Plus j'avançais, plus j'avais l'impression de reculer. Et ca m'en était tellement troublant qu'il fallait que je sois fixé. Une bonne fois pour toute. » • PV - Shanaé

Invité

Il suffisait que quelque chose n'aille pas dans le sens que je le souhaitais pour que d'autres suivent, pour ainsi en faire une accumulation de problèmes qui ne cessaient de tourner dans mon esprit pour se mélanger parfois dans une chaotique comédie. J'avais mal de tête à force d'y songer, mais rien n'y faisait. J'étais peut-être le genre de mec qui fuyait devant des obstacles affectives, mais je n'étais pas celui qui fuyait devant les problèmes. Surtout pas devant ceux-là qui ne cessaient de me mettre de mauvaise humeur, et cette mauvaise humeur se répandait comme de la poudre. Il suffisait que quelqu'un est une allumette pour que je m'enflamme et que je m'emporte plus que je ne devrais. Je n'en pouvais plus, j'étais à bout de nerfs et même trouver quelqu'un sur qui me défouler ne m'aidait pas. Cela faisait quelques jours que l'on me regardait de travers ou bien de haut, plusieurs jours que je traînais cette fichue rumeur que j'avais moi-même engendrée pour ne pas qu'il y en ai une bien plus colossale à mon sujet. Et bien plus vraie, surtout. Après mon altercation avec cette pimbêche de Bianca, tout le monde avait cru comme des idiots à une histoire de sexe entre nous. Bien évidemment cela s'était entendu dans toute l'université étant donné la réputation de chacun, et cela n'avait pas du tout, du tout, plu à cette poufiasse. Oui, poufiasse. Je n'en pensais pas moins, c'était bien même le contraire. Ces temps-ci je la haïssais comme jamais je ne l'avais haïs auparavant. Pour rétablir tout cela, elle avait bien évidemment tout tourner en sa faveur. Elle avait apprit pour mes sentiments envers Shanaé, et j'étais bien placé pour savoir ce qu'elle pouvait en faire. Je ne voulais pas attirer la jeune brune dont j'étais pris d'affection dans ce genre de soucis sans queue ni tête, je ne voulais pas la faire souffrir, surtout si c'était à cause de rumeur infondée.

J'avais du... Rétablir cela, moi-même. J'avais du faire une chose que j'espérais ne jamais devoir refaire. Il fallait que je tourne la situation à mon avantage, et vite. Sinon j'allais le sentir passer. J'avais du dire à tout le monde que cette rumeur venait uniquement de moi, et que tout cela était faux. Que je l'avais dis pour me la raconter. Je ne vous même pas l'image que j'ai à présent. Elle est à moitié détruite par la faute de cette blondasse adepte des gamineries de ce genre. Je serra les dents en songeant à Bianca tandis que mes pas se firent plus pressés et plus secs. J'étais en route pour The Honor Bar... Et bon sang ce que j'étais énervé mais aussi, très stressé ! Car pour couronner le tout, je n'avais plus de nouvelle de Shanaé... Je l'avais appelé, en vain. Mes messages restaient sans réponse. Après la soirée que nous avions passé, son silence radio m'avait plus fait de mal qu'autre chose. Et son manque de présence à côté de moi ne me faisait que me tourner les idées dans tout les sens possibles et inimaginables. Je me demandais pourquoi elle me faisait ça, qu'avais-je bien pu faire pour cela, ou bien s'était-elle donc dit qu'elle n'était réellement pas prête pour fréquenter quelqu'un ? Fréquenter quelqu'un... Moi-même je ne l'avais jamais vraiment fais, et j'avais même eu peur du changement de relation qu'on avait effectué nous-même. Je ne savais pas comment réagir quand elle n'était pas là, et que de questions se bousculaient en mon esprit. J'en avais assez. Assez du chaud et du froid, du jour et de la nuit, des sourires au regard froid. Je commençais à saturer, et l'histoire avec Bianca n'arrangeait absolument rien. Tout le monde pouvait aisément voir mon état d'énervement étant donné que je tremblais légèrement, la mâchoire crispé, les dents serrés, et les yeux complètement fermés et froids. J'étais pas d'humeur à parler à quiconque, et si quelqu'un osait me dire bonjour, je l'envoyais se faire voir.

J'arriva devant le bar, et prit une longue inspiration, ne prenant même pas la peine de m'arrêter et de réfléchir aux conséquences de ce que j'étais en train de faire. Je ne réfléchissais jamais aux conséquences, peu importe à présent. Au point ou j'en étais, j'avais réellement besoin de savoir la vérité, même si celle-ci ne me serait absolument pas agréable. J'entra donc dans le bar, ne saluant personne, ne jetant aucun regard. Mon visage était fermé, mes traits froids ne trahissaient pas ma peur. Je ne m'asseya même pas au bar, je resta debout, devant la silhouette de la jeune femme avec qui j'avais passé les meilleurs moments de ma vie. Et que j'allais sûrement cassé à présent. Mais il fallait que je sache, et son silence radio me rendait dingue. Je l'entendis me demander ce qu'elle pouvait me servir comme consommation, toujours le dos tourné à moi, mais je ne répondis même pas à sa question. Je ne voulais pas boire, pas ce soir. Même l'alcool ne me calmait plus depuis quelques jours. Ma voix se fit calme, doucereuse, mais froide et basse.

« Je peux savoir à quoi tu joues ? »

Jouer était le mot. J'avais l'impression qu'elle jouait avec moi, avec mes sentiments que j'osais parfois lui montrer sans lui dire clairement ce que je ressentais. Mais elle avait certainement du se douter de ceux-là vu le comportement doux et affectueux que j'avais pu lui montrer à son égard. Chose que je ne faisais jamais, absolument jamais. Et plus que n'importe quand dans ma vie, j'étais persuadé que l'amour était néfaste, et pas pour moi. Les sentiments... Mon œil ouais ! Ils ne servaient à rien, hormis me faire du mal à ce moment-là, et je voulais tout faire pour retourner à ma vie d'avant. La vie que j'avais quand je n'étais pas raide dingue de cette fille.

