrivait, elle lève les yeux vers lui. Leurs mains ne se sont pas séparées. La blondie ne sait plus bien si c’est lui qui la tient ou inversement. Ils doivent ressembler à deux êtres humains balancés à la mer qui s’agrippent l’un à l’autre pour ne pas couler. Ils se cramponnent l’un à l’autre dans l’espoir de pouvoir encore garder la tête hors de l’eau.
    « J'ai maigri ? Euh.. ma balance n'est pas ma grande copine, alors.. mais sinon, oui, je vais bien. Enfin, c'est la réponse qu'on préfère entendre. »
    « Non, en fait, c’était une… hm… une question rhétorique. Tu as maigri. Et je… je veux pas que tu me dises ce que je veux entendre parce que si ça allait, tu serais pas comme ça… »
Ce n’est pas dans ses habitudes de bégayer et de rougir comme ça devant un ami, devant qui que ce soit à vrai dire. Elle n’est pas n’importe qui et a l’habitude de renvoyer une certaine image aux gens. Pour qu’elle lâche enfin sa main, elle doit se forcer à écarter ses doigts l’un après l’autre. Peu importe si elle est ridicule.
    « Et toi ? Comment tu vas..? »
    « Oh euh… ça va bien. Ça va très bien. »
Qu’aurait-elle pu lui dire d’autre ? Non, ça va pas. J’aurais jamais assez d’argent pour payer le loyer et les soins du bébé donc je vais devoir rentrer en Louisiane. Mon père risque de me renier et Nolan de me haïr parce que je lui ai menti. On ne se verra plus et tu ne connaîtras sans doute jamais ton fils ou ta fille. Depuis que t’es sorti de ma vie, aussi vite que t’y es entré, je sais plus quoi faire. J’ai anormalement besoin de toi mais je suis complètement incapable de te le dire. Alors je t’en supplie, me laisse pas toute seule. Non, tout ça n’aurait aucun sens. Peu importe tout ce qui se passe, rien n’équivaudra à perdre la femme que l’on aime. Si Lily-Rose se contente de lui dire qu’elle va bien avec un sourire gigantesque, c’est parce qu’elle le sait. Mordillant ses lèvres gercées, la jeune femme passe une main dans ses cheveux et manque de faire tomber les lunettes qui lui donnent l’air d’une chouette aux yeux globuleux. Finalement, c’est sur lui qu’elle pose les yeux. Même s’il ne la regarde pas, elle sait qu’il l’écoute.
    « Alors… Cinq mois ? Qu’est-ce que tu as fait ? Tu as pu refaire une nouvelle scène ? J’comprends pas pourquoi t’en fais pas vraiment ton métier. Tu composerais toi-même, tu serais indépendant, tu pourrais faire ce que tu aimes, t’aurais du fric, de la reconnaissance et des meufs. J’sais pas ce qu’il peut y avoir de mieux. »
Innocemment, Lily-Rose lui sourit et ose enfin lever une main pour effleurer la joue de Tyler du bout des doigts. On penche trop dans le romantique, là. Changeant vaguement d’attitude, elle finit par lui tapoter la joue avant de reposer les mains sur ses genoux. Elle sait qu’il n’oubliera pas Maëlys si facilement mais ce qu’elle vient de lui proposer est le meilleur moyen de passer à autre chose et si elle-même en avait l’opportunité, elle le ferait sans hésiter.
    « De toute façon, tu es tellement séduisant que ni les femmes ni les hommes ne pourraient te résister. »
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Tyler Eden-Sky Johnson
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyMar 3 Jan - 9:14

▬ Tu sais, Lily, je pense que tout ce procédé est un peu excessif.. Il y a des moyens plus simples pour que je retire ma chemise.
▬ Oui, sans doute. Alors je devrais te sauter dessus et te violer pour que tu enlèves ta chemise mais j’ai trop peur que quelque chose se dresse entre nous, si tu vois ce que je veux dire.

Un sourire prend en otage les lèvres de Tyler sans qu'il s'en rende compte. La sensation est agréable mais surprenante. Oui, c'est le mot juste : surprenant. Mais la nouveauté ne s'arrête pas là. Bientôt, sa cage thoracique est parcourue de secousse. Par habitude, Ty pense qu'il est en train de sangloter mais non. C'est un fou rire. Ça faisait tellement longtemps que ça n'était pas arriver qu'il en avait oublié ce que ça faisait. Un peu désarçonné, Tyler tourne la tête et étouffe ses éclats de rire en collant sa main sur sa bouche. La dernière fois qu'il avait ri comme ça, c'était avec.. Maëlys. Cette pensée le mit mal à l'aise. Tout ce qu'il faisait avec elle avant et qu'il s'autorisait à faire maintenant le gênait. Il avait l'impression d'être infidèle. Cela ne faisait même pas un an que Maë n'était plus de ce monde qu'il souriait déjà. Le mal être que lui impose cette pensée l'oblige à se ressaisir. Finalement, il lui répond:

▬ Tu devrais avoir l'habitude. Ce serait pas la première fois.

C'est à ce moment là que le contact de la peau de Lily contre la sienne devient gênant. C'est un geste anodin pourtant, qui n'embêterait pas la plupart des gens. Mais n'oublions pas que Tyler se maudit, lorsqu'il se permet tout simplement de rire et de vivre à nouveau. S'envoyer en l'air avec des inconnues ne lui avait pourtant pas poser de problème jusqu'ici. Il faut croire qu'avec Lily, c'est différent. Pourquoi lui avait-il donc raconté l'histoire de Maëlys ? Qu'est ce qui lui était passé par la tête ce matin là ? À présent, Lily saurait que chaque geste un peu étrange ou distant était relié à Maëlys. Sans en avoir réellement conscience, elle connaissait LE point faible de Tyler. Lorsqu'il écarte sa main de lui, elle le regarde et semble surprise. S'il pouvait lui dire que tout ça le rend fou et le détruit, il le ferait mais ses lèvres restent scellées lorsqu'il se sent vulnérable.

▬ Non, en fait, c’était une… hm… une question rhétorique. Tu as maigri. Et je… je veux pas que tu me dises ce que je veux entendre parce que si ça allait, tu serais pas comme ça…

Décidément. Tyler n'aurait jamais pensé revoir Lily-Rose, mais il aurait encore moins imaginé que ces retrouvailles puissent être aussi embarrassantes. Lorsqu'il se rend compte qu'il a les mains moites, il lâche la main de Lily et détourne le regard. Il se pince la lèvre inférieure et hésite un instant à répondre. Lorsque la jeune femme avait trouvé les affaires de Maëlys, elle avait tout fait pour connaître la vérité. Tyler préfère lâcher le morceau tout de suite.

▬ Pour quelqu'un qui a perdu sa copine il y a quelques mois, je m'en sors plutôt pas mal. Je ne me suis pas encore jeté d'un pont.

Pour éviter d'étaler sa vie et ses malheurs - qui se résumaient assez simplement, à vrai dire : Maëlys - Tyler décide de poser une question à Lily, lui aussi. Et contrairement à toutes les allusions qu'il a fait sur sa grossesse, ça, elle ne pourra pas y échapper.

▬ Et toi ? Comment tu vas..?
▬ Oh euh… ça va bien. Ça va très bien.
▬ Sûre ? Ça me regarde et ne me concerne sans doute pas mais t'as l'air de vouloir éviter le sujet « grossesse ». Et ne me dis pas que t'es pas enceinte, que t'as juste grossi.. On dirait un ver de terre qui a avalé une cerise.

Lily-Rose avait toujours pris des pincettes avec Tyler jusqu'ici alors, peut être, et avec un peu de chance, qu'il ne se ferait pas remballer royalement au milieu du Starbucks. Pour s'occuper et pour éviter de regarder constamment dans le vide, Ty décide d'émietter son Brownie. Il picore en silence, ne sachant plus quoi dire mais il sent que le regard de Lily est posé sur lui. Elle finit par reprendre la conversation:

▬ Alors… Cinq mois ? Qu’est-ce que tu as fait ? Tu as pu refaire une nouvelle scène ? J’comprends pas pourquoi t’en fais pas vraiment ton métier. Tu composerais toi-même, tu serais indépendant, tu pourrais faire ce que tu aimes, t’aurais du fric, de la reconnaissance et des meufs. J’sais pas ce qu’il peut y avoir de mieux.

