“ En vingt lignes minimum ( et complètes ! ), racontez ici l'histoire de votre personnage, de son enfance à sa vie actuelle. Vous pouvez présenter cette partie comme bon vous semble: avec des dialogues, en texte suivi, etc. „

«Imagine que Martin Luther King ait dit : « J’ai fait un rêve... mais j’ai pas envie d’en parler ». »

« Gabrielle, aujourd’hui est un grand jour. Tu vas enfin rencontrer ta famille. Monsieur et Madame Jacobs se sont proposés, et t’accueillent gentiment. Sois sage et tâche d’être agréable. » avait dit son éducatrice en lui écartant une mèche de cheveux qui lui tombait devant ses yeux amandes. Gabrielle Hudson avait été bien naïve lorsqu’on lui avait chuchoté ses paroles treize ans plus tôt. Elle n’était qu’une enfant, et avait suivi les instructions à la lettre. Au fond d’elle, la petite fille a toujours eu conscience de sa différence. Jamais elle n’avait eu l’occasion de donner un seul de ses colliers de nouilles à sa mère. Ni même de donner un joli dessin à son père. Elle n’a pas eu cette chance, car Gabrielle est une enfant née sous X. Ce n’est qu’à l’âge de six ans, que la petite fille a connu la chance de découvrir la définition du mot famille. Pendant des années, elle s’était préparée, de sorte à être l’enfant parfaite, qui soit dans l’incapacité de décevoir ses futurs parents. Elle était fin prête à connaitre ce dont elle avait toujours rêvé. Mais la vérité l’avait frappée de plein fouet. Elle ne pouvait être parfaite, et ses parents adoptifs non plus. Un père toujours absent. Une mère alcoolique. C’était injuste. Gabrielle s’était donnée entière à cette famille. En retour elle n’avait reçu que des coups. Première expérience, premier échec. Malgré cela, la petite américaine gardait un optimisme inébranlable, pensant que cela n’était que rare. Et c’est avec ce même sourire angélique, qu’elle rencontrait ses nombreuses familles adoptives. Et pourtant, Gabrielle échouait sans cesse. C’est de cette manière qu’elle s’en était remise au Seigneur, en souhaitant avoir un jour avoir un retour positif. Sans jamais en avoir. Finalement, le caractère de celle-ci s’est doucement forgé. A l’adolescence, la jeune femme a fait preuve d’une ténacité incroyable et d’une repartie à toutes épreuves. Elle n’était plus l’enfant qu’elle était. Elle ne croyait plus aux paroles de Lucia, son éducatrice et avait appris par elle-même. Et c’est comme ça qu’elle a réussi à survivre. Elle prenait confiance en elle, elle s’affirmait, tout en gardant une part d’ombre et de mystère sur son passée.
Et c’est comme une délivrance, qu’à l’âge de ses seize ans, l’adolescente a pu obtenir son émancipation. C’était la recompence d’un combat perpétuel. Elle se sentait tellement libre, puissante. Certes, ça n’a pas était une épreuve facile. Elle a du gérer ses études, un emploi en parallèle et un logement. Elle était épuisée. Mais la liberté et le bonheur n’avaient pas de prix.
A présent, elle est si fière d’elle, que chaque matin elle adresse une pensée à ses parents biologiques : « Regardez donc ou j’en suis arrivé. » Et c’est presque avec gratitude qu’elle les remercient.

«Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied !»

Epique. L’adolescence, ou l’âge con. Je ne l’ai jamais autant été qu’en étant à tes cotés. Je n’ai jamais eu peur de rien en ta présence. Foncer tête baissée n’est pourtant pas mon genre. Mais j’avoue avoir du mal à retrouver une once de normalité dans ma vie depuis notre rencontre. Avec toi mon cœur et mon corps tout entiers sont un immense brassier qui se consume lentement. Cette passion dévorante m’obsède.

Unique. C’est bête à avouer, mais tu es mon oxygène. Le simple fait d’être dans une université me ronge. J’aimerais partager avec toi chaque heure, minutes et même seconde. Tu me manques en permanence. Je ne suis entière qu’avec toi. Tu es l’unique personne en qui j’ai une confiance aveugle. Tu es mon meilleur ami, mon confident et mon amant. Seul ton jugement et ton avis m’importe. Tu es mon tout. Je t'aime

« C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, Kâma-Sûtra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie. »

«Dans la vie, le prince charmant se tire avec la mauvaise princesse»

Tragique.

Daniel,

Je n’ai pas le courage de te le dire en face, j’ai préférais te l’écrire. Non je ne suis pas lâche. Juste amoureuse. Et c’est pour cette raison que ça doit s’arrêter dès aujourd’hui. Ce qui me fait t’aimer me révulse. Tu es tout ce que j’aime. Mais aussi tout ce que je déteste. Il est inutile de souffrir Dany. Tu sais autant que moi que le feu de notre relation sera toujours aussi ardent et vif qu’il l’est ; mais cette relation passionnelle nous empêche à chacun d’avancer. Pas un seul instant je regrette tout ce qu’on a vécu, mais il est temps de passer à autre chose. Regarde-nous. Nous n’avons que l’autre comme appui. Que les études comme issue. A tel point que le moindre rapport au monde de l’autre nous ronge. Je t’en prie, essaye de comprendre et libère-nous de notre cocon. Je quitte la ville pour un moment. Tu veux me faire plaisir ? Continue ta vie, laisse le passé derrière toi et cours pour rattraper le temps perdu. Le premier pas est le plus couteux mais tu pourras par toi-même admirer les bénéfices de cette séparation dans quelques années.

L’égoïste qui t’aime de trop.