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Andrew & Shanaé

Rien n’allait depuis quelques jours, c’était le néant. Je ne suis pas allée travailler et je ne suis pas sortie de chez moi mais malheureusement, il fallait bien que je me reprenne pour au moins sortir et aller travailler. Ma journée n’avait pas été très chargée ; Une nounou s’occupait de Rose lorsque j’étais dans mes moments de faiblesse, c’est-à-dire depuis que je suis revenue des bancs de l’université dans la semaine. Une rumeur. Certes, qui était vraie après tout. Je savais comment tu étais avec les filles et jamais je n’aurais dû te demander de retourner là-bas, ce matin où tu es parti pour la fac.. Quoi que.. Au moins je suis cernée avant de me prendre un mur au lieu d’une claque en pleine figure.. J’ai entendu cette rumeur, des bouches des filles avec qui tu as déjà couché. Elles se ressemblent toutes, de parfaites petites poupées tout droit sorties de séries télévisées américaines et qui n’en ont rien à faire de garder un aspect naturel. On aurait dit des clones vivant.. Ses filles parlaient de ta partie de sexe avec Bianca, j’ai clairement tout entendu, puisqu’elles ne me voyaient pas. Je suis une fille plutôt transparente à vrai dire.. Mais malgré que je sois transparente, elles m’ont vu me relever du banc avec de lourdes larmes qui coulaient sur mes joues afin de m’enfuir en courant. Je ne peux pas dire que j’étais très heureuse d’entendre tout ça ; J’étais blessée, touchée et humiliée même si personne ne le savait vraiment pour nous deux. Je revivais l’époque de Karl lorsque j’étais son petit joujou et que lui, s’amusait avec tout ce qui pouvait passer sous lui. Je ressentais exactement la même chose à cet instant précis. En partant de la fac, je rentrais chez moi pour hiberner, sans portable à mes côtés ni l’envie d’aller répondre à la porte puisque je savais que si quelqu’un allait venir, ce n’était que toi. Mon portable sonnait durant toute la journée, ce qui m’avait fait le couper afin de ne plus entendre cette sonnerie atroce qui se cognait dans ma tête. Je n’en pouvais plus. Une nounou s’occupait donc de Rose afin que je puisse me reposer tranquillement, pleurer puis passer à autre chose avec un cœur qui se renfermait, n’étant maintenant fait que de pierre et de glace.

Je m’étais enfin levée cet après-midi. Mon tour au bar était arrivé et je ne pouvais pas louper une troisième fois le travail sinon je serais virée. Je m’étais donc levée, peu nourrie puis je m’étais préparée avec la tenue du bar. Je ressemblais à une prostituée, mon image ne me convenait pas, surtout pas pour une jeune femme ayant un enfant dans les bras. Vêtue de talons haut, mini-jupe et du tee-shirt du bar, je m’étais maquillée très légèrement même si cela concordait parfaitement avec l’esprit de « prostituée ». Je me haïssais, encore et encore face à cette image. A l’heure de partir, j’embrassais Rose pour ensuite sortir de chez moi et arriver après dix minutes de marche au bar. Malheureusement pour moi, j’allais encore servir les plus bourrés, ceux qui profitent d’avoir des petites jeunettes pour faire du chantage. Sexe ou alcool gratuit. Alors là.. Je n’avais pas tellement le choix.. Et même si j’appelais mon patron, il ne bougerait pas ses petites fesses de son bureau, puisque lui, couchait déjà avec la plupart des serveuses par chantage. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je voulais quitter ce boulot. Je ne voulais pas finir complètement nue sur un bar. Non, c’était bien trop pour moi à supporter. Je servais les clients peu à peu et sans un mot puis le bar se vidait tranquillement jusqu’à ce que je sois dernière serveuse pour trois clients. Je me tournais afin de pouvoir regarder la télé tranquillement jusqu’à ce que je puisse entendre la porte du bar s’ouvrir. Je ne pris pas la peine de me retourner, puisque j’étais découragée, je ne voulais plus être là, souriante et mignonne. En tournant toujours le dos, je vins à dire mon habituelle phrase.

- Bonsoir, que puis-je vous servir ?

Un long blanc se passait avant que je puisse avoir une quelconque réponse. « Je peux savoir à quoi tu joues ? » Je me mis alors à lever les sourcils, mon cœur battant à cent à l’heure. Comment osais-tu venir ? Mes messages sans réponses ne te suffisaient pas alors.. ? Je me retournais tranquillement puis venais à planter mes prunelles sombres dans les tiennes. Je croisais les jambes, ce qui venait faire titiller mes talons contre le parquet. Je me raclais la gorge puis je me redressais afin de venir à tes côtés d’un pas normal. J’attendais que tu puisses te tourner vers moi avant que je ne viennes te gifler avec une bonne puissance.

- Espèce de salop ! Dégage d’ici, je ne veux plus te voir !

Je disais ceci sans aucune expression sur mon visage, j’étais de nouveau vide, le cœur en miettes. Pour t’en vouloir, je t’en voulais oui et d’ailleurs, cette claque ne me suffisait pas encore pleinement. J’avais envie de t’en remettre une ou même de te frapper avec ma force de mouche bien que là.. Ta joue était écarlate..

Invité

Je la regarda s'approcher de moi, les prunelles sombres et le regard froid. Nos regards étaient similaires, ils plongeaient l'un de l'autre avec une froideur qui aurait pu me faire frissonner si je n'étais pas aussi énervé que je l'étais. J'essayais de sonder son regard, d'y déceler quelque chose, mais je ne trouva rien d'autre que ce qui semblait être de la rancœur. Pourtant, je ne voyais vraiment pas pourquoi elle m'en voudrait, ou peut-être allait elle encore m'en vouloir parce que je venais à elle chaque fois que je ne la voyais pas après quelques jours ? Elle arriva près de moi et je sentis plus que je ne la vis une énorme gifle claquer sur ma joue. Les bruits du bar baissèrent en volume, les regards sûrement tourné vers nous. Je fus surpris, un peu déboussolé après cette gifle magistrale qu'elle venait de m'administrer. Décidément, j'en prenais pour mon grade depuis quelques jours ! Je sentis ma joue rougir tellement la gifle avait été donné de bon cœur, mais ne bougea pas.

- Espèce de salop ! Dégage d’ici, je ne veux plus te voir !

Je serra de nouveau la mâchoire. Qu'avait-elle encore contre moi cette fois-ci ? Je fronça les sourcils mais ne me recula pas, bien au contraire, je m'avança légèrement vers elle, prenant de risque de m'en prendre une deuxième dans la figure, et je la voyais bien prête à le faire.

« Je peux savoir ce que j'ai fais au moins ? »

Mon ton était toujours pareil, froid et calme, bas pour qu'il n'y ai qu'elle qui puisse m'entendre. Les seuls clients encore présents retournèrent à leurs activités, autrement dit se bourrer la gueule plus qu'il ne l'avait déjà fait. Fort heureusement il était tard et les seules personnes présentent au bar avaient un bon coup dans le nez et voyaient certainement flous. Ils allaient peu se préoccuper d'une dispute. Même si la gifle que j'avais reçu avait visiblement amusé l'un d'entre eux à l'entente de son rire rauque et amusé. Si je le croisais à la sortie celui-là, j'allais me le faire. Je serra un de mes poings, passablement énervé de la tournure des choses, jusqu'à m'en faire blanchir les jointures de mes doigts. Mon sang ne circulait plus qu'au ralenti dans ma main à présent devenue légèrement blanche. Je devais me calmer, mais rien ne s'y prêtait pour. Surtout pas son regard ni sa gifle. Elle aussi semblait énervé, et pas qu'un peu. Et je me demandais vraiment ce que j'avais pu faire pour attiser sa colère ainsi.