Et comme si le moment s'y apportait, Lily vint poser sa main contre la joue de Tyler. Ne se donnant plus la peine de réfléchir à ce qui est bien ou mal, il penche légèrement la tête sur le coté pour appuyer et accompagner le geste de la petite blonde. Ty soupire:

▬ Une famille..? Pour moi, la musique est une passion. Mon petit rêve secret, c'est de me marier et de fonder une famille, d'être un mari et un père, ce genre de connerie. Mais sincèrement, quelles sont les femmes qui voudraient d'une relation sérieuse avec un musicien ? Aucune. Mais je compte sur toi pour garder le secret.

C'est alors que Lily change d'attitude, passant de la maman à la simple pote en tapotant la joue de Tyler pour finir par reposer ses mains sur ses genoux.

▬ De toute façon, tu es tellement séduisant que ni les femmes ni les hommes ne pourraient te résister.

Tyler lève les yeux vers Lily, la bouche légèrement entrouverte. Surpris par la remarque, il ne sait plus que regarder et se met à rougir. Un inaudible « merci » s’échappe de sa bouche alors qu'il se retourne pour faire face à Lily. Hésitant, il avance sa main vers son ventre avant de planter son regard dans les yeux foncés de la jeune femme:

▬ Je peux..?
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyVen 6 Jan - 8:53

En quelque sorte, c’est soulageant de le voir sourire. Sans savoir pourquoi, Lily-Rose avait peur de ne plus le voir sourire. Lui qui déjà sourit si rarement. Comme un flashback soudain, elle se remémore la première fois qu’elle l’a vu. Il ne souriait pas. Pendant plusieurs minutes, pendant qu’elle déballait un speech tout préparé durant l’heure et demi qu’a duré le concert, il l’a fixée comme si elle était transparente. Ou un morceau de steak, parfois. Tout dépendait des moments. Surtout quand elle croisait et décroisait les jambes. Autrement, il semblait ailleurs. Complètement désintéressé par la conversation, jusqu’à ce qu’elle parle d’ « être prête à tout » pour qu’il lui apprenne la guitare. Là, soudainement, il a semblé se réveiller et lui porter un peu plus d’intérêt. Et surtout, il a souri. Un de ses sourires dragueurs qui transpiraient la fausseté et qu’elle a petit à petit appris à haïr. En réalité, c’est la première fois qu’elle le voit sourire de cette manière, si honnêtement. Tellement qu’elle aurait envie de se jeter sur lui et de lui coller deux morceaux de scotch aux coins des lèvres pour qu’il ne cesse plus jamais de sourire ainsi. Seulement, c’est difficile quand on est à court de scotch. Tyler s’en charge lui-même. Son rire et même son sourire s’effacent aussi rapidement qu’ils sont apparus, voire plus. Et Lily qui avait esquissé un petit sourire le perd aussi en l’entendant.

Elle ne répond rien. Qu’entend-t-il par-là ? La première fois que quoi ? Qu’elle se jette sur lui pour lui arracher sa chemise ? Sans doute mais est-ce qu’il se souvient vraiment que c’est lui-même qui l’a invitée à boire un verre ? Peut-être que s’il ne l’avait pas fait, il ne se serait jamais rien passé. Lily ne sait plus bien si elle aurait préféré qu’ils en restent là, voire qu’il refuse sa proposition. Plus globalement, elle n’aurait jamais dû aller à ce concert. Sa gorge serrée l’empêche de répondre. C’est comme cette main autour de la sienne. Elle aimerait pouvoir la garder indéfiniment mais ce n’est pas elle qui décide, alors elle est forcée de la quitter. Pendant de longues secondes, même quand elle parle, elle fixe cette main en priant pour pouvoir la sentir à nouveau mais comme on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut dans la vie, ses prières n’aboutissent pas. Alors que Tyler détourne le regard, elle jette un bref coup d’œil vers la sortie. Comme elle aimerait pouvoir partir en courant et s’éloigner le plus possible de lui. Lui qui la rend maladroite, douce et indécise. Il faudrait qu’elle se reprenne. Vraiment. Mais c’est comme si une force invisible l’en empêchait. Et vous allez bientôt la voir croire en Dieu, si ça continue comme ça. Et si elle forçait quand même ses jambes à fuir, est-ce que ça marcherait ? Sans doute pas, elle tomberait comme une idiote et tuerait la crevette. Même pas la peine d’y penser.
    « Pour quelqu'un qui a perdu sa copine il y a quelques mois, je m'en sors plutôt pas mal. Je ne me suis pas encore jeté d'un pont. »
Et puis ce n’est pas comme si en plus, il lui laissait le temps de protester. Lui raconter des conneries pareilles, ce n’est vraiment pas humain. Et s’il saute d’un pont, vraiment ? Qu’est-ce qu’elle deviendrait ? Etrange de se poser ce genre de questions quand on sait qu’il n’y a rien entre eux – psychologiquement parlant, bien sûr, car physiquement c’est autre chose – et qu’il n’y aura jamais rien. Quand il lui demande comment elle va, elle lui répond exactement la même chose. Elle va bien, souhaitant tout comme lui éviter d’étaler ses problèmes. Sauf que le pire, c’est qu’ils doivent tous deux être un peu masochistes. Lily pour rester avec lui alors que vous ses grands yeux remplis de larmes lui fait mal et lui pour demander des détails sur sa grossesse. Il ne peut pas savoir mais rien que le fait qu’elle-même le sache est embarrassant. Le « sans doute » dans ces mots ne la laisse pas indifférente. Comment ça, « sans doute » ? Est-ce qu’il en aurait, des doutes ? Ou est-ce que c’est seulement un tic et qu’il ne se doute de rien ? Bien sûr, elle ne comptait pas se trouver d’excuse. Elle est enceinte et c’est plus qu’évident. Mais est-ce si mal de ne pas vouloir en parler au principal concerné de peur qu’il ne considère ça comme un autre malheur dans sa vie ? Peu lui importe la comparaison bateau avec un ver de terre qui a avalé une cerise. Elle voudrait juste qu’il se rende compte. Mais elle préfère détourner la conversation sur lui. Il suit le mouvement de sa main et involontairement, elle se met à caresser tendrement son visage. Il doit sans doute se dire que les hormones jouent beaucoup, qu’elle se comporte comme une maman. S’il savait que les hormones n’ont rien à voir là-dedans… Quoique parfois, on se demande.
    « Une famille..? Pour moi, la musique est une passion. Mon petit rêve secret, c'est de me marier et de fonder une famille, d'être un mari et un père, ce genre de connerie. Mais sincèrement, quelles sont les femmes qui voudraient d'une relation sérieuse avec un musicien ? Aucune. Mais je compte sur toi pour garder le secret. »
Voilà qui est dit. La voilà maintenant transformer en confidente. Certainement pas quelque chose qu’elle voulait. Et lui qui recommence à se faire les questions et les réponses tout seul. Malgré tout, tout en tapotant sa joue, elle murmure un « si, moi j’aimerais » complètement inaudible. En somme, mieux vaut rester la bonne copine, celle qui est toujours là et qui ne dit rien. Mais bon demander à Lily de se taire, c’est comme demander à un éléphant de faire des claquettes. Impossible. Surtout quand les mots s’échappent de sa bouche avant qu’elle ait pu les retenir. Les larmes inondant ses yeux, elle le regarde approcher sa main de son ventre et lui demander la permission. Elle hoche la tête tout en tentant de ravaler ses larmes. Mais encore une fois, c’est plus fort qu’elle, les mots sortent tous seuls.
    « Tu sais, ça fait cinq mois mais il… ou elle, je sais même pas si c’est une fille ou un garçon, mais enfin il ne donne toujours pas de coup de pied. Alors parfois quand j’y pense, ça me fait peur. Je suis jamais réveillée par un coup de pied, pourtant j’aimerais bien. Tu… tu crois que c’est génétique ? Quand j’ai appelé ma mère pour savoir, elle m’a dit que j’étais pire qu’un joueur de foot. Tu en donnais, toi, des coups de pieds ? »
Sans s’en rendre compte, elle cligne des yeux une fois et les larmes débordent de ses yeux. Elle ne sanglote pas et ne pleure pas vraiment. Elle sent juste les larmes couler et s’empresse de les essuyer d’un revers de la main, se trouvant définitivement ridicule.
    « Dé-désolée… C’est les hormones. C’est super chiant, ça, tu sais. Une minute tu pleures, tu sais même pas pourquoi, et la minute d’après t’es tellement joyeuse et hyperactive qu’on dirait que t’es sous acide. S’il y a bien un truc dans la… grossesse que je vais pas regretter, c’est ça. Sérieusement, qui voudrait manger de la pastèque en plein hiver ? »
Et Lily a beau parler d’autre chose, comme de vouloir manger une pastèque en hiver, envie qui lui a pris ce matin en se levant, les larmes coulent toujours, à son plus grand désespoir. Et si elle se tapait la tête contre la table ? Au moins, elle aurait une bonne raison de pleurer.
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyMer 11 Jan - 11:48

▬ Je peux ?

Alors que Lily semblait avoir la ferme intention de ne pas aborder le sujet de la grossesse, Tyler brava tous les interdits. Avec toute l'arrogance du monde, il avança sa main vers le ventre rond et planta son regard dans les yeux de Lily-Rose, attendant son approbation. Elle hocha finalement la tête et Ty' déposa le plus délicatement possible sa paume sur le nombril. Pas de coups de pied, juste quelques gargouillis perceptibles grâce aux vibrations qu'ils provoquaient.

Étrangement, ce moment intime, au beau milieu du Starbucks, l'émeut. Son regard, toujours si vide d'ordinaire, s'illumine et ses lèvres s'étirent en un sourire sincère. C'est le genre de petit bonheur dont il avait toujours rêvé mais il s'était résigné depuis longtemps. Il n'était sans doute pas fait pour être heureux et il s'y était habitué. On s'habitue à tout et même si la solitude le détruisait inconsciemment, il s'en accommodait. Cela dit, il était heureux de partager ça avec Lily. Ça le soulageait de ne pas être jugé pour une fois.

Sa main continuait à s'attarder sur la petite sphère lorsqu'une jeune femme s'arrêta à leur hauteur. Elle sourit à Lily et Tyler puis, murmura un bref « félicitations ! » avant de sortir du Starbucks, un café à la main. Ty', gêné, détourna le regard pour observer le serveur en train d'essuyer le sol sur lequel s'était répandu la boisson de Lily, un peu plus tôt. Cependant, il laisse sa main sur son ventre, presque par inadvertance. Lorsque la jeune femme se remet à parler, Tyler tourne à nouveau la tête vers elle, évitant de croiser ses yeux, préférant scruter son ventre et l'écouter attentivement.

▬ Tu sais, ça fait cinq mois mais il… ou elle, je sais même pas si c’est une fille ou un garçon, mais enfin il ne donne toujours pas de coup de pied. Alors parfois quand j’y pense, ça me fait peur. Je suis jamais réveillée par un coup de pied, pourtant j’aimerais bien. Tu… tu crois que c’est génétique ? Quand j’ai appelé ma mère pour savoir, elle m’a dit que j’étais pire qu’un joueur de foot. Tu en donnais, toi, des coups de pieds ?

En premier lieu, Tyler ne capte pas la remarque. Il se contente de sourire bêtement même s'il perçoit le tremblement qui parcourt chaque mot que Lily vient de prononcer. En relevant les yeux, il constate qu'elle pleure et, pour la consoler, il embrasse son front. Comme si de rien n'était, il répond à sa question, naturellement, sans s'en poser lui-même:

▬ Ma mère est partie quand j'avais 3 ans, j'ai pas eu le temps de lui demander. Peut être que ta crevette est juste flemmarde.

C'est alors que l'information atteint le cerveau de Tyler. En retard, certes, mais il vaut mieux tard que jamais. Et Lily se met à débiter un flot de paroles sans aucun sens que Tyler n'arrive même pas à saisir. Hormones ? Hiver ? Pastèques ? Il a du mal à comprendre et à reformuler la phrase de départ. Il est paralysé et craint d'avoir, en réalité, tout compris. Soudain, une femme pousse la porte du Starbucks. Elle semble avoir oublié quelque chose, puisqu'elle ne fait qu'un bref aller-retour. C'est l'inconnue de tout à l'heure, celle qui a murmuré ce fameux « félicitations », de rigueur vu la situation. La mâchoire de Tyler se serre et il pince les lèvres, si bien qu'elles se mettent à blanchir vu que la circulation de son sang en est bloquée. Cinq mois ? Génétique ? Coups de pieds ? Félicitations ? Ty' retire précipitamment sa main du ventre de Lily, comme s'il venait de se brûler. Il la regarde avec de grands yeux interrogateurs, les traits tendus par le doute.

▬ Attends.. Pourquoi tu me parles de moi dans tout ça ? Pourquoi tu m'as posé cette question ? Ça veut dire quoi, tout ça ?!

Spoiler:
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyMar 17 Jan - 1:12

A ce moment-là, ils sont comme enfermés dans une petite bulle. A deux et demi dans leur petit monde. La main de Tyler sur son ventre est toute chaude et pourtant, elle n’a pas particulièrement froide, mais c’est très agréable et la sensation a même le don de la calmer un peu. Elle pose même la main sur la sienne. Son menton tremblote. Et s’ils restaient comme ça pour l’éternité, malgré les gens autour d’eux. Après tout, qu’est-ce que ça peut bien leur faire, à eux ? Là, maintenant, en ce moment, c’est comme si le monde n’existait plus, comme s’ils flottaient dans un espace intemporel, juste tous les deux. Avec la crevette, mais ce n’est pas comme si elle était consciente, elle. Malheureusement, sinon Lily-Rose lui aurait dit de frapper fort quand la main de Tyler se pose sur son ventre. A la place, ce sont les gargouillis de son propre estomac qui crie famine et fait rougir Lily. Sérieusement, le moment est mal choisi. Et elle, elle doit être un peu masochiste pour se raccrocher à lui de la sorte. Aller, lâche-le, c’est mieux comme ça et tu auras l’air moins stupide.

Juste au moment où elle pense à l’éventualité de retirer sa main et le libérer, une femme s’arrête devant leur table et se penche vers eux. Lily lève les yeux vers elle, Tyler se retourne. La femme sourit et murmure un bref « félicitations » dans lequel pointe l’excitation et s’éclipse sans demander son reste. Un petit bruit entre le gémissement et le couinement s’échappe des lèvres de la blonde qui baisse les yeux, tandis que deux grosses larmes coulent sur ses joues. Ses félicitations, elle pouvait se les garder. Qu’est-ce qu’elle croit ? Qu’à leur âge, ils l’ont demandé, ce truc ? Elle aura beau retenir ses larmes comme elle peut, cela ne les empêchera pas de couler, contre son gré. Au moins, l’apparition de cette femme a eu l’effet escompté, Lily a lâché la main de Tyler, elle l’a même laissée tomber. Par contre la sienne reste où elle est, et étrangement, c’est quelque chose qui la ravit. Peut-être même plus que le baiser sur son front quand il s’aperçoit qu’elle pleure, parce qu’au moins, cette main sur elle, elle est sûre qu’elle est sincère alors que son baiser serait sans doute influencé par la pitié.
    « Ma mère est partie quand j'avais 3 ans, j'ai pas eu le temps de lui demander. Peut être que ta crevette est juste flemmarde. »
    « Ah… j’suis désolée, j’en savais rien. Enfin tu sais, on peut toujours lui demander. Il parait qu’on peut vraiment parler aux esprits… euh… Tyler… Ty’, t’es là ? »
Question qui pourrait paraître bien stupide si seulement Lily n’était pas en train d’agiter la main devant les yeux de Tyler sans obtenir la moindre réaction. Il regarde les yeux dans le vide, comme parti dans une autre dimension. Elle a beau agiter la main, claquer des doigts devant ses yeux ou appuyer le bout de son doigt sur le nez en trompette de Tyler, il ne réagit pas. Bon. Malgré tout, ça l’amuserait presque d’appuyer comme ça sur son nez, comme faisait son père quand elle était petite. Mais non, ça suffit. Si le ridicule tuait, on en connait une qui serait morte depuis longtemps. Doucement, elle pose les mains sur les joues du jeune homme et l’appelle à nouveau. Et puis d’un seul coup, il retire sa main de son ventre, comme s’il avait peur d’attraper la mort. Lily se crispe et s’écarte même, retirant ses mains et reculant un peu dans sa chaise. Il la regarde avec de grands yeux ahuris, mais en même temps, elle a l’impression que si elle dit un mot de travers, il va la tuer.
    « Attends.. Pourquoi tu me parles de moi dans tout ça ? Pourquoi tu m'as posé cette question ? Ça veut dire quoi, tout ça ?! »
Lily aurait dû s’en douter. Ces mots qui sortent tous seuls de sa bouche ne sont jamais bons. A la fois terrifiée et furieuse, elle détourne le regard sur la table. Toutes ses affaires éparpillées, la tasse de chocolat, les brownies en miettes. Pas question de se défiler mais ce n’est pas comme ça qu’elle voulait qu’il l’apprenne. Elle aurait voulu pouvoir le lui dire dans le calme, qu’il comprenne qu’elle n’attend rien de lui. Mais là, il va croire qu’elle veut qu’il s’occupe d’elle et tout ce que ça implique. Alors elle est en colère contre elle-même et contre sa langue qui aurait pu retenir les mots. D’un geste brusque, elle attrape son sac sur la table et le pose sur ses genoux, commençant à tout ranger et déranger méticuleusement. Quand elle parle, sa voix est basse et tremble mais reste parfaitement audible.
    « Je voulais pas te le dire comme ça. J’ai pas fait exprès, ça m’est sorti tout seul. En fait, t’étais pas censé comprendre. On dirait vraiment que t’as oublié d’être bête à la naissance. Mais… t’as très bien compris ce que ça veut dire… J’te demande rien. Je veux rien de toi. Je peux très bien me débrouiller toute seule et puis… T’as rien demandé donc… Laisse tomber. »
Etrangement, quand elle arrive enfin à se taire, un poids a disparu de son cœur. La jeune femme soupire et semble se détendre tout d’un coup. Elle pose les mains sur son sac, fixant sans vraiment les voir les mains de Tyler. Soudain, elle passe les mains sur son visage et force un nouveau soupire. Puis, avec une lenteur presque énervante, elle les laisse glisser et celles-ci vont chercher le porte-monnaie dans son sac. Elle en tire un billet de vingt dollars, suffisamment assez pour payer ce qu’elle a commandé, et le pose sur la table.
    « Voilà, ça devrait être assez pour payer. »
Nouveau soupire. Lily-Rose se lève alors et prend son sac. Un léger sourire marque ses lèvres mais elle ne veut pas partir. Elle voudrait qu’il la retienne. Mais ça n’arrivera pas, évidemment. Alors elle passe simplement une main dans les cheveux de Tyler pour les ébouriffer.
    « Bon. Fais pas trop de bêtises, d’accord. Et prends soin de toi. »
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Tyler Eden-Sky Johnson
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyVen 27 Jan - 13:35