« Je te signal que c'est toi qui ne me donne plus aucune nouvelle »

Je l'avais prononcé comme si je prononçais quelque chose de simple, de banal. Mon ton était presque cassant, sec et claquant. Celui que j'avais quand j'étais pour ainsi dire "normal", comme je l'étais quand j'étais énervé, comme je l'étais quand j'étais en présence de n'importe qui. Elle ne l'avait jamais entendu ce ton, ou bien ce n'était pas à son attention. Mais cela m'importait peu à présent. Je voyais bien que tout ce que l'on avait vécu ne reviendrait pas, tout ce que je voulais, c'était savoir pourquoi. Savoir pourquoi et m'en aller d'ici en essayant de retrouver la vie que je menais auparavant. Et pourtant, je savais bien que je n'y arriverais pas comme ça. Que je ne pourrais pas l'oublier et que tout cela ne ferait qu'accentuer le fait que je détestais quelconque attache. J'étais persuadé que si tout cela continuait, j'allais entacher bon nombre de mes relations. Plus rien n'allait, et j'étais sur les nerfs. Je voulais partir d'ici, mais pas du bar non. De l'université. De Los Angeles. Ville dans laquelle j'avais toujours vécu. Ayant peu de moyen je n'avais rien vu d'autre que Los Angeles. Et à présent plus que jamais, je voulais partir d'ici et voir d'autres horizons, et tout recommencer, ailleurs. Mais je n'allais pas partir comme un voleur, comme un lâche. Je devais d'abord régler mes problèmes, et terminer cette foutue année qui ne s'était pas déroulé comme prévu.

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Cette claque m’a fait vraiment du bien, même i je la trouvais encore insuffisante pour ce que tu venais de me faire subir. J’étais une nouvelle fois blessée par un gars, il ne pouvait m’arriver que des conneries de ce genre, je n’étais pas faire pour être aimée, je le comprenais encore une fois de plus.. Je voyais ta mâchoire se resserrer puis toi qui t’approchais de moi un peu plus et même après la claque phénoménale que je venais de te donner. Tu comptais te foutre de moi alors longtemps ? Je commençais à m’énerver peu à peu, ce qui se voyait à mes joues rouges pourpre. Ma mâchoire se resserrait à mon tour tandis que mes prunelles étaient à faire glacer le dos. On aurait pu dire que j’avais reçu sur les deux joues des claques aussi fortes que la tienne.

« Je peux savoir ce que j'ai fait au moins ? » Idiot, crétin ! Comment ça tu ne comprenais pas ? Tu ne comprenais pas ton erreur ? Tu m’agaçais de plus en plus, ce qui me fit me retourner en passant ma main dans mes cheveux afin de souffler tout doucement. Je ne savais même pas ce que j’allais te dire et je ne pensais même pas te répondre à vrai dire.. Tu savais que je t’en voulais et te faire cogiter pourrait faire travailler ta cervelle et j’aurais en même temps des vacances puisque tu serais trop occupé à penser qu’à m’appeler. Je commençais à repartir tranquillement derrière mon bar, jusqu’à ce que je t’entende maintenant reprendre la parole.

« Je te signale que c'est toi qui ne me donne plus aucune nouvelle » Je m’arrêtais net, les prunelles écarquillées. Tu pensais vraiment que c’est à cause de cette période de non-nouvelles que je t’en voulais ? Je me retournais vers toi avant de venir tout près de la porte et de te l’ouvrir. Je revenais ensuite vers toi pour te pousser vers la porte en commençant à parler en même temps.

- Crétin, tu dégage ! Tu croyais que je n’allais rien comprendre en trainant sur les bancs de la fac ? Tout le monde en parle ! Donc maintenant, tu dégage ou tu t’en reprends une qui sera bien plus forte !

Je te regardais méchamment, criant moi-même presque mes mots tandis que des larmes coulaient le long de mes deux joues rouges écarlates. Je venais de te pousser jusqu’à te mettre dehors et de te reclaquer la porte au nez. Je me retournais ensuite en abaissant ma jupe afin qu’elle puisse se remettre tranquillement tant elle était courte et qu’elle me gênait. Je partais derrière le bar puis j’essuyais mes larmes afin de ne pas montrer celles-ci et d’essayer de redevenir une battante et fille fille dure. Tu me faisait souffrir, si bien que je disparaissais sous le bar en un clin d’œil et discrètement afin que je puisse prendre une bouteille et me mettre à boire afin de me soulager et de me faire du bien. J’avais besoin de t’oublier, me dire que non, c’était encore quelque chose de rêver et que j’allais me réveiller et ne plus rien ressentir. J’étais vraiment mal, blessée et choquée de toutes ses belles phrases qui n’étaient que poussière pour toi.

Invité

Elle ne prenait même pas la peine de répondre, comme si la réponse était évidente. Pourtant, je ne la devinais même pas et je ne comprenais pas pourquoi elle était aussi énervé contre moi. Mais sa colère se sentait tellement qu'elle ne me faisait qu'envenimer la mienne. Nous étions tout les deux à bouts de nerfs et cela se sentait tout autant que cela pouvait se voir. Elle parti légèrement histoire de retourner derrière le bar, mais à peine ma phrase dite qu'elle revint en furie vers moi et me poussait violemment vers la sortie.

- Crétin, tu dégage ! Tu croyais que je n’allais rien comprendre en trainant sur les bancs de la fac ? Tout le monde en parle ! Donc maintenant, tu dégage ou tu t’en reprends une qui sera bien plus forte !

Je fronça les sourcils en me demandant de quoi elle pouvait bien parler, la laissant me pousser en dehors du bar. Je me retourna pour répliquer, mais n'eut qu'une porte claqué au visage. Je ragea quelques instants, lâchant un grognement qui s'entendit assez pour faire tourner les regards sur moi. Je mis un coup de pied à une canette qui traînait par terre et me mit la tête dans les mains histoire de souffler. Je devais me calmer, j'étais vraiment trop sur les nerfs, et re rentrer dans ce bar ne ferait qu'aggraver les choses. Alors je m'asseya tout près et prit une longue et profonde inspiration, calmant les battements de mon cœur qui s'était affolé au rythme de ma colère grandissante. De quoi voulait-elle parler ? Je porta une main à ma joue encore rouge et endolorie, y passa mes doigts froids pour calmer la petite douleur qui pointait toujours, et me figea. Je resta quelques secondes, stoïque, venant de comprendre parfaitement de quoi elle voulait parler. De quoi elle m'en voulait. Tout le monde en parle... Tout le monde parlait bien d'une chose à mon sujet. De moi et de Bianca.