« Félicitations ! » La main toujours posée sur le ventre de Lily, Tyler sourit légèrement. Il est balloté entre deux émotions : l'embarras et la joie. La petite maman avait posé sa minuscule main sur la sienne. La remarque de cette inconnue ne semblait plus si insensée, après tout. Ils avaient l'air heureux, comblés, ensemble... C'était étrange pour Ty de ressentir une sensation qu'il n'avait jamais connue avec Maëlys mais qu'il avait toujours souhaité connaître. Et il fallut que ce soit Lily qui lui fasse découvrir ça. Tyler s'émerveilla un court instant jusqu'à ce que la chaleur qui recouvrait sa main s'envole d'une seule fois. Lily-Rose venait d'éloigner ses doigts et des larmes coulaient à présent sur ses joues. Le jeune homme crut avoir fait quelque chose de mal. Peut être avait-il trop insisté ? Pourtant, on lui reprochait souvent de ne pas s'intéresser suffisamment aux autres, surtout quand ils étaient malheureux. Il ne se serait jamais permis de penser qu'il était LA solution aux problèmes de Lily mais il aurait aimé être une source de réconfort. Fallait-il encore qu'il se console lui-même. C'est bien connu : quelqu'un qui est malheureux ne pourra jamais rendre les autres heureux.

▬ Ah… j’suis désolée, j’en savais rien. Enfin tu sais, on peut toujours lui demander. Il parait qu’on peut vraiment parler aux esprits… euh… Tyler… Ty’, t’es là ?

Le malaise s'était installé, tranquillement. Faisant son chemin en silence pour finir par souffler sur les dernières flammes qui maintenaient Tyler vivant. Il n'était plus qu'un corps sans âme, errant sans but. Il ne remarqua même pas les efforts de Lily pour le réanimer. Et en bonus, il avait fallut que sa mère fasse partie des sujets de conversation. Que de joie, c'était la fête décidément. Il aurait aimé dire à Lily que sa génitrice n'était pas morte mais qu'elle l'avait abandonné de plein grès alors qu'il n'avait que trois ans. Aucun enfant ne méritait ça. Cela dit, peut être que Lily y avait déjà songé dans les moments les plus pénibles. Mais l'idée qui lui parut la plus folle, c'était qu'il pouvait être le père du bébé que portait Lily-Rose. Elle ne lui avait avoué qu'à moitié mais tout coïncidait. L'effet de la nouvelle fut si fort que Tyler retira sa main du ventre rond, craintif. Pourtant, si c'était son gosse, il ne pourrait rien changer. Peu importe la vitesse de ses réflexes pour s'éloigner aussi vite que possible de la petite chose qui avait élu domicile dans l'utérus de Lily.

▬ Je voulais pas te le dire comme ça. J’ai pas fait exprès, ça m’est sorti tout seul. En fait, t’étais pas censé comprendre. On dirait vraiment que t’as oublié d’être bête à la naissance. Mais… t’as très bien compris ce que ça veut dire… J’te demande rien. Je veux rien de toi. Je peux très bien me débrouiller toute seule et puis… T’as rien demandé donc… Laisse tomber.

Lily rangeait ses affaires dans son sac, de manière désordonnée et presque maniaque en même temps. Maintenant que Tyler savait, que pouvait-elle faire d'autre ? Fuir semblait être une bonne solution, surtout que le jeune homme était littéralement en train de suffoquer. Il venait de recevoir un coup énorme dans la poitrine et lorsqu'il se ressaisit enfin, il ne retint que les mots: « T’as rien demandé ». Il rétorqua aussitôt, levant les yeux vers Lily:

▬ Toi non plus... T'as rien demandé...

Tyler avait prononcé cette phrase de façon saccadée. Comme s'il doutait et n'y croyait pas lui-même. La situation lui semblait tellement absurde qu'il avait bien du mal à se convaincre que tout ceci était réel. Le billet de 20 dollars que Lily était en train d'agiter sous son nez n'avait rien de faux pourtant. Il prit le billet et la dévisagea:

▬ C'est bon, je vais payer. C'est moi qui t'invitais à la base, de toute façon.

Tyler fourra le billet dans le sac de Lily pour qu'elle lui épargne ses protestations. Dans la foulée, il sortit son portefeuille de la poche arrière de son jean et déposa un billet sur la table. Un peu naïf, le jeune homme pensait que la discussion allait se poursuivre, surtout vu la tournure qu'elle venait de prendre. Mais non. Lily se contenta de lui ébouriffer les cheveux comme une bonne pote, s'apprêtant à partir. Certes, elle n'avait sans doute pas envie d'être confronté à celui qui l'avait mise dans cette situation. Inconsciemment, elle devait le haïr. Et le plus consciemment du monde, Tyler s'en voulait. Il n'y avait que lui qui était suffisamment con pour s'empêtrer dans des conneries pareilles. Un peu sur la défensive, Ty saisit le poignet de Lily brusquement pour éviter qu'elle ne se précipite en courant jusqu'à la sortie.

▬ Comment ? Comment tu sais qu'il est de moi ? Ne me fais pas croire que j'ai été le seul il y a cinq mois ou.. ou ne me sors pas une connerie du genre « Je le sais, c'est tout. ». Je veux la vérité.

Lorsque Tyler fut certain que Lily n'allait pas s'en aller, il lâcha prise en murmurant un bref « Désolé. » Les remords et les regrets, c'était son domaine de prédilection. À vrai dire, plus il réalisait ce qui lui arrivait et plus il culpabilisait. Vous savez, quand vous perdez un être cher, il vous faut toujours un certain temps pour vous rendre compte qu'il a disparut car on accepte pas son départ. Eh bien là, Ty tentait de refouler la réalité car il refusait cette arrivée dans sa vie. Il appuya ses coudes sur ses cuisses et déposa son menton dans la paume de ses mains, gardant les yeux rivés au sol. Sa voix tremblait:

▬ Qu'est ce que tu comptes faire de lui ? Ou de... elle ? Lui ou elle d'ailleurs ? Tu comptes l'abandonner ? Le faire adopter ?

Avec un peu de perspicacité, il était aisé de comprendre que Tyler était contre ces deux options. Et maintenant, il n'était plus étranger au sort de cet être minuscule. Il aurait bien voulu se jeter aux pieds de Lily pour lui promettre de bien s'occuper d'eux, si elle lui laissait une chance de mener la vie qu'il n'avait jamais pu avoir. De quoi aurait-il eu l'air ? D'un pauvre type pathétique.