« Raaah mais c'est pas vrai ! Elle va me pourrir la vie encore longtemps cette pétasse ?! »

Des gens se tournèrent vers moi, je leur lança un regard noir tout en songeant que cette fois, ça allait vraiment trop loin cette histoire. Bianca le paierait, oh oui, et pas qu'un peu. Elle venait de me bousiller la meilleure chose qu'il m'était arrivé depuis longtemps. Ou bien depuis toujours... Je souffla fortement, comment allais-je lui expliquer que tout cela, c'était une rumeur ? Je parti en direction de la porte du bar, mais me réavisa. Je me contenta d'aller me rassoir durant de longues minutes. Je me pris la tête entre les mains. J'étais énervé. Enervé et en colère, plus que je ne l'avais jamais été. Si je pouvais, je traverserais la ville pour lui faire regretter ses gestes à cette blonde. Je me leva une fois que mon souffle se fit plus régulier, puis reprit un visage impassible et des gestes lents et calmes. Ils n'étaient plus secs, pressés et tremblant. Je rentra de nouveau dans le bar, et vu l'heure il n'allait pas tarder à fermer. Je vis le client qui se moquait de moi en début d'altercation avec Shanaé, et lui assainit un bon coup de pied dans la cheville, assez pour qu'il se ramasse complètement devant le bar. Je le laissa m'insulter de tout les noms, peinant à se relever, puis continua mon chemin pour enfin rentrer dans le bar. Je me dirigea vers Shanaé. Je fis un sourire méprisant, parce qu'à ce moment là, même si je la comprenais, je lui en voulais de me faire subir ce que je vivais. Je lui en voulais de ne pas avoir confiance en moi.

« Tu es bien naïve pour croire tout ce qu'il peut se dire sur les bancs d'une faculté. »

J'étais méprisant, oui. Parce que j'avais bien trop mal pour être gentil et doux avec elle. Pour être calme, patient et compréhensif. Je voulais qu'elle comprenne qu'elle m'avait fait du mal. Mais jamais je n'en aurais montré quelque chose. Alors je terra au fond de moi ces sentiments aussi douloureux étaient-ils, et je m'asseya au bar, m'accoudant à celui-ci. Je la faisais souffrir, alors que c'était exactement ce que je ne voulais pas. Et par la même occasion, je me faisais souffrir moi-même. Alors je me promis qu'une fois sortie de ce bar, jamais je ne reverrais cette fille. Parce qu'il en serait sûrement mieux ainsi.

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Je ne pouvais vraiment pas faire avec, je m’en reprenais encore plein la figure pour ne pas changer. Mais bon, après tout, je ne pouvais plus tellement rien dire, j’étais faite pour ça, pour me ramasser moi-même à la petite cuillère. Et je ne devais toujours rien dire. Je venais de passer une bonne quinzaine de minutes à boire à la bouteille, une bouteille de mon Whisky préféré et pour lequel je ne pouvais m’empêcher de ne pas finir la bouteille.. En moins de deux, elle était vide. Heureusement que je tenais bon à l’alcool, bien que je voyais un peu trouble.. Je relevais mes prunelles face au mur devant moi, passant mes mains sur mon visage puis je les glissais dans mes cheveux. Comment as-tu pu me faire une chose pareille ? Etait-ce parce que je n’ai pas voulu me donne à toi l’autre soir ? Bien évidemment, c’était pour ça.. Dans un soupire, je me redressais correctement puis je regardais un client qui c’était maintenant installé au bar. A sa demande, je me mis à lui faire du café, je regardant même pas à l’extérieur au cas où tu serais encore là. Je ne voulais plus te voir, c’était clair et net. Pourtant.. Tu n’avais pas vraiment envie de me laisser tranquille.. Comme si tu voulais remuer le couteau dans la plaie.. Je te laissais t’asseoir au bar, te laissant faire sans t’adresser un seul regard.

« Tu es bien naïve pour croire tout ce qu'il peut se dire sur les bancs d'une faculté. » Je redressais mon regard vers le tien, les prunelles toujours aussi noire que tout à l’heure.

- Oui, je suis naïve. Si naïve que je t’ai cru comme une vraie conne. J’ai bien cru que tu étais différent de Karl, mais tu es tout à fait comme lui. Maintenant, laisse-moi, je ne veux plus t’entendre et je ne te répondrais plus.

je soupirais puis je me retournais afin de pouvoir préparer le café dans les tasses. Je mis les sucres dans chacun de leur café, puisque je savais ce qu’ils aimaient, plus le lait avant de poser la première tasse sur le bar. Les deux autres étaient un peu plus loin, ce qui me fit passer dans la salle, mes talons claquant sur le parquet. Je n’arrivais toujours pas à m’y faire et c’est ce qui me fit aller rapidement, posant la première tasse sur la table puis un peu plus loin la seconde. Je les regardais, reprenant leur verres et leur bouteilles puis je revins tranquillement au bar. Je mis les verres dans l’évier puis je fis tranquillement la vaisselle. A eux trois, j’en avais pour une vingtaine de verres et encore, c’était la seconde fois que je lavais tout pour eux. Je me demandais comment ils faisaient pour tenir encore debout ceux-là.

Je ne faisais plus du tout attention à toi, plus attention à tes gestes tant j’étais blessée. Je gardais mes prunelles juste sur la vaisselles dans laquelle les verres tintaient, jusqu’à ce que je les poses sur l’évier afin de pouvoir les essuyer. Je vidais le lavabo puis je resservais une seconde fois du café à l’homme au bar qui me regardait avec des yeux assez étranges. On pouvait facilement comprendre ses attentions..

Invité

- Oui, je suis naïve. Si naïve que je t’ai cru comme une vraie conne. J’ai bien cru que tu étais différent de Karl, mais tu es tout à fait comme lui. Maintenant, laisse-moi, je ne veux plus t’entendre et je ne te répondrais plus.

Je ne dis rien, me contentant de la regarder. Alors elle croyait vraiment que j'avais couché avec Bianca ? Cette... Fille que je haïssais plus que tout ? Je ne pouvais même plus la voir sans m'énerver, alors comment aurais-je pu coucher avec elle ? Surtout après le moment que nous avions passé, Shanaé et moi... Comment aurais-je pu aller voir ailleurs. Je m'étais contenté de m'endormir, le souvenir de son corps contre le mien en tête. Ses baisers, ses attentions, et ses sourires. Mais là, plus rien ne serait plus pareil. C'était tellement évident. Je la suivis du regard, la regardant servir les cafés au client et me contentait de penser silencieusement. Je ne savais pas m'excuser, je ne savais pas m'expliquer, je savais encore moins montrer à quelqu'un que je tenais à elle. Alors comment pouvais-je lui faire penser un seul instant que ce qu'elle pensait était faux ? Même moi à sa place je ne me serais pas cru. C'est pourquoi je garda le silence. Une fois le deuxième café servit au client à côté de moi, je leva les yeux vers lui et capta son regard pervers qui en disait long. Il détaillait Shanaé sans gêne, la déshabillant presque du regard, remontant le sien de haut en bas. Il me répugnait. Je me mordis la lèvre, la colère me revenant en flèche. Puis, une fois son deuxième café terminé, je le vis reluquer sans gêne les fesses de Shanaé qui faisait la vaisselle derrière le bar. Il souriait et, n'en tenant plus, je lui attrapa le derrière de sa chemise, près de sa nuque, et en un geste sec en arrière, lui fit tourner le regard vers moi. Ma poigne ne se resserra pas et j'avais bien envie de lui casser la figure, là maintenant, pour avoir oser regarder Shanaé comme il venait de le faire.

Il semblait visiblement très surprit, mais comprit bien vite que je ne rigolais pas. Mes yeux étaient figés sur lui en un regard froid et rempli de haine. Je n'avais qu'une envie, laisser s'échapper ses flots de colère qui ne faisait que me faire perdre mon calme et mon sang froid. Je ne pensais plus rien hormis à ses yeux et à son sourire pervers peint sur son visage de type qui semblait bourré.

« J'te préviens, tu recommences à la reluquer et je te butes »

Il se défit de mon emprise et se leva en un geste sec, je fis de même pour me trouver face à lui. Il pointa un doigt vers moi qui se voulait menaçant.

« Elle t'est pas réservé mec, tu vas te calmer ou c'est moi qui te calme »

Je sentais mon sang pulser dans mes veines, comme s'il voulait sortir et déferler un sentiment rempli de rage, de rancœur mais aussi d'une souffrance que je n'arrivais pas à gérer. Alors je fis ce que je faisais d'habitude, je me laissa emporter par ce que je ressentais à l'instant présent, emporté par mes envies. Et là, c'était bien celle de lui faire payer à ce pauvre type qui ne la respectait pas. Pourtant je venais régulièrement ici, ce n'était pas ma première fois. Pas la première fois que je voyais les clients regarder les serveuses ainsi, j'avais même déjà été à sa place à ce mec. Mais là, le voir la regarder comme ça, ça me rendait presque... Jaloux. Et pourtant Dieu savait à quel point ce n'était pas le moment de l'être. Mais qu'importe, j'étais énervé et jaloux, alors quoi de plus normal à cet instant précis que de lui assainir un coup de poing dans la figure ? Rien. C'est donc ce que je fis, le faisant basculer. Je secoua légèrement la main une fois fait, le regardant au sol. Cette fois, les autres clients me regardaient vraiment... Mais je n'y prêtais même pas attention. J'avais quelque peu mal à la main, je n'y étais pas aller de main morte et le type en question était plutôt corpulent et semblait bien balèse sous son pull. Je le vit se relever que brièvement avant qu'il ne se rue sur moi, me faisant tomber à mon tour, me recevant un coup dans le visage, je sentis ma tête tourné légèrement tandis que je lui tenais le cou pour essayer de le faire se relever. Qu'importe les coups de genoux et de pieds que je lui donnais, il ne s'en relevait pas, et nous étions là, au sol, en train de se battre. Je sentis un gout métallique envahir ma bouche quand un second coup de poing m'arriva dans la mâchoire, et je profita de son bref instant de répit pour lui en assainir un à mon tour. C'était pathétique comme scène, je défendais Shanaé alors qu'elle venait clairement de me dire qu'elle ne voulait plus me voir. Mais je ne pouvais pas faire autrement, pas quand je revoyais son regard bien trop pervers et observateur, se léchant la lèvre inférieure brièvement, comme si la jeune brune n'était autre qu'une des consommations du bar.

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Je ne savais pas vraiment que l’homme me regardait de haut en bas sans gêne et puis, de toute façon, nous étions là pour ça après tout.. Vu la façon d’être habillée qui est obligatoire pour le patron, nous attirions les clients ainsi. Pas étonnant qu’ils nous regardent ainsi. Je continuais à faire la vaisselle silencieusement lorsque je me retournais puisque j’entendais des bruits étranges. Je te voyais, tirant le col de cette homme afin de le regarder méchamment. Tu commençais à t’énerver sur mes clients maintenant.. ? Je te regardais en soupirant, passant ma main sur mon visage triste.

« J'te préviens, tu recommences à la reluquer et je te bute » Je levais un sourcil. Tu essayais alors de me défendre face à un client qui me regardait de travers.. Je me rendais compte à quel point tu pouvais être jaloux mais je ne dis rien. Je te voyais toujours comme un vrai con qui était con de chez con. Je me retournais afin de pouvoir vous regarder, toi et cet homme qui était un habitué.

- Laisse-le. Il a ses habitudes et tant qu’il regarde, il ne fait rien d’autre. Maintenant, tu t’en vas.

Je te regardais, puis regardais ce client qui prenait à ton jeu. Dans un soupire, je repris mon verre afin de pouvoir l’essuyer. « Elle t'est pas réservé mec, tu vas te calmer ou c'est moi qui te calme » Se battre pour une fille.. Ça craint. Je n’aimais pas la violence, même si c’était pour montrer à quel point on pouvait aimer une personne. Certes, je serais capable de faire mal mais plus moralement que physiquement. Il ne fallait pas croire que j’allais te sauter dans les bras après t’être prit des coups par une grosse brute tel que Garrett. Je n’en avais strictement rien à faire ; Tu aurais beau ramper, je te marcherais sur les doigts. C’est alors que tout se mit à accélérer et que des coups de poings se perdaient pour une raison complètement stupide. J’hésitais à appeler mon patron mais.. Après tout, tu te prenais ce que je voulais te faire et si je l’appelais, tout se règlerait au commissariat. Mais tout allait de plus en plus vite et il était tellement plus fort que toi, que tu serais capable d’agoniser sous ses coups. Mon cœur se mit à se pincer très légèrement, il fallait que je trouve très rapidement quelque chose pour pouvoir te laisser tranquille. Garret.. Qu’est-ce qu’il aimait.. ? Je levais les sourcils en venant près de vous. Certes, j’allais le regretter mais partit comme ça, rien ne pouvait l’arrêter de cogner sur toi pour m’embarquer après. Dans une grande bouffée d’air frais, je me mis à enlever mon tee-shirt et à me retrouver en soutien-gorge. Là, j’étais vraiment une prostituée.. Je laissais tomber mon tee-shirt au sol ou plutôt sur la tête de Garrett afin d’attirer son attention.