▬ Je sais que, par fierté, tu ne veux rien de moi. C'est moi qui t'ai mise dans ce pétrin après tout et tu as réussi à t'en sortir seule jusqu'à maintenant mais... Si tu n'as pas envie de t'occuper de... de cet enfant, je veux bien m'en charger. Je le rendrais heureux ou.. du moins, je ferais de mon mieux ! Mais si tu décides de t'en aller comme ça, et de ne plus jamais me revoir, je veux que... que tu me promettes de ne pas l'abandonner et de bien t'en occuper.

Des tas de questions chamboulaient l'esprit de Tyler. Pourquoi n'était-elle pas réapparue plus tôt ? Lui aurait-elle caché si elle avait pu ? Que prévoyait-elle ? Le trouvait-elle pathétique à trembler comme un adolescent devant elle, avec ses yeux bleus terni, bordés de larmes ? Peut être bien que oui.
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyDim 29 Jan - 8:34

Bien sûr, elle non plus n’avait rien demandé. Lily-Rose se serait bien passé de ce bébé qui, même si elle prétendra le contraire parce qu’elle l’aimera, sera un poids dans sa vie. S’il lui a déjà enlevé Tyler, il ne manque plus qu’à faire de même avec Nolan et ses parents. Tyler, Nolan, ses parents. Et qui d’autre ensuite ? Le monde entier sans doute. La manière de parler de Tyler la laisse figée. C’est comme s’il était en train de s’étouffer. A ce moment-là, la seule pensée absurde qui atteint le cerveau embué de Lily, c’est qu’après tout ce qui s’est passé entre eux, le bouche-à-bouche ne serait vraiment pas convenable. Quoique, peut-être que si elle faisait semblant de croire qu’il s’étouffait vraiment, il la laisserait faire. Enfin si c’était le cas, il serait déjà par terre. La jeune femme est tellement perdue dans ses pensées qu’elle sent à peine le poids sur son bras de Tyler qui remet le billet dans son sac. Ah bon, elle ne paie pas. Soit. C’est vrai qu’il l’a invitée, mais ils n’ont rien mangé à cause d’elle donc il est normal que… Non. Bon d’accord. Avec un sourcil haussé, elle l’observe plaqué son propre billet sur la table. L’autorité fait loi. Au moment où sa main quitte les cheveux de Tyler, elle va pour se détourner et son pied décolle même. Impossible de courir avec un ventre pareil mais elle marche toujours très vite. Peut-être que le temps qu’il réagisse, elle sera déjà loin. Ou peut-être pas, puisque cette main autour de son poignet la tient si fermement. Manquant de perdre l’équilibre, elle se retourne. Mais pour entendre la pire question qu’il pouvait poser, il aurait mieux fait de la laisser partir. Il n’a pas tout à fait tort, ce genre de réponse serait trop cliché. La blonde grimace légèrement quand il la relâche. Elle fait tout le contraire de ce qu’une fille normale ferait dans ce genre de situation. Serrant les dents pour ravaler des larmes qu’elle sent monter, elle prend une voix ferme :
    « Non, rassure-toi. T’as pas été le seul il y a cinq mois… T’es le seul depuis huit mois, donc quand le docteur m’a dit que ça faisait à peu près trois mois, à l’époque, j’en ai conclu que ça ne pouvait être personne d’autre que toi. »
Malgré sa voix froide, elle tend lentement la main et effleure les doigts du jeune homme, avec un petit sourire presque triste. Tout d’un coup, elle s’en voulait de nouveau. Il ne méritait vraiment pas ça, en plus de tout le reste, et à tout bien y réfléchir, Lily aurait préféré ne rien lui dire plutôt que lui causer encore plus d’ennuis. Bizarrement, ce matin, elle était entrée dans le Starbucks avec un mauvais pressentiment qu’elle avait choisi d’ignorer. Mauvaise idée. Elle entend la voix de Tyler trembler mais c’est à peine si elle la distingue parmi les autres conversations de fond. Sa main ne quitte pas la sienne, même si elle ne peut pas la tenir comme elle aimerait.
    « Qu'est ce que tu comptes faire de lui ? Ou de... elle ? Lui ou elle d'ailleurs ? Tu comptes l'abandonner ? Le faire adopter ? »
Excellente question. Pendant un court instant, un très court instant, elle voulait vraiment l’abandonner ou le faire adopter. Tout pour ne pas s’en occuper. Ce qu’elle ne voulait pas, c’était qu’il lui rappelle trop Tyler au fur et à mesure qu’il grandissait. Mais finalement, ce genre de pensées ne l’a hantée que quinze secondes, grand maximum. Malgré tout, c’était son rêve. Enfin, l’un de ses rêves. Avoir une petite famille, un enfant qu’elle verrait grandir, qu’elle aimerait, engueulerait, qui la ferait pleurer. Comme toujours, ses réflexions lui prennent trop de temps. Elle ne peut pas répondre que Tyler a repris son monologue. Monologue qui fait paniquer la jeune femme. Finalement, elle se rassoit devant lui. Ses grands yeux bleus sont de nouveaux remplis de larmes. Ses mains sont si fermement ancrées sur son visage, qu’elle est incapable de les lui prendre. Alors, elle finit par poser les siennes par-dessus et colle son front au sien. Et tenter de le faire taire à coups de « tais-toi » et de « arrête » murmurés ne semble pas très efficaces. Complètement inutiles. Mais heureusement, il finit par se taire. C’est à son tour d’avoir les larmes aux yeux maintenant, comme si elles étaient communicatives.
    « Tu veux bien te taire et me laisser parler, oui ? J’ai jamais voulu l’abandonner. Enfin si, j’y ai pensé. A peu près dix secondes, le temps aussi de te détester. Mais je peux pas te détester et je peux pas non plus l’abandonner. J’en ai pas envie, c’est plus fort que moi. »
Pendant un bref instant, elle marque une pause et ferme les yeux, restant malgré tout toute proche de lui. Son cœur bat vite, celui de Tyler aussi, elle le sent dans ses tempes. C’est tellement évident qu’il a envie de s’occuper d’un enfant. Son enfant. Et puis il l’a dit, c’est son rêve. A lui aussi. Quand elle arrête de respirer, elle sent le souffle du jeune homme sur ses lèvres. Ce sont presque des chatouilles qui la font sourire. Lentement, ses mains se déplacent et vont se croiser à l’arrière de sa nuque. Reprenant son souffle, elle rouvre les yeux.
    « Et si on s’en occupait tous les deux ? »
Sa question est posée rapidement, comme si elle la regrettait déjà et souhaitait retirer ses mots. Pourtant ce n’est pas le cas. Sur le coup, sa question lui parait tout à fait normale. Après tout, ils souhaitent l’un et l’autre fonder une famille, élever leurs enfants. Mais à tout bien y réfléchir, on dirait surtout qu’elle vient de lui proposer de se marier et de vivre ensemble. Rougissant d’un seul coup, elle détourne les yeux, pinçant nerveusement les lèvres.
    « Enfin tu m’as comprises. Tu veux une famille… moi aussi. Même s’il n’y a pas d’amour, je voudrais qu’il ait un père et une mère en même temps. Et les vrais, si possible. Je sais pas comment on pourra faire. Une semaine sur deux, un jour sur deux, comme tu veux. Mais je veux qu’il puisse vivre avec nous. »
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyLun 30 Jan - 7:01

▬ Non, rassure-toi. T’as pas été le seul il y a cinq mois… T’es le seul depuis huit mois, donc quand le docteur m’a dit que ça faisait à peu près trois mois, à l’époque, j’en ai conclu que ça ne pouvait être personne d’autre que toi.

Et si elle mentait ? Ce serait tellement plus simple si Tyler ne la croyait pas. Pourquoi ne se montre-t-il pas arrogant et méfiant comme il en a l'habitude ? Il pourrait se lever d'un bond en la regardant de haut, lui dire qu'elle n'est qu'une fille facile et s'en aller. Et même s'il se trompait en faisant ça, qu'est ce que ça changerait ? Il n'aurait qu'à oublier et faire comme si de rien n'était. La vérité, c'est qu'il n'en n'était plus capable. Il avait imaginé cette scène des centaines de fois: le jour où il commencerait une autre vie, où il s'attèlerait à l'écriture d'un nouveau chapitre.. sans Maëlys. Ce jour-là était arrivé. Trop vite, trop tôt. Aucun de ses scénarios ne correspondaient à celui auquel il était en train d'assister. Les mots de Lily venaient de trouer son coeur de nouveaux impacts. Il aurait vraiment préféré qu'elle réponde autre chose, qu'elle lui avoue que tout ça n'était qu'un tissu de mensonges. Comment avait-il pu créer la vie alors qu'il était lui-même à moitié mort ? Et en passant, il avait fauché l'existence de Lily. Tyler s'en voulait. Il aurait payé cher pour retourner en arrière et commencer par le début, en tombant amoureux, au lieu d'entreprendre la fin. La culpabilité pesait sur ses épaules plus que jamais et sa tête flancha. Encore une fois, il fut incapable de regarder Lily dans les yeux. Et pour toute réponse, il murmura un simple:

▬ D'accord... Désolé...