- Eh Garrett ! J’ai très envie de jouer..

Je me mis à sourire, bien que tout ceci ne fût qu’un piège qui allait se refermer sur lui. Je me mis à bouger sensuellement jusqu’à me tourner afin de pouvoir partir vers les toilettes en le regardant. Lui, il avait déjà commencé à se relever après une dizaine de coups à ton encontre, un sacré pervers qui me suivait en moins de deux. Heureusement que les toilettes étaient là..

Invité

Je n'avais pas mesuré l'importance de mes paroles, de mon geste et de mes actes en général d'ailleurs. Je ne mesurais rien. J'étais celui qui avançait dans le noir sans prendre la prenne de tâtonner devant lui voir s'il y a un obstacle. Non, j'avançais. Et j'avançais droit dans le mur. Ses coups de poings se répétaient et les miens également, même si je commençais à être vraiment sonné vu que ma tête se cognait au sol à chaque passage de ses poings sur mon visage qui ne m'était que plus douloureux encore. Mais la douleur était peu perceptible, je ne ressentais que de la rage, de la colère que je voulais évacuer. Mon souffle se coupa puis quand je sentis qu'un seul coup de poing pourrait carrément me faire tomber dans les pommes, je ne sentis plus rien.

- Eh Garrett ! J’ai très envie de jouer..

Je rouvris les yeux, les ayant fermé que récemment. J'aperçus le mec au-dessus de moi enlever un t-shirt de sa tête, et je fronça les sourcils, sentant d'ailleurs un sillon chaud descendre de ceux-ci. J'avais sûrement une ouverture à l'arcade, mais ce n'était pas la première fois. Je le vis se relever, et aperçu Shanaé, en soutien-gorge et mini-jupe qui attirait ce pauvre type dégoutant à elle. Je sentis mon cœur se serrer fortement et je commença à voir trouble. J'avais mal, oh dieu que ce n'était rien les coups de ce type à côté de ce que je voyais là. Je la regarda s'éloigner avec ce dit Garrett, l'estomac noué et le souffle coupé. "J'ai très envie de jouer..." Je fis une grimace et porta une main à ma poitrine avant de me relever. Je m'accouda au bar, m'aidant ainsi à tenir sur mes jambes le temps que je reprenne mes esprits. Mais je n'avais en tête que la brune en soutien-gorge en train d'entraîner ce type avec elle. J'étais jaloux, là je ne pouvais pas le nier. Jaloux et en colère. Plus en colère que jamais. Je porta une main à mon arcade sourcilière puis la mit devant mes yeux, m'apercevant ainsi que c'était bien du sang qui s'y trouvait. Je soupira et alla m'assoir dans un coin du bar, ne prêtant même pas attention à ce qui m'entourait. Tout ce que j'avais en tête, c'était Shanaé et ce type. Je me pris la tête entre les mains après avoir essuyé du revers de ma main un très mince filet de sang qui s'échappait de ma lèvre inférieure qui semblait ouverte et légèrement gonflée. Je devais avoir un état lamentable. Je soupirais, je ne cessais de repasser cette scène en boucle. Qu'allait-elle faire avec ce type ?! Elle n'allait quand même pas... Je tourna le regard vers la rue et y colla mon front, soupirant d'aise en sentant la froideur de la vitre. Qu'est-ce que j'étais con quand j'étais amoureux. Note pour moi-même, ne plus jamais tomber amoureux. Fuir les filles sauf quand je suis bourré tiens, par exemple. C'était sûrement une mauvaise idée, mais je ne voyais rien d'autre comme solution. Parce qu'il n'y en avait aucune. Je savais bien que je n'arriverais pas à me la sortir de la tête. Et rien qu'à cette pensée, je sentis mon cœur se serrer de nouveau. Je pouvais toujours dire que c'était parce qu'un mec m'avait frappé, mais j'avais mal au cœur pour une autre raison, claire et précise. J'étais amoureux, moi, le type qui avait tout fait pour que cela n'arrive jamais. Amoureux d'une fille qui me qualifiait de salaud, connard et j'en passe. Comme tout le monde, après tout. Mais avant que cela vienne d'elle, cela ne m'avait jamais touché, cela ne m'avait jamais dérangé. A présent, tout était différent.

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J’attirais alors Garrett avec le peu de choses que j’avais. Je savais très bien qu’une arme était cachée dans les toilettes, j’avais tout de même pris mes précautions avec les filles qui y travaillaient. J’arrivais donc dans les toilettes, venant chercher l’arme cachée près du lavabo et je la pointais sur la porte. Quand celle-ci fut ouverte, Garrett la passa puis me regardait en levant tout doucement les mains. Son visage était tout de même plein de sang, tout comme le tien devait l’être. Je le regardais sérieusement, continuant de pointer l’arme sur lui.

- Maintenant, tu dégage. Je ne veux plus te voir ici ou j’appelle les flics.

Je le vis hocher tranquillement la tête puis je me redressais en le voyant partir en courant, ce qui me soulageait vraiment. Je ne t’avais même pas vu venir, t’inquiéter pour moi qui venais de filler pour te sauver la vie avec un gros pervers dans les toilettes. Sympa.. Je me mis à soupirer, revenant après qu’il soit sortir du bar, venant poser mon arme sur le bar. Je venais rechercher mon tee-shirt et l’enfilais, te regardant qui avait un vrai problème pour voir clair et marcher. Je ne pouvais pas dire que je ne paniquais pas, bien au contraire mais je ne fis rien qui puisse te faire penser que je pouvais encore me soucier de toi.

- Assieds-toi, je vais t’appeler une ambulance, ils vont te soigner. Mais après avoir passé cette porte, tu te casse. Sois déjà heureux que je t’ai sauvé de Garrett ou tu allais y perdre la vie pour rien.

Je me mis à soupirer puis à ranger mon arme dans le tour de ma mini-jupe. J’étais toujours rassurée avec une arme, bien que je déteste faire ce genre de choses ; Pointer une arme devant quelqu’un. Mais si ils marchaient tous comme ça, je n’avais pas le choix. D’une main, je pris le téléphone du bar afin de composer le numéro des secours. J’allais inventer une connerie, du genre qu’un gars était venu pour te frapper et qu’il était repartit comme il était venu. Mon regard se posait sur toi, j’avais le cœur pincé, une nouvelle fois. Je n’aimais vraiment pas te voir ainsi et c’est ce qui se voyait à mes prunelles qui commençaient à être noyées de larmes. Je commençais à mettre des glaçons dans une serviette puis à m’approcher de toi afin de pouvoir poser la serviette contre ton arcade. Mon doigt se libre parcourait tes lèvres afin d’en glisser sur mes doigts avant que je ne prenne une seconde serviette afin de la glisser sur ta lèvres qui saignait.