Dans le genre pitoyable, il battait des records. Une fine pellicule de sueur recouvrit la peau de Tyler. Il n'avait pas chaud mais une fièvre atroce rendait sa peau moite. La peur, sans doute. Il fut paralysé jusqu'à ce que les doigts de Lily rencontre les siens. Il sursauta légèrement, paniqué puis, comme si ce geste le rassurait et avait le don de l'éloigner de tout ce qui le rendait vulnérable, il se remit à parler. Sa bouche laissa un flot incessant de paroles s'échapper si bien que Lily dût le sommer à se taire. Ce n'est que lorsqu'il entendit à nouveau sa voix qu'il remarqua qu'elle ne se trouvait qu'à quelques centimètres de son visage. À présent, leur front étaient collés l'un à l'autre et leur nez se frôlaient presque. Lily avait posé délicatement ses mains sur celles de Tyler, qui refusait obstinément de les retirer de son visage. Il se sentait si faible que sa tête serait sans doute tombée s'il l'avait lâchée.

▬ Tu veux bien te taire et me laisser parler, oui ? J’ai jamais voulu l’abandonner. Enfin si, j’y ai pensé. A peu près dix secondes, le temps aussi de te détester. Mais je peux pas te détester et je peux pas non plus l’abandonner. J’en ai pas envie, c’est plus fort que moi.

À l'énoncé de ses mots, Tyler tourna vivement la tête. Il dissimula son visage dans le pan de sa manche pour pleurer sincèrement. C'est bien connu: les chemises trop longues, c'est triste à mourir. Ses épaules furent parcourues de secousses incontrôlables qu'il ne put cacher aux yeux de tous. Et lorsqu'il n'arriva plus à retenir ses gémissements, il mordit franchement dans son poignet. Méthode miracle pour qu'un homme la boucle. S'écoulèrent quelques minutes interminables avant que Tyler ne reprenne ses esprits. Il s'essuya le visage grossièrement avec sa manche. Il laissa s'échapper un petit hoquet avant de se redresser pour retrouver sa position initiale, comme si de rien n'était. La marque de ses dents était imprimée dans sa chemise à présent mais peu importe. Le visage de Lily était toujours aussi proche du sien et ça le rassura. Il expira profondément pour éjecter tout le CO2 qui encombrait ses poumons et il se sentit tout de suite plus léger. Son souffle alla se briser sur les joues de la jeune femme qui - et il venait seulement de le remarquer - avait toujours cherché un contact physique avec lui. Que devait-il en conclure ?

▬ Et si on s’en occupait tous les deux ?

Nouveau hoquet. Tyler est un peu surpris par la question, et déstabilisé aussi. En même temps, il devait s'y attendre. Ce serait plus simple de ne pas être séparés. Pour tous les trois. Pourtant, le rouge monta aux joues de Lily, et elle fut contrainte de tourner la tête.

▬ Enfin tu m’as comprises. Tu veux une famille… moi aussi. Même s’il n’y a pas d’amour, je voudrais qu’il ait un père et une mère en même temps. Et les vrais, si possible. Je sais pas comment on pourra faire. Une semaine sur deux, un jour sur deux, comme tu veux. Mais je veux qu’il puisse vivre avec nous.
▬ Viens vivre avec moi.

Les mots étaient sortis tout seul. Tyler n'avait pas vraiment calculé son coup, il avait juste dit ce qu'il pensait. Et qui est-ce que ça dérangerait ? Lily-Rose allait avoir du mal à suivre ses études, travailler ET élever son enfant. Elle serait déchargée d'un poids. Ensuite, depuis que Candice avait décidé de s'éloigner de lui, il se sentait atrocement seul dans son appartement vide. Certes, il avait conservé le journal intime de Maëlys pour se consoler les longs soirs de solitude mais ça ne remplace pas une vraie personne. Avec un coeur qui bat, un souffle chaud, une peau douce... Tyler tourna la tête lui aussi, pour regarder à travers les vitres du Starbucks. Le ciel était d'un bleu presque blanc, aveuglant.

▬ Tu n'es pas obligée d'accepter mais... je pense que ce serait plus simple pour nous deux. Et ça ne me dérange pas. Je me sens un peu seul.

Tyler se dandina légèrement sur sa chaise, mal à l'aise, comme s'il venait de vendre son pire secret. Il sentit ses joues prendre feu et à présent, elles devaient être bien roses. Tout ce qui se passait lui semblait tellement... irréel. Avec précaution, Ty tendit sa main vers le menton de Lily pour le lui prendre délicatement et lui faire tourner la tête. En croisant son regard, il lui sourit. Il passa ses mains dans sa nuque et détacha le collier qui pendait à son cou. Le pendentif était un grelot en or qui se mit à tinter dès que Tyler l'agita. Il passa le collier autour du cou de Lily-Rose et l'attacha. En retirant ses doigts, il effleura les épaules de la jeune femme.

▬ Tiens. Ça vous portera bonheur, à tous les deux.
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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyJeu 2 Fév - 0:17

Tout aurait été plus simple si elle mentait, ou même si elle faisait semblant. Elle attendrait un peu, un sourire grandissant sur son visage puis finirait par lui avouer qu’elle déconne en riant, que tout ça n’était qu’une blague pour lui faire peur, que le gosse n’était pas de lui. Evidemment. Bien sûr, il lui en voudrait parce qu’on ne déconne pas sur un tel sujet, mais elle serait fière d’elle et repartirait satisfaite. Et aussi un peu triste d’avoir été obligée de lui mentir pour le garder en vie. Littéralement ou presque puisqu’il n’avait pas l’air bien vivant avec son regard vide et son air perdu. Peut-être que le secouer comme un prunier marcherait. Au moins il lèverait les yeux et la regarderait. Parce qu’en ce moment-même, elle n’a pas l’impression d’être là. Et si elle le cognait vraiment, vraiment fort, est-ce que ça marcherait ? Est-ce qu’il la verrait enfin et dirait « ah tiens, salut Lily, je t’avais pas vue » ? « C’est quoi ton problème, espèce de tarée » serait sans doute plus plausible, parce que même s’il aurait voulu la frapper, il sait qu’on ne frappe pas une femme enceinte. On ne frappe pas une femme tout court. Et puis ça ne serait pas son genre, à moins qu’elle ait raté quelque chose d’important. Elle ne sait pas vraiment pourquoi il s’excuse. Pour lui avoir posé cette question ou, plus généralement, pour l’avoir mise enceinte, mais peu lui importe. Si on pouvait revenir en arrière, elle n’y manquerait pas mais tout le monde sait que c’est impossible.