- Tu es con pour t’être battu pour ça. Je suis là pour attirer le client ça se voit à mes vêtements, pas pour être une none !

Invité

J'entendis plus que je ne le vis les pas lourds d'un client qui sortait au pas de course du bar. Je me douta un instant que c'était le type qui m'avait frappé. Enfin... Que j'avais frappé, plutôt. Je soupira et entendit Shanaé revenir vers le bar. Je ne la regarda même pas, je ne voulais pas voir son regard. Je crois que c'était ça le pire. Son regard.

- Assieds-toi, je vais t’appeler une ambulance, ils vont te soigner. Mais après avoir passé cette porte, tu te casse. Sois déjà heureux que je t’ai sauvé de Garrett ou tu allais y perdre la vie pour rien.

Je me mis à hocher la tête simplement, le regard toujours tourné vers la ruelle qui me faisait face. Il faisait sombre et seul l'éclairage publique me permettait de déceler les silhouettes des gens au-dehors. Je ne pensais même plus à rien, je ne disais plus rien. J'encaissais juste. J'essayais d'encaisser le tout, absolument tout ce que j'avais pu ressentir, tout ce qui me montait à la gorge et que j'avais envie de hurler. La haine, la rage, la rancoeur, la peine, la tristesse... L'amour. Je voulais qu'il parte pour ne plus jamais revenir. J'avais pourtant fait attention, j'avais tout fait pour que rien de tel ne m'arrive. Mais j'avais attrapé la "maladie d'amour" comme appelait ma mère lorsque j'étais petit. Je me souviens même que je lui avais dis clairement qu'après ce que mon père lui avait fait, je ne voulais pas tomber malade, je ne voulais pas attraper cette maladie. Je souris doucement en revoyant le sourire tendre mais triste de ma mère. Je devenais comme mon père. Un vrai connard qui ne répandait que la souffrance aux personnes qu'il était censé aimer. Comment avais-je pu en arriver là... Je soupira, provoquant une mince buée contre la vitre dont je me détacha. Je murmura cependant une réponse qui n'en était pas réellement une.

« Pas pour rien, non »

Chaque coup que j'avais reçu, chaque blessure et chaque goutte de sang était là pour une bonne raison. Au delà de ne pas avoir pu retenir ma colère et ma jalousie, tout ceci était là parce que je voulais souffrir à sa place. Je lui avais fais du mal en la fréquentant, en essayant de rentrer dans sa vie. C'était moi le fautif des larmes que je pouvais apercevoir dans ses yeux lorsqu'elle s'approcha de moi. Je grimaça en sentant la serviette froide remplie de glaçon contre mon arcade ouverte, c'était douloureux mais le froid me faisait du bien et atténuait la douleur. Je frissonna en sentant ses doigts sur la plaie ouverte de ma lèvre puis retint une nouvelle grimace en sentant le froid contre ma blessure.

- Tu es con pour t’être battu pour ça. Je suis là pour attirer le client ça se voit à mes vêtements, pas pour être une none !

Pour être con, ça je l'étais ! Mais jamais je n'aurais oser le dire moi-même et l'avouer. Mais je n'en pensais pas moins. J'avais réagis de manière impulsive sans réfléchir, j'étais énervé et je m'étais laissé emporté par cette colère. Je n'étais pas parfait, je faisais des faux pas moi aussi. Et j'en faisais d'ailleurs énormément, loin d'être parfait. Je soupira, mon souffle se perdant sur la serviette froide posée sur ma lèvre, tout en plongeant mon regard dans celui de Shanaé.

« Ce n'est pas une raison pour te manquer de respect »

Pourquoi s'occupait-elle encore de moi ? Elle était là, semblant légèrement préoccupée, à essayer de soigner du mieux qu'elle le pouvait les blessures qui venaient entacher les traits de mon visage. Je voulu lui poser la question, mais elle se perdit dans ma gorge, la laissant juste faire, profitant de ce moment en sachant que c'était le dernier, qu'elle ne poserait plus ses prunelles noisettes, parfois noires, sur moi. Alors je soupira et prit une inspiration douloureuse. Je grimaça et porta une main à mon ventre. Il avait du me frapper là aussi, car je sentais une pression peu agréable, surtout lorsque je respirais fortement. Légèrement crispé, je voulu néanmoins lui dire ce que j'avais envie de dire depuis le début de cette soirée catastrophique.

« C'est faux. Ce que tu as entendu à la fac je veux dire. Tout ça, ce n'est pas vrai. Il y a eu une rumeur sur elle et moi, j'ai du la rétablir à mes dépends suite à un chantage, tout simplement. Et comme... Comme c'est la dernière fois que je te vois, je voulais juste te le dire. »

Je baissa les yeux et détailla son visage, chaque trait, chaque parcelle de sa peau. Je voulais avoir son image à jamais gravé dans ma mémoire, pour ne jamais oublier ce que je lui avais fais involontairement. Elle serait la seule fille que j'aurais aimé, je ne voulais pas que ce soit autrement. Et une fois sorti des urgences, je reprendrais ma vie normale de Phi Theta qui ne pense qu'aux fêtes et qu'au sexe. Tout simplement...

« Je te promets de sortir de ta vie après ça. »

Je lui fis un léger sourire, triste et remplie de remords. J'aurais voulu que cela se passe autrement, mais tout cela était ma faute après tout. Je l'avais entrainé dans des histoires sordides et douloureuses. Avec ma réputation et tout ce qui tournait autour de moi, je n'aurais pas du l'approcher. Je n'étais vraiment pas le type de mec qu'elle devait fréquenter, elle me le laissait bien trop comprendre.

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Je te regardais, le front collé à la vitre gelée du bar, une forme de buée s’installant sur les contours de celle-ci qui imitaient ton corps. Ta chaleur humaine y était en cause, cette chaleur que j’avais tant apprécié sentir contre moi.. Je me mis à légèrement secouer la tête afin de ne pas penser à tout ça. Je ne voulais pas, je ne voulais plus. Je ne devais plus tomber dans tes bras comme ça, pas après ce que tu m’as fait.

« Pas pour rien, non » Je me mis à soupirer, bien que je m’approche de toi avec deux serviettes de glace à la main. L’une était tout de même plus grosse que l’autre, puisque ta lèvre était petite et fine. Je posais délicatement l’une des serviettes vers ton arcade afin de te soulager un peu avant de poser la seconde sur tes lèvres, tandis que je ne te regardais pas directement dans les yeux.