Si, à nouveau, elle pose les mains sur lui, c’est parce qu’elle aime son contact. Sa peau est toujours brûlante, même quand il fait très froid dehors, alors qu’elle ne sait pas comment se réchauffer. La deuxième fois qu’elle s’est retrouvée contre lui – car la première était assez confuse – elle a ri en lui disant qu’il deviendrait peut-être son petit chauffage ambulant, qu’elle l’emmènerait partout où elle irait car ainsi elle n’aurait plus jamais froid. Ce qu’elle ne lui a jamais dit, et ne compte jamais lui dire, c’est que le moindre petit contact la fait se sentir bien. Elle est juste bien avec lui, comme si pour la première fois depuis longtemps, elle se trouvait exactement là où elle devait être. Au début, elle trouvait ce genre de pensées gênant et n’avait jamais pu s’habituer à le ressentir, malgré tout, et même si ses gestes embarrassaient Tyler, elle n’aurait pas été elle-même si elle ne l’avait pas fait quoi qu’il en soit. Seulement, elle ne s’attendait pas à ce que ces simples mots le fassent s’effondrer si vite. Tout est allé trop vite, elle ne l’a pas vu venir. Comme ça, comme si on soufflait sur un château de cartes et que tout s’effondrait. Et même malgré cela, elle ne le lâcherait pour rien au monde. Elle continue de caresser ses joues petit à petit envahies de larmes. Elle le regarder pleurer aussi sincèrement, alors qu’elle n’a toujours connu que des hommes insensibles qui disaient ne jamais pleurer, sans pouvoir rien faire. Il ne l’a jamais dit. Les gens autour d’eux les observent. Normalement, n’est-ce pas le garçon qui fait pleurer la fille ? Pas dans leur cas apparemment. Lily s’est contentée de fermer les yeux et de cesser de respirer jusqu’à sentir un souffle chaud sur ses joues. A ce moment-là, elle a repris une longue inspiration. Ces mots sortent tous seuls de sa bouche mais à peine l’ont-ils franchi qu’elle sait qu’elle les pense et ne les regrettera pas. Malgré tout, elle se force à se justifier.
    « Viens vivre avec moi. »
    « Quoi ? »
Ces mots lui paraissent tellement absurdes qu’elle pense avoir mal compris. Il ne lui demanderait jamais de venir vivre avec lui. Aucune raison. La jeune femme se détache lentement de lui et se redresse, l’observant quand même avec des yeux ronds comme des assiettes. Aller vivre avec lui, quelle drôle d’idée. D’ordinaire, c’est réservé aux couples ce genre de phrases. Voyant qu’il ne répond pas, elle baisse les yeux vers ses mains reposant inertes sur ses genoux. Elle s’y imagine déjà, en réalité, mais sort très vite de son petit rêve. Les contes de fées n’existent que pour endormir les enfants en bas âge. Dès qu’ils commencent à grandir, ils cessent d’y croire. Les mots qu’il prononce ensuite, même lointain, ne font qu’en rajouter.
    « Tu n'es pas obligée d'accepter mais... je pense que ce serait plus simple pour nous deux. Et ça ne me dérange pas. Je me sens un peu seul. »
Evidemment, c’était prévisible. Il se sent juste seule, alors il aurait sans doute proposé de venir chez lui à n’importe quelle fille pourvu qu’elle soit gentille. Peut-être même qu’un koala aurait fait l’affaire, outre les dépenses externes pour acheter l’eucalyptus bien sûr. Elle a l’impression de simplement tenir compagnie sans jamais vraiment pouvoir l’approcher. Quand elle fait un pas en avant, il en fait deux en arrière et peu importe la détermination avec laquelle elle tente de l’apprivoiser – car c’est bien ce mot qui convient à la situation – il ne fait que reculer un peu plus loin. Mais à tout bien y réfléchir, c’est de sa faute. C’est elle qui a mis les points sur les « i » en disant bien qu’il n’y avait pas d’amour et qu’il n’y en aura sans doute jamais. A présent, elle est incapable de lui répondre. Sa gorge est trop serrée et le reste jusqu’à ce que les doigts délicats de Tyler attrapent son menton. De nouveau, Lily ouvre de grands yeux surpris mais se laisse faire docilement. Elle y voit flou quand elle le regarde détacher un collier de son cou et le passer autour du sien. Elle ne voit pas exactement ce que c’est jusqu’à ce qu’elle le prenne entre deux doigts et baisse les yeux.
    « Tiens. Ça vous portera bonheur, à tous les deux. »
    « Un… grelot ? Merci. »
Presque timidement, elle l’agite et il se met immédiatement à tinter. Ce bruit la fait sourire. Dans sa tête, seules les fées tintent comme ça. Comme la fée de Peter Pan. Cette petite blonde en robe verte terriblement jalouse et mauvaise. Clochette. Blonde, jalouse et mauvaise, il ne lui manque plus que la robe appropriée. Bêtement, elle laisse échapper un gloussement qu’elle trouve tout de suite stupide. C’est ce même gloussement qui pousse les larmes qui embuaient ses yeux sur ses joues. Elle ne s’en rend même pas compte puisqu’au final, elle ne pleure pas vraiment. Néanmoins, elle passe une main sur ses joues pour les essuyer mais ne quitte pas ce cadeau des yeux. Quand elle se décide enfin à cesser de loucher dessus, c’est pour lever les yeux vers Tyler.
    « Alors je suppose que je vais être obligée de devoir venir vivre avec toi, si tu n’as plus de porte-bonheur. »
Un tout petit sourire se creuse sur ses lèvres mais ne dure pas. Doucement, elle laisse reposer ses mains sur ses genoux et les croise, réprimant son envie de se jeter de nouveau dans ses bras. Non mais ça suffit, il va finir par en avoir assez. Puis, d’une petite voix presque inaudible, elle murmure :
    « Laisse-moi venir. Je veux venir avec toi… J'me sens seule aussi dans cet appartement... »


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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptySam 4 Fév - 14:24

▬ Alors ? C'est oui ?

Face au silence imperméable de Lily-Rose, Tyler n'y tenait plus. Il voulait avoir sa réponse. Maintenant, tout de suite, même s'il avait essayé de se montrer indifférent à ce sujet avec des « Mais t'es pas obligée ». S'il avait eu une quelconque influence sur elle - par les sentiments par exemple - il s'en serait servi pour la forcer à le rejoindre. À vrai dire, pour Tyler, ce départ était une porte ouverte à l'avenir dont il rêvait. Avec un peu de chance, ils tomberaient amoureux, ils se marieraient et auraient un autre enfant. Comme ça, le premier pourrait veiller sur le second. Ce genre de projet était peut être un peu précoce pour un homme dans la situation de Tyler mais maintenant que le bébé était en route, il ne pouvait plus reculer alors tant qu'à faire... En plus, Lily-Rose était une des seules personnes qui savait tout et qui savait, par conséquent, quels mots employer. Elle ne le regardait jamais avec pitié et il se sentait bien avec elle. Elle, par contre, qui s'était montrée très tactile depuis le début, devint plus distante. Pour la rassurer, Tyler retira son collier de son cou pour le passer au sien.

▬ Un… grelot ? Merci.
▬ De rien. Je l'ai trouvé dans un arbre, en Irlande. Une fée avait dû l'oublier là.

Lily-Rose observa le petit grelot avec étonnement, comme si elle en voyait un pour la première fois. Elle l'agita puis des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Tyler s'en voulut aussitôt et se pinça les lèvres. Si fort qu'elles devinrent blanches puisque le sang ne les irriguait plus assez suffisamment. Finalement, Lily essuya ses larmes et releva les yeux vers Tyler. Aussitôt, il essaya de reprendre une attitude normale et plongea son regard dans le sien, attendant patiemment que ses lèvres se mettent à bouger. Enfin:

▬ Alors je suppose que je vais être obligée de devoir venir vivre avec toi, si tu n’as plus de porte-bonheur.
▬ Ouii !

Un large sourire fendit le visage de Tyler lorsque Lily se décida enfin à lui répondre. Bien que la jeune femme ait tenté de prendre une attitude calme et posée, Ty se jeta sur elle pour la prendre dans ses bras et lui coller un énorme bisous sur la joue. Il la serra contre lui et eut presque envie de pleurer de joie. S'occuper de quelqu'un le rassurait, surtout que Lily n'était plus qu'une simple fille de passage. Tyler aurait bien garder cette position quelques minutes encore mais son portable vibra dans la poche de son jean. Il s'écarta de Lily et jeta un coup d'oeil au cadran: c'était Winnie. Il décrocha et, comme il s'y attendait, la rousse lui annonça qu'elle ne pourrait pas le rejoindre.

▬ Je suis désolée Tyou mais j'ai un imprévu !
▬ C'est pas grave, t'en fais pas.
▬ Merci, t'es adorable !
▬ C'est pour ça que tu m'aimes.

À cette dernière phrase, Tyler releva les yeux vers Lily et lui sourit avant de raccrocher. Il crut l'entendre murmurer quelque chose mais vu que ses lèvres ne bougeaient pas, il en conclut que son cerveau déraillait à cause du manque de sommeil. Ty soupira et jeta un coup d'oeil dehors avant de demander:

▬ Je sais pas ce que tu comptais faire mais moi, je vais rentrer. Tu veux que je te remontre l'appartement avant que tu acceptes définitivement ou tu es fatiguée ?