- Si, pour rien. Parce que ce n’est pas en jouant les gros dur que tu auras quoi que ce soit venant de moi. Tu n’aurais plus rien Andrew, c’est terminé pour de bon.

Ses paroles restaient en travers de ma gorge, tandis que mon cœur se mit à battre une fois sur deux comme pour me demander de me rattraper, ce que je ne faisais pas. Je remontais mes prunelles vers les tiennes, brillantes de petites larmes, tandis qu’un soupire sortait d’entre mes narines.

« Ce n'est pas une raison pour te manquer de respect » Tu n’avais pas tort mais.. Ce n’était ni le premier ni le dernier qui me manquait de respect et d’ailleurs, je n’y faisais plus tellement attention maintenant. Du moment qu’aucun ne me touchait, ils faisaient ce qu’ils souhaitaient après tout. Je me raclais la gorge, tandis que je descendais mon regard sur mes lèvres afin de prendre la serviette pour t’asperger le sang qui en sortait avant de remettre la poche de glace. Tout mon visage était tourné vers les humeurs négatives comme la tristesse ou la déception, même si la déception y était plus qu’autre chose. Oui, j’ai bien cru que tu étais un homme différent des autres, mais je me trompais et là était le problème..

- Manque de respect ? Comment veux-tu qu’ils soient corrects avec des filles habillées ainsi ? Tu l’as déjà été toi ? Lorsque tu te ramenais dans un bar et que tu voyais une serveuse débarquer ainsi ? Non, tu ferais exactement la même chose. SI on ne se connaissait pas, tu le ferais aussi bien que lui.[/i]

Dans un soupire, je posais l’une des serviettes de glace dans ta main pour que tu puisses aussi appuyer. Je passais maintenant ma main de libre sur mon visage et fermais les yeux dont le regard était toujours aussi vide et fermé. Nous retournions à la case départ sauf que là, les sentiments étaient en jeux. De toute façon, j’ai très bien compris que nous deux, rien ne pouvait marcher.

« C'est faux. Ce que tu as entendu à la fac je veux dire. Tout ça, ce n'est pas vrai. Il y a eu une rumeur sur elle et moi, j'ai dû la rétablir à mes dépends suite à un chantage, tout simplement. Et comme... Comme c'est la dernière fois que je te vois, je voulais juste te le dire. » La dernière fois que tu me voyais ? Oh.. Je me mis à baisser les yeux durant quelques secondes afin de réfléchir. Oui, nous allions ne plus se voir définitivement ? Après tout, ce n’était pas plus mal puisque je pourrais ainsi revenir à mes bonnes vieilles habitudes qu’étaient être seule avec a fille et pour toujours. Le temps où les sentiments étaient inexistants et cela n’était vraiment pas plus mal. Mon cœur en avait encore prit un coup, donc non, je ne voulais pas souffrir encore une fois. Je me contentais d’hocher la tête bien que mon regard encore vide ne cessait de montrer que je pensais comme toi. Ou du moins, que je te croyais..

« Je te promets de sortir de ta vie après ça. » Je relevais mes prunelles dans les tiennes afin de pouvoir hocher la tête une nouvelle fois, me mettant alors à ajouter.

[b]- Alors sors-y. Cours même. Parce que je ne veux plus te voir et j’espère que tu as compris une bonne fois pour toute.

Mon regard fut vite détourner par les sirènes de l’ambulance et quelques secondes après, je pus parfaitement voir les ambulanciers voler à ton secours. Bien évidemment, je les regardais faire en continuant d’avoir un cœur qui me serrait, me disait de partir avec toi mais non, je ne bougeais pas. Je n’y arrivais pas.

Invité

L'ambulance arriva, bien trop rapidement à mon goût. Les ambulanciers vinrent à ma rencontre. Je les repoussa néanmoins et m'empressa d'aller vers Shanaé, de la retourner vers moi et, sans lui laisser le temps de faire quoique ce soit, je l'embrassa. C'était la dernière fois que je la voyais après tout, et je savais qu'elle ferait tout pour ne plus me voir. Alors je voulais garder le souvenir de ses lèvres sur les miennes. Comme un Au Revoir. Je me sépara rapidement et lâcha son bras aussi vite que je l'avais attrapé. Je ne voulais pas qu'elle réplique, qu'elle en rajoute encore plus.

« Prends soin de toi, Shanaé. »

Puis je laissa les ambulanciers me trainer vers la sortie, ne me retournant plus vers elle. Ils me firent monter dans l'ambulance qui attendait devant le bar, quelques personnes y étaient présentes pour savoir ce qu'il s'était produit ou qui en était la victime. Une bagarre de bar faisait toujours remue ménage auprès des gens présents dans la rue. Je les laissa fermer la porte, même si j'avais beau leur dire que ce n'était rien. Je repoussa leurs compresses, je ne voulais pas qu'ils me touchent, ou qu'ils me soignent. Les paroles de Shanaé raisonnaient dans ma tête. - Si, pour rien. Parce que ce n’est pas en jouant les gros dur que tu auras quoi que ce soit venant de moi. Tu n’aurais plus rien Andrew, c’est terminé pour de bon. - Manque de respect ? Comment veux-tu qu’ils soient corrects avec des filles habillées ainsi ? Tu l’as déjà été toi ? Lorsque tu te ramenais dans un bar et que tu voyais une serveuse débarquer ainsi ? Non, tu ferais exactement la même chose. SI on ne se connaissait pas, tu le ferais aussi bien que lui. - Alors sors-y. Cours même. Parce que je ne veux plus te voir et j’espère que tu as compris une bonne fois pour toute. Je soupira et respira difficilement, le cœur lourd. C'était ça un chagrin d'amour ? Je ferais tout pour ne plus vivre ce que je vivais là. Le pire, c'était qu'elle avait raison. Oui, j'aurais été comme lui, je lui aurais manqué de respect si je ne la connaissais pas. J'aurais juste voulu l'attirer dans mon lit pour ne plus faire attention à elle. Le problème, c'était que je la connaissais. Je la connaissais, et j'en étais tombé amoureux comme un pauvre imbécile.

« Foutez moi la paix nom de Dieu ! »

« Monsieur vous avez l'arcade sourcilière ouverte, nous devons vous la recoudre.

« Mais putain j'en ai rien à foutre merde, dépêchez vous de m'emmener à cet hôpital, il fait quoi votre foutu chauffeur là ?! J'y aurais été plus vite en y allant à dos d'âne. »

Une fois arrivé là-bas, ils firent de rapides points de sutures, et je pus enfin retourner chez moi après leur avoir affirmer que j'allais très bien et que je pouvais rentrer. Une fois dans ma chambre universitaire, tout ce que je fis, c'est attraper une bouteille de vodka et de l'avaler entièrement avant de m'effondrer sur mon lit.