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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyDim 5 Fév - 23:06

    « De rien. Je l'ai trouvé dans un arbre en Irlande. Une fée avait dû l'oublier là. »
Quelle étrange idée. Etrangement, en le regardant, en plongeant dans ses yeux bleus, Lily-Rose y croit. Elle veut croire aux histoires de lutins et aux contes de fées. Surtout aux contes de fées. Comme si un prince pouvait tomber amoureux d'une belle princesse au premier coup d'oeil et savoir qu'il veut passer le restant de sa vie avec elle. C'est complètement improbable et pourtant, ils vivent toujours heureux et ont beaucoup d'enfants. C'est une constante rassurante pour Lily qui ne voit pas sa vie autrement. Elle veut son beau prince charmant et, inévitablement à présent, les enfants qui vont avec. Ce sont les pensées qui lui viennent alors qu'elle observe le grelot. Puis elle relève les yeux. Ne serait-il pas parfait en prince charmant ? Quand elle voit que c'est son visage qu'il fixe, dans l'attente d'une réponse, elle ne peut s'empêcher de sourire. Il est l'un des seuls à ne pas être obnubilé par son ventre. Tous les autres font comme si elle n’existait pas, comme s’il n’y avait que son ventre qui se déplaçait tout seul. Quelle drôle d’idée. Lily-Rose lui répond de sa drôle de voix. A ce moment-là, elle ne s’attendait pas à ce qu’il saute de joie. Pas à ce point, en tout cas. On dirait un enfant à qui on vient d’offrir un cadeau. Deux bras l’entourent brusquement, si vite qu’elle ne s’en rend compte qu’une fois blottie contre le torse chaud de Tyler. Automatiquement, comme hypnotisée, elle passe les bras autour de lui avec une lenteur beaucoup plus prononcée. Et comme si ça ne suffisait pas, elle lui plaque un baiser sur la joue.
    « Je pensais pas que ça te ferait autant plai… »
La fin de la phrase de la jeune femme se perd quelque part entre ses lèvres et les oreilles de Tyler car ce dernier s’écarta soudain, sans la moindre hésitation, pour sortir son téléphone de sa poche. Immédiatement, elle baisse les yeux alors qu’il décroche. Sans le vouloir, elle l’écoute parler. Une conversation brève mais qui a le don de la mettre dans tous ces états. Encore une fois. Si elle avait eu un tout petit peu plus de force que ce qu’elle ne prétendait avoir, elle se serait levée, aurait salué Tyler de la main et serait partie avant d’entendre un traitre mot de cet appel. Mais c’est un peu trop tard pour y penser. Soudain, elle se trouve stupide d’avoir pu penser que s’il lui demandait de venir vivre avec lui, c’était parce qu’il tenait un minimum à elle. Bien sûr que non. Il devait se sentir seul parce que sa copine n’était pas là. Sa nouvelle. Et pourquoi ce n’était pas à elle qu’il demandait de venir habiter chez lui ? A peine a-t-il raccroché qu’elle lui prend le téléphone des mains d’un geste vif. Sans gêne, elle remonte au dernier appel. Mieux vaut ça que de se faire encore du mal pour rien du tout. Winnie. Un prénom qui, de prime abord, ne lui dit rien. Mais Winnie, ne serait-ce pas la petite rouquine qui semble la détester tant ? Celle qu’elle a prise pour la petite sœur de Tyler. Oups. Ruminant légèrement, elle lui rend le téléphone, le regard déviant partout sauf sur lui. Pitié qu’il ne fasse pas de remarque. Au pire, elle pourrait toujours se cacher sous la table, peut-être qu’elle a des pouvoirs magiques et la ferait disparaître de la surface de la Terre. Nerveusement, elle mordille ses faux ongles rouges. Apparemment pas de remarque. Tant mieux.
    « Je sais pas ce que tu comptais faire mais moi, je vais rentrer. Tu veux que je te remontre l'appartement avant que tu acceptes définitivement ou tu es fatiguée ? »
Pour des raisons étranges, cette proposition la rend terriblement heureuse. Même si pour elle, c’est définitif, elle veut venir vivre avec lui, est-ce qu’elle perdrait une occasion d’être avec lui ? Ce serait la sous-estimer. Quand bien même il aurait vraiment une nouvelle copine, lui crever les yeux à coups de stilettos serait une option que Lily-Rose pourrait considérer, même si elle tient sincèrement à ses affaires. Néanmoins, elle fait mine de réfléchir. Pour la forme, pour qu’il pense que rien n’est encore fait. Finalement, elle se permet de hausser les épaules d’un geste désinvolte avant de répliquer :
    « Je te fais confiance mais, par principe, j’aimerais bien revoir l’appartement avant. Qui sait, c’est encore long, jusqu’en avril… disons mai, le temps que je m’organise pour reprendre l’ancien appart’. Mais de toute façon je préfèrerais rester toujours… Et de toute façon, comme tu n'écoutes pas, je suppose que je pourrais te dire qu'une météorite va frapper le bar que tu ne réagirais pas, donc... »
Sa dernière phrase est presque inaudible. De toute façon, il ne la regarde même plus, et ne semble pas l’écouter. Elle se penche légèrement vers lui et sourit à peine.
    « Si tu préfères rentrer tranquille, dis-moi juste quand tu veux que je sois chez toi et je me débrouillerais. »


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MessageSujet: Re: La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi.   La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 13 décembre était un mardi. EmptyDim 12 Fév - 8:10

▬ Je pensais pas que ça te ferait autant plai…

Un tel élan d'affection avait dû surprendre Lily-Rose vu le temps qu'elle avait mis pour entourer Tyler de ses bras mais il faudrait qu'elle s'y habitue. Lorsqu'il n'était pas dans un moment de déprime passagère, Ty était quelqu'un d'assez joyeux et souriant. Mais sa maigreur et, par dessus tout, ses joues creuses, démentaient toute la joie superficielle qu'il s'activait à dégager. Mais soudain, le portable de Tyler se mit à vibrer dans sa poche, interrompant l'accolade. C'était Winnie. Il s'en voulait un peu de se détacher aussi vite de Lily, surtout après ce qu'il venait d'apprendre. Il avait la sensation d'avoir perdu cinq mois important. Cinq mois qu'il aurait pu partagé avec Lily et qui sait ce qui se serait passé dans ce cas ? Les choses auraient peut être été plus simples mais quoi qu'il en soit, on ne pouvait pas changer le passé.

Alors qu'il raccrochait à peine, Lily lui prit le téléphone des mains. Il la dévisagea un instant, déconcerté, et l'observa pendant qu'elle était en train de fouiller. Étrangement, il ne s'offusqua pas et la laissa faire. Elle ne pensait tout de même pas qu'il venait de discuter avec sa petite amie et lui avait menti ouvertement - ou plutôt qu'il avait omis de lui préciser qu'il avait mis une autre femme enceinte - ? Soit. Lorsqu'elle lui rendit enfin son portable, il murmura un « Merci », comme si de rien n'était. Et la conversation reprit.

▬ Je te fais confiance mais, par principe, j’aimerais bien revoir l’appartement avant. Qui sait, c’est encore long, jusqu’en avril… disons mai, le temps que je m’organise pour reprendre l’ancien appart’.
▬ Oui, d'accord.

Tyler tourna soudainement la tête vers Lily lorsqu'il entendit un léger murmure. Une brise de mots s'était échappée de sa bouche, il en était certain. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça. À vrai dire, elle le faisait tout le temps et Ty n'était pas assez franc pour lui dire de cesser les messes basses. Il se contenta de froncer les sourcils sévèrement en fixant les lèvres de Lily. Peut être se trahirait-elle..? Rien. La jeune femme se pencha simplement vers lui en souriant.

▬ Si tu préfères rentrer tranquille, dis-moi juste quand tu veux que je sois chez toi et je me débrouillerais.
▬ Euh.. je t'avoue que ça fait pas mal de nouvelles en un seul matin et je préfère être à 100% opérationnel quand je te montrerais l'appartement. Si tu veux, un jour, quand tu auras le temps, on quitte l'université ensemble, on va manger un truc et je te fais une visite guidée. Ok ?

Tyler n'attendit même pas la réponse de Lily qu'il se relevait déjà en secouant sa chemise, encore imprégnée de café. Il sortit un petit stylo - qu'il gardait toujours avec lui - de sa poche et prit délicatement la main de Lily pour inscrire son numéro de téléphone dans sa paume. À la fin, il dessina un petit coeur au lieu d'écrire son prénom, comme il en avait l'habitude.

▬ C'est mon numéro. Tu m'appelles quand tu veux. Si tu te sens pas bien ou si tu veux sortir un peu, n'hésite pas. Même si t'as envie de crêpes à minuit, appelle.

Tyler lui sourit avant de ranger son stylo. Comment devait-il lui dire au revoir, au fait ? Lui faire la bise, l'embrasser sur la bouche, câlin soft, câlin hystérique..? Il ne savait même pas ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Dans le doute, Ty retourna la main de Lily et y déposa un baiser, comme un prince charmant. Il déserra lentement ses doigts pour finir par lâcher prise et quitta le StarBucks en évitant de se retourner.

THE END